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clausewitz - Page 6

  • Stratèges prussiens...

    Les éditions Economica viennent de publier dans leur Bibliothèque stratégique un  essai de Jean-Jacques Langendorf intitulé La pensée militaire prussienne - Etudes de Frédéric le Grand à Schlieffen. L'ouvrage est préfacé par Hervé Coutau-Bégarie, récemment décédé.  Auteur de nombreux livre consacrés à l'histoire militaire ou à la stratégie comme Faire la guerre - Antoine Henri Jomini (Georg, 2002 et 2004), Histoire de la neutralité (Infolio, 2007), Jean-Jacques Langendorf a aussi écrit des romans comme Un débat au Kurdistan (L'Age d'Homme, 1990),  La nuit tombe, Dieu regarde (Zoé, 2001) ou Zanzibar 14 (Infolio, 2008).

     

     

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    "Aussi bien dans le monde germanique que non germanique, la pensée militaire prussienne des XVIIIe et XIXe siècles est méconnue, dans la mesure où de grands arbres, comme Frédéric II, Clausewitz, Moltke ou Schlieffen ont caché la forêt. Les études présentées ici se penchent sur des théoriciens militaires ayant revêtu jadis une importance capitale mais qui, fort injustement, sont tombés dans les oubliettes de l’histoire, alors qu’ils ont joué un rôle essentiel dans la mise au point et la formulation de cette pensée. On découvrira dans ces pages tour à tour des personnages centraux pourtant totalement négligés jusqu’à nos jours, comme : Berenhorst, A. H. D. von Bülow, Favrat du Bernay, Gansauge, C. von der Goltz, Guischardt, E. von Kleist, Hahlweg, Lossau, Massenbach, Pfuel, Phull, Rühle von Lilienstern, Rüstow, Schaumburg-Lippe, Saldern, Steinmetz, Willisen, etc., ainsi que des aspects inédits de la pensée de Clausewitz."

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  • Le dieu de la guerre...

    Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de Bruno Colson et... Napoléon, intitulé De la guerre. Historien, politologue et stratégiste, Bruno Colson est un spécialiste des guerres napoléoniennes. Dans ce livre appelé à devenir un classique, il met en regard la pensée stratégique de Clausewitz et celle de son inspirateur, Napoléon.

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    "Le grand traité sur la guerre que Napoléon voulait écrire à Sainte-Hélène.

    Isolé à Sainte-Hélène, Napoléon envisagea de rédiger le grand traité stratégique dans lequel il aurait dévoilé les secrets de son génie. Mais il renonça, laissant à la postérité des bribes éparses.
    Bruno Colson a relevé le gant, d'abord en rassemblant tous les propos existants de l'Aigle : lettres nombreuses, confessions orales notées par les mémorialistes sans compter des inédits puisés aux archives. Ensuite, il a ordonné cette riche matière en suivant le plan choisi par Clausewitz dans son fameux traité De la guerre, de bout en bout inspiré par l'épopée impériale.
    Le résultat dévoile comme jamais la pensée et l'action de celui que Clausewitz qualifiait de « dieu de la guerre ». Vitesse, concentration éclair, manoeuvres, capacité à exploiter l'instant charnière de la bataille, art de la poursuite ; autant d'inventions matricielles de la guerre de masse et de mouvement se révèlent dans un style limpide et percutant. Le dialogue au sommet établi avec Clausewitz, dont les idées maîtresses sont exposées en ouverture de chaque partie, achève de hisser cet ouvrage sans précédent au rang de futur classique pour quiconque aspire à comprendre la guerre moderne."

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  • Guerriers et boutiquiers...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Romaric Sangars, animateur du Cercle Cosaque, publié initialement sur Causeur, le site de la revue d'Elisabeth Lévy. L'auteur distribue quelques beaux coups de sabre !...

     

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    Guerriers et boutiquiers

    Georges Kaplan concluait son dernier article en citant Bastiat : « si les marchandises ne traversent pas les frontières, les soldats le feront ». Cette allégation imbécile renferme un chantage implicite qui sous-entend : « si vous ne voulez pas jouer le jeu du grand marché mondial, on viendra mitrailler vos familles ». Voilà qui vous pose un pacifiste.

    On peut lui objecter que le chantage, la terreur sournoise et l’injonction autoritaire indirecte sont typiques du langage marchand. Les publicités omniprésentes nous disent en substance : « si vous n’achetez pas le dernier Smartphone, vous demeurerez une merde insignifiante ». Fort de ce constat, on vous propose la camelote dernier cri pour que vous puissiez consommer au nom de la sacrosainte « liberté ».

    Il est frappant d’observer que les apôtres de la déesse Marchandise produisent une rhétorique, des réflexes et des valeurs de pisseuse. Tout cela donne la nostalgie des confrontations franches d’autrefois. Il fut en effet un temps où la guerre était à la fois considérée comme la pire calamité possible et comme la mère de toutes les vertus. Quel paradoxe ! Mais toute vérité profonde n’est-elle pas paradoxale ?

    L’ethos consumériste ne déteste pas tant la guerre que les vertus militaires

    A contrario, la paix marchande qui, pour paraphraser Clausewitz, n’est que la guerre poursuivie par des moyens économiques, se révèle mère de tous les vices. Car la guerre économique en cours repose sur la capacité de chaque individu à se faire acheter. Cet éthos consumériste ne déteste pas tant la guerre classique, qui peut tout aussi bien interrompre les flux commerciaux qu’ouvrir de nouveaux marchés, que les vertus militaires : honneur, sacrifice de soi et fidélités supérieures. Ce triptyque de valeurs forge des types d’hommes peu maniables, sinon réfractaires à la marchandisation.

    Or, la marchandise n’a pas besoin d’hommes prêts à mourir – d’ailleurs, qui mourrait pour elle ?- mais de femelles prêtes à se coucher. Lorsque plus personne ne sera en mesure de prendre les armes pour défendre une souveraineté, donc une liberté concrète, lorsque tout aura été pris en charge par l’alliance du Droit et du Marché (1), la marchandise pourra pleinement étendre son empire.

    Ce jour-là, le Droit totalitaire aura triomphé, permettant la poursuite incessante de la guerre économique mondiale. Un Droit totalitaire dont Eva Joly aimerait exalter le triomphe par des « défilés citoyens » dont l’exemplarité morale désignerait fatalement tous ceux qui ne savent pas suffisamment « vivre-ensemble » et autres sociaux-traîtres présumés.

    Les conséquences monstrueuses de cette guerre économique étant indénombrables, ne mentionnons que ses ravages les plus visibles : inégalités comme aucune époque n’en a jamais connues, esclavage industriel dans des proportions inouïes, millions de déportés économiques qui migrent (il)légalement pour occuper des franges sinistrées des territoires autochtones avec le ressentiment et le désespoir des vaincus, colonisations culturelles nivelant par le bas la diversité des créations humaines et minant les plus anciennes et les plus hautes civilisations, etc.

    Quand les hommes ont des mentalités de pisseuses

    Avec désormais en ligne de mire la possible destruction de la planète elle-même, la marchandise poursuit sa course effrénée. Pour quelque idéal inatteignable brandi comme un étendard au-dessus du monde en souffrance ? Pour la gloire de quelque civilisation supérieure ? Pour le rayonnement d’un mot sacré ? Non, rien de tout cela.

    Ce processus qui s’autoalimente ne vise qu’à dorer les chiottes du yacht privé de quelque boutiquier milliardaire, ou autres joyeusetés frivoles.

    Alors, contrairement à la phrase imbécile de Bastiat prétendant nous préserver de grands maux grâce à un déversement massif de camelote, le 14 juillet, tandis que la circulation automobile avait en grande partie cessé et que le ciel se voyait fendu d’escadrilles, je pensais à la Justice, à la Paix et à l’Honneur de l’Homme.

    Je me disais que pour préserver ces mots trop grands et trop fragiles, il nous faudrait moins d’hommes aux mentalités de pisseuses. Moins d’individus convaincus d’exister le dernier Smartphone en poche et davantage d’hommes fiers, libres, intransigeants à la mentalité de soldats. Non pas davantage de soldats mais plus d’hommes capables, pour défendre un peuple et une liberté, de partir exploser en plein ciel aux commandes d’un Rafale.

    Romaric Sangars (Causeur, 20 juillet 2011)

    (1) Comme l’a brillamment démontré Jean-Claude Michéa.

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  • Le général Desportes et les enseignements de la guerre en Afghanistan...

    Excellent connaisseur de l'armée américaine, le général Vincent Desportes s'est fait connaître du public en juillet 2010 par une prise de position assez hostile à l'engagement militaire français en Afghanistan, qui lui a valu d'être sanctionné par le ministre de la défense. Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages de réflexion sur la guerre et la stratégie, tels que Comprendre la stratégie (Economica, 2001), Décider dans l'incertitude (Economica, 2004), La guerre probable (Economica, 2008) et dernièrement Le piège américain (Economica,2011).

    Le 11 mai 2011, à l'occasion d'un colloque organisé par l'IFRI et consacré à la guerre d'Afghanistan, il a exposé avec beaucoup de clareté et de franchise les enseignements qu'il tirait de cette guerre...

     

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    Les enseignements militaires et stratégiques du conflit afghan

    Je vais traiter de manière plus théorique le sujet qui a été donné : Les enseignements stratégiques & militaires du conflit afghan. Pour constater qu’en fait ce conflit valide à nouveau des concepts stratégiques persistants, qui affirment en chaque occasion leur pertinence, quel que soit le mépris qu’on puisse leur porter.

    Quelques idées :

    Première idée, c’est celle de la vie propre de la guerre. L’idée de Clausewitz, on le sait. Dès que vous avez créé la guerre, la guerre devient un sujet et non pas un objet. Clausewitz évoque la volonté indépendante de la guerre, les événements finissant par avoir leur dynamique propre. La guerre a sa vie propre qui vous conduit, pour de nombreuses raisons, là où vous n’aviez pas prévu d’aller.

    L’exemple de l’Afghanistan est particulièrement frappant. La guerre commence le 7 octobre, avec un objectif clair : faire tomber le pouvoir taliban à Kaboul et détruire le réseau d’Al-Qaïda en Afghanistan. En gros, l’objectif est atteint fin novembre 2001. Il y a alors moins de 2.000 militaires occidentaux au sol.

    Dix ans après : les objectifs de guerre ont totalement changé, il y a presque 150.000 soldats déployés en Afghanistan. C’est ce qu’un général résume d’une autre manière en parlant du niveau instable des décisions politiques, ce qui amène les stratèges militaires à adopter des modes de guerre successifs, qui s’avèrent contre-productifs par la suite.

    Cette évolution afghane éclaire donc deux réalités éternelles de la guerre. La première : toute guerre est marquée par une dérive de ses buts et le plus souvent une escalade des moyens, deuxièmement, les fins dans la guerre influent toujours sur les fins de la guerre.

    Deuxième idée – on doit concevoir la guerre et sa conduite non pas en fonction de l’effet tactique immédiat, mais en fonction de l’effet final recherché, c’est-à-dire le but stratégique. Autrement dit la forme que l’on donne initialement à la guerre a de lourdes conséquences ultérieures, ce qui est perdu d’entrée est très difficile à rattraper. Prenons les deux premières phases de la guerre en Afghanistan :

    - Première phase, celle du modèle afghan.

    2001, où selon les mots de Joe Biden, la stratégie minimaliste américaine. Lancée le 7 octobre 2001 cette phase associe la puissance aérienne américaine, les milices afghanes et un faible contingent de forces spéciales américaines. Résultat : on constate que le modèle a fonctionné pour faire tomber le régime des Taliban, mais beaucoup moins pour débusquer les membres d’Al-Qaïda et détruire les militants qui doivent se réfugier dans leurs zones sanctuaires. Conséquence : cette stratégie a contribué à renforcer les chefs de guerre locaux, en particulier ceux dont le comportement avec la population était honni et qui étaient hostiles au gouvernement central de Kaboul. Cela a renforcé la puissance tadjike et donc aliéné d’autant la population pachtoune. Tout cela a affaibli ce qui allait être essentiel ultérieurement, les deux piliers centraux de la reconstruction : l’État central et la bonne gouvernance.

    - 2ème phase, celle du modèle américain 2002-2006.

    Compte tenu de l’impossibilité pour les milices afghanes de venir à bout des Taliban, les troupes américaines prennent la tête des opérations de ratissage. Il s’agissait d’opérations de bouclage avec pour but d’éliminer les caches des terroristes. Résultat : très limité. Conséquences : l’efficacité du modèle américain est limitée par un très grand défaut de sensibilisation culturelle et politique, voire par la supériorité technologique elle-même. Les bombardements aériens soulèvent des questions sensibles. On se rappelle le bombardement d’une fête de mariage en Uruzgan en juillet 2002 avec des coûts politiques considérables. Les forces américaines suscitent crainte et hostilité dans la population, ils sont perçus comme des infidèles, commencent à être véritablement perçus comme une force d’occupation. La population initialement neutre, voire favorable, est ennemie. On passera en 2006 d’une guerre « enemy-centric » à une guerre « population-centric » mais le premier mode de guerre aura commis des dommages qui semblent irréparables.

    Quatrième idée – si le centre de gravité de l’adversaire se situe au-delà des limites politiques que l’on s’est fixé, il est inutile de faire la guerre car il ne sera pas possible de la gagner. Au sens Clausewitzien, le centre de gravité des Taliban se situe dans les zones tribales pakistanaises puisque c’est de cette zone refuge qu’ils tirent leur capacité de résistance. Il est impossible pour les Américains d’y mettre militairement de l’ordre, celle-ci se situe au-delà des limites politiques qu’ils se sont fixées, ne serait-ce d’ailleurs que pour de simples raisons logistique militaire, en raison de la vulnérabilité de leurs convois militaires lorsqu’ils traversent le Pakistan.

    Cinquième idée – c’est avec son adversaire que l’on fait la paix. Selon le bon esprit de la guerre froide qui n’a pas fini de nous faire du mal, la Conférence de Bonn en décembre 2001 a été non pas la conférence d’une réconciliation, mais la conférence des vainqueurs. Elle a de fait projeté les talibans, donc les Pachtounes, dans l’insurrection. Dix ans après, nous n’en sommes pas sortis.

    Sixième idée – ce qui est important, c’est le stratégique et non pas le tactique. Nous sommes aujourd’hui plongés au cœur d’une véritable quadrature du cercle tactique, entre protection de la population d’une part, protection de nos propres troupes d’autre part, et destruction de l’adversaire taliban par ailleurs. Nous sommes engagés dans un travail de Sisyphe du micro management du camp de bataille. C’est une impasse. Nous ne trouverons pas de martingale tactique en Afghanistan, la solution est d’ordre stratégique et politique. Une accumulation de bonnes tactiques ne fera jamais une bonne stratégie. Un problème politique au premier chef ne peut être résolu que par une solution politique. Citant des officiers américains, le New York Times regrettait récemment, je cite : « la déconnexion entre les efforts intenses des petites unités – et c’est tout aussi vrai des unités françaises – et les évolutions stratégiques ».

    Je voudrais maintenant évoquer une idée de… le niveau tactique. Elle est simple : le nombre compte, « mass matters » comme disent nos amis anglo-saxons. Les coupes budgétaires progressives et l’exponentiel coût des armements ont conduit à des réductions de formats incompatibles avec l’efficacité militaire et de nouvelles conditions de guerre au sein des populations.

    Contre l’insurrection, on connaît les ratios : en-dessous du ratio de 20 personnels de sécurité pour 1.000 locaux il est tout à fait improbable de l’emporter. Irlande du Nord : pour une population d’un million d’habitants, les Britanniques ont maintenu une force de sécurité globale de 50.000, ils sont restés vingt ans, le ratio est de 1 pour 20. En Irak, la population est de la trentaine de millions. Il a fallu mettre sur pied avec les Irakiens une force de 600.000 hommes pour que la manœuvre de contre-insurrection commence à produire ses effets. En Algérie, à la fin des années 50, les effectifs français étaient de 450.000 pour une population de 8 millions d’Algériens d’origine musulmane comme on les appelait alors. En Afghanistan, nous sommes extrêmement loin de ces ratios alors que le théâtre est infiniment plus complexe, physiquement et humainement, nous agissons en coalition, le ratio est de deux fois 140.000 pour 30 millions, c’est la moitié de ce qui est nécessaire pour avoir un espoir de gagner. Le ratio actuel forces de sécurité/population nous permet de conquérir – on le sait bien parce qu’on le fait tous les jours – mais pas de tenir. Or gagner la guerre c’est contrôler l’espace, or nous ne savons plus, nous ne pouvons plus, nous Occidentaux, contrôler l’espace.

    Pour conclure, deux dernières idées :

    Un – le conflit afghan est bien une guerre américaine. On se rappelle de ce télégramme diplomatique révélé dans Le Monde par Wikileaks, où l’ambassadeur des États-Unis à Paris demandait, sur instance de l’Élysée, que Washington trouve des façons de faire croire que la France comptait dans les options stratégiques. On se rappellera aussi que de McKiernan à Petraeus en passant par McChrystal, le commander in chief américain relève et remplace le chef de la coalition sans en référer aux autres membres. On se souviendra que les calendriers et les stratégies sont dictés davantage par les préoccupations de politique intérieure américaine que par le dialogue avec les coalisés, bien obligés de s’aligner – ceux qui ont lu Les guerres d’Obama de Woodward ne me contrediront sûrement sur aucun de ces points.

    Dernière idée – L’Afghanistan est une nouvelle preuve de l’échec de l’Europe. Je constate qu’il y a ou qu’il y a eu 15 pays de l’Union ayant engagé des forces militaires en Afghanistan : Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, France, Hongrie, Italie, Lituanie, Lettonie, Pays- Bas, Pologne, Roumanie, Suède, République Tchèque, Portugal. Avec des effectifs non négligeables puisqu’ils représentent environ 40.000 combattants, soit un tiers de la force engagée. Or il n’y a presque pas d’Europe ou en tout cas de défense européenne en Afghanistan. On pourra toujours m’expliquer qu’historiquement l’Europe a eu du mal à s’imposer en tant que telle dans cette guerre. Certes. Mais le constat est là : l’Europe mène sa guerre la plus longue « ever », elle le fait avec des effectifs extrêmement importants et elle n’existe pas. Cela donne une résonnance nouvelle aux propos du ministre de la Défense Hervé Morin, qui affirmait fin octobre dernier : « L’Europe est devenue un protectorat des États-Unis ».

    Il est temps que l’Europe se reprenne en main. Merci.

     

     

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  • De Frédéric II à Guderian...

    Les éditions Economica ont réédité au premier semestre 2010 La pensée militaire allemande, ouvrage paru initialement en 1948 sous la plume du colonel Eugène Carrias. L'auteur dresse la généalogie d'une pensée militaire qui trouve ses racines au XIXe siècle chez Scharnhorst, Clausewitz et Moltke et qui a su innover en particulier dans les domaines de la tactique et de l'art du commandement.

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    "La pensée militaire allemande est une pensée particulièrement riche dont nous, Français, avons eu durement à souffrir par trois fois, en 1870, en 1914 et en 1940. Elle produit une efficacité tactique redoutable et continue à influencer directement la pensée militaire moderne, dont celle " de l'armée des Etats-Unis. Elle fonde aussi un style de commandement, " l'auftragstaktik ", généralisé aujourd'hui sous l'appellation " mission command " dans la plupart des armées occidentales. L'ouvrage du colonel Carrias est aujourd'hui le seul ouvrage de synthèse qui offre une vision à la fois historique, complète et synthétique de ce sujet."

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  • La guerre ?...

    La revue Krisis d'Alain de Benoist sort deux numéros consacrés à la guerre qui devraient faire date. La guerre, phénomène total, est abordée sous les angles politiques, philosophiques, religieux, anthropologiques, historiques ou stratégiques... Les deux numéros, forts respectivement de 250 et 290 pages, sont d'une richesse exceptionnelles et servis par des plumes réputées. Deux numéros à ne pas manquer qu'il est possible de commander sur le site des Amis d'Alain de Benoist.

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    Au sommaire du numéro 33 :

    Jean Haudry / La guerre dans le monde indo-européen préhistorique.

    Alain de Benoist / Le héros et les « péchés du guerrier ».

    Jean-François Gautier / « Polemos » ou de la nature des choses.

    Alain de Benoist / Violence sacrée, guerre et monothéisme.

    Yann le Bohec / L'effondrement militaire de l'empire romain.

    Document: Ludwig Gumplowicz / La guerre relève de la « lutte universelle» (1883).

    Document: Gaston Bouthoul/La guerre ne relève pas de la « lutte universelle» (1951).

    Jean-Jacques Langendorf / Les apologistes de la guerre.

    Julien Freund / Aperçus sociologiques sur le conflit.

    Gabrielle Slomp / Cinq arguments de Carl Schmitt contre l'idée de « guerre juste ».

    Stefano Pietropaoli / Définir le Mal. Guerre d'agression et droit international.

    Philippe Forget / Liens de lutte et réseaux de guerre.

    Bruno Drweski / La guerre de classe a-t-elle disparu ?

    Costanzo Preve / La lutte des classes: une guerre des classes ?

    Francis Cousin / Contre les guerres de l'avoir: la guerre de l'Être.

    Le texte: Carl von Clausewitz / Grandeurs morales et vertu militaire.

    Prix : 23 euros

     

     

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    Au sommaire du numéro 34 :
     

    Hervé, Coutau-Bégarie / A quoi sert la guerre?

    Bruno Colson / Les historiens et la guerre.

    Massimiliano Guareschi et Maurizio Guerri / La métamorphose du guerrier.

    Laurent Henninger / Révolution militaire et naissance de la modernité.

    Alexandre Franco de Sâ / De la guerre des États à la guerre des étoiles.

    Jure Vujic / Vers une nouvelle « epistémè » des guerres contemporaines.

    Entretien avec Martin van Creveld / « Seuls les morts connaissent la fin de la guerre ».

    Jean-Jacques Langendorf / Le laboratoire militaire prussien (1814-1914).

    André Bach / Etats-majors allemands et français de la Grande Guerre: de grandes différences culturelles.

    Jean-François Gautier / Qu'est-ce qu'un officier?

    Entretien avec Christian Malis / Raymond Aron et le débat stratégique français.

    Michel Goya / Dévolution dans les affaires militaires.

    Alain de Benoist / Le retour de la France dans l'OTAN. Une analyse sur le vif (2009).

    Entretien avec Yves-Marie Laulan / Le retour de la France dans l'OTAN. Une mise en perspective.

    Georges-Henri Bricet des Vallons / Privatisation et mercenarisation de la guerre. La révolution de la « génétique» des forces armées américaines.

    Jean-Claude Paye / Un épisode de la « guerre contre le terrorisme» : les échanges financiers sous surveillance impériale.

    Jacques Marlaud / De l'expérience intérieure au robot de guerre. Survol de l'Occident militaire.

    Yves Branca/ La quatrième guerre mondiale selon Costanzo Preve.

    Le texte: Johann Friedrich Constantin von Lossau / Que l'histoire est nécessaire à la profession des armes.

    Prix : 25 euros

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