Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 412

  • Les terres du couchant...

    Les éditions Corti publient cette semaine Les terres du couchant, un récit de Julien Gracq s'inscrivant dans la lignée de son récit Le rivage des Syrtes. Professeur agrégé d'histoire, mort en 2007. Il a poursuivi une œuvre de romancier, de poète, de nouvelliste, de dramaturge et d’essayiste qui le classe parmi les auteurs français les plus importants du XXe siècle.

     

    Terres du couchant.jpg

    " En 1953 Gracq entreprend un roman qui se situe comme Le Rivage des Syrtes dans cette zone rêveuse où Histoire et mythe, imaginaire collectif et destins individuels s’entrelacent. Il y travaille pendant trois étés. Travail difficile, hésitant qu’il abandonne en 1956 pour écrire Un balcon en forêt et dont témoignent les quelque 500 pages manuscrites du fonds Gracq à la BnF. Le récit que nous publions est très proche d’une version définitive, même si pour l’auteur il n’a pas trouvé sa forme dernière. C’est dans ce dossier que Gracq a prélevé les 25 pages de La Route. Le roman se situe à une époque la fois historique et hors de l’histoire – quelque part aux limites d’un Moyen Age barbare. Il se développe autour d’une ville assiégée aux lointaines frontières d’un Royaume finissant. De loin en loin, la place forte reçoit le renfort de quelques volontaires qui, secouant l’inertie mortelle du Royaume, prennent clandestinement la route pour lui apporter quelque secours. C’est parmi eux que se trouve le narrateur, qui évoque tout d’abord les préparatifs du voyage, les incidents et périls de la marche, les haltes, les rencontres et, surtout, les paysages traversés. La deuxième partie s’organise autour de la vie dans la ville assiégée, avec ses plaisirs et divertissements, toujours précaires face aux signes évidents d’un imminent cataclysme : « Une ville murée pour le néant ». Mais la substance poétique du récit naît de la description des paysages à la lumière changeante des heures. Du haut des remparts, le narrateur regarde « la steppe rousse » aux pieds de la muraille, plus loin « le lac et ses rives de paille » et au-dessus, « pareils à un rêve de neige flotté sur un aveuglant regard bleu, les linges glacés, glorieux, éblouis » de la Haute Montagne. Un royaume sur le point d’être envahi par les barbares et qui refuse obstinément d’envisager le pire, une forteresse en flammes, « l’herbe froide et poissée » d’un champ de bataille: tout comme le Rivage des Syrtes la fiction subrepticement nous ramène à notre temps, mais c’est ici le « poète noir », qui donne le ton. La pesante « montée de l’orage » des années d’avant-guerre, se résout enfin « en pluie de sang ». On est toujours tenté de présenter la publication posthume d’une oeuvre comme une découverte sensationnelle, qui change l’image établie d’un écrivain. Pourtant, ce récit ne bouleverse pas la vision que nous pouvons avoir de l'oeuvre de Julien Gracq. Mais il la complète d’une manière significative et nécessaire. Il conduit à une compréhension plus intime, plus précise, de l’écrivain, des chemins qu’il emprunte, de son regard sur le monde et de son imaginaire. Et, enfin, on sait désormais quel est le paysage romanesque que traverse La Route. Surtout, ce grand récit nous offre le cadeau inattendu d’un pur plaisir de lecture. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Une question de taille...

    Les éditions Stock publient cette semaine un essai d'Olivier Rey intitulé Une question de taille. Mathématicien et philosophe, chercheur au CNRS et enseignant en faculté, Olivier Rey a écrit un essai remarquable intitulé Une folle solitude - Le fantasme de l'homme auto-construit (Seuil, 2006). Vous pouvez également découvrir ci-dessous un texte important de cet auteur :

    Nouveau dispositif dans la fabrique du dernier homme

     

    Question de taille.jpg

    " Pourquoi les araignées géantes des films d’horreur ou les Lilliputiens que découvre Gulliver au cours de ses voyages ne se rencontrent jamais « en vrai » ? Parce que dans la réalité, la taille n’est pas un paramètre que l’on pourrait fixer à volonté : chaque être vivant n’est viable qu’à l’échelle qui est la sienne. En deçà ou au-delà, il meurt, à moins qu’il ne parvienne à se métamorphoser. Il en va de même pour les sociétés et les cultures. La plupart des crises contemporaines (politiques, économiques, écologiques, culturelles) tiennent au dédain affiché par la modernité pour les questions de taille. Nous mesurons tout aujourd’hui, des volumes de transactions à la bourse aux taux de cholestérol, de la densité de l’air en particules fines au moral des ménages. Mais plus nos sociétés se livrent à cette frénésie de mesures, moins elles se révèlent aptes à respecter la mesure, au sens de juste mesure. Comme si les mesures n’étaient pas là pour nous aider à garder la mesure mais, au contraire, pour propager la folie des grandeurs.
    Ce livre s’attache à décrire et comprendre par quelles voies, au cours des derniers siècles, nous avons perdu la mesure. Et aussi ce sur quoi nous pourrions nous fonder pour la retrouver, afin de mener une vie authentiquement humaine. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Mon Holocauste...

    " Si la littérature avait encore une influence, ce livre salutaire abolirait les Jeux olympiques de la victimisation auquel nous assistons aujourd'hui. " Alain Finkielkraut (Journal du dimanche, 21 septembre 2014)

     

    Les éditions du Cherche-Midi viennent de publier Mon holocauste un roman de Tova Reich. Fille de rabbin, ex-femme du directeur du musée de l’Holocauste de Washington, Tova Reich est romancière. Mon Holocauste est son premier livre publié en France. Ceux qui veulent découvrir le fond de réalité de cette satire pourront utilement se reporter à l'essai de Norman G. Finkelstein, L'industrie de l'holocauste  : réflexions sur l'exploitation de la souffrance des juifs (La Fabrique, 2001)...

     

    Mon holocauste.jpg

    " Bienvenue dans la famille Messer. Le père et le fils, Maurice et Norman, vivent par et pour le génocide juif. Le premier dirige le musée de l'Holocauste de Washington, le second préside une société, Holocaust Connections, Inc., chargée de distribuer une appellation « Holocauste compatible » aux produits de ses clients. Autour d'eux se presse une foule de donateurs, d'artistes, d'intellectuels, tous soucieux d'obtenir un label socialement désirable et commercialement rentable. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où Nechama, la fille de Norman, décide de se convertir au catholicisme et d'entrer au carmel d'Auschwitz.

    Avec ce roman furieux, sans hypocrisie ni tabou, Tova Reich s'en prend, sous la forme d'une satire irrésistible, aux « professionnels de l'Holocauste ». Salué par la critique américaine, comparé aux oeuvres de Philip Roth, Mon Holocauste a fait scandale lors de sa sortie aux États-Unis. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Orientations païennes...

    Les éditions du Lore viennent de publier Orientations pour un paganisme cosmique, un ouvrage d'Amaury Petitloup. Un recueil de citations organisé par thème qui mérite d'être découvert par tous les lecteurs intéressés par la vision païenne du monde...

     

    amaury petitloup,paganisme

    " Véritable compendium, cet ouvrage n’a pas pour objectif de décider à la place du lecteur mais a été conçu dans le but de l’orienter vers divers concepts inhérents à l’idée d’un paganisme cosmique, où tout est mouvement, cette impermanence du Devenir.

    Construit à partir de citations rigoureusement classées par thèmes et commentées humblement par Amaury Petitloup, ce compendium regroupe autant la sagesse et le savoir des textes sacrés de l’Antiquité que la pensée d’auteurs plus contemporains dont certains n’étaient jusqu’à présent pas accessibles en langue française.

    Un livre unique en son genre que le lecteur aura plaisir à consulter tout au long des différentes étapes de son existence.

    Voici quelques-uns des thèmes abordés : Palimpeste - Religions-racines - Ecriture primordiale - Mémoire ancestrale - Lieu sacrés et Omphalos - L’intuition surhumaniste - Réaction anti-dualiste - Panenthéisme - Monisme - Hiérarchie divine - La Grande Synthèse - Rites - Chaos primordial - Principe créateur - Vers un nouveau paganisme : erreurs à éviter... "

     

    Lien permanent Catégories : Livres 1 commentaire Pin it!
  • Que reste-t-il de l'Occident ?...

    Les éditions Grasset viennent de publier Que reste-t-il de l'Occident ?, un livre de dialogue entre Régis Debray et Renaud Girard. Regis Debray, qui a été successivement guérilleros, philosophe, conseiller du prince, médiologue, est l'auteur de nombreux essais ; quant à Renaud Girard, il est journaliste, correspondant de guerre et spécialiste du Proche-Orient... 

     

    Debray Girard.jpg

    " À la manière des contes philosophiques, cet ouvrage se présente comme un échange épistolaire entre le philosophe Régis Debray et le reporter international Renaud Girard sur le déclin présumé de l’Occident.
    La diversité des expériences, des angles, des points de convergence et de divergence entre les deux auteurs fait de ce petit livre rapide et brillant la synthèse la plus stimulante qui soit sur l’un des plus grands sujets de notre avenir. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La fraternité de l'Anneau...

    « Tout ce qui est or ne brille pas,
    Tous ceux qui errent ne sont pas perdus ;
    Le vieux qui est fort ne dépérit point.
    Les racines profondes ne sont pas atteintes par le gel.
    Des cendres, un feu s'éveillera.
    Des ombres, une lumière jaillira ;
    Renouvelée sera l'épée qui fut brisée,
    Le sans-couronne sera de nouveau roi. »

     

    Les éditions Bourgois rééditent cette semaine La fraternité de l'Anneau, premier tome du Seigneur des Anneaux, le chef d'oeuvre  de J.R.R. Tolkien, dans une nouvelle traduction de Daniel Lauzon, (qui a reçu l'appui d'une équipe de brillants "tolkienistes", dont Vincent Ferré). Une traduction "depuis longtemps attendue" qui doit permettre de redécouvrir les aventures de Frodo Bessac (exit Sacquet...) sous un nouveau jour. Bref, une bonne occasion de repartir en voyage sur la Terre du Milieu !...

    Fraternité de l'Anneau.jpg

    " Depuis sa publication en 1954-1955, Le Seigneur des Anneaux a enchanté des dizaines de millions de lecteurs dans le monde entier, et donné vie à la fantasy moderne, en racontant les aventures de Frodo et de ses compagnons, traversant la Terre du Milieu au péril de leur vie pour détruire l'Anneau forgé par Sauron, le Seigneur des Anneaux. Mais depuis quelques années, de nombreux lecteurs français et francophones souhaitaient qu'une nouvelle traduction, quarante ans après la première (1972), prenne en compte la meilleure version du texte anglais (débarrassé de ses coquilles depuis 2004) ainsi que toutes les découvertes permises par les publications posthumes de J.R.R Tolkien, proposées par son fils Christopher. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux, réalisée par Daniel Lauzon, qui a pu suivre, pour la première fois, toutes les indications laissées par l'auteur à l'intention des traducteurs du Seigneur des Anneaux. Dans le droit fil de sa retraduction du Hobbit en 2012, reconnue par les lecteurs de Tolkien comme la nouvelle traduction de référence, Daniel Lauzon a prêté une attention particulière au dynamisme du texte, à son énergie, aux différentes "voix" des personnages (on entend Gollum et Gandalf comme pour la première fois !), et veillé à rendre toute la poésie des chansons que comporte Le Seigneur des Anneaux."

     

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!