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Livres - Page 282

  • Anarchie en France, en Allemagne et en Savoie...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux publient cette semaine un essai de Stéphan Huynh Tan intitulé Anarchie en France, en Allemagne et en Savoie et consacré aux figures de Stendhal, de Gobineau, d'Ernst Jünger et de Xavier de Maistre. Ecrivain, Stephan Huynh Tan, a notamment publié Dictionnaire de Chateaubriand (La Bibliothèque).

     

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    " Anciens ou modernes ? Réactionnaires ou anarchistes ? Quatre écrivains, confrontés aux tourmentes de l’Histoire et aux contraintes du statut social, offrent matière à réflexion. Suivons-les dans leurs contradictions et dans leurs méandres…

    Que trahit l’amour inconditionnel de Stendhal pour l’Italie ? Esprit libre, jugé inclassable en son temps, Henri Beyle fut-il bourgeois, gentilhomme ou touriste de sa propre vie ? Rien de tel pour le savoir que de le suivre dans ses voyages transalpins.

    Gobineau tant décrié pour l’Essai sur l’inégalité des races humaines mérita-t-il sa légende noire ? Peut-on nier qu’un de ses textes emblématiques – Les Religions et les Philosophies dans l’Asie centrale – forme précisément le contrepoint exact du célèbre Comment peut-on être persan ?

    Ernst Jünger, privé de la liberté d’un Goethe, se tint à l’écart sous le régime nazi, contre quoi il avait mis en garde par son allégorie Sur les falaises de marbre. Fut-il un « Allemand moyen » dont le témoignage demeurerait insuffisant ou tout le contraire ?

    Xavier de Maistre, frère du célèbre Joseph, ne revit jamais sa Savoie natale tombée aux mains des forces révolutionnaires, et endura son exil russe avec stoïcisme. N’est-ce pas la preuve d’une réelle noblesse alors que tout était perdu et qu’il renonçait à participer à l’Histoire en véritable « Lépreux » ?

    Stephan Huynh Tan, en moraliste-né, dresse quatre portraits avec finesse et ironie. Sauvant le génie des ombres qui le guette, il excelle dans le dialogue avec les morts et repousse sans cesse les limites d’une spéculation de haut vol sur la valeur de l’homme transcendant le destin par l’œuvre de l’esprit."

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  • Être postmoderne ?...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Michel Maffesoli intitulé Être postmoderne, avec une postface d'Hélène Strohl. Sociologue, ancien élève de Julien Freund et de Gilbert Durand, et penseur de la post-modernité, Michel Maffesoli est l'auteur de nombreux ouvrages marquants comme La violence totalitaire (1979), L'ombre de Dionysos (1982), Le temps des tribus (1988) ou La part du diable (2002). Il a récemment publié, avec Hélène Strohl, Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014). S'il est parfois irritant, Michel Maffesoli reste un auteur dont on ne peut nier la pertinence des intuitions et des anticipations...

     

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    " La postmodernité n’est pas un « concept » à la mode, c’est une manière de nommer le monde tel qu’il est, de comprendre les sociétés contemporaines plutôt que de les juger ou de dénier le changement. Pour appréhender l’actuel et le quotidien, Michel Maffesoli convoque les images, analyse les ambiances, et pénètre le climat de son époque. L’inventeur des notions de « tribalisme » et de « nomadisme » revient sur ces figures évocatrices de notre nouvelle manière d’être au monde : l’oxymore ou le fait d’être ceci et cela, le retour de l’enfant éternel (juvenoïa), la métapolitique et l’émergence de diverses formes de religiosité. Autant la modernité (xviie-xxe siècle) a été paranoïaque, autant la postmodernité est « épinoïaque » : non plus un homme éduqué pour être maître et dominateur, mais une co-initiation des hommes faisant partie intégrante de la nature.
    Une postface d’Hélène Strohl (Inspectrice générale honoraire des Affaires Sociales, IGAS) applique ces diverses caractéristiques sociétales à un homme politique contemporain, Emmanuel Macron, en se demandant si les habits postmodernes, grâce auxquels il a prétendu incarner l’imaginaire contemporain, en font une icône ou un fake. "

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  • Le bon cœur...

    Les éditions de La Table ronde viennent de publier un roman de Michel Bernard intitulé Le bon cœur et consacré au personnage de Jeanne d'Arc. Haut-fonctionnaire, Michel Bernard est l'auteur de plusieurs livres, dont La Tranchée de Calonne (La Table ronde, 2007) et Le Corps de la France (La Table ronde, 2010).

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    " Pour Michel Bernard, dans Le Bon Coeur, l'histoire de Jeanne d'Arc commence par une gifle. Celle que le sire de Baudricourt, excédé, qui tient encore un minuscule territoire en bord de Meuse dans une France presque entièrement occupée par les Anglais, donne à une petite paysanne. Elle vient pour la deuxième fois lui demander des soldats afin de rétablir le roi sur le trône. Jeanne n'est pas folle, ce serait trop simple et le sire de Baudricourt le sait. Mais il sait aussi que cette époque de troubles est propice aux illuminés et aux faux prophètes. Pourtant, il finira par céder, comme tant d'autres après lui, à la volonté de cette étrange jeune fille "grande, carrée d'épaules, bien campée sur ses jambes, le visage ouvert, les yeux vifs, le regard profond". Le Bon Coeur n'apportera pas de révélations scandaleuses ou d'hypothèses hasardeuses sur Jeanne d'Arc. L'ambition romanesque de Michel Bernard est ailleurs : tout son talent est de nous faire revivre cette histoire que l'on connaît ou que l'on croit connaître tel un chroniqueur de cette époque. Il chante les paysages traversés avec un lyrisme discret et les batailles gagnées ou perdues avec une manière d'étonnement calme pour que Jeanne nous apparaisse comme elle est apparue à ses contemporains : évidente et insaisissable. Le Bon Coeur est le roman d'une voix, celle d'une paysanne de dix-sept ans qui retint le royaume de France sur le bord de l'abîme, le sauva et en mourut. Elle changea le cours de l'histoire en réveillant dans le coeur usé des hommes la force de croire et d'aimer. "

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  • La résistance sacrifiée ?...

    Les éditions Via Romana viennent de publier une étude historique de Charles Le Brun intitulée La Résistance sacrifiée ? Special Operations Executive. Écrivain et historien, Charles Le Brun est notamment spécialiste de Paracelse.

     

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    " « Ce qu’il y a de terrible, quand on cherche la vérité, c’est qu’on la trouve. » Extraite des Promenades philosophiques de Rémy de Gourmont, cette note incisive définit parfaitement l’état d’esprit qui fut le nôtre tout au long de la rédaction de ce livre.
       Le SOE, comme on le sait, fut l’enfant de Churchill. Organisation de résistance ? Instrument d’intoxication ? L’un et l’autre certainement. Toutefois, seul le second sujet, nié par ceux qui en furent les instigateurs, a retenu notre attention. La machine à falsifier l’histoire n’est pas née d’hier mais l’heure est peut-être venue, eu égard à ces mémorables événements, d’en scruter certaines zones que la plupart des auteurs officiels ont délibérément laissées dans l’ombre. "

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  • Les hommes libres...

    Les jeunes et dynamiques éditions Bios viennent de publier un récit autobiographique de Frédéric Lynn intitulé Les hommes libres. Enfant de classe moyenne, Franco-américain, Frédéric Lynn, né en 1988, a vécu la majeure partie de sa vie en Haute Normandie, à la campagne. Il étudie le théâtre et les arts graphiques à Lyon puis compose de la musique mais connait rapidement le chômage et la rue. Militant nationaliste, son goût pour la géopolitique et le voyage l'amène à découvrir la Serbie, avant de s'engager dans l'Est de l'Ukraine au côté des rebelles pro-russe, puis plus tard en Irak.

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    " « J'ai commencé ce livre en Ukraine. Être volontaire est bien plus compliqué que de «ramasser un fusil et d'aller se battre». La difficulté est de persister envers et contre toutes les frustrations, les déceptions et les trahisons.

    La difficulté est d’affronter ses propres contradictions. Je suis parti au Donbass jeune, la tête emplie d'idées tourbillonnantes et de fureur adolescente. J'en suis sorti autre et la plupart de mes camarades aussi. Changés sur un plan moléculaire. Tellement intime, tellement profond, que la majorité d'entre nous n'en parleront jamais. Beaucoup choisissent le silence, et moi-même, j'ai souvent failli abandonner ce livre.

    La guerre au Donbass a été traitée essentiellement par des analystes, des politiciens ou des idéologues mais il n’existe pas de témoignages de soldat et de sa vie quotidienne sur le front.

    Ce n'est pas un livre « de guerre » au sens classique du terme. Nos arrestations multiples, nos passages illégaux de frontières, nos attentes, nos romances, nos intrigues, nos misères et nos joies quotidiennes appartiennent autant à la guerre que les combats eux-mêmes.

    Les faits et les personnages, qu'ils soient héroïques ou sordides, constituent la raison d'être de ce livre. Je n'ai pas honte d'avoir participé à cette guerre. Au contraire, comme disait un modèle de mon enfance, « je n'ai qu'un seul regret, c'est de ne pas m'être engagé plus tôt ». L'un des personnages de ce livre se plaisait à décrire le phénomène de la parallaxe : « un fait ne peut être perçu par différentes personnes que de leur point de vue individuel et donc, limité. » Ce n'est qu'en additionnant les points de vue que l'on obtient une idée de la réalité.

    Ce récit est ma contribution. » "

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  • Miroir du nihilisme...

    Les éditions Galilée ont publié récemment un essai de Michel Onfray intitulé Miroir du nihilisme - Houellebecq éducateur. Philosophe, fondateur de l'université populaire de Caen, Michel Onfray est notamment l'auteur de Cosmos (Flammarion, 2015) et de Décadence (Flammarion, 2017).

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    " Le grand romancier est celui qui, tel le Voyant de Rimbaud, montre un réel qu'on n'a pas vu ou, dans le réel, ce qu'on n'y aura pas vu. Dans Soumission, Michel Houellebecq creuse son sillon ironique en proposant l'aventure de la collaboration : ce livre est en effet le grand roman de la collaboration. La soumission aux puissants du moment relève de l'éthologie : elle suppose la fascination des âmes en peine pour la puissance qui les méprise et veut leur sujétion. Soumission est un miroir tendu à la face des collaborateurs ; comment ceux-là auraient-ils pu s'y mirer sereinement ? La réception de cette oeuvre renseigne sur le fonctionnement de notre époque. L'intelligentsia, si prompte dans l'histoire à jouir de la botte qui lui écrase le visage, s'est grandement déchaînée contre l'homme qui annonce le cancer et qu'on rend responsable de la maladie qu'il diagnostique. Ce Miroir du nihilisme fait de Michel Houellebecq un éducateur au sens que Nietzsche donnait à ce mot quand il parlait de Schopenhauer. "

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