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Entretiens - Page 21

  • Trahison des chefs, où va la France ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Guillaume Bigot à Thinkerview, consacré à la situation de notre pays et à son devenir...

    Politologue et essayiste, Guillaume Bigot est l'auteur de La Populophobie - Le gouvernement de l’élite, par l’élite et pour l’élite (Plon, 2020).

     

                                             

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  • François Bousquet : "Le seuil critique migratoire a été atteint ! "...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par François Bousquet à Livre noir dans lequel, notamment, il dresse le bilan d'un demi-siècle de Nouvelle Droite et livre son analyse de la situation actuelle.

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020), Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020) et, tout récemment, Alain de Benoist à l'endroit - Un demi-siècle de Nouvelle Droite (La Nouvelle Librairie, 2023).

     

                                          

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  • «L’homme occidental a oublié que le risque fait intégralement partie de la vie»...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Patrice Franceschi au Figaro Vox et consacré à l'aversion morbide de notre société pour le risque. Écrivain et aventurier engagé, Patrice Franceschi a publié de nombreux récits et témoignages et quelques essais, dont Éthique du samouraï moderne (Grasset, 2019) et dernièrement, avec Andrea Marcolongo et Loïc Finaz, Le goût du risque (Grasset, 2023). 

     

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    Patrice Franceschi: «L’homme occidental a oublié que le risque fait intégralement partie de la vie»

    LE FIGARO. – Du XIXe siècle jusqu'au siècle dernier, le risque est valorisé, lié au développement du progrès. Après la première grande catastrophe ferroviaire en France en 1842, Lamartine s'exclame à la Chambre : «La civilisation a aussi ses champs de bataille : il faut que des hommes y tombent pour faire avancer les autres.» Aujourd'hui, à l'inverse, nous avons perdu le goût du risque. Comment s'est produit ce renversement ? Comment se manifeste-t-il aujourd'hui ?

    Patrice FRANCESCHI. Ce qu'il importe de comprendre en premier lieu, c'est que l'aversion au risque est devenue l'une des maladies centrales de l'Occident et que cette aversion est une clef d'explication de tout ce qui «décompose» aujourd'hui notre société. C'est sous ce prisme précis que nous avons écrit Le goût du risque, Andréa Marcolongo, Loïc Finaz et moi-même. Et c'est son originalité.

    En moins d'un siècle, l'homme occidental est tombé dans un grand oubli : celui du lien consubstantiel entre le risque et la vie. Il ne sait plus – ou ne veut plus savoir – que le risque fait intégralement partie de la vie. Il lui est même si intimement lié que le «contrat de départ» de nos existences individuelles n'a pas changé depuis l'aube de l'humanité : nous naissons pour mourir et aucune protection contre le risque n'empêchera cette fin programmée.

    Il faut accepter de voir les choses comme elles sont, et dire ce qu'elles sont. Rien ne peut être entrepris sans prise de risque – et en premier lieu aucune action ou pensée ouvrant des routes nouvelles. Vu sous cet angle, le risque est au fondement de toute nouveauté, de toute révolution. Le basculement vers le refus du risque, dans nos existences quotidiennes comme dans les grands projets collectifs, a eu lieu progressivement. Le confort procuré par la modernité s'est conjugué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à un individualisme sans frein doublé d'un narcissisme exacerbé qui nous ont poussé à une quête éperdue de sécurité au détriment de toute liberté si tel est le prix à payer. Cela fait de nous aujourd'hui des peuples effrayés dirigés par des gens effrayés.

    Avant ce grand basculement, la liberté était considérée comme la valeur suprême permettant d'irriguer toutes les autres pour leur donner sens. Et l'on prenait tous les risques pour elle. Désormais, la liberté est une valeur optionnelle.

    Si l'on observe bien les choses, nous devons convenir que l'une des grandes impostures intellectuelles de notre époque est de tout tenter pour nous inculquer la croyance quasi millénariste que le risque pourrait être à jamais banni de nos existences par des lois adéquates, des réglementations strictes, un changement radical de nos comportements quotidiens – ce qui revient à nous faire accepter de force une mutation profonde de notre vision de la vie et du monde, et plus encore, de notre façon de vivre librement. Cette imposture nous a menés peu à peu à la fabrique d'une prison nouvelle. C'est notre société qui l'a édifié elle-même, avec de splendides barreaux dorés... Aucun ennemi extérieur n'a été à l'œuvre. D'une certaine manière, nous avons été à nous-même notre propre ennemi, provoquant par une sorte de contre-volonté inconséquente et perverse, notre asphyxie et notre étouffement progressif. Les hommes libres peinent à respirer.

    On peut ajouter que dans la mesure où notre consentement collectif à cet état de fait ne nous a jamais été demandé, il y a là comme un déni démocratique qu'il faut contester.

    Nos vies sont encadrées par des normes dans leurs moindres détails. Pourquoi y voir un «cauchemar civilisationnel» ? L'essor de l'intelligence artificielle va-t-il en précipiter l'avènement ?

    Nous vivons effectivement cernés par une quantité prodigieuse et jamais vue dans notre civilisation, de normes carcérales, de précautions inutiles ou de formatages infantilisants. Ils sont toujours édictés «pour notre bien» cela va de soi. L'ensemble forme un filet entre les mailles duquel il devient de plus en plus difficile de se faufiler pour demeurer maître et possesseur de son destin.

    Au final, nous vivons perclus de rhumatismes qui ont pour noms : bureaucratisation effrénée, judiciarisation de notre quotidien, surveillance généralisée de nos comportements, robotisation de nos vies, la liste n'est pas exhaustive tant nous vivons sous algorithmes... Cependant, nul n'a décidé un jour, quelque part, d'en arriver là. Pas de Big Brother caché quelque part, tirant les ficelles du jeu de masque de nos existences. Si un tel tyran existait, il serait aisé de se retourner contre lui. Hélas, les choses se sont faites lentement, par les décisions éparpillées d'un nombre indéterminé mais considérable d'acteurs de tous ordres et de tous niveaux. Perversion des tyrannies molles.

    Il va sans dire que les normes en elles-mêmes sont une bonne chose. Qui voudrait voler dans des avions mal conçus où donner à ses enfants des jouets qui les blesseraient faute d'être fabriqués correctement ? Ce qui pose problème, ce n'est pas l'existence de normes mais leur inflation outrancière, au-delà de toute mesure. Dans un souci pathologique de protection à tout prix, nous avons construit des systèmes administratifs qui ne peuvent justifier leur existence que par une production de normes à jets continus dont la somme nous contraint à vivre corseté. La plupart de ces normes sont injustifiées ou largement exagérées, chacun en a conscience mais ne peut rien faire pour s'y opposer. D'une certaine manière, on nous enjoint de consentir à une vie au rabais – au mieux de nous satisfaire de miettes d'existence. C'est le chant de la vie qui est muselé. Toute entreprise un tant soit peu exaltante est tuée dans l'œuf. Or, il faut vivre sans délai tant la fuite du temps est fugace. Aujourd'hui, on interdirait à Christophe Colomb de partir : destination inconnue, retour improbable… Nous en sommes arrivés à un point où les libertés individuelles sont menacées de disparition. Là est le grand péril existentiel de cette affaire.

    L'intelligence artificielle ne va rien arranger tant elle pourra fignoler ce système aussi doucereux que pervers. Dans la mesure où il est indolore, peu de citoyens prennent parti de lui résister. Les autres, même s'ils partagent le constat d'une disparition ontologique de leur être, préfèrent se résigner plutôt que lutter. Le résultat final est une forme de servitude volontaire dont l'ambition se limite à la seule liberté de consommer.

    Selon vous, même notre manière de faire la guerre a été contaminée par notre aversion du risque. Comment cela se traduit-il ?

    En ce qui concerne le fait militaire, tout s'est accéléré avec l'extension du «principe de précaution». À partir du moment où nous avons commis l'inconséquence de l'inscrire dans la Constitution, il ne pouvait que déborder de son cadre initial pour s'emparer de tous les secteurs de la société, armée comprise. C'était une pente juridiquement inéluctable. Ce principe de précaution avait pour souci la protection de la nature pour les générations futures. C'était un excellent principe et il le demeure à jamais. Simplement, sa place n'était pas dans la Constitution mais dans l'action quotidienne des pouvoirs publics.

    Le principe de précaution s'est ainsi fait moloch. Il a accouché d'un certain nombre d'aberrations logiques dont la plus fascinante, intellectuellement, est le concept de «guerre zéro mort». Que la guerre ne tue plus personne – sous-entendu chez nous – est un but aussi louable qu'inatteignable par définition. Donner ce but au soldat, même inconsciemment, le mène mécaniquement à donner le primat de son action non plus au succès de sa mission militaire, mais au retour intact au bercail. Résultat : toutes nos guerres se font «à moitié» et nous les perdons sans exception, d’une manière ou d’une autre.

    Dans ce domaine, ce ne sont pas les soldats eux-mêmes qui sont responsables – la plupart d'entre eux, surtout les jeunes, ne demandent qu'à accomplir leur vocation pour défendre ce qui leur est cher – mais les chefs, notamment politiques, puisque dans nos démocraties le militaire demeure subordonné au politique.

    Vous écrivez que «la sécurité endort les hommes quand la liberté les tient éveillés». Pourquoi opposer sécurité et liberté ?

    Parce que cette opposition est une évidence depuis toujours. L'image d'un vase communiquant entre sécurité et liberté est plus pertinente que jamais : plus vous mettez de sécurité quelque part plus vous enlevez de liberté, et vice versa. Dans Le goût du risque, nous n'affirmons jamais que pour vivre libre il faudrait supprimer le désir de sécurité. Ce serait très sot. Nous disons que c'est le «juste milieu» entre ces deux opposés qui est en cause. Le fléau de la balance s'est déplacé vers le «tout sécurité» au détriment du souci de liberté. Il est impératif de rééquilibrer les choses pour vivre dignement.

    La peur de la mort est un des principaux facteurs d'inhibition face au risque selon vous. La façon dont a été gérée la crise du Covid en est-elle l'illustration ?

    Dans les sociétés occidentales, la mort est devenue un tabou. On la cache, on l'édulcore, on l'euphémise, elle ne nous est plus familière comme aux temps difficiles de jadis. Nous ne l'acceptons plus. C'est une autre des conséquences de nos sociétés de confort et d'individualisme. Ce tabou de la mort s'est mué en totem inattaquable puisque la mort gâche la pleine jouissance d'un consumérisme absolu se voulant modèle de vie.

    Jamais dans notre histoire bimillénaire nous n'avons eu aussi peur de la mort. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles nos armées ont pour premier principe de l'éviter à leurs soldats, quel qu'en soit le prix, c'est-à-dire au détriment de l'efficacité au combat s'il le faut, tant leurs concitoyens, comme leurs chefs politiques, leur reprochent le moindre sang versé. Si nous avions été dans cet état d'esprit au cours de la Seconde Guerre mondiale, il n'y aurait eu ni De Gaulle, ni la France Libre, ni Jean Moulin, ni réseaux de résistants. La liberté, hélas, à un prix souvent élevé. Il faut à nouveau consentir à la mort pour ce qui est plus grand que nous, surtout dans une époque où les orages de l'histoire se rapprochent.

    Aujourd'hui, le soldat mort au combat pour la défense des siens est devenu un problème politique presque insoluble, celui d'une société qui ne supporte plus la disparition de qui que ce soit, pour quelque raison que ce soit. C'est l'air du temps... Notre société a évacué le fait principal de la condition humaine : le tragique contenu dans cette condition. Or, seul le sens du tragique permet de surmonter les épreuves.

    Comme le disaient avec lucidité les philosophes grecs dont la pensée nous a forgés des siècles durant, la crainte de la mort est le début de la servitude. L'injonction de ces penseurs à vivre sans tenir compte de l'effroi provoqué par notre finitude est une leçon que nous devons nous réapproprier. En y ajoutant que la seule chose dont, en vérité, nous devons avoir peur est de mal employer le peu de temps que la vie nous concède avant que le destin nous contraigne à quitter la scène de l'existence. Il faut mesurer la longueur de vie non à l'étalon de la durée, mais à celui de l'intensité.

    La gestion de la crise du Covid a été l'illustration de ce qui vient d'être dit. C'est la peur de la mort qui a dicté nos conduites dans cette épreuve, non la volonté de préserver la liberté et le goût de vivre. Et chacun sait qu'être gouverné par la peur est la pire des politiques que puisse subir un citoyen dans une démocratie acceptable.

    Quels sont les antidotes à la «maladie du risque» ?

    La soif de liberté avant tout. Pouvoir encore dire : vivre libre ou mourir. Et ainsi retrouver l'élan vital du plus puissant principe d'existence qui ait jamais été prononcé en ce bas-monde. Second antidote : l'amour de la vie, puissante et entière.

    En définitive, il faut savoir dire non à ce qui abaisse notre humanité – et être prêt à en payer le prix puisque le plus beau des risques reste la liberté.

    Patrice Franceschi, propos recueillis par Guillaume Daudé (Figaro Vox, 8 décembre 2023)

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  • La Turquie, son identité, son histoire et ses origines...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Richard Bec à Ego Non et consacré à la Turquie, à son identité, à son histoire et à ses relations conflictuelles avec l’Europe. Richard Bec explore, étudie et observe ce pays, dont il parle la langue, depuis plusieurs années...

     

                                               

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  • À qui profite la guerre ?...

    Sur Tocsin, Clémence Houdiakova recevait Pierre Conesa pour évoquer ceux qui profitent des guerres...

    Agrégé d'histoire et énarque, Pierre Conesa a fait partie dans les années 90 de la Délégation aux affaires stratégiques du Ministère de la défense. Il est l'auteur de plusieurs essais, dont, notamment, Dr. Saoud et Mr. Djihad - La diplomatie religieuse de l'Arabie saoudite (Robert Laffont, 2016), Hollywar - Hollywood, arme de propagande massive (Robert Laffont, 2018), Le lobby saoudien en France - Comment vendre un pays invendable (Denoël, 2021), Vendre la guerre - Le complexe militaro-intellectuel (L'aube, 2022) et État des lieux du salafisme en France (L'aube, 2023).

     

                                              

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  • « La seule chose qui est bien systémique en France, c’est la violence »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Arthur de Watrigant à Droite de demain et consacré à la montée des actes de violence en lien avec l'immigration. Arthur de Watrigant est rédacteur en chef du magazine L’Incorrect etchroniqueur sur Cnews.

     

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    Arthur de Watrigant : « La seule chose qui est bien systémique en France, c’est la violence »

    Bonjour Arthur de Watrigant, samedi 18 novembre, dans la Drôme, à Crépol, un groupe d’individus s’est attaqué à une fête de village avec des armes blanches, faisant de nombreux blessés et tuant un mineur de 16 ans. Sommes-nous en train d’assister à une explosion de la violence dans notre pays ?

    On assiste pas, elle est déjà présente. Si l’on regarde, malheureusement, ce qui sont appelés « faits divers »  sont en réalité des faits de société parce que c’est toujours le même processus, les mêmes victimes et toujours les mêmes coupables. L’explosion de la violence est là, elle ne fait que grossir en intensité et en quantité mais ça fait déjà longtemps qu’elle est présente.

    Comment expliquer que se produisent de tels crimes sur des territoires qui étaient, auparavant, marginalement atteints par ce genre de violence ?

    Il est vrai que, depuis les émeutes de juin dernier, on a une criminalité et une délinquance qui sont conquérantes.Avant, elles étaient circonscrites à leurs territoires que l’on peut appeler « narco-départements » ou « territoires islamisés » et qui s’inscrivaient dans le cadre d’une guerre territoriale. Ce qui s’est passé le week-end dernier dans la Drôme est une illustration de l’extension de cette criminalité qui sort de son territoire. Pour différentes raisons, mais essentiellement racistes, elle va attaquer les voisins proches.

    Aussi, il y a responsabilité de l’État. Pourquoi il n’y a plus de sécurité dans aucun territoire de France ? Il n’y a plus de « au mauvais moment, au mauvais endroit » ! La politique de la ville, SRU, a fait une répartition de la criminalité sur tout le territoire. Donc plus personne n’est épargné. 

    Thomas est-il le nouveau visage d’une victime de l’ensauvagement de la société française. Quelles sont les causes de l’ensauvagement de notre société ?

    Nous sommes dans une ère qui parle beaucoup du « systémique ». La seule chose qui est bien systémique en France, c’est la violence. Cette violence est intrinsèquement liée à l’immigration, tous les chiffres le confirment. Ce qui est effrayant c’est que nous n’avons que des chiffres sur les étrangers.  Par exemple, on dit que 18 % des homicides sont le fait d’étrangers, or les étrangers représentent 7 % de la population (nous remarquons qu’il y a une surreprésentation dans les homicides). Sauf que les étrangers ne représentent que les personnes qui n’ont pas de papiers français, ce qui signifie donc que l’on ne compte pas les bi-nationaux ou encore les Français de « papier » comme ils s’appellent eux-mêmes qui sont les personnes qui ont des papiers français mais qui ne se reconnaisse pas dans le peuple français. Les statistiques ethniques étant interdites, on ne peut quantifier cette violence. Mais, dès lors, que l’on recoupe autrement en regardant la pratique de l’Ilsam dans les prison par exemple, on est sur près de ⅔ des prisonniers qui font une pratique assez régulière de l’Islam. L’Islam n’est pas une religion née à Clermont-Ferrand, elle est une religion importée. En faisant le truchement des chiffres, on en arrive à cette conclusion-là.

    Ensuite, l’immigration n’est pas un problème en soi. On a pas de problèmes avec les immigrés ukrainiens, avec les immigrés portugais ou encore italiens. Le problème vient d’une immigration africano-arabo-musulmane. Cela s’explique par la différence de nos cultures, de nos civilisations ou la différence de nos rapports aux choses. Aussi, si l’on relit les textes de Maurice Berger qui étudie les systèmes éducatifs, il pose que le système éducatif de ces populations est clanique. C’est-à-dire que tout est fait pour faire survivre le clan, pour que l’on reste au sein de ce dernier. En dehors du clan, point de salut. Tout ce qui n’en provient pas est vu comme un danger. Ce sont des personnes qui se sont auto-exclues de la communauté.

    Les individus ayant commis ces actes auraient dit « On est là pour planter des Blancs. ». Ce drame est-il un nouveau signe de la « libanisation » de notre pays ?

    Oui, on est sur un conflit ethnico-religieux civilisationnel. L’Autre est un étranger pour ces gens-là. Mais ce qui est fou c’est que dans ce système clanique, ils peuvent s’en prendre les uns aux autres. Ils ne  se reconnaissent pas vraiment comme communauté. C’est contre quelqu’un qu’ils font l’unité, contre la France. Nous l’avons observé durant les émeutes, ils se sont tous alliés pour pilier et viser des symboles français alors que quelques mois auparavant ils se tuaient entre eux dans le cadre du trafic de drogue.

    Un ensauvagement qui n’est dénoncé par aucune personnalité… Comment expliquer ce silence ?

    Ça commence à se dire timidement. Simplement, ça remettrait en cause le dogme du multiculturalisme et du vivre ensemble. C’est difficile de reconnaître que l’on s’est trompé pendant quarante ans. On préfère donc vivre dans le confort du mensonge d’un monde fantasmé. Le réveil va être pénible pour ces gens-là.

    On observe également une différence de traitement de la part des médias. Est-ce dans la même logique ?

    Bien-sûr et par lâcheté également. Parce que sur les plateaux télés il y a beaucoup de différences entre le on et le off. En on, nous allons avoir des affrontements dans lesquels on prône la stigmatisation ; alors qu’à partir du moment où il n’y a plus de micros, tout le monde pense la même chose. Certains ont encore un aveuglement idéologique mais d’autres font preuve d’une lâcheté idéologique énorme.

    Cet ensauvagement entraînera-t-il à terme une forme de réaction populaire avec une justice privée ?

    Ça a déjà été un peu le cas avec l’établissement de milices à certains endroits comme à Nantes. Nous nous rappelons aussi de cette histoire avec un bijoutier à Nice qui s’était fait cambrioler de nombreuses fois et qui avait fini par sortir une arme et tirer sur l’un de ses agresseurs. Nous observons aussi l’augmentation du nombre de personnes qui suivent des cours d’autodéfense ou achètent des pistolets à poivre.

    Le risque est que la civilisation fonctionne par une organisation qui est celle de la cession du droit à la violence du citoyen à l’État. C’est pour cela que l’État dispose du monopole de la violence légitime.

    À partir du moment où les citoyens se rendront compte que l’État n’assure plus la protection, ils reprendront leur droit. Nous ne retournerons pas à un état de nature car nous avons été trop habitués à la civilisation pour cela. Mais nous la confierons à d’autres. 

    Si l’on regarde bien l’Histoire, les mafias apparaissent lorsque l’État n’est plus là et la première garantie des mafias est la sécurité. C’est ce qui se passe dans les banlieues : l’homme fort n’est ni l’État, ni le maire, ni la police mais  le narcotrafiquant ou alors l’islamiste. Donc c’est à eux que la sécurité est confiée. Il faut donc renverser le rapport de force pour que la sécurité soit confiée à un autre. Ça ne sera pas organisé d’un point de vue national et restera anarchique mais ça se passera comme ça.

    Arthur de Watrigant, propos recueillis par Théo Dutrieu (Droite de demain, 24 novembre 2023)

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