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bretagne - Page 3

  • Breiz Atao, retour sur une revue...

    Les éditions Yoran publient cette semaine, sous la direction de Yannig Ar Bouter, une anthologie, superbement illustrée, de la revue autonomiste, puis nationaliste, bretonne d'avant-guerre, Breiz Atao. Ce bel ouvrage vient compléter utilement Breiz Atao ! Mordrel, Delaporte, Lainé, Foué : une mystique nationale (1901-1948), l'essai historique de Sébastien Carney, publié en 2015 aux Presses universitaires de Rennes.

     

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    " Anthologie des numéros de Breiz Atao, du N°1 de janvier 1919 à l'interdiction du journal en 1939 (plus quelques n° publiés jusqu'en 1949 par des anciens de Breiz Atao réfugiés en Irlande)
    Le livre couvre donc 20 ans. L'auteur a sélectionné les articles concernant l'art, la langue, l'Histoire de Bretagne, la politique et les évènements mondiaux surtout européens.

    On y voit l'évolution philosophico-politique du mouvement, nationaliste modéré au début, puis à partir de 1930, beaucoup plus radical, francophobe et surtout influencé par les idéologies racistes et antisémites du moment.

    Pas de censure, pas de commentaires : au lecteur de se faire sa propre opinion. "

     

     

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  • La Bretagne, une terre d'hommes enracinés et aventureux...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous « Être Breton », une vidéo de l'Institut Iliade consacré à l'identité bretonne...

     

                                  

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  • Une histoire du néo-druidisme en Bretagne...

    Les éditions Ouest-France viennent de publier un essai historique de Philippe Le Stum intitulé Néo-druidisme en Bretagne - Origine, naissance et développement 1890-1914. Conservateur au musée départemental breton de Quimper, Philippe Le Stum enseigne à l'université de Bretagne-Occidentale et est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur la culture régionale et l'identité bretonne.

     

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    " Le néo-druidisme, désireux de renouer avec l'ancienne tradition celtique, naquit en Grande-Bretagne à la fin du XVIIIe siècle. Aujourd'hui, près d'un million de personnes dans le monde s'en réclament. En 1900, fut fondé le Gorsedd des druides, bardes et ovates de la presqu'île de Bretagne. Sa naissance et son développement forment un aspect essentiel de l'histoire du mouvement identitaire breton.
    Le Gorsedd entendit guider le régionalisme, régenter le nationalisme naissant, engager enfin la Bretagne dans un vaste courant "panceltique" européen. Retracer l'histoire du néo-druidisme en Bretagne, c'est donc retracer celle des débats intellectuels et politiques relatifs à l'identité bretonne. C'est aussi évoquer des personnalités étonnantes : militants, hommes politiques, journalistes, écrivains, chansonniers, mystiques et voyants.
    Cette étude est établie sur les archives des deux premiers "grands druides" bretons. Elle contient des correspondances de toutes les personnalités du mouvement breton et interceltique d'alors. "

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  • Breiz Atao !... La Bretagne toujours !...

    Les Presses universitaires de Rennes viennent de publier un essai de Sébastien Carney intitulé Breiz Atao ! Mordrel, Delaporte, Lainé, Foué : une mystique nationale (1901-1948). Membre du Centre de recherche bretonne et celtique, Sébastien Carney est maître de conférences d'histoire contemporaine à l'Université de Bretagne Occidentale (Brest).  

    Vous pouvez consulter l'entretien que l'auteur a donné à Breizh infos à propos de son ouvrage : rencontre avec Sébastien Carney

     

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    " Figures emblématiques et controversées du mouvement breton, Mordrel, Delaporte, Lainé et Fouéré font partie de ces intellectuels qui, trop jeunes pour être appelés au combat, et ayant nourri le sentiment d'être les injustes survivants de 14-18, ont reporté sur la cause nationale l'ardeur de leur génération inutile. En ce sens, le nationalisme breton de l'entre-deux-guerres est la Grande Guerre continuée au prix de sa transfiguration.
    Ce combat s'est inscrit très tôt dans un horizon international mais, faute d'écho du côté des Irlandais, des Ecossais et des Gallois, le panceltisme a tourné court, au profit de relations plus fructueuses avec des interlocuteurs flamands, corses, alsaciens ou allemands. En croisant les itinéraires de ces acteurs majeurs de la scène bretonne, on s'aperçoit en effet qu'ils participent de la nébuleuse non-conformiste qui se forme en Europe à la fin des années 1920.
    La mystique nationale de Breiz Atao rejoint donc, à bien des égards, celle des autres "relèves" qui s'expriment à la même époque et qui développent, sous des formes diverses, le projet d'une révolution conservatrice. Mais elle est aussi, par certains aspects, la projection des angoisses ou des ambitions personnelles de ses dirigeants. Idéologie, pragmatisme ou concours de circonstances amènent ceux-ci à entretenir une alliance avec l'occupant entre 1940 et 1944, chacun à sa façon et pas tous au même degré.
    Même s'ils en ont obtenu bien moins que ce qu'ils espéraient, cet engagement est ce dans quoi, par la suite, on les a trop souvent enfermés. Or, on ne comprendra rien à Mordrel, Delaporte. Lainé ou Fouéré, tant qu'on s'obstinera à n'en faire que des "collabos". L'histoire du mouvement breton ne se réduit pas à des épisodes spectaculaires et dramatiques de la Seconde Guerre mondiale : ceux-ci ne furent que la mise en application d'idées énoncées bien avant, partout en Europe, et adaptées à la Bretagne par quelques personnalités hors norme. "

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  • Bretagne : vers un modèle économique localiste et identitaire...

    Dans cette chronique, mise en ligne sur Realpolitik.tv,  Hervé Juvin analyse les causes de la crise de la filière agroalimentaire bretonne, qui met la région en ébullition, et prône l'adoption d'un modèle économique localiste et identitaire...

     


    Le modèle breton en question par realpolitiktv

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  • Bonnets rouges...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue percutant de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré au vent de révolte qui se lève en Bretagne. Il est difficile de croire que la demi-mesure prise par le gouvernement Ayrault, la suspension de l'écotaxe, réussisse à éteindre ce début d'incendie...

     

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    Bonnets rouges...

    On sait, peut-être, que ce nom recouvre l’une des plus grandes révoltes de l’Ancien Régime, qui survint en Bretagne sous le règne de Louis XIV en 1675[1] et qui fut l’une des grandes révoltes populaires, annonciatrice de la Révolution de 1789[2].

    Les bonnets rouges, on les a vus ressurgir en Bretagne, et en particulier ce samedi 26 octobre lors des manifestations qui ont eu des suites tragiques (un blessé avec une grave blessure au cou, un autre avec une main arrachée). Si ces manifestations ont clairement tourné à l’émeute, c’est qu’elles ne font que témoigner du désespoir d’une partie de la population. La Bretagne, on le sait, est durement touchée par la crise actuelle. Celle-ci se traduit par la fermeture, ou par des licenciements, dans des petites et moyennes entreprises dont le rôle est critique sur des bassins d’emplois très segmentés. Une misère néo-rurale, concentrée dans des bourgs ou des gros villages, liée à la fermeture de l’employeur local, est en train de faire tache d’huile en Bretagne. À ce phénomène, qui dure depuis maintenant deux ans est venu s’ajouter la crise spécifique de la filière agro-alimentaire qui entraîne avec elle une partie de l’agriculture. Ce que l’on appelle la « crise de la filière porcine » est le résultat d’un dumping sauvage pratiqué par l’Allemagne abritée derrière l’Euro. Ce dumping est en train de ravager la Bretagne. On le voit avec les problèmes des abattoirs, de sociétés comme Doux et Gad. Ces faillites, et ces fermetures viennent ajouter la misère à la misère ; très souvent c’est un couple et non seulement la femme ou l’homme qui sont employés sans ces entreprises. La fermeture d’un site, souvent l’unique employeur du canton, est une véritable condamnation à mort.

    Enfin, goutte d’eau ultime, nous avons l’écotaxe, un impôt fondé sur des principes justes mais tellement mal ficelé qu’il pénalise en premier lieu les producteurs locaux au profit d’un transport autoroutier. De plus, des primeurs qui sont produits à 300-km de Paris vont être plus taxés que des salades ou autres légumes débarquant de l’autre bout du monde par avion à Roissy. C’est bien là toute l’aberration d’un impôt dont la mise en place a été livrée au jeu des lobbys européens et à l’inconséquence de hauts fonctionnaires méconnaissants les réalités locales.

    Telles sont les raisons de la révolte qui, après avoir couvée pendant de longs mois, est en train d’exploser en Bretagne. Face à cette révolte, les mesures annoncées par le gouvernement ne sont même pas de l’ordre du dérisoire ; elles sont une véritable insulte à ces milliers de personnes que la politique gouvernementale jette dans la rue et sur les routes, et où elles ne trouvent en face que les CRS et la répression.

    Pourtant des solutions sont à la portée de la main du gouvernement. La première d’entre-elle est, bien entendu, la dissolution de zone Euro suivie d’une dévaluation qui seule peut redonner sa compétitivité à l’industrie et à l’économie française. Cette dévaluation rendra inutiles les abattements d’impôts qui sont aujourd’hui nécessaires à la survie de nombreuses entreprises. Sur les 70 milliards que représentent ces diverses « niches fiscales », il devrait être ainsi possible d’en supprimer 30 milliards au moins. Ce gain fiscal important (1,5% du PIB) permettra de réduire le montant d’autres impôts.

    Une seconde solution est, bien entendu, une refonte de l’écotaxe afin d’en faire un mécanisme protecteur des productions locales face aux productions à longues distances. Il est insensé que des produits venant de plusieurs milliers de kilomètres payent moins que d’autres qui sont fait quasiment à la porte des consommateurs.

    Faute de comprendre l’ampleur du désespoir et la profondeur de la révolte, ce gouvernement et ce Président, dont la popularité est au plus bas et dont la légitimité est aujourd’hui clairement en cause, pourraient bien se réveiller avec une France soulevée contre eux.

    Jacques Sapir (RussEurope, 27 octobre 2013)

    Notes :

    [1] Porchnev B., « Les buts et les revendications des paysans lors de la révolte bretonne de 1675 », paru dans Les Bonnets rouges, Union Générale d’Éditions (collection 10/18), Paris, 1975

    [2] Croix A., article « Bonnets rouges » in Dictionnaire du patrimoine breton (sous la direction d’Alain Croix et Jean-Yves Veillard), Éditions Apogée, 2000, p. 152

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