Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 14 janvier 2016 et consacrée à la question du communautarisme religieux au travers de la question du port de la kippa par les membres de la communauté juive...
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Vous pouvez découvrir ci-dessous une chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 14 janvier 2016 et consacrée à la question du communautarisme religieux au travers de la question du port de la kippa par les membres de la communauté juive...
Vous pouvez découvrir ci-dessous l'enregistrement de l'émission du 29 avril 2015 des Chroniques de la Vieille Europe, diffusée sur Radio Courtoisie. Patrick Péhèle évoque avec François Bousquet, journaliste et essayiste, et Olivier François, la question du communautarisme à l'occasion de la publication du dernier numéro de la revue Eléments (n°155, avril - juin 2015).
Julien Rochedy était reçu le 23 avril 2015 par Martial Bild, dans le journal de TV Libertés. Ancien responsable du Front national de la jeunesse, Julien Rochedy a récemment publié une tribune décapante sur son blog dans lequel il défend une approche communautariste de la réalité française...
A ne pas manquer !
Le nouveau numéro de la revue Eléments (n°155, avril - juin 2015) est disponible en kiosque.
Dans ce numéro, Pascal Esseyric et Patrick Péhèle nous offre un dossier sur le thème du communautarisme, avec des articles d'Alain de Benoist, et de Michel Maffesoli.
Dans le reste de la revue, on trouvera un entretien avec Jean Haudry ("Indo-Européens, réponse aux négationnistes"), et des articles sur Christian Dedet, Onfray (forcément !), Poutine, Georges J. Arnaud, Virginie Despentes, le capitaine Danrit ou encore sur l'homme modifié, l'Ukraine, l’État islamique, la CEDH et l'Institut Illiade. Et on retrouvera la chronique cinéma de Ludovic Maubreuil, la Chronique d'une fin du monde sans importance de Xavier Eman , la page polars de Pierric Guittaut et l'éditorial de Robert de Herte intitulé « Du commun ».
Bonne lecture !
Vous pouvez commander ce numéro ou vous abonner sur le site de la revue : http://www.revue-elements.com.
Au sommaire :
Éditorial
Du commun, par Robert de Herte
Forum...
L'entretien
Indo-Européens, réponse aux négationnistes, par Jean Haudry
Cartouches
L'actualité des idées, des sciences, du cinéma, des arts et des lettres
Chronique cinéma, par Ludovic Maubreuil
De Stendhal à Christian Dedet, par Michel Marmin
L’institut Iliade pour la longue mémoire européenne, par Grégoire Gambier
Rencontre avec Elsa Marpeau, par Pierric Guittaut
Rencontre avec Rébellion, par Michel Thibaut
Vladimir Bonaparte Poutine, par David L’Épée
Chronique d'une fin du monde sans importance, par Xavier Eman
Sciences, par Bastien O'Danieli
Le combat des idées
L’homme génétiquement modifié, par Jean-François Gautier
Russie-Ukraine : l’axe Paris-Berlin-Kiev, entretien de Jean-Robert Raviot
Le jour où l’on reconnaîtra l’État islamique, par Gilles Munier
L’affaire Michel Onfray, par Pascal Eysseric
Justice : faut-il brûler les juges de la CEDH ? par Félix Morès
Georges J. Arnaud, le parano de génie, par Olivier Maulin
Virginie Despentes, par François Bousquet
Capitaine Danrit, un inédit de Jean Mabire, par Laurent Schang
Dossier
Faut-il haïr le communautarisme ?
Irremplaçables communautés, par Alain de Benoist
Haro sur le communautarisme !, par Alain de Benoist
Les communautés sont de retour, par Michel Maffesoli
Les ambiguïtés du multiculturalisme, par Alain de Benoist
Éphémérides
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Julien Rochedy, cueilli sur son blog et consacré à la question du communautarisme. Ancien responsable du Front national de la jeunesse et auteur de deux essais, Le marteau - Déclaration de guerre à la décadence moderne (Praelego, 2010) et L'Union européenne contre l'Europe (Perspectives libres, 2014), Julien Rochedy revient sur un sujet sensible et complexe, qu'avait abordé, de façon assez audacieuse et un peu provocatrice, la revue Eléments, il y a près de 20 ans, et qui est aujourd'hui d'une redoutable actualité... A lire, à commenter, à contester...
Pour un discours communautariste
Pendant des années, je me suis convaincu que le meilleur message à porter était celui de l'assimilation. Plusieurs raisons m'y poussaient.
D'abord, ce principe était abandonné par les autres, la gauche et la droite, lesquelles prirent le parti de l'intégration voire de « l'inclusion », c'est à dire autant de systèmes laissant aux personnes d'origine immigrée le privilège de conserver, sinon l'entièreté de leur culture, au moins la fierté de leurs origines et tout ce qui va avec. La nature ayant horreur du vide, il y avait là un principe on ne peut plus républicain à récupérer et à porter d'un point de vue politique.
Ensuite, je pensais que ce principe correspondait particulièrement à, disons, l'âme française. La France étant une nation singulièrement culturelle, et les français n'ayant, par nature, presque aucune conscience ethnique (contrairement aux allemands, anglais et autres italiens), nous ne pouvions que demander aux habitants de France de respecter une culture majoritaire. Ce message, me semblait-il, non seulement pouvait être entendu et apprécié par les français, mais il présentait de plus l'avantage – considérable – de ne pas prêter le flanc, ou très peu, aux accusations de racisme qui ont toujours plu sur le mouvement national.
Je supposais aussi que l'arbre français était capable de supporter de nouvelles branches, et que, perdus pour perdus, le mieux qu'il nous restait à faire était de transformer un maximum de personnes d'origine immigrée en parfaits français « culturels », c'est à dire prenant en eux-mêmes, le plus qu'ils le pouvaient, une partie de notre héritage civilisationnel afin de le transmettre, eux-aussi.
Ce discours de « l'assimilation », avec tous les avantages qu'il procurait, devint celui que choisit Marine Le Pen pour parler d'immigration. C'est toujours le sien aujourd'hui, et, en tant que l'un de ses portes-paroles pendant des années, je véhiculais avec lui dès qu'un micro ou un auditoire m'étaient offerts.
Aujourd'hui, je dois le dire, je veux faire mon « coming-out » communautariste. Là encore, plusieurs raisons m'y poussent.
D'abord, même si je tentais d'y penser le moins possible, je savais très bien qu'il est impossible d'assimiler dix à quinze millions de personnes. L'argument est banal mais il est valable : on peut assimiler des individus mais pas des peuples. A l'échelle de ces chiffres, nous avons à faire à des peuples, non plus à des individus ayant été transférés dans des familles d'accueil. Cela ne s'est jamais produit dans l'Histoire, et puisqu'elle est, pour nous, notre seule véritable école politique, nous ne voyons pas comment un tel exploit serait possible aujourd'hui, d'autant que les conditions, ne serait-ce que pour essayer, sont désormais les pires possibles. En effet, la puissance d'attraction de la culture et de la civilisation françaises a fortement diminué. Nous ne sommes hélas plus au 18eme ou 19eme siècle. Nous avons cédé face aux cultures anglo-saxonnes depuis déjà trop longtemps, et, tandis qu'un certain nombre de français de souche n'ont déjà quasiment plus beaucoup d'attirance pour leur propre civilisation, on voudrait que des français de fraîche date devinssent des Jean Gabin et récitassent du Corneille ou du Racine ? Cela paraît hautement improbable. Et puisque de toute façon nous n'avons pas commencé, depuis trente ans, par l'assimilation, nous nous trouvons en face de gens déjà formés par leur propre culture. En somme, c'est déjà trop tard. Ajoutez à cela des cultures profondément différentes des cultures européennes, parce qu'africaines, musulmanes, etc, et vous vous retrouvez dans une situation impossible.
En définitive, désormais, l'assimilation relève du rêve ou de la gageure. Les communautés se forment déjà sur notre territoire, tout à fait naturellement. Un million de hussards noirs, sveltes et sévères, qui ressusciteraient, n'y pourraient rien. Et de toute façon, nous ne les avons pas. Le sort est donc jeté.Mais puisque nous parlons de « messages politiques », venons-en. Les plus malins du Front National ne croient pas plus à l'assimilation de quinze millions de personnes que moi, mais rétorquent habilement que ce discours reste le plus utile à tenir. Il rassure les français sur une vieille illusion de paix sociale garantie par une forte culture commune, et peut même agréger au mouvement des personnes d'origine immigrée qui aurait fait le choix personnel de s'assimiler parfaitement.
Oui, ça peut marcher, et d'ailleurs, dans une certaine mesure, ça marche.
Toutefois, je crois qu'il est possible que le FN ait un coup d'avance en assumant une donnée qui sera la réalité incontestable de demain. En vérité, puisque le communautarisme tiendra lieu de système social dans la France – voire l'Occident tout entier – de demain, la question qu'il reste à trancher est celle de son application : sera-ce un communautarisme larvé et conflictuel ou au contraire ordonné ?
Les intérêts politiques d'un tel discours seraient les suivants :
Déjà, il serait plus proche des réalités et du possible. Alors certes, dans la « politique com », ce n'est plus vraiment l'essentiel, mais pour celui qui voudrait se préparer à exercer, effectivement, le pouvoir, intégrer à son logiciel la vérité et les éléments du possible n'est pas chose superfétatoire.
Il réaliserait aussi l'équation assumée de ce qui est déjà, à savoir que le Front National est le parti des français, de ceux qui se ressentent et se respirent comme tel, et dont la plupart, qu'on le veuille ou non, ne sont pas d'origine immigrée.
De plus, ce message serait loin de faire fuir les voix des personnes d'origine immigrée. Je m'explique : j'ai été frappé de constater qu'un tel discours responsabilise et rassure les français musulmans ou simplement d'origines étrangères. Il ne leur somme pas de devenir de « parfaits français », ce qu'ils n'ont pas envie d'être, à de rares exceptions, mais leur permet de rester ce qu'ils sont, organisés, respectés, avec comme seules conditions d'honorer les lois du pays en n'étant pas à sa charge. En clair, il rehausserait le drapeau et l'Etat au dessus des communautés, lesquelles seraient, le plus possible, encouragées toutes à leur porter allégeance. Nous aurions là des français, tous rassurés dans leur manière de vivre, mais travaillant de concert pour leur bien propre.
Alors certes, on va me dire que ce modèle est celui des Etats-Unis. Oui, c'est vrai. Là-bas, dans l'archétype, les communautés existent et vivent plus ou moins comme elles l'entendent, du moment qu'elles respectent les lois de l'Etat et soient capables de le servir dans une conscience rehaussée de servir quelque chose qui les dépasse et les garantie dans leurs modes de vie.
Ce n'est pas l'idéal, bien entendu. Mais nous n'avons plus quinze ans : l'idéal est derrière nous. Nous devons faire au mieux avec les conditions sociales qui sont les nôtres, et tant pis si celles-ci ressemblent désormais aux sociétés multiculturelles anglo-saxonnes. Ce n'est pas de notre faute si c'est ainsi. S'il n'en avait tenu qu'à nous, il n'y aurait pas eu d'immigration et tous ces problèmes ne se seraient jamais posés.
De toute façon, quelle est l'alternative ? Entendu que quinze millions de personnes, sans doute vingt demain, ne deviendront jamais, tous, des auvergnats et des bretons classiques, il va bien falloir organiser un peu tout cela. Ne serait-ce que – parce que nous y tenons – pour conserver le type classique de l'auvergnat et du breton. Restes des solutions de guerre civile, de remmigration massive ou de génocides, mais personne, en l'état, en raison et en morale, ne peut proposer de telles solutions. Dès lors, organiser en vue de la France des communautés qui de toute façon existent et existeront encore plus demain, semble la seule solution d'avenir à la fois pacifique et salutaire. Le reste n'est qu'illusions, anarchie et sang.
PS : J'ajoute, pour ceux qui rêvent de "remigration", que celle ci ne pourrait être envisageable que dans un contexte de communautés clairement identifiées. Tous les exemples de mouvements de populations dans l'Histoire en témoignent.
Julien Rochedy (Rochedy.fr, 19 mars 2015)
"Les dirigeants européens sont naturellement au fait de l'évolution démographique, ils savent que sauf renversement à première vue bien improbable de tendance (renversement qui ne saurait résulter, en tout état de cause, que d'une reprise significative de la natalité chez les Européens de souche), la population d'origine extra-européenne a toute chance de devenir à relativement brève échéance majoritaire en Europe. Théoriquement, cela pourrait conduire à une remise en cause de leur hégémonie. Mais ils n'y croient pas trop, car, estiment-ils, l'immigration n'a rien d'homogène, elle est au contraire extrêmement diversifiée. Les immigrés sont aussi différents entre eux qu'ils diffèrent tous ensemble des autochtones aujourd'hui encore majoritaires. Les dirigeants n'ont donc pas à s'inquiéter outre mesure pour leur avenir, il leur suffira, pour maintenir leur hégémonie, d'adapter leur stratégie traditionnelle aux nouvelles données de la société multiculturelle, en jouant telle ethnie contre telle autre, par exemple. D'ores et déjà, au demeurant, ils ont commencé à préparer le terrain en encourageant le développement du communautarisme, formule privilégiant l'appartenance ethnique, culturelle ou religieuse au détriment du lien civique. L'idéal n'est plus ici celui de l'assimilation, mais de la simple coexistence entre communautés hétérogènes les unes aux autres, communautés que rien n'unit plus que leur commune allégeance aux dirigeants."
Eric Werner, L'avant-guerre civile
Les éditions Xénia viennent de rééditer L'avant-guerre civile, un essai fondamental et prémonitoire d'Eric Werner, publié initialement en 1998. Eric Werner, qui collabore fréquemment à la revue Éléments, est l'auteur de plusieurs essais importants comme L'après-démocratie (L'Age d'Homme, 2001), Douze voyants (Xénia, 2010) ou De l'extermination (Xénia, 2013) et de recueils de chroniques comme Ne vous approchez pas des fenêtres (Xénia, 2008) et Le début de la fin et autres causeries crépusculaires (Xénia, 2012).
" Enfin réédité, voici un ouvrage capital pour comprendre notre temps. L'avant-guerre civile a fait sensation lors de sa sortie en 1998. Avec des années d'avance, il décrivait les conséquences de l’effondrement de l’URSS. Une fois le grand Ennemi disparu, qu'allait faire le système de pouvoir occidental pour se légitimer? Se reconstruire un ennemi, au besoin dans sa propre basse-cour. L'après-guerre froide aurait pu être la paix. Ce fut l'avant-guerre civile. Philosophe politique, mais aussi grand érudit, critique littéraire et connaisseur de la pensée antique, Eric Werner invite toute l’expérience et la sagesse de l’Occident à se pencher sur le berceau de l’ère nouvelle que nous vivons. Il montre les continuités, ouvertes et secrètes, du Pouvoir. Il dégage aussi les situations inédites et potentiellement incontrôlables. Il consolide enfin les passerelles que nul n’osait trop évoquer entre l’ordre et son contraire, le chaos violent. Ce qui n’était que frôlements et connexions fortuites apparaît désormais comme l’architecture même du contrôle politique et social de la masse globalisée. Plus de quinze ans après sa première édition, ce livre trouve des illustrations confondantes dans l’actualité géopolitique et sociale de notre temps. Ecrit dans un style éblouissant, L’avant-guerre civile est une véritable école de pensée et d’intelligence pour les temps de troubles. "