Au sommaire cette semaine :
- sur Communication & Influence, Laurent Obertone, en réponse aux questions de Bruno Racouchot, décortique la "machine à dresser les peuples".
Big Brother et le dressage des peuples via le soft power
- A l'occasion d'une visite de repentance en Algérie du Secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants, Bernard Lugan revient sur son blog sur les violences qui se sont déroulés à Sétif le 8 mai 1945 et sur la répression qui s'en est suivie...
bernard lugan - Page 19
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Tour d'horizon... (87)
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A quoi servent les frontières ?...
Le cinquième numéro de la revue Conflits, dirigée par Pascal Gauchon, et dont le dossier est consacré ce trimestre aux frontières, vient de sortir en kiosque.
Au sommaire de ce numéro :
ÉCHOS
ÉDITORIAL
Frontières inanimées, avez-vous donc une âme? Par Pascal Gauchon
ACTUALITÉ
ENTRETIEN
Bernard Wicht. Un géopoliticien suisse, mais pas neutre Propos recueillis par Pascal Gauchon
PORTRAIT
Al-Bagdhadi, le calife de l'État islamique Par Olivier Hanne
ENJEUX
Les multiples visages de l'islamisme Par Frédéric Munier
ENJEUX
L'État Islamique en douze questions Par Olivier Hanne et Thomas Flichy de La Neuville
ENJEUX
Terrorisme gagnant? Par Pascal Gauchon et Frédéric Pichon
IDÉES REÇUES
L'islamisme n'est pas né d'hier et ne mourra pas demain Par Jean-Marc Huissoud
ENJEUX
Une discrimination tolérée par l'Union européenne Par Pascal Marchand
IDÉES
les petites puissances. Être et durer Par Tancrède Josseran
GRANDE STRATÉGIE
De Ceuta à Macao: vie et mort de l'Empire portugais Par Tigrane Yégavian
BATAILLE
Êtes-vous Cannes ou Austerlitz? Par PIerre Royer
ÉCHOS
BOULE DE CRISTAL DE MARC DE CAFÉ
Comment la CIA voyait l'année 2015 Par John Mackenzie
CHRONIQUES
LIVRES/REVUES/INTERNET /CINÉMA
GÉOPo- TOURISME
New York, la ville monde Par Thierry Buron
DOSSIER : À quoi servent les frontières
Indestructibles! Par Pascal Gauchon
Gérer les frontières aériennes Par François Rivet
Internet et la Chine Par François Godement
À quoi a servi la grande muraille de Chine? Par Michel Jan
La frontière vu par les géopoliticiens Par Florian Louis
Les nations se barricadent Par Hadrien Desuin
La frontière juridique ou la limite d'une souveraineté Par Guillaume Bernard
Les frontières économiques. Un vecteur de schizophrénie? Par David Colle
La Linea. L'ouverture ne résout pas tous les problèmes Par Maria Hernandez
Les frontières culturelles. La cicatrice au cœur de l'Europe Par Sylvain Gouguenheim
Les frontières sociales, frontières de demain? Par Julien Damon
Frontières chaudes et froides Entretien avec Yves Lacoste
Les frontières naturelles Le cas de l'Italie Par Didier Giordini
Les frontières mouvantes Le cas de l'Allemagne Par Thierry Buron
Les frontières concurrentes Le cas du Kurdistan Par Emmanuelle Veuillet
Les frontières rêvées Le cas de l'État islamique Par Frédéric Pichon
Des frontières artificielles? Le cas de l'Afrique Par Bernard Lugan
LE MOT DU PHILOSOPHE
Nomades et sédentaires Par Frédéric Laupies
L'HISTOIRE MOT À MOT
Il n'y a plus de Pyrénées Par Pierre Royer
POLÉMIQUE
La fin des frontières, un rêve destructeur Par Yves Gervaise
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Toute la vérité sur l'Afrique...
Bernard Lugan, historien et africaniste, était reçu le 31 mars 2015 par Martial Bild et Elise Blaise dans le journal de TV Libertés. Il a évoqué à cette occasion son dernier essai intitulé Osons dire la vérité à l'Afrique et publié aux éditions du Rocher...
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Osons dire la vérité à l'Afrique !...
Les éditions du Rocher viennent de publier un essai de Bernard Lugan intitulé Osons dire la vérité à l'Afrique. Africaniste et historien, Bernard Lugan est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment d'une monumentale Histoire de l'Afrique, des origines jusqu'à nos jours (Ellipses, 2009), d'une Histoire de l'Afrique du sud (Ellipses, 2010), et aussi d'une histoire de La guerre des Boers (Perrin, 1998). Il a également publié un essai intitulé Afrique, bilan de la décolonisation (Perrin, 1996).
" Accrochés à des pourcentages de PIB désincarnés ou artificiels, « experts » et médias mentent à l'Afrique quand ils lui font croire qu'elle a « démarré » et qu'une « classe moyenne » y est née. En effet, non seulement le continent ne se développe pas, mais, au sud du Sahara, il est même revenu à une économie de « comptoir ».
Au XVIIIe siècle ces derniers étaient esclavagistes ; en 2015, ils sont pétroliers, gaziers ou miniers. Comme ceux d'hier, ceux d'aujourd'hui n'enrichissent qu'une infime minorité d'acteurs-profiteurs cependant que la masse de la population subit en tentant de survivre.
Allons-nous donc continuer de mentir à l'Afrique quand, confrontées à la misère et pour échapper au désastre dont elles sont les premières victimes, ses jeunes générations risquent leur vie dans de mortelles traversées vers le supposé « paradis » européen ? Afin d'attaquer les vraies causes du mal, les acteurs africains et européens doivent commencer par cesser de s'abriter derrière ces postures dogmatiques et ces mensonges qui, depuis des décennies, engluent le continent dans les échecs. " -
L'Afrique n'est pas Charlie...
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Bernard Lugan, africaniste et historien, cueilli sur son blog et consacré aux violentes réactions suscitées en Afrique par les suites de l'attentat contre Charlie Hebdo...
L'Afrique n'est pas "Charlie"
Vu d'Afrique, l' "affaire Charlie hebdo" illustre les limites de l'universalisme européo-centré. Vendredi 16 janvier, alors que les sociétés de l'hémisphère nord communiaient dans le culte de la liberté d'expression, une partie de l'Afrique s' insurgeait contre la France des "Charlie". Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l'Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés et en "prime", des églises détruites. Quant aux imprudents chefs d'Etat africains qui participèrent à la marche des "Charlie", dont Ibrahim Boubacar Keita du Mali, les voilà désormais désignés ennemis de l'islam.Aveuglés par la légitime émotion et noyés sous l'immédiateté, nos responsables politiques n'ont pas songé à se demander comment l'Afrique percevait les événements. Or, alors que pour nous, il s'agit d'un ignoble attentat contre la liberté d'expression commis contre des journalistes, personnes sacrées dans nos sociétés de la communication, pour une grande partie de l'Afrique, il s'agit tout au contraire de la "juste punition de blasphémateurs". Qui plus est ces derniers n'en étaient pas à leur coup d'essai et ils avaient même été solennellement mis en garde. Voilà pourquoi leurs assassins sont considérés comme des "héros". Quant aux foules de "Charlie", elles sont vues comme complices des insultes faites au Prophète. De plus, comme le président de la République a marché à leur tête, cela signifie que la France et les Français sont coupables.Les conséquences géopolitiques qui vont découler de cette situation ne peuvent encore être mesurées, notamment dans les pays du Sahel en raison du jihadisme récurrent contre lequel nos troupes sont engagées. Le plus grave est ce qui s'est passé au Niger où Boko Haram qui, jusqu'à présent ne s'était pas manifesté, a pris le prétexte de la nouvelle livraison de Charlie Hebdo pour lancer les foules contre le centre culturel français de Zinder; au même moment, nos postes militaires avancés veillent aux frontières du pays...Personne n'a dit ou vu que l' "affaire Charlie Hebdo" n'est que la goutte d'eau qui a fait déborder le vase des impératifs politiques et moraux que nous imposons à l'Afrique: démocratie, droits de l'homme, avortement, mariage homosexuel, anthropomorphisme etc. Tous y sont considérés avec dédain ou même comme de "diaboliques déviances".C'est donc dans les larmes et dans le sang que les bonnes âmes et les idéologues vont devoir constater que le "village Terre" n'existait que dans leurs fantasmes universalistes. Ce qui est bon ou juste aux yeux de leur branchitude est en effet une abomination pour une grande partie de l'Afrique et même de la planète.En plus de cela, pour nombre d'Africains, l'Europe est devenue une terre à prendre : ses habitants ne croient plus en Dieu, ses femmes à la vertu volage ne font plus d'enfants, les homosexuels s'y marient et la féminisation y a dévirilisé ses mâles. Paradoxe cruel, ceux qui, depuis des décennies, ont permis cette révolution en tournant systématiquement en dérision les valeurs fondatrices et le socle social (famille, travail, discipline, ordre, effort, armée, police etc.) ont été odieusement assassinés par les enfants de ceux auxquels ils ont si largement ouvert les portes...Nous voilà donc au terme du processus. Désormais, la contradiction est telle que seul un "saut qualitatif brusque", comme le disaient les marxistes, permettrait de la surmonter. L'obsolète méthode "soustellienne" de l'intégration ou celle du "radeau de la Méduse" de la laïcité n'y suffiront sans doute pas...
Bernard Lugan (Blog de Bernard Lugan, 17 janvier 2015) -
Le poids de l'impôt...
La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 75, novembre - décembre 2014).
Le dossier central est consacré à l'impôt, à sa perception par l'état et aux réactions qu'il a pu suscité au fil de l'histoire. On peut y lire, notamment, des articles de Emma Demeester ("Aux origines de l'impôt royal" ; "La dîme, un impôt millénaire"), de Philippe Conrad ("Soulèvements paysans contre l'impôt" ; "1789 : la tyrannie du fisc" ; "Juillet 1914 : naissance de l'impôt sur le revenu"), de Jean-Joël Brégeon ("Gabelle, faux-sauniers et gabelous"), de Martin Benoist ("La Dîme royale de Vauban"), de Jean Kappel ("Les fermiers généraux"), de Virginie Tanlay ("Napoléon et l'impôt") et de Philippe Parroy ("1953 : Poujade, le rebelle contre le fisc").
Hors dossier, on pourra lire, en particulier, deux entretiens, l'un avec Christian Harbulot ("La France détruit sa puissance") et l'autre avec Bernard Lugan ("Atlas des guerres africaines"), ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Brantôme, de l'épée à la plume"), d'Henri Levavasseur ("Des Européens aux portes de la Chine"), de Rémy Porte ("1914 : la mêlée des Flandres"), de Tancrède Josseran ("1914 : l'impossible neutralité de l'Empire ottoman") et d'Aude de Kerros ("Conflits autour de l'art abstrait").