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bretagne - Page 3

  • Une histoire du néo-druidisme en Bretagne...

    Les éditions Ouest-France viennent de publier un essai historique de Philippe Le Stum intitulé Néo-druidisme en Bretagne - Origine, naissance et développement 1890-1914. Conservateur au musée départemental breton de Quimper, Philippe Le Stum enseigne à l'université de Bretagne-Occidentale et est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur la culture régionale et l'identité bretonne.

     

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    " Le néo-druidisme, désireux de renouer avec l'ancienne tradition celtique, naquit en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, près d'un million de personnes dans le monde s'en réclament. En 1900, fut fondé le Gorsedd des druides, bardes et ovates de la presqu'île de Bretagne. Sa naissance et son développement forment un aspect essentiel de l'histoire du mouvement identitaire breton.
    Le Gorsedd entendit guider le régionalisme, régenter le nationalisme naissant, engager enfin la Bretagne dans un vaste courant "panceltique" européen. Retracer l'histoire du néo-druidisme en Bretagne, c'est donc retracer celle des débats intellectuels et politiques relatifs à l'identité bretonne. C'est aussi évoquer des personnalités étonnantes : militants, hommes politiques, journalistes, écrivains, chansonniers, mystiques et voyants.
    Cette étude est établie sur les archives des deux premiers "grands druides" bretons. Elle contient des correspondances de toutes les personnalités du mouvement breton et interceltique d'alors. "

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  • Breiz Atao !... La Bretagne toujours !...

    Les Presses universitaires de Rennes viennent de publier un essai de Sébastien Carney intitulé Breiz Atao ! Mordrel, Delaporte, Lainé, Foué : une mystique nationale (1901-1948). Membre du Centre de recherche bretonne et celtique, Sébastien Carney est maître de conférences d'histoire contemporaine à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest).  

    Vous pouvez consulter l'entretien que l'auteur a donné à Breizh infos à propos de son ouvrage : rencontre avec Sébastien Carney

     

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    " Figures emblématiques et controversées du mouvement breton, Mordrel, Delaporte, Lainé et Fouéré font partie de ces intellectuels qui, trop jeunes pour être appelés au combat, et ayant nourri le sentiment d'être les injustes survivants de 14-18, ont reporté sur la cause nationale l'ardeur de leur génération inutile. En ce sens, le nationalisme breton de l'entre-deux-guerres est la Grande Guerre continuée au prix de sa transfiguration.
    Ce combat s'est inscrit très tôt dans un horizon international mais, faute d'écho du côté des Irlandais, des Ecossais et des Gallois, le panceltisme a tourné court, au profit de relations plus fructueuses avec des interlocuteurs flamands, corses, alsaciens ou allemands. En croisant les itinéraires de ces acteurs majeurs de la scène bretonne, on s'aperçoit en effet qu'ils participent de la nébuleuse non-conformiste qui se forme en Europe à la fin des années 1920.
    La mystique nationale de Breiz Atao rejoint donc, à bien des égards, celle des autres "relèves" qui s'expriment à la même époque et qui développent, sous des formes diverses, le projet d'une révolution conservatrice. Mais elle est aussi, par certains aspects, la projection des angoisses ou des ambitions personnelles de ses dirigeants. Idéologie, pragmatisme ou concours de circonstances amènent ceux-ci à entretenir une alliance avec l'occupant entre 1940 et 1944, chacun à sa façon et pas tous au même degré.
    Même s'ils en ont obtenu bien moins que ce qu'ils espéraient, cet engagement est ce dans quoi, par la suite, on les a trop souvent enfermés. Or, on ne comprendra rien à Mordrel, Delaporte. Lainé ou Fouéré, tant qu'on s'obstinera à n'en faire que des "collabos". L'histoire du mouvement breton ne se réduit pas à des épisodes spectaculaires et dramatiques de la Seconde Guerre mondiale : ceux-ci ne furent que la mise en application d'idées énoncées bien avant, partout en Europe, et adaptées à la Bretagne par quelques personnalités hors norme. "

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  • Bretagne : vers un modèle économique localiste et identitaire...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin analyse les causes de la crise de la filière agroalimentaire bretonne, qui met la région en ébullition, et prône l'adoption d'un modèle économique localiste et identitaire...

     


    Le modèle breton en question par realpolitiktv

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  • Bonnets rouges...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré au vent de révolte qui se lève en Bretagne. Il est difficile de croire que la demi-mesure prise par le gouvernement Ayrault, la suspension de l'écotaxe, réussisse à éteindre ce début d'incendie...

     

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    Bonnets rouges...

    On sait, peut-être, que ce nom recouvre l’une des plus grandes révoltes de l’Ancien Régime, qui survint en Bretagne sous le règne de Louis XIV en 1675[1] et qui fut l’une des grandes révoltes populaires, annonciatrice de la Révolution de 1789[2].

    Les bonnets rouges, on les a vus ressurgir en Bretagne, et en particulier ce samedi 26 octobre lors des manifestations qui ont eu des suites tragiques (un blessé avec une grave blessure au cou, un autre avec une main arrachée). Si ces manifestations ont clairement tourné à l’émeute, c’est qu’elles ne font que témoigner du désespoir d’une partie de la population. La Bretagne, on le sait, est durement touchée par la crise actuelle. Celle-ci se traduit par la fermeture, ou par des licenciements, dans des petites et moyennes entreprises dont le rôle est critique sur des bassins d’emplois très segmentés. Une misère néo-rurale, concentrée dans des bourgs ou des gros villages, liée à la fermeture de l’employeur local, est en train de faire tache d’huile en Bretagne. À ce phénomène, qui dure depuis maintenant deux ans est venu s’ajouter la crise spécifique de la filière agro-alimentaire qui entraîne avec elle une partie de l’agriculture. Ce que l’on appelle la « crise de la filière porcine » est le résultat d’un dumping sauvage pratiqué par l’Allemagne abritée derrière l’Euro. Ce dumping est en train de ravager la Bretagne. On le voit avec les problèmes des abattoirs, de sociétés comme Doux et Gad. Ces faillites, et ces fermetures viennent ajouter la misère à la misère ; très souvent c’est un couple et non seulement la femme ou l’homme qui sont employés sans ces entreprises. La fermeture d’un site, souvent l’unique employeur du canton, est une véritable condamnation à mort.

    Enfin, goutte d’eau ultime, nous avons l’écotaxe, un impôt fondé sur des principes justes mais tellement mal ficelé qu’il pénalise en premier lieu les producteurs locaux au profit d’un transport autoroutier. De plus, des primeurs qui sont produits à 300-km de Paris vont être plus taxés que des salades ou autres légumes débarquant de l’autre bout du monde par avion à Roissy. C’est bien là toute l’aberration d’un impôt dont la mise en place a été livrée au jeu des lobbys européens et à l’inconséquence de hauts fonctionnaires méconnaissants les réalités locales.

    Telles sont les raisons de la révolte qui, après avoir couvée pendant de longs mois, est en train d’exploser en Bretagne. Face à cette révolte, les mesures annoncées par le gouvernement ne sont même pas de l’ordre du dérisoire ; elles sont une véritable insulte à ces milliers de personnes que la politique gouvernementale jette dans la rue et sur les routes, et où elles ne trouvent en face que les CRS et la répression.

    Pourtant des solutions sont à la portée de la main du gouvernement. La première d’entre-elle est, bien entendu, la dissolution de zone Euro suivie d’une dévaluation qui seule peut redonner sa compétitivité à l’industrie et à l’économie française. Cette dévaluation rendra inutiles les abattements d’impôts qui sont aujourd’hui nécessaires à la survie de nombreuses entreprises. Sur les 70 milliards que représentent ces diverses « niches fiscales », il devrait être ainsi possible d’en supprimer 30 milliards au moins. Ce gain fiscal important (1,5% du PIB) permettra de réduire le montant d’autres impôts.

    Une seconde solution est, bien entendu, une refonte de l’écotaxe afin d’en faire un mécanisme protecteur des productions locales face aux productions à longues distances. Il est insensé que des produits venant de plusieurs milliers de kilomètres payent moins que d’autres qui sont fait quasiment à la porte des consommateurs.

    Faute de comprendre l’ampleur du désespoir et la profondeur de la révolte, ce gouvernement et ce Président, dont la popularité est au plus bas et dont la légitimité est aujourd’hui clairement en cause, pourraient bien se réveiller avec une France soulevée contre eux.

    Jacques Sapir (RussEurope, 27 octobre 2013)

    Notes :

    [1] Porchnev B., « Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675 », paru dans Les Bonnets rouges, Union Générale d’Éditions (collection 10/18), Paris, 1975

    [2] Croix A., article « Bonnets rouges » in Dictionnaire du patrimoine breton (sous la direction d’Alain Croix et Jean-Yves Veillard), Éditions Apogée, 2000, p. 152

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  • L'imaginaire celtique...

    Les éditions Fejtaine viennent de publier une Encyclopédie de l'imaginaire celtique établie par Thierry Jigourel. Journaliste, spécialiste de la bretagne et du monde celtique, l'auteur est notamment le scénariste de la série de bande-dessinée Les druides, publiée par les éditions Soleil.

     

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    "Paradoxalement, chacun de nous connaît bien mieux les Dieux romains ou Egyptiens que ceux des Celtes, leurs légendes, leur mythologie ou leur histoire. Or la civilisation celtique, qui recouvrait l'ensemble de l'Europe de l'Ouest, est d'une richesse étonnante, avec ses fêtes religieuses qui, détournées, sont arrivées jusqu'à nous, comme la nuit des morts, Samain, devenu la Toussaint ou Halloween. Avec ses dieux et ses rites qui influencèrent profondément le christianisme, par l'intermédiaire des moines bretons et irlandais. Avec ses légendes, au premier rang desquelles celle du roi Arthur, de Merlin et de Brocéliande, mais aussi tout un monde de fées et de lutins, d'animaux fantastiques, de saints guérisseurs et de pierres magiques... Au XIXe siècle, la révolution romantique réhabilita largement cette culture, grâce à Chateaubriand ou Walter Scott, à laquelle la littérature fantastique - menée par Stevenson ou Bram Stocker - doit beaucoup. De la Grande à la Petite Bretagne, de l'Irlande à la Galicie, ce livre explore toutes les facettes d'une culture à (re)découvrir, au moment où - de Game of Throne à The Hobbit - le cinéma s'en inspire à son tour."

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  • Roue Breizh - les seigneurs de Brocéliande !...

    Se retouver entre amis, autour d'une table et d'un plateau de jeu, voilà une façon agréable de sortir le nez de son ordinateur et de tisser, à son petit niveau, du lien social !...

    Terra Mutandis, sympathique éditeur de jeu breton, nous propose de nous essayer à Roue Breizh - les seigneurs de Brocéliande, un jeu de stratégie bien conçu , dans lequel les joueurs, au coeur du haut Moyen-Age, doivent s'affronter pour unifier le royaume de Bretagne... 

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    "Qui n’a jamais songé à confondre son destin avec celui de l’Histoire, à marcher dans les pas des légendes, par delà les brumes d’un lointain passé vers les côtes de cette presqu’ile Armoricaine ? Si vous êtes tentés, Roue Breizh, jeu de stratégie et d’alliance se déroulant en Bretagne au Haut Moyen-âge (VI-Xème s.) est fait pour vous ! Durant cette période assez méconnue et peu abordée, Roue Breizh propose aux joueurs d’incarner des seigneurs bretons. Exilés de Bretagne insulaire (actuelle Angleterre), fuyant pillages, raids et invasions croissantes (Pictes, Scots, Irlandais, Angles, Saxons et Jutes), ils tentent de rebâtir un havre pour leur peuple.

    Une fois arrivés sur leur terre d’accueil, ils vont étendre leurs possessions et créer des centres de commerce et d’échange, qui, avec le temps se transformeront, peut-être, en cités prospères.

     

    Survivre est une priorité qui ne suffit pas, pour préparer l’avenir et prospérer encore faut-il se prémunir de l’appétit du voisin Franc. Aussi inconstant soit-il dans ses appétits expansionnistes, il n’en reste pas moins dangereux dès qu’une trêve intervient entre les factions rivales se disputant le pouvoir.

    La menace viking est elle aussi toujours présente. Les hommes du nord profitent de chaque relâchement pour effectuer raids et pillages meurtriers et parfois s’installer durablement.

    Bien que rivaux, les seigneurs bretons doivent s’allier pour affronter ces périls. C’est ici que réside l’un des intérêts majeur de Roue Breizh, qui place la notion de choix au cœur du dispositif.

    Chaque seigneur va devoir nouer des alliances durables. Ses alliances vont lui permettre de défendre son peuple et prospérer, face aux dangers extérieurs mais aussi face à l’appétit des autres seigneurs. Quand survient la saison des campagnes, les plus puissants ne sont pas forcément les plus forts, mais ceux qui ont su bien s’entourer et lorsque le temps des moissons arrive, la gloire du champ de bataille s’éclipse devant la renommée qu’offre une bonne gestion. Seuls ceux dont le prestige est sans égal peuvent réclamer le titre de prétendant au trône de Bretagne.

     

     

    Appuyé par des mécanismes accessibles et originaux, le jeu créé par Marc Varoujan (à l'origine pour l'association rennaise Krenn Amzer qui voulait trouver une façon moderne de transmettre l'histoire du Moyen Âge en Bretagne) séduira les joueurs les plus chevronnés comme les joueurs occasionnels. En plus de son aspect graphique soigné, son développement s’est effectué avec le concours de spécialistes de l’histoire de Bretagne afin d’aborder ce thème en prenant en compte l’étendue des connaissances actuelles sur cette période trouble. En plus du plaisir ludique, Roue Breizh vous permettra de découvrir ou d'approfondir vos connaissances sur l’histoire et la culture Bretonne.

    Des extensions sont d'ors et déjà prévues pour repousser les limites du plaisir et revisiter l’histoire selon des approches différentes. Le jeu de base est à paraitre au deuxième semestre 2010, pour 3 à 6 joueurs (voire plus), à partir de 8 ans. Une partie durera 1h30 à 2h, voire plus selon les conditions de victoire définies en début de partie. Les règles sont en Breton et en Français. Alors qu'attendez-vous ? A la bataille, argad, argad !"

     

    Erwan-trestan Laigle (Mondes en chantier)

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