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Livres - Page 250

  • La guerre au français...

    Les éditions du Cerf ont récemment publié un essai de Marie-Hélène Verdier intitulé La guerre au français. Agrégée de Lettres classiques, Marie-Hélène Verdier a enseigné dans des lycées parisiens, dont le fameux lycée Louis-le-Grand.

     

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    " Ainsi donc, certains ont déclaré la guerre à la langue française ! Prétextant l’égalité et la modernité, voilà qu’ils féminisent à outrance (une pompière), kidnappent l’accent circonflexe (un fruit mur), inventent une langue plus étrange que des hiéroglyphes (les habitant·e·s et les soldat·e·s), tout en rêvant de nénufar et d’ognon…
    Vous croyez que ce sont de petits détails d’orthographe ? Non : ce sont les traces d’une nouvelle idéologie,
    plus néfaste encore que celle de la mondialisation.
    Dans ce manifeste vivant et très illustré, qui fait la part belle à l’analyse et à l’humour, Marie-Hélène Verdier,
    forte de sa longue expérience de professeur de Lettres, affirme que notre langue, loin de se laisser intimider, doit désormais entrer en résistance.
    Une langue ne se violente pas.
    Elle n’est pas soluble dans la modernité.
    Elle n’obéit pas à la loi d’un marché.
    Un essai audacieux et nécessaire, qui démontre à chaque page que l’égalité n’est pas l’inculture. "

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  • Robert Denoël, un destin...

    Les éditions Dualpha viennent de publier une biographie signée par Jean Jour et intitulée Robert Denoël, un destin, avec une préface de Marc Laudelout, directeur du Bulletin célinien. Liégeois, Jean Jour est journaliste et spécialiste de Simenon.

    Sur l'assassinat de Robert Denoël, qui n'était pas seulement l'éditeur de Céline mais aussi celui de Rebatet, avec Les Décombres, on pourra lire utilement l'enquête de Anne-Louise Staman, Assassinat d'un éditeur - Robert Denoël 1902-1945 (e/dite, 2005).

     

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    " La carrière d’éditeur de Robert Denoël débute le 30 juin 1928 et s’achève le 2 décembre 1945. Durant ces dix-sept années d’activité, il a publié quelque 700 livres à différentes enseignes.

    Il fût l’éditeur de Louis-Ferdinand Céline et pour cela, assassiné à la fin de la IIe Guerre mondiale.

    Qui était vraiment Robert Denoël ? On trouvera des réponses à la question dans cette enquête ; Jean Jour s’est attaché à remonter aux sources, tout homme étant le fruit de ses origines et de son éducation.

    Pour cette figure secrète et sulfureuse de l’édition, il s’agissait de s’affranchir d’un milieu provincial figé : celui de la bourgeoisie catholique des années vingt : à travers son existence tumultueuse, ce sont tous les dessous terribles de l’édition, des années de guerre, des règlements de comptes politiques et financiers qui nous sont racontés avec talent par un auteur qui n’a cure du politiquement correct. "

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  • Despotisme sans frontières...

    Les éditions québecoises VLB viennent de publier un essai de Simon-Pierre Savard-Tremblay intitulé Despotisme sans frontières - Les ravages du libre-échange. Professeur de sociologie à l'université de Montréal et essayiste, Simon-Pierre Savard Tremblay est partisan de l'indépendance du Québec et proche des thèses de Jacques Sapir sur le plan économique.

     

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    " L'auteur de L'État succursale revient en grande forme avec un essai percutant sur la nature antidémocratique du nouveau libre-échange planétaire. Adoptant le point de vue de l'observateur citoyen, il démonte une à une les idées reçues de la mondialisation néolibérale.
    Si les défenseurs de cette idéologie (qui en sont les premiers bénéficiaires) ont su l'imposer comme une doctrine incontestable, Savard-Tremblay estime qu'aujourd'hui, la sauce ne prend plus. Entre les « révoltes populistes » des électeurs qui refusent le maintien du statu quo, les crises successives qui ont mis au jour les errements des institutions économiques mondiales, et la prise de conscience collective des déprédations des grandes entreprises transnationales, il croit discerner les signes qu'un reversement démocratique du système est non seulement souhaitable, mais possible. À condition, bien entendu, d'être porté par un projet politique cohérent et humain."

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  • La mer, l'Orient, l'opium...

    Les éditions Arthaud viennent de publier un recueil des meilleurs romans et nouvelles de Claude Farrère, rassemblés sous le titre La mer, l'Orient, l'opium. Officier de marine et écrivain, Claude Farrère (1876-1957), de son vrai nom Frédéric-Charles Bargone, est l'auteur d'une vaste œuvre littéraire centrée sur la mer et l'Orient, qui l'a conduit à l'Académie française. En évoquant La Bataille, roman qui figure dans le recueil, Jean Mabire a pu écrire : "Un homme qui a écrit un tel livre pouvait bien, par la suite, signer des romans un peu hâtifs et parfois médiocres."

     

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    " Officier de marine, ami et admirateur de Pierre Loti, révélé en 1905 par un prix Goncourt, Claude Farrère est l’auteur d’une œuvre féconde dont chaque ouvrage résonne comme une invitation romanesque au voyage.
    De ses escales en Chine, au Japon, en Indochine mais aussi en Turquie, Claude Farrère rapporte souvenirs enivrants, apologie de l’opium, récits exotiques mais aussi condamnation de la déchéance et du vice des colons occidentaux. Les Civilisés qui lui valut le prix Goncourt est une charge sans appel contre la politique coloniale de Jules Ferry ; Fumée d’opium un récit poétique à la gloire de la «bonne drogue» dont Farrère fit usage toute sa vie ; La Bataille évoque les deux versants de l’âme japonaise au début du XXe siècle, écartelée entre les principes ancestraux de l’honneur et les nécessités du progrès occidental, tandis que L’homme qui assassina et Nuit turque nous entraînent vers Istanbul, ville chérie entre toutes.
    En s’emparant de ses expériences voyageuses pour nourrir son œuvre romanesque, Farrère prit résolument le «parti de l’ailleurs». "

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  • Célébrations de la nature...

    Les éditions José Corti viennent de publier dans leur collection Biophilia un recueil de textes de John Muir intitulé Célébrations de la nature. Écossais d’origine, John Muir (1838-1914), est le père des Parcs Nationaux américains et l’un des premiers promoteur de la protection de la nature.

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    " Homme d’action avant tout, John Muir n’a, tout compte fait, publié que très peu de livres, et seuls ses Souvenirs d’enfance et de jeunesse étaient conçus dès l’origine pour former un volume. John Muir a, en revanche, beaucoup écrit. Du corpus important que constituent ses carnets manuscrits, une petite partie seulement a été mise en forme et publiée – par lui-même (Un été dans la Sierra, Voyages en Alaska) ou, de manière posthume, par son exécuteur testamentaire (Quinze cents kilomètres à pied dans l’Amérique profonde, Journal de voyage dans l’Arctique). Et de la même façon, son énorme correspondance n’a fait l’objet que d’éditions très partielles.

    Dispersés dans diverses revues où leur impact sur l’opinion publique et les décideurs politiques était sans doute plus assuré et plus immédiat, les articles de John Muir représentent peut-être l’essentiel de son œuvre. Qu’il s’agisse de portraits de plantes ou d’animaux, de récits de courses en montagne ou d’autres aventures vécues, on y retrouve toujours le passionné de la nature, qui jamais ne se lasse de la décrire, de la louer, de la célébrer. Parler de la nature est pour John Muir un plaisir toujours neuf, toujours renouvelé, un plaisir communicatif. Son enthousiasme lumineux gagne inévitablement son lecteur, qui le voit – et se voit avec lui – plongé dans les paysages grandioses qu’il dépeint, à l’affût d’un oiseau aussi étonnant que discret ou stupéfait devant une fleur jusque-là inconnue.

    Tout, en effet, dans la nature suscite l’admiration, et l’article qui restitue cette merveilleuse expérience vibre d’une intense émotion. Mais pas seulement. John Muir est aussi d’une extrême précision. Précision de l’observateur, précision de l’homme de plume. La sensation de plénitude qu’éprouve le lecteur vient de ce que l’auteur réussit à toucher simultanément le cœur et l’intellect. C’est au moment même où l’information qu’il reçoit est la plus précise que l’impression ressentie est aussi la plus vive, et les deux sont indissociables.

    Ce choix de textes majeurs, qui sont autant d’hymnes à la nature, vient ajouter au portait kaléidoscopique de John Muir, dont disposait déjà le lecteur francophone à travers les ouvrages traduits précédemment, une facette nouvelle et inattendue, celle d’un lyrisme flamboyant allié à l’information la plus rigoureuse. Mais il s’agit aussi de textes de combat, qui, un siècle plus tard, conservent toute leur pertinence. La question de la protection du milieu naturel ne s’est jamais posée avec plus d’acuité qu’à l’heure actuelle. Saurons-nous entendre une voix, qui, dans notre propre intérêt, nous demande d’ouvrir les yeux et de faire preuve de courage ? "

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  • Le Roi du monde...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer un livre de René Guénon intitulé Le Roi du monde. Principal représentant de la pensée traditionnelle de la première moitié du XXe siècle, René Guénon est l'auteur, d'essais comme La crise du monde moderne (1927), Autorité spirituelle et pouvoir temporel (1929) ou encore Le règne de la quantité et le signe des temps (1945).

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    " Ouvrage unique en son genre, Le Roi du Monde représente également une étude singulière au sein même de l'œuvre de René Guénon (1886-1951). Elle traite en effet de la constitution des «centres spirituels» régissant les religions historiques qui expriment l'ordre cosmique et «traditionnel» (au sens précis que l'auteur donne à ce terme) du monde. À travers les doctrines et symboles communs à toutes les traditions, René Guénon affirme l'existence d'une invisible autorité spirituelle qui culmine avec le «Roi du Monde» et ses deux assesseurs, sommet de la hiérarchie initiatique universelle et médiateurs de la révélation originelle unique qui prend le nom de «tradition primordiale». Loin de toute fantaisie, sur un thème difficile et qui bouscule nos habitudes intellectuelles, René Guénon nous livre ici, avec sa rigueur accoutumée, un exposé sans équivalent sur un ensemble de notions dont la compréhension engage de profonds enjeux traditionnels. Il est permis de penser, de surcroît, que les finalités ayant motivé la publication initiale du Roi du Monde n'ont rien perdu - tout au contraire - de leur pressante actualité. "

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