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empire - Page 17

  • Après la démocratie...

    Publié en 2008, Après la démocratie, l'essai d'Emmanuel Todd, ressort en collection de poche, chez Folio. Historien, démographe et sociologue, l'auteur est un observateur lucide et non-conformiste de notre société. Il a, notamment, publié deux essais remarquables sur l'économie, L'illusion économique (Gallimard, 1999), et sur les Etats-Unis, Après l'Empire - essai sur la décomposition du système américain (Gallimard, 2004).

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    "L'élection de Nicolas Sarkozy semble avoir placé la France en état d'apesanteur : cadeaux fiscaux aux plus riches, socialistes passés à droite, atlantisme, exhibitionnisme présidentiel, désignation de boucs émissaires immigrés ou musulmans, etc., etc.
    Dénoncer l'action de Nicolas Sarkozy ne suffit pas. C'est en partie grâce à ses défauts qu'il a été élu. Sous la diversité des symptômes, c'est d'une véritable crise de la démocratie qu'il s'agit. Pour la comprendre, il faut identifier, au présent et dans la longue durée de l'histoire, ces facteurs lourds que sont le vide religieux, la stagnation éducative, la nouvelle stratification sociale, l'impact destructeur du libre-échange, l'appauvrissement des classes moyennes, l'égarement des classes supérieures. Emmanuel Todd ne ménage personne, dans aucun camp.
    Son approche permet de comprendre pourquoi la société française hésite entre ethnicisation et retour de la lutte des classes. Elle oblige à se demander si les hommes politiques, incapables de manipuler plus longtemps notre «démocratie d'opinion», ne vont pas devoir purement et simplement supprimer le suffrage universel. À moins que, cédant à la pression de la société, ils n'acceptent d'envisager une nouvelle politique économique, protectionniste à l'échelle européenne."

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  • La Russie et la tentation de l'Orient...

    Historienne et spécialiste de la Russie, Lorraine de Meaux, avec son ouvrage La Russie et la tentation de l'Orient, publié chez Fayard au premier trimestre, se penche sur le rêve asiatique de l'empire russe au XIXème siècle. Un rêve qui nourrit encore les partisans actuels de l'eurasisme...

    On peut lire une critique intéressante de ce livre par Marlène Laruelle, qui a consacrée plusieurs ouvrages au nationalisme russe, sur le site La vie des idées. 

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    "Si, à partir de Pierre le Grand, la Russie a tout fait pour s'arrimer à l'Occident, un voile recouvre l'autre versant de son identité : sa composante orientale.
    Au XIXe siècle, la construction d'un vaste empire colonial pousse la puissance russe toujours plus loin à l'est et au sud, du Caucase jusqu'à l'océan Pacifique. Entre la fondation de Saint-Pétersbourg en 1703 et la création de Vladivostok en 1860, on assiste à une véritable " orientalisation " de l'Empire. Militaires, savants et diplomates, écrivains et artistes nourrissent alors l'imaginaire de la Russie et fortifient sa vocation universelle.
    De Catherine II à Lénine, de Pouchkine à Diaghilev, cet ouvrage offre pour la première fois une présentation générale de la colonisation russe en Orient, des rêves - suivis parfois de réveils cruels - qui l'ont accompagnée, et dont certains durent encore."
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  • La chute d'un empire...

    Les éditions Dualpha ont eu la bonne idée de rééditer en un seul volume, intitulé Causes ethniques de la chute de l'empire romain, les deux volumes de Mélanges romains qu'André Lama avait publié il y a quelques années. En bon enquêteur, qu'il a été, cet historien amateur sait poser les questions qui fâchent et aller au delà des apparences et des vérités convenues. A lire.

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    "Il peut sembler relever d’une gageure que de chercher à expliquer l’évolution de la Rome antique par l’évolution de sa population…

    Cette façon pas très en cour d’aborder l’histoire romaine doit cependant avoir sa place dans l’éventail des causes qui ont amené la chute de Rome. Les spécialistes de l’antiquité ont avancé diverses causes : institutionnelles, politiques, sociales, économiques, commerciales, monétaires, fiscales, démographiques, philosophiques, militaires, religieuses, morales… mais fort peu se sont frottés aux causes ethniques.

    L’histoire s’est limitée le plus souvent à être uniquement une histoire de l’homme en tant qu’être social, sans tenir compte, ou sommairement, des différences de mentalité qui séparent les peuples plus profondément et durablement que les vicissitudes politiques.

    De plus, l’Église ayant établi le dogme de l’unité d'origine de l’espèce humaine, avancer la part revenant à l’ethnie dans le déroulement des événements historiques ne cadrait pas avec une doctrine religieuse préférant voir dans la destinée des peuples la main agissante de Dieu…"
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