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Livres - Page 608

  • Honneur aux explorateurs !

    Michel Le Bris avec ce Dictionnaire amoureux des explorateurs, publié chez Plon, rend un bel hommage à l'esprit d'aventure des Européens, à la capacité qu'ils ont eux au cours des siècles de sortir de leur cadre de vie tout en restant fidèles à eux-mêmes.

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    "Que cherchaient-ils, ceux-là qui, au fil des siècles, se risquèrent par-delà l'horizon ? Face à l'inconnu, il est deux attitudes qui séparent ceux que l'on rassemble sous le seul nom d'explorateurs : ceux qui le traquent pour l'éradiquer, comme s'ils lui en voulaient, et devant l'obscur d'une forêt calculent déjà les stères de bois qu'ils y débiteront, et puis ceux qui s'y enfoncent dans l'espoir de s'y perdre et que "l'ailleurs" promis ne se transforme pas en un nouvel ici. On aura compris vers lesquels vont mes préférences... Voici donc quelques-uns des songe-creux, forbans, risque-tout, rêveurs de royaume, escrocs chimériques qui m'ont accompagné depuis l'enfance. Porteurs d'histoires héroïques, bouleversantes, hilarantes - comme Rob Roy MacGregor qui réussit l'exploit de descendre le canal de Suez en canoë un an avant qu'il soit ouvert. Mary Kingsley, tenante du "christianisme athlétique" qui attaquait les crocodiles à coup d'ombrelle, James Holman et Jacques Arago, assurément les plus grands voyageurs aveugles, Percy Fawcett traquant le secret des Atlantes en pleine Amazonie, ou l'immense Richard Burton, dont le rire satanique nous fascine encore..."

     

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  • Mystères...

    Les éditions Gaïa, spécialisées dans la littérature nordique, paraissent décidées à rééditer l'oeuvre romanesque de Knut Hamsun, le grand écrivain norvégien. Elles viennent ainsi de republier Mystères, roman qui met en scène le personnage de Nagel, dont "l'amoralisme ironique et nietzschéen" vient bousculer l'hypocrisie bourgeoise de la petite ville dans laquelle il arrive. 

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    "« Au milieu de l’été dernier, une petite ville de la côte norvégienne fut le théâtre d’événements tout à fait ­insolites. Un étranger arriva, un certain Nagel, charlatan étrange et singulier, qui fit nombre d’extravagances, avant de repartir aussi subitement qu’il était venu. »

    Ainsi s’ouvre cet étonnant roman de Knut Hamsun. Un simple rai de lumière, un parfum nouveau, une soudaine impulsion ou un seul mot suffisent pour que tourne le kaléidoscope des mul­tiples personnalités de Nagel. Endossant l’une puis l’autre avec l’habileté d’un gymnaste et une candeur tout enfantine, sa conduite et ses propos fascinent, mais suscitent aussi le trouble et les regards obliques que l’on réserve aux plus fous d’entre nous.

    Comme le soulignait Henry Miller au sujet du personnage, au-delà des apparences « c’est là un homme qui aime, un homme qui aime l’amour, et qui est condamné à ne jamais rencontrer une âme accordée à la sienne »."

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  • Sous la Cagoule...

    Le éditions Dualpha semblent entamer la réédition des Cahiers Libres d'Histoire de Jean-Claude Valla. Cette bonne idée permet d'ores et déjà de retrouver en librairie le premier tome de la collection qu'il avait consacré à la Cagoule. Avec La Cagoule  1936-1937, Jean-Claude Valla resitue l'histoire de cette organisation secrète de résistance au communisme dans le contexte complexe de la crise politique du milieu des années 30. Les portraits qu'il dresse de ses dirigeants, des patriotes, qui s'étaient généralement illustrés au cours de la guerre de 14-18, sont passionnants. On retiendra, en particulier, celui d'Eugène Deloncle, son organisateur, qui mourra le 7 janvier 1944 sous les balles de la Gestapo.

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    "Que sait-on de l’Organisation Secrète d’Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd’hui sous le nom de Comité Secret d’Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une « Cagoule civile » d’une « Cagoule militaire » ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l’État-major ? Les cagoulards n’ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ?

    Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l’été 1936. Et tous s’en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l’Intérieur du Front populaire, d’un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué… Pendant l’Occupation, surtout après l’assassinat de Marx Dormoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d’avoir réussi en 1940, dans l’ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d’État qu’ils avaient raté en 1937.

    L’histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n’étaient pas des enfants de chœur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n’avaient que mépris pour la démocratie. Mais c’étaient d’ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l’intention aux communistes et qu’ils espéraient écraser dans l’œuf avec le concours de l’Armée.

    Cette hantise d’une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd’hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n’avait pas l’intention, à ce moment-là, de prendre le pouvoir en France. Mais, à l’époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d’un putsch communiste.

    Voilà pourquoi l’histoire de la Cagoule méritait d’être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l’idéologie dominante et avec un grand souci d’objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité."

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  • La folie sans peine !...

    Avec La folie sans peine, publié aux PUF, Clément Rosset et Didier Raymond nous livre une petite initiation à la folie à la fois subtile et drôle. Les deux auteurs confrontent un paranoïaque, un schizophrène, un pervers et un magnico-dépressif à des situations de la vie courante : s'en suit une série de courts dialogues à la façon de la méthode Assimil assortis de notes savoureuses !

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    « La folie étant essentiellement une affaire de langage, la première chose que doit faire celui qui désire s'instruire de ses arcanes consiste évidemment à apprendre ses dialectes respectifs. Il est vrai que le langage des fous passe généralement pour rebutant, obscur, difficile et désorientant, ne serait-ce que par sa variété. Comment s'y retrouver, par exemple, lorsque dans un salon chacun vous interpelle de tous côtés, qui en schizophrène, qui en paranoïaque, qui en pervers ? On comprend que, malgré toute sa bonne volonté, l'interlocuteur le mieux disposé finisse par se lasser et abandonner la partie. Eh bien, nous vous affirmons qu'avec notre méthode, moyennant un minimum de patience et de régularité dans l'étude, le lecteur de La folie sans peine saura en quelques mois naviguer à l'aise dans cet océan linguistique déconcertant. Non seulement il saura parfaitement différencier les dialectes aussi différents que le paranoïaque ou le maniaco-dépressif, mais encore il saura lui-même s'exprimer très convenablement dans ces mêmes dialectes. Il saura ainsi non seulement comprendre les fous, mais encore leur parler. Tel est le but modeste, mais croyons-nous assez utile, que nous nous sommes proposé dans le présent ouvrage. »
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  • Carl Schmitt inédit !

    Les éditions Pedone ont publié récemment deux textes inédits du juriste allemand Carl Schmitt, « La question clef de la société des Nations » (1925) et « Le passage au concept de guerre discriminatoire » (1938), présentés et traduits de l'allemand par Robert Kolb, professeur de droit international public à l'Université de Genève.

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    "Cette traduction propose une version française de deux textes fondamentaux dans la pensée de Carl Schmitt d'avant la guerre : la Question clé de la Société des Nations et le Passage au concept de guerre discriminatoire. Ces deux textes présentent encore de nos jours un intérêt scientifique majeur, car ils traitent de questions fondamentales des relations internationales. Le premier traite de l'organisation internationale, le second de la guerre ; le premier des années vingt, le second des années trente. Il s'agit de deux textes rapprochés par des liens de gémellité, de deux faces de la même médaille : ici la paix et l'organisation du monde ; là la guerre et la société internationale anarchique. Schmitt y expose sa vision essentiellement « réaliste » (parfois nettement germanique) de la société internationale. Il combat les tendances nouvelles visant à un renforcement de l'organisation internationale, au refoulement de la guerre d'agression par la sécurité collective, à la discrimination des belligérants selon la cause de guerre dont ils sont porteurs. Ses arguments n'emporteront pas toujours la conviction du lecteur, ils susciteront même parfois une opposition ouverte, mais ils manifestent indéniablement une puissante pensée analytique, jonchée d'intuitions parfois saisissantes."
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  • Le pays où la mort est moins chère...

    Auteur rare - six romans, de Fasciste en 1988 à Renegade Boxing Club  en 2009 - Thierry Marignac rassemble dans Le pays où la mort est moins chère, publié chez Moisson rouge, des nouvelles noires écrites au cours des vingt dernières années. A ne pas manquer !

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    "Fidèles à l’esprit du titre, détournement d’un slogan publicitaire, les onze nouvelles du « Pays où la mort est moins chère » explorent les logiques de violence contemporaine d’une société où la seule constante, c’est le changement. Écrites sur plus de vingt ans et abordant des thèmes et des styles très divers, les nouvelles sont classées par archétypes « polar » : « Poursuites »,  « Règlements de compte », « Kamikazes ».
    De la terreur vive et de la gouaille des rues déshéritées au décor glacé et aux intrigues lentement mortelles des beaux quartiers, ces nouvelles nous entraînent au cœur d'une vie parisienne semi clandestine. En passant aussi par Séoul, Vilnius, Toronto ou Belgrade, Marignac nous plonge dans un laboratoire de fiction et de style qui jette une lueur ultra moderne sur ces archétypes du polar."
     
     Et voici ce qu'on en dit dans la revue Eléments, sous la plume de Michel Marmin :

    "Le pays où la mort est moins chère est un concentré du meilleur Marignac : un vrai cocktail Molotov, composé de nouvelles qui allient une vision carrément désespérante du monde moderne et une sorte de mélancolie ontologique. Le résultat n'est pas très gai, on s'en sera douté, mais il est cependant roboratif. Et il est roboratif parce que la vérité des êtres et des choses de ce temps, fût-elle excessivement atroce, est forcément plus roborative que leurs simulacres lénifiants, et que lire Marignac vaut paradoxalement tous les antidépresseurs. Cela tient à la vitesse, à la violence et à l'énergie du style, à un vrai génie de l'image et de l'ellipse, dont il faudrait peut-être remonter au premier Morand, celui de Fermé la nuit et de L'Europe galante, pour retrouver l'équivalent dans la littérature française. On ne peint pas le chaos avec la plume d'Anatole France. Marignac, lui, écrit au chalumeau et fignole au laser. Ça décoiffe."

    Michel Marmin, Eléments n°135, avril-juin 2010 

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