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grand remplacement - Page 5

  • Grand Remplacement en Europe : la France en voie de submersion...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la question de l'immigration dans notre pays. Paul Tormenen est juriste.

     

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    Grand Remplacement en Europe : la France en voie de submersion

    La France connait depuis plusieurs décennies une immigration massive. En dépit de la volonté d’une majorité de français d’y mettre un terme, les flux qui arrivent chaque année dans le pays ne font qu’augmenter. L’immigration et le communautarisme accélérèrent une transformation profonde de la population du pays. Pendant ce temps, le Président de la République multiplie les déclarations bravaches comme autant de coups d’épée dans l’eau face à une situation qui semble le dépasser chaque jour davantage.

    Une immigration récente

    Contrairement à ce que certains historiens voudraient nous faire accroire, la France n’est pas un vieux pays d’immigration. Des immigrants ont commencé à arriver en nombre avec la première révolution industrielle à la fin du 19e siècle. Les nouveaux arrivants étaient Belges, Italiens, Polonais, etc. (1).

    L’essor de l’économie durant les « trente glorieuses » a réactivé une immigration issue notamment d’Espagne, du Portugal, de Yougoslavie et d’Afrique. L’autorisation du regroupement familial à partir de 1976, des titres de séjour accordés sans compter et le dévoiement du droit d’asile ont favorisé ces dernières décennies une immigration extra-européenne massive.

    Les flux d’arrivées

    Alors que les flux d’immigration étaient déjà élevés pendant les trente glorieuses, les arrivées légales et illégales en France ne font qu’augmenter dans la période récente.

    • Le nombre de premiers titres de séjour accordés chaque année à des ressortissants extra-européens est passé de 204 000 en 2010 à 264 800 en 2018 (2). La part de l’immigration de travail parmi ceux qui entrent légalement en France est très faible et ne représente que 12 % en 2018.

    Le solde migratoire (entrées moins sorties) des immigrés est à un niveau élevé et fait ressortir, sur la seule année 2017, 191 000 étrangers supplémentaires (3). L’Afrique est le premier continent d’origine des immigrés.

    • En matière d’immigration illégale, les chiffres des entrées sur le territoire ne sont plus communiqués depuis 2019 par l’administration. Le Pôle national d’analyse migratoire rattaché au Ministère de l’intérieur estimait en 2018 que le nombre de clandestins qui entrent annuellement en France est passé de 26 000 en 2014 à 79 500 en 2017 (4).

    De nouvelles filières d’immigration sont en pleine expansion dans notre pays. Elles s’appuient sur des dispositifs comme l’aide sociale à l’enfance et l’asile pour parvenir à l’installation en France. Le très faible taux d’expulsion agit comme un sauf conduit aux étrangers se prévalant indument soit de leur minorité, soit d’une protection au titre de l’asile.

    • Les jeunes étrangers sont de plus en plus nombreux à se prévaloir de leur minorité pour demander une prise en charge au titre de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Selon le Ministère de la justice, « seuls » 17 000 nouvelles personnes déclarées mineures non accompagnées ont été recensées en 2018. Ces chiffres font l’impasse sur le nombre total d’étrangers arrivés sur le territoire qui ont demandé la protection au titre de leur âge et qui même déboutés de leur demande ne repartent pas dans leur pays (5).
    • Les demandes d’asile ont doublé depuis 2013. Alors que 66 250 demandes étaient faites cette année-là, elles étaient 123 600 en 2018 (6). La France fait partie avec l’Allemagne des pays comptant non seulement le plus de demandes d’asile en Europe, mais elle est aussi un des seuls pays européens qui voit les demandes d’asile augmenter. La France subit les flux secondaires de l’asile : les déboutés dans d’autres pays européens tentent leur chance en France, un pays dont le Président a affiché en début de mandat sa priorité de « mise à l’abri » de tous les migrants (7).

    Le nombre d’arrivées de mineurs étrangers et de demandeurs d’asile a atteint une importance telle qu’une répartition administrée sur le territoire national a été mise en place. Ces dispositifs constituent un indice supplémentaire de la politique de peuplement en marche forcée conduite par le gouvernement (8).

    L’exil des Français en forte hausse

    Alors que l’immigration, en particulier extra-européenne, ne fait que progresser en France, les français sont de plus en plus nombreux à quitter le pays. Le nombre de français établis hors de France a considérablement augmenté dans la dernière décennie (+81 %). Ce sont au total 1,8 millions de français, souvent qualifiés, qui vivent à l’étranger. Les principaux pays de destination des français sont la Suisse, les Etats Unis et le Royaume-Uni (9).

    La population étrangère

    Les chiffres issus du dernier recensement en 2015 font apparaître une population issue de l’immigration qui serait significative sans être excessivement importante. Sur 66 millions d’habitants, la France compterait 4,42 millions d’étrangers. Les étrangers présents en France sont par ordre d’importance Algériens, Portugais, Marocains, Turcs, Italiens et Tunisiens (10).

    Par ailleurs, 2,41 millions de français nés hors de France ont acquis la nationalité par démarche administrative.

    Le Ministère de l’intérieur en conclut que l’addition des français par acquisition de la nationalité nés hors de France et des étrangers nés hors de France compose la population immigrée, qui représenterait 6,17 millions de personnes, soit 10 % de la population(11).

    Ces données font l’impasse sur des données difficilement quantifiables, comme le nombre de clandestins présents dans le pays, le refus de l’assimilation de certains français de deuxième génération, le séparatisme ethnique et la montée du communautarisme musulman en France.Selon les sources, le nombre d’étrangers en situation irrégulière présents sur le territoire oscille entre 340 000 et 1,6 millions.

    L’évolution du nombre d’enfants nés avec un prénom musulman illustre la transformation profonde du pays : alors qu’en 1968, seuls 3 % des nouveaux nés en France se voyaient attribuer un prénom musulman, ils étaient 21,6 % en 2018 (12).

    En l’absence de statistiques ethniques, un autre indice de la transformation de la population française est le dépistage de la drépanocytose. Cette maladie génétique qui ne touche que les personnes originaires des Antilles et d’Afrique a été dépistée auprès de 39,39 % des nouveau-nés en France métropolitaine en 2016 (13).L’agence en charge du dépistage de cette maladie ayant fermé en juillet 2018, la publication de cet indicateur embarrassant a depuis cette date été arrêtée…(14).

    La natalité, facteur de transformation de la société française

    Si la fécondité des femmes étrangères est moins élevée quand elles sont en France que dans leur pays d’origine, les femmes immigrées ont en moyenne 2,6 enfants, alors que cette moyenne est de 1,77 pour les françaises de souche (15). Alors que 15 % des enfants nés en 2000 avait un parent étranger, ils étaient 24 % en 2016. En 2014, près de 40 % des nouveau-nés en France avait un grand parent immigré (16).

    Si le taux de natalité des françaises n’assure pas la stabilité de la population, le nombre important de naissances d’enfants de parents étrangers ou issus de l’immigration apporte une contribution majeure à la transformation de la population du pays.

    L’intégration et l’assimilation en panne

    Alors que, pendant la période dite des trente glorieuses, l’assimilation d’une population étrangère essentiellement européenne fonctionnait, le « modèle français » semble en panne depuis les années 1980. L’ouverture inconsidérée des frontières, loin d’apporter la croissance et le « bien vivre ensemble », a permis à une immigration de pauvreté de s’établir tant bien que mal dans le pays. Ce manque d’intégration et d’assimilation se traduit notamment par des bidonvilles de plus en plus nombreux aux périphéries des grandes villes et par des zones urbaines où la délinquance et l’islamisme se développent.

    • Pas moins de 750 zones urbaines sensibles ont été dénombrées en France (17). Si les appellations des quartiers bénéficiaires de la « politique de la ville » changent à intervalle régulier, l’intervention dans certains d’entre eux des forces de l’ordre et plus globalement de fonctionnaires en uniforme devient une mission de plus en plus risquée.
    • En matière de délinquance, les statistiques du Ministère de l’intérieur font apparaître une surreprésentation des étrangers dans les mis en cause des crimes et délits commis en France. Cela se vérifie dans le nombre de ressortissants étrangers dans les prisons françaises, qui est estimé à 15 000, soit 22 % de la population carcérale (18).
    • Le taux de chômage des étrangers est deux fois supérieur à celui des français (19).
    • Alors que l’immigration est présentée comme une richesse pour le pays, une étude récente fait ressortir que les étrangers de première génération recourent 4 fois plus aux minimas sociaux que les natifs (20).

    Surreprésentation dans le nombre de délinquants, dans le recours aux aides sociales, dans le nombre de chômeurs : nos responsables politiques commentent fréquemment la dégradation de la situation, en se gardant bien d’organiser une reconquête des territoires perdus et de mettre un terme à une immigration dont l’échec est patent.

    L’islamisation en marche

    Alors qu’en France comme dans d’autres pays européens, on observe une sécularisation de la population de souche, la pratique de la religion musulmane ne fait que progresser. On le constate dans le nombre de mosquées, qui est passé de 100 en 1970 à 2500 en 2016 (21). Les mosquées où un islam salafiste est dispensé seraient au nombre de 152 (22).

    On ne compte plus les rapports et enquêtes parlementaires constatant la progression rapide de l’islamisme en France. Cette progression s’inscrit dans un contexte plus général de montée du communautarisme et de revendications identitaires (23). Pour une part croissante de la population musulmane, la loi islamique doit primer sur les lois de la République. Cette conviction est particulièrement marquée chez les migrants musulmans arrivés récemment (24).

    La politique migratoire du gouvernement : déclarations sans lendemain et inaction

    Le Président Macron semble conscient que la politique migratoire débridée du gouvernement ne rencontre pas l’adhésion d’une majorité de Français (25). Il multiplie les déclarations affichant une volonté de maîtriser l’immigration. La mise en place de quotas pour l’immigration de travail, la réforme de l’aide médicale d’Etat et la lutte contre l’immigration clandestine ont tour à tour été mises en avant, sans qu’à ce jour aucune mesure concrète n’ait été adoptée. Pire, les causes mêmes de l’immigration de masse ne sont jamais prises à bras le corps :

    • Le regroupement familial n’est jamais remis en cause, alors qu’il implique une immigration subie massive.
    • La protection au titre de l’asile et de l’aide sociale à l’enfance est massivement détournée de son objet initial pour devenir une nouvelle filière d’immigration.
    • Le rétablissement des contrôles aux frontières du pays n’est jamais envisagé, alors qu’il permettrait un refoulement immédiat des clandestins.
    • La France a une politique particulièrement laxiste en matière de reconduction des clandestins, qui la place dans la moyenne basse des pays européens (26).

    Ces différents facteurs contribuent à entretenir en France un appel d’air à l’immigration. Pendant ce temps, comme nous l’avons vu dans notre présentation du grand remplacement en Europe, d’autres pays européens ont pris des mesures énergiques pour freiner les flux migratoires et éviter la perte de leur identité.

    Alors que dans les médias de grand chemin, et particulier sur la radio publique, un discours pro-migrants est dispensé à longueur d’émissions (27), les lanceurs d’alerte sont poursuivis en justice et parfois lourdement condamnés, conformément aux réquisitions du Parquet (28). La récente condamnation de militants de Génération Identitaire ayant mené une action symbolique au col de l’Echelle dans les Alpes l’illustre de façon édifiante.

    Les prochaines années montreront combien de temps cette politique migratoire basée sur des grands principes totalement hors sol sera soutenable. Le récent voyage du Président Macron à Mayotte lui a donné un aperçu du chaos que peut générer une politique laxiste en la matière. Peut-on espérer qu’il contribue à une prise de conscience salutaire ?

    Paul Tormenen (Polémia, 28 octobre 2019)

     

    Notes :

    (1) « La preuve de la réalité du grand remplacement». J.Y Le Gallou. Polémia. 23 avril 2019. « Les immigrés en France ». Ouvrage collectif. La documentation française. 2014.

    (2) «Tableau croisé dynamique des admissions au séjour (nouvelles régions) ». Ministère de l’intérieur. 12 juin 2019.

    (3) « Immigrés, étrangers ». Insee. 2019.

    (4) « Les frontières avec l’Italie et l’Espagne sous pression ». Le Figaro. 19 mars 2018.

    (5) « Rapport annuel d’activité 2018 ». PJJ. Ministère de la justice. « Mineurs étrangers, la nouvelle filière d’immigration ». André Posokhow. Polémia. 4 juin 2018.

    (6) « Demandes d’asile». Ministère de l’intérieur. 12 juin 2019.

    (7) «Emmanuel Macron ne veut plus un migrant dans les rues ». Le Parisien. 28 juillet 2017.

    (8) « La France subit-elle une immigration de peuplement ?». P. Tormenen. Polémia. 5 janvier 2019.

    (9) « Chiffres de l’expatriation». Sénat. 2019.

    (10) « Répartition des étrangers par groupe de nationalité en 2018 ». Insee. 2019.

    (11) « Les principales données de l’immigration en France du 12 juin 2019». Ministère de l’intérieur. 12 juin 2019.

    (12) « Hausse des prénoms musulmans en France». Fdesouche.29 juillet 2019.

    (13) « Drépanocytose : la carte du grand remplacement mise à jour. Chiffres 2016 ». Fdesouche. 13 novembre 2017.

    (14) « Pourquoi l’agence en charge du dépistage de la drépanocytose a fermé». Libération. 21 septembre 2018.

    (15) « La France a la plus forte fécondité d’Europe. Est-ce dû aux immigrées ? ».Population et sociétés. Ined. Juillet 2019.

    (16) « Natalité en France : l’impact décisif de l’immigration ». L’Express. 18 juillet 2018.

    (17) « Zones urbaines sensibles». Insee. 13 octobre 2016.

    (18) « Insécurité et délinquance en 2018 : premier bilan statistique». Ministère de l’intérieur. 31 janvier 2019.
    « Plus d’un détenu sur 5 en France est de nationalité étrangère ». Le Figaro. 16 février 2018.

    (19) « Tableaux de bord de l’économie française. Etrangers, immigrés ». Insee. 27 février 2018.

    (20) « Les immigrés abusent-ils de notre système ? ». Capital. 7 avril 2015.

    (21) « Islam. Depuis 1970, le nombre de mosquées a été multiplié par 24 ». Breizh Info. 13 mars 2016.

    « Mission d’information Place et financement de l’islam en France ».Sénat. 27 janvier 2016.

    (22) « Le nombre de mosquées salafistes grimpe encore en 2018pour arriver à 152 ». Observatoire de l’islamisation. 11 juillet 2018.

    (23) « Islamisme : 30 ans de renoncement ». P. Tormenen. Polémia. 12 mai 2019.

    (24) « Les musulmans en France. 30 ans après l’affaire des foulards de Creil ». IFOP. 23 septembre 2019.

    (25) « Immigration : le regard des français ». IFOP. 4 décembre 2018.

    (26) « Projet de loi de finances ». Sénat français. « La Suisse renvoie à nouveau des réfugiés vers des zones de guerre ». RTS. 21 avril 2019.

    (27) Observatoire du journalisme. Requête « migrants France culture France inter ».

    (28) Condamnations en première instance en juin 2018 de Nicolas Dupont-Aignan pour avoir évoqué une « invasion migratoire » dans un tweet du 17 janvier 2017, condamnation de militants de Génération identitaire en août 2018 pour l’action à la frontière franco-italienne en 2017 au col de l’Echelle dans les Alpes.

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  • Immigration : comment décrypter les chiffres de l’Insee ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Jean-Yves Le Gallou, cueillie sur Polémia et consacrée à l'évaluation de la part de la population d'origine extra-européenne présente en France. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

     

    jean-yves le gallou, immigration, invasion, grand remplacement, michèle tribalat

    Immigration : comment décrypter les chiffres de l’Insee ?

    Régulièrement les médias mainstream s’appuient sur les chiffres de l’INSEE ou de l’INED pour essayer de démentir ceux qui partagent l’opinion que la France et l’Europe font l’objet d’un Grand Remplacement démographique et civilisationnel.

    L’argument d’autorité le plus couramment utilisé est le suivant : l’INSEE et l’INED seraient des « organismes scientifiques ». La réalité est un peu différente : il s’agit de services statistiques dirigés par des hommes nommés par le pouvoir politique et prenant en compte la pression médiatique. Des services statistiques qui, de surcroît, ne font aucun effort pour faciliter l’accès des citoyens aux données brutes. Approcher la réalité relève du jeu de piste face au « camouflage statistique ».

    Il est particulièrement difficile d’apprécier la réalité sociologique telle qu’elle est perçue par les Français : des minorités « visibles « (Africaines, Indo-Pakistanaises, Asiatiques) ou se rendant visibles (musulmanes) de plus en plus nombreuses. Car pour mesurer ce phénomène, il faudrait des statistiques raciales ou religieuses, interdites en France.

    L’INSEE et l’INED approchent – de manière très imparfaite la question – en s’intéressant à la nationalité (donnée juridique) et au lieu de naissance (donnée géographique). Des données utiles mais ne permettant pas de répondre directement à la question de la capacité d’assimilation des personnes concernées.

    Sur ces données là (nombre d’étrangers, d’immigrés, de descendants d’immigrés), les chiffres eux-mêmes sont sujets à question : il n’y a plus de recensement général de la population en France depuis… 1999 ! « Un crime contre la nation » selon le démographe Philippe Bourcier de Carbon. D’autant plus que la fiabilité des recensements annuels partiels est sujette à caution.

    Ainsi, selon les estimations publiées par l’INSEE, la Seine-Saint-Denis compterait 1,6 millions d’habitants au 1er janvier 2018. Parmi ces derniers, on dénombre plusieurs centaines de milliers de personnes de nationalité étrangère en situation régulière (en 2014, 420 000).

    Mais, selon une commission d’évaluation de l’Assemblée nationale présidée par MM.Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM), « la seule certitude est l’incertitude dans laquelle l’État est plongé concernant le chiffre d’étrangers en situation irrégulière en Seine-Saint-Denis ». Selon les estimations des interlocuteurs rencontrés par les rapporteurs, ces clandestins seraient entre 150 000, 250 000, voire 400 000 personnes.

    Voilà qui jette un froid sur la confiance qu’on peut accorder aux chiffres de l’INSEE.

    Examinons néanmoins avec la prudence de rigueur les chiffres publiés sans beaucoup de précautions méthodologiques par l’INSEE.

    1- Immigrés extra-européens : personnes nées à l’étranger et de nationalité étrangère à leur naissance (source recensement, chiffres 2016)

    Afrique : 2 834 000

    Asie : 900 000

    Amérique/Océanie : 356 000

    Total immigrés extra-européens : 4 090 000

    Observations : il peut y avoir des Européens d’origine parmi les immigrés d’Amérique. A contrario un certain nombre d’immigrés européens d’origine balkanique (au nombre de plus de 200 000 mais non comptés ici) peuvent appartenir aux communautés musulmanes ou Roms dont la capacité d’assimilation de beaucoup de leurs membres est problématique.

    A noter aussi, l’augmentation rapide du nombre des immigrés originaires d’Afrique recensés :

    2 834 000 en 2016 à comparer à 2 410 000 en 2011, soit plus de 85 000 par an.

    Au total, d’après l’INSEE, la population immigrée non européenne a progressé de 113 000 personnes par an de 2011 à 2016.

    Des chiffres certainement inférieurs à la réalité compte-tenu de la perte de contrôle d’une partie du territoire par les autorités administratives françaises.

     

    2- Descendants d’immigrés extra-européens

    Il s’agit là de personnes nées en France mais dont un ou 2 ascendants sont nés étrangers à l’étranger.

    Afrique : 3 305 000

    Asie : 722 000

    Amérique, Océanie : 310 000

    Total descendants d’immigrés non Européens : 4 337 000

    Observations : là aussi, grandes incertitudes statistiques quant à la réalité de chiffres portant sur des populations vivant pour beaucoup dans « les territoires perdus de la République » et les « zones de non droit ».

     

    3- Ensemble immigrés et descendants d’immigrés extra-européens

    On atteint par totalisation 8 427 000 personnes, soit 13 % de la population résidente en France.

    C’est évidemment un chiffre par (double) défaut compte-tenu des imperfections de recensement mentionnées plus haut.

    Total Ensemble immigrés et descendants d’immigrés non européens : 8 427 000

     

    4- Le chiffre noir : les descendants d’immigrés à la deuxième et troisième génération

    Aucune statistique n’est disponible sur ce sujet.
    Michèle Tribalat a néanmoins produit plusieurs estimations très précises, reprises dans la vidéo de Sunrise : Grand Remplacement : une réalité.

                                         

    Par ailleurs, les marqueurs d’un retour vers la communauté d’origine sont en forte expansion. Dans L’Archipel français, Jérôme Fourquet cite la proportion de prénoms noms d’origine arabo-musulmane donnés aux nouveau-nés garçons : partant de 0 % des déclarations de naissance dans les années 1900/1950, ils montent à 2 % en 1964, atteignent 7 % en 1983/84, régressent légèrement puis remontent à 8 % en 1997 et approchent les 20 % aujourd’hui.

    Il est donc légitime de poser la question de la troisième génération.

    En l’absence de sources officielles et accessibles sur ce sujet, nous formulons l’hypothèse de 3 millions d’immigrés extra-européens à la troisième génération. Des contributions sont en cours pour permettre de documenter ce chiffre.

    Cela permet d’estimer les immigrés non européens (toutes générations confondues) à 11,5 millions, soit 17, 5 % de la population.

    On observera que le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) considère ce chiffre comme inférieur à la réalité puisqu’il reproche aux chaines de télévision de ne faire apparaître que 17 % de « représentants de la diversité » dans leurs programmes. Mais il est vrai que le CSA, dans la logique raciale qui est la sienne doit aussi prendre en compte les Français d’Outre-mer qu’on peut estimer entre 2 et 3 %.

     

    5- Le nombre d’enfants nés de mères nées à l’étranger (source INSEE)

     

    Maghreb

    Autres pays d’Afrique

    Autres pays

    total

    1996

    5,5%

    2,6%

    3,1%

    11,2%

    2016

    8,5%

    5,3%

    4,8%

    18,6%

     

    On observera l’augmentation de 55 % en 20 ans des naissances issues de mères nées au Maghreb et le quasi doublement des naissances issues de mères nées en Afrique subsaharienne (ou au Machreck).

    Aujourd’hui, près d’une naissance sur cinq provient d’une mère née hors d’Europe. Un chiffre qui ne prend évidemment pas en compte les naissances de mères d’origine non européenne à la troisième ou quatrième génération.

    Ces chiffres peuvent être considérés comme assez « robustes », sous la réserve de possibles fraudes à l’identité de déclarants se faisant passer indûment pour nés en France.

     

    6- Le nombre d’enfants nés de mères nées en France d’ascendants nés à l’étranger

    L’examen de statistiques plus anciennes permet d’estimer ces naissances aux alentours de 10 %.

    En effet, dans les années 1980/1990, les naissances issues de mères nées à l’étranger hors d’Europe se situaient autour de 10 % (11 % en 1996 ; 8 % en 1985). Les retours au pays d’origine d’enfants d’étrangers nés en France étant très rares, 20 à 40 ans plus tard les femmes issues de ces cohortes sont en âge de procréer en France. Or le taux de fécondité des femmes d’origine africaine et magrébine, même installées en France depuis longtemps, reste encore supérieur au taux français moyen.

    Dans ces conditions, on peut donc estimer ces naissances à la troisième génération à plus de 11 %.

    Les naissances à la quatrième génération sont plus difficiles à chiffrer, étant toutefois observé que dans les années 1950/1960 le regroupement familial n’avait pas eu lieu et que le nombre d’étrangères non européennes présentes sur le territoire était faible.

     

    7- Total des naissances issues de l’immigration non européennes : plus de 30 %

    Si l’on totalise les naissances d’enfants nés de mères nées à l’étranger et nés de mères nés en France de mères nés à l’étranger, on parvient à 30 %. Chiffre qu’on peut estimer par défaut.

     

    8- Le dépistage des nouveaux-nés à la drépanocytose : 38 %

    La drépanocytose est une maladie génétique rare touchant les populations issues d’Afrique, du Moyen Orient, d’Asie du sud, des Caraïbes et pour partie des Amériques et de la petite pointe sud de l’Europe.

    La France a mis en place un dépistage à la naissance. Depuis 1994 en Île-de-France et depuis 2001 sur l’ensemble de la France.

    Les chiffres de nouveaux nés dépistés sont les suivants :

    2001 (France métropolitaine) : 20%

    2017 (France métropolitaine) : 38 %, soit un quasi doublement en moins de 20 ans.

    2017 (Île-de-France) : 70 %.

    Ces chiffres montrent l’ampleur de la progression migratoire.

    Certains experts les contestent, estimant qu’il peut y avoir du sur diagnostic (dans les quartiers à fort dépistage on dépisterait tout le monde) mais ce point de vue est peu documenté.

    En revanche, il est exact que ce dépistage concerne aussi les Français issus des collectivités d’outre-mer présents en métropole tout comme certains Européens du sud (Italie du sud, Balkans).

    Même en introduisant ces correctifs on garde une estimation supérieure à 35 %.

     

    Conclusion

    Ce qui est en jeu c’est bien le Grand Remplacement de la population français : si rien ne change les Français de souche européenne deviendront inévitablement minoritaires sur la terre de leurs ancêtres.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 17 septembre 2019)

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  • Feu sur la désinformation... (233)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours de Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : 1er Mai sous haute-tension médiatique
      Gilets Jaunes, Black blocks et syndicats étaient attendus au tournant par les médias qui relayaient l’idée que Paris deviendrait la capitale de l’émeute. Finalement, les incidents ont été contenus.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média 
      Sur le plateau d’Ardisson, Pierre Liscia, chroniqueur et élu, a taillé un costard sur-mesure à Ian Brossat, candidat communiste aux Européennes.

    • 3: Grand Remplacement. Bobard et victimisation pour France Info
      Quand un journaliste multiplie les bobards pour nier le Grand Remplacement et voit sa vidéo mal notée, il préfère accuser la fachosphère plutôt que de se remettre en question.
    • 4 : Les tweets de la semaine
      RTL évoque le ramadan tandis que Valeurs Actuelles parle des 30 000 attentats islamistes perpétrés depuis 2001.
    • 5 : Inter-minable cathophobie ordinaire
      La radio de service public a moqué les réactions suite à l’incendie de Notre-Dame et attaqué l’Eglise catholique. Une fois de plus.

     

                                     

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  • Les preuves de la réalité du Grand Remplacement...

    Nous reproduisons ci-dessous une intervention de Jean-Yves Le Gallou, cueillie sur Polémia et consacrée à la réalité du Grand Remplacement. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

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    Les preuves de la réalité du Grand Remplacement

    Si la désinformation est extrêmement répandue, l’immigration est assurément le domaine où elle est la plus forte, notamment sur la question du grand remplacement.  Sur ce point, curieusement, les grands médias tiennent conjointement des propos contradictoires puisqu’ils affirment à la fois que le grand remplacement n’existe pas… mais également qu’il n’est pas voulu !

    I – « Le grand remplacement n’existe pas »

    Pour discréditer ceux qui affirment l’existence du grand remplacement, les médias utilisent, là encore des arguments contradictoires puisqu’ils soutiennent d’une part que la France a toujours été une terre d’immigration mais, d’autre part, que la structure de la population n’a pas fondamentalement changé.

    « La France a toujours été une terre d’immigration »

    Comme il ressort de la monumentale étude [1] dirigée par Dupâquier [2], c’est une contre-vérité. En réalité, pendant 5 000 ans, la population française issue d’un peuplement indo-européen a très peu varié : quelques pourcents en quelques siècles. L’essentiel des mouvements migratoires s’est fait à l’intérieur du continent européen, y compris ce que l’on a nommé « les grandes invasions ».

    Il est vrai qu’à la fin du XIX° et au début du XX° la France a connu des phénomènes d’immigration mais il s’agissait pour l’essentiel de populations catholiques venues de Pologne, d’Italie, d’Espagne ou du Portugal. Cela est resté vrai jusqu’aux années 1960.

    « La population immigrée est stable »

    Même à s’en tenir aux statistiques officielles, c’est faux. En 1911, la population étrangère représentait 3 %, aujourd’hui 5 à 6 %. Cette évolution pourrait sembler minime mais, en réalité, ce chiffre – dont les immigrationnistes se plaisent à souligner la constance au cours des dernières décennies – dissimule une réalité bien différente. A chaque fois qu’arrivent sur le sol français 100 ou 150 000 étrangers, autant sont naturalisés.

    Dès lors, si la réalité administrative ne change pas (la proportion d’étrangers) il est une autre réalité qui change considérablement : la réalité culturelle, politique, sentimentale, civilisationnelle. Aujourd’hui le terme « Français » a perdu beaucoup de son contenu, car on peut avoir la nationalité française sans avoir le moindre attachement à la France, en tous cas en ne participant guère à sa civilisation.

    On peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe. Chiffre que plusieurs sources viennent confirmer. Ainsi, le CSA a reproché aux médias de ne faire apparaître dans les émissions de télévision « la diversité » que pour 18,5%, preuve qu’il considère qu’en réalité son poids démographique est bien supérieur !

    De même l’INED et l’INSEE chiffrent à 19,5 % les étrangers et descendants d’étrangers.
    Certes, ces chiffres prennent en compte les descendants d’européens parfaitement assimilés et donc ce chiffre devrait, dans une certaine mesure, être revu à la baisse. En fait, pour l’essentiel, c’est à la hausse qu’il doit être revu !
    D’abord parce que l’étude en question remonte à la période 2008-2011 et que depuis la situation s’est aggravée.
    Ensuite parce que la population d’origine extra européenne est mal connue. Un rapport parlementaire admet qu’à 30 % près, on ne connaît pas la population de Seine-Saint-Denis !
    Enfin parce que cette étude ne prend en compte que trois générations : les parents, les enfants et les petits enfants d’immigrés, supposant qu’après l’assimilation est complète. Cela était assurément vrai dans le contexte d’une immigration européenne, cela l’est beaucoup moins s’agissant d’une immigration extra-européenne.

    On prétend également que les entrées sont stables alors qu’en 2008 on a recensé 210 000 entrées et en 2018 410 000 [3] entrées soit près du double !

    Ce chiffre de 20 % que j’évoquais plus haut est également corroboré par Jérôme Fourquet dans son dernier livre au titre d’ailleurs très révélateur : L’Archipel français – Naissance d’une nation multiple et divisée [4].
    Le directeur du département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’institut de sondages IFOP constate que 18,5 % des nouveau-nés de sexe masculin ont un prénom musulman. Ce chiffre, il faut le souligner, ne tient pas compte des prénoms ambigus et ne donne une idée que de l’immigration musulmane et non pas extra-européenne dans son ensemble, tant il est vrai que celle-ci n’est pas exclusivement musulmane.

    Autre indicateur : le test de la drépanocytose intéressant parce qu’il est effectué à la naissance et qu’il s’agit d’une maladie concernant essentiellement les extra-européens.
    Ce chiffre assurément est à prendre avec prudence car nos compatriotes antillais et une petite minorité de nouveau-nés européens peuvent être concernés, mais à l’inverse les Chinois par exemple ne le sont pas.  Ce qu’il faut retenir, c’est que ce test qui était positif pour 20 % des nouveau-nés en 2001 en concerne 38 % en 2017.

    Toutefois les chiffres de la démographie, assurément très révélateurs, sont loin de dire toute la réalité du grand remplacement. Ce n’est pas seulement une partie de la population qui change, c’est notre civilisation : la part croissante du ramadan dans la société, la charia qui devient la loi dans certains quartiers, la progression du port du voile, la généralisation du halal (50 % des animaux de boucherie qui sont abattus selon ce rite).

    II – « Le grand remplacement n’est pas voulu »

    Les médias, tout en niant l’existence du grand remplacement, affirment que l’immigration massive n’est pas la conséquence d’une volonté politique, ce qui serait une vision « complotiste ».

    Cette question mérite assurément le débat, même s’il existe des indices difficilement contestables. En premier lieu, chacun peut constater que, à rebours de l’opinion publique (ainsi que le révèlent tous les sondages), le pays légal est infiniment plus favorable aux partisans de l’immigration qu’à ses adversaires. Ces derniers n’auront pas beaucoup accès aux principaux médias ni aux grands éditeurs. En revanche, ils seront souvent accueillis devant les juridictions notamment la fameuse XVII° chambre correctionnelle !
    L’actualité fourmille d’exemples révélateurs. Ainsi, récemment, des identitaires se retrouvent 48 heures en garde à vue pour avoir manifesté pacifiquement. À l’inverse, pour un militant favorisant des entrées illégale sur le territoire, le Conseil constitutionnel fait obstacle à la loi pénale en donnant valeur constitutionnelle au principe de fraternité !

    La comparaison des moyens dont disposent les différents acteurs est également très révélatrice. L’agence européenne Frontex, en charge de la protection des frontières de l’Europe se voit attribuer moins de 500 millions d’euros, somme inférieure à celle dont disposent les associations immigrationnistes subventionnées par des milliardaires comme Soros mais aussi par des institutions publiques, comme l’Union européenne, des États et des régions.

    Alors, qui veut ce grand remplacement ? Il est vrai que de plus en plus de responsables politiques affirment publiquement vouloir limiter l’immigration mais, en la matière, le droit est pour l’essentiel de nature jurisprudentielle. Il relève donc de la Cour européenne des droits de l’homme, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État, de la Cour de cassation ou encore de la Cour nationale du droit d’asile.
    Cette supériorité des juridictions sur le pouvoir politique a été particulièrement bien illustrée par la question du regroupement familial : instauré par le gouvernement Chirac en 1976, le gouvernement suivant a tenté de l’abroger ; en vain, car le nouveau décret a été annulé par le Conseil d’État. Ainsi, depuis quarante ans, le regroupement familial continue de s’appliquer. De même concernant le droit d’asile prévu à l’origine pour protéger des petites minorités persécutées dans leurs pays. Il est devenu un moyen commode pour s’installer en France car les juridictions construisent, décision après décision, un droit extrêmement favorable aux étrangers. C’est ainsi que contrairement au droit commun, ils n’ont pas à faire la preuve de leurs allégations que ce soit concernant leur identité, ou pour établir la réalité des persécutions dont ils se prétendent victimes dans leurs pays d’origine.

    Est-ce à dire que les pouvoirs politiques sont impuissants ?
    En réalité, sur la question de l’immigration des mesures énergiques sont indispensables : il faut privilégier non plus les droits individuels de l’homme, mais le droit des peuples à leur continuité historique et à leur civilisation ; l’État doit cesser de subventionner les associations immigrationnistes et abroger les lois Pleven et autres qui empêchent le libre débat sur une question aussi vitale pour l’avenir de notre peuple.

    En refusant de prendre de telles mesures, gouvernement et parlement permettent, qu’ils le veuillent ou non, la poursuite du Grand Remplacement.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 23 avril 2019)

    Notes :

    [1] Histoire de la population française, Paris, PUF, 4 volumes, 1988

    [2] Jacques Dupâquier, (1922 – 2010) est un historien français et membre de l’Institut (Académie des sciences morales et politiques), spécialiste de l’histoire des populations et de démographie historique.

    [3] 240.000 titres de séjour délivrés, 120 000 demandes d’asile et 50 000 « mineurs isolés ».

    [4] Éditions du Seuil, Février 2019

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  • Grand remplacement, le nouveau négationnisme...

    Le numéro 19 du mensuel conservateur L'Incorrect est arrivé en kiosque. On peut trouver à l'intérieur un dossier consacré à la question du changement de population en cours en Europe dans lequel on trouvera, notamment des entretiens avec Renaud Camus et Jean-Yves Le Gallou, ainsi que les rubriques habituelles "L'époque", "Politique", "Reportages", "Monde" "Essais" et "Culture"...

    Le sommaire complet est disponible ici.

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  • Le grand remplacement n’est ni un fantasme, ni un complot...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Dir, cueilli sur Breizh info et consacré à la question du grand remplacement qui a récemment refait surface dans les médias, à l'occasion de l'attentat de Christchurch.

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    Paris, station Château Rouge, en ce début de 21e siècle...

     

    Immigration. Le grand remplacement n’est ni un fantasme, ni un complot

    Je ne suis pas un fan de Renaud Camus, parce que je crois avant tout en l’Europe, et pas du tout en la République française.

    Je déteste par contre qu’on lynche un homme comme c’est le cas pour Renaud Camus depuis l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, simplement parce que cet écrivain explique dans ses ouvrages – ses détracteurs les ont-ils seulement lus ? – que la France change et que l’immigration entraîne des transformations ethniques et religieuses dans le pays et en Europe.

    Un lynchage organisé sur les réseaux sociaux et par des journalistes de la presse mainstream qui doivent avoir des difficultés à se regarder dans une glace le matin tant ils sont laids, extérieurement comme intérieurement. Un lynchage qui rappelle des années sombres durant lesquels des écrivains ont été condamnés à mort par des tribunaux français, pour de simples écrits. Saut qu’à l’époque, leurs amis de gauche, leurs amis journalistes, défendaient les accusés face à la Justice. Aujourd’hui, ils tiennent le fusil.

    Les politiques qui rentrent dans la danse pour frapper un homme seul et à terre donnent la nausée. Ceux qui feignent, pour se faire accepter d’un Système qui ne les acceptent pourtant pas, de ne pas savoir qui est Renaud Camus et ce qu’est le grand remplacement qu’il décrit dans ses livres, aussi.

    L’attentat de Christchurch est une ignominie

    Qu’on soit bien clair avant toute chose pour ceux qui seraient tentés de mener des procès d’intention à mon égard : l’attentat de Christchurch est une ignominie. Car par nature un soldat, ou celui qui se prétend comme tel, ne tire pas sur des individus désarmés, sur des femmes et des enfants qui n’ont rien demandé à personne.

    À titre de comparaison, Kendal Breizh, militant libertaire breton parti au Kurdistan se battre les armes à la main contre les islamistes puis le régime turc, lui est estimable, parce qu’il a fait face à des hommes armés.

    On peut dresser tous les constats que l’on veut, avoir les meilleurs idées du monde, ou les pires, si l’on se comporte comme un lâche et comme un boucher, on est un lâche et un boucher. Et la rhétorique du « œil pour œil, dent pour dent », qui consisterait à dire qu’il faut faire à tous les musulmans la même chose que quelques islamistes nous font depuis des années, n’est pas une rhétorique qui m’est culturellement familière, ni séduisante. Ne cherchez d’ailleurs pas en Europe les origines de la loi du talion…

    Pourtant, pour les hyènes et les vampires qui composent l’oligarchie qui nous dirige, il n’en fallait pas plus que cet attentat pour justifier le début d’une campagne folle contre ceux qui critiquent l’immigration, qui en dénoncent ses conséquences, qui s’en inquiètent. Aucune remise en question bien entendu, alors qu’a contrario, il pourrait être reproché également aux partisans du multiculturalisme et de l’immigration forcée de faire cohabiter des populations qui vont finir par se faire la guerre…

    Ainsi donc, le terroriste de Christchurch n’est pas cloué au pilori pour ses crimes, mais pour ses idées. Un réflexe très républicain français d’ailleurs, il suffit de rappeler qu’en République française, les idées peuvent être des circonstances aggravantes devant les tribunaux.

    En France, vous n’écoperez pas de la même peine si vous frappez quelqu’un parce qu’il vous a fait une queue de poisson au volant, ou si vous le frappez parce qu’il vous a fait une queue de poisson au volant et qu’en plus vous l’avez secoué en le traitant de « sale hétérosexuel » ou de « sale blanc ».

    Il suffit M. Dir ! Le tueur de Christchurch était un militant nazi (terme qu’il ne revendique à aucun moment dans son manifeste d’ailleurs) ! Un militant nazi contre l’immigration ! Un assassin nazi contre l’immigration ! Vous êtes contre l’immigration ! Vous êtes un nazi et potentiellement un assassin ! Fin du raisonnement de ceux que vous rémunérez via votre redevance TV ou via vos impôts. Charmant.

    Le grand remplacement, n’est pas une théorie, ni un complot sorti d’un cerveau malade

    Les mêmes vous insultent également quand vous réclamez des statistiques ethniques et religieuses, pour éventuellement confirmer que la population européenne de souche n’est pas en train de diminuer en France par rapport à d’autres populations. Il n’y a pas de religion, pas d’ethnie, pas de race, Monsieur Dir ! Rien que des républicains, des Français !

    Il n y a que les Bretons qui n’ont jamais mis les pieds à Paris (et maintenant encore, il suffit d’aller simplement jusqu’à Rennes ou Nantes) pour ne pas se rendre compte que la France change, que les Français changent. Il n’y a pas de remplacement progressif de population qu’on vous dit ! C’est du complotisme ! Paris gare du Nord ? Complotiste ! Calais ? Complotiste ! Centre-ville de Nantes ? Complotiste ! Championnat de France de Ligue 1 ? Raciste ! Mais pourquoi alors vouloir que la « diversité » soit plus représentée partout, dans les médias, à la publicité, dans la vie publique, si nous ne sommes que des Français et que la population ne change pas ? Taisez-vous, fasciste !

    Mais enfin, pourquoi ne voulez-vous pas que je m’exprime, que j’explique mes craintes de voir mes enfants disparaître ? Parce que le mélange, c’est la vie qu’on vous dit ! Parce que la diversité est formidable, le métissage c’est formidable ! Ils sont plus Français que vous ! Ils sont une richesse ! Ah bon, mais je croyais « qu’ils » n’étaient pas si nombreux que ça d’après vos dires ? Taisez-vous, fasciste, raciste !

    Le grand remplacement, n’est pas une théorie, ni un complot sorti d’un cerveau malade rêvant à des Illuminati négociant avec Macron, Attali et la mafia nigériane l’invasion programmée d’une armée de millions d’Africains dans notre pays.

    C’est une réalité. Certains l’encouragent. D’autres combattent ses causes. D’autres encore s’attaquent aux conséquences. Certains se taisent. Une minorité tire des bénéfices collatéraux de la situation.

    La France refuse les statistiques ethniques ? Alors prenez celles du Royaume-Uni. 2 468 970 Asiatiques en 2001. 4 143 403 en 2011 (de 5 à 7 % de la population tandis que les estimations faisaient état de quelques dizaines de milliers au milieu du XXe siècle). 44 679 361 Blancs en 2001, 45 281 142 Blancs en 2011 ( de 91 % à 85 % de la population totale).

    « Mais de toute façon, l’avenir, c’est le mélange, sinon c’est la consanguinité. Et puis nous les Blancs, méritons ce qui nous arrive vu comment nous nous sommes comportés dans l’histoire avec le monde entier ». Dernier argument, lapidaire.

    Mais au fait, qu’est-ce qu’il nous arrive ?

    Julien Dir (Breizh infos, 19 mars 2019)

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