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  • Le putsch d'Alger...

    Les éditions Odile Jacob viennent de publier un essai de Maurice Vaïsse intitulé Le putsch d'Alger.

    Professeur émérite d’histoire des relations internationales à Sciences Po, Maurice Vaïsse est notamment l'auteur de La Grandeur - Politique étrangère du général de Gaulle (Fayard, 2014) et Diplomatie et outil militaire - Politique étrangère de la France 1871-2015 (Seuil, 2015).

     

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    " Radio-Alger, 22 avril 1961 : « Ici Radio-France. L’armée a pris le contrôle de l’Algérie et du Sahara… » C’est le début du putsch des généraux, et du récit palpitant qu’en fait dans ce livre Maurice Vaïsse. L’événement est bref : quatre jours, cinq nuits. Mais il renvoie à un temps plus long : celui de la crise qui couve dans l’armée et conduit à cet épisode saillant de la guerre d’Algérie, celui, aussi, de ses conséquences.
    Après 1940, la distinction entre le militaire et le politique se brouille : la Seconde Guerre mondiale et les conflits de décolonisation inversent les rapports, à la suite de crises à répétition opposant l’armée à la nation, jusqu’au putsch. Pourquoi cet échec ? Quelles en sont les séquelles ? L’ambition de cet ouvrage est de prendre la mesure de l’événement et de le replacer dans l’histoire, française et internationale.
    Maurice Vaïsse renouvelle ici une enquête inaugurée il y a quarante ans, cette fois avec la ressource d’archives alors inaccessibles. Il y a dans son livre les faits et la rigueur de l’analyse. On y perçoit aussi l’émotion d’un homme à qui l’Algérie n’est pas étrangère − il y est né et s’y trouvait en 1961 − et dont on sent la gorge nouée devant ce drame.
    De documents en témoignages, il restitue la dimension humaine du putsch, constamment présente : dans l’attitude et les propos du général de Gaulle, les attentes des populations, les motivations et le comportement des officiers généraux − avec la dimension presque tragique du conflit des devoirs et des fidélités, et les désarrois de l’« honneur ».
    Un livre de référence sur le putsch et sur de Gaulle. "

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  • Emmanuel Macron, liquidateur de la France ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Olivier Marleix à Nicolas Vidal pour Putsch et consacré à la désindustrialisation que subit la France, voulue ou acceptée par une part de l'"élite"...

    Député LR, Olivier Marleix a présidé en 2017 une commission d'enquête parlementaire sur la politique industrielle, qui a notamment étudié l'affaire Alstom, vient de publier Les liquidateurs - Ce que le macronisme inflige à la France et comment en sortir (Robert Laffont, 2021).

     

                                               

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  • Drôles de funérailles...

    Les éditions Alba Leone viennent de publier un roman de Romain Guérin intitulé Drôles de funérailles. On lira avec beaucoup de plaisir cette farce grinçante et pleine de verve sur fond d'obsèques et de règlement de compte familial.

    Écrivain, chanteur et poète, Romain Guérin, qui est aussi titulaire d'un Master en philosophie politique de l’université de la Sorbonne, est déjà l'auteur du Journal d'Anne-France (Alba Leone, 2020), ouvrage que Jean Raspail a qualifié de chef d’œuvre.

     

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    " Le Farfelu, avec le kilt au vent et l’agilité d’un macaque, se contorsionnait entre les caveaux et les tombes pour trouver le meilleur angle possible pour ses photos. Manifestement, le Baron ne portait pas de slip. Avec un professionnalisme étonnant, il s’accroupissait, se relevait, se penchait à droite, puis à gauche, et bousculait les gens comme s’ils n’étaient que de simples badauds qui gênaient son travail de grand reporter. L’immobilité de l’objet photographié, c’est-à-dire le cercueil, contrastait avec les gesticulations avinées du photographe fou. L’Original frétillait comme un jeune puceau chinois quand il passe sous la jupe de la tour Eiffel ou devant le décolleté de la Joconde. C’était très drôle. Alors que l’homme d’église faisait signe aux croquemorts pour qu’ils introduisent Colette dans son terrier, Michel accourut pour les arrêter net. Il voulait que le curé prenne la pose. Avec le cercueil. Il voulait des gros plans. Le gourmand. L’avide. Le fumier. "

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  • Une période d’insécurité systémique...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné à RT France par le politologue Stéphane Rozès et consacré à la situation politique et psychologique générale après un an de crise du Covid19,  notamment dans la perspective des présidentielles de 2022.

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    Stéphane Rozès : «Avec la crise pandémique, nous entrons dans une période d’insécurité systémique»

    RT France : La France subit la crise sanitaire depuis plus d’un an, quel bilan tirez-vous de cette période ?

    Stéphane Rozès : Cette pandémie va avoir des effets structurants pour les communautés humaines. Toutes ont fait prévaloir les impératifs de la guerre sanitaire, le “quoi qu’il en coûte” sur la prospérité ou survie économique… C’est un enseignement sur ce qui constitue les peuples, les agit.

    Mais les sociétés occidentales ont montré leurs plus grandes fragilités à travers la remise en cause de l’idée que l’Homme serait “comme maître et possesseur de la nature” pour reprendre la formule de Descartes. Cette idée signifie que c’est l’Homme qui construit son avenir.

    En France, cela se fait via la centralité du Politique, de la Raison et du Progrès. La phrase présidentielle apparemment anodine “le maître du temps, c’est le virus malheureusement” alors que ce devrait être justement lui, l’incarnation de la nation est en fait lourde de conséquences psycho-politiques singulièrement pour notre pays. Il a raison objectivement mais tort politiquement de le dire, comme en son temps le candidat Jospin à la présidentielle disant “l’Etat ne peut pas tout”.

    Notre dépression record dans le monde venait de ce que la globalisation économique, financière et numérique néolibérale semblait échapper au politique et que l’Etat dans ses façons d’être, de faire, et ses politiques se retournait contre la nation. L’avenir devenait contingent, les risques écologiques, géopolitique, le terrorisme islamiste et séparatiste rôdait. Avec les crises pandémiques, nous entrons dans une période d’insécurité systémique.


    RT France : Les pays ont-ils répondu si différemment à la crise ?

    Stéphane Rozès : Oui pour des raisons culturelles. Déjà selon les imaginaires des différentes civilisations. En Orient, il s’agit pour l’Homme, non d’être en surplomb de la nature, de la maitriser, mais d’être en harmonie avec elle. En Chine et au Japon par exemple “nature” veut dire : ce qui est “autonome”. L’homme oriental est moins déstabilisé par ces incursions. En Afrique les attitudes sont, du fait du rapport au cosmos, à l’espace et au temps assez similaires.

    Cela explique la grande propension et acceptabilité en Asie de recourir à des mesures draconiennes qui ne semblent pas imposées par un pouvoir politique, et le recours à l’utilisation de masse de l’outil numérique auquel on peut s’adapter sans interrogations métaphysiques ou démocratiques. Les innovations y sont au service de l’adaptation harmonieuse des sociétés au cours des choses.

    En Afrique, cela explique que la crise pandémique n’a pas eu, contrairement à ce qu’anticipait le Quai d’Orsay, d’effets politiques défavorable pour les gouvernants. Depuis toujours, on vit au sein de la nature.

    En Occident, notamment en Europe, et a fortiori en France, les innovations médicales et numériques doivent être auparavant encadrées par la construction d’une idée du progrès faisant l’objet de débats et décisions politiques car c’est ce qui nous tient ensemble. Au sein même des pays occidentaux, chaque pays a mené sa guerre contre la Covid-19 selon sa singularité historique, culturelle et politique. En France on s’est retourné vers un Etat affaibli qui s’est révélé défaillant avec des gouvernants sans ancrage culturel dans notre nation et donc sans visées stratégiques. L’Allemagne et l’Italie ont recouru à des réponses régionales, les pays du Nord marqués par le protestantisme ont misé sur la discipline individuelle et comme en Outre-Rhin, on y a vu des manifestations de refus de solutions imposées par le haut. L’Angleterre, après un retard, avec sa souveraineté recouvrée a agi avec pragmatisme dans une splendide solitude souveraine à travers une campagne de vaccination très volontariste, de même que son plan ambitieux plan de relance comme les États-Unis, biens supérieurs à ceux de l’Union européenne. Israël s’appuyant sur son modèle a été la plus volontariste et efficace en matière de campagne de vaccination.

    Au total face à la crise sanitaire, les pays qui auront été les plus efficaces ou dont les populations auront le moins souffert psycho-politiquement sont ceux dont la cohérence entre leurs façons d’être et de faire, leurs imaginaires, les institutions et politiques menées auront été le plus en cohérence.

    De ce point de vue, la France fait partie des pays qui auront le plus dysfonctionné.

    Au plan mondial, le fait que la Chine ressorte de cette épreuve planétaire renforcée au moment où son PIB va dépasser celui des Etats-Unis et va asseoir son hégémonie n’a pas seulement des causes économiques mais aussi culturelles. (1)
     

    RT France : Comment expliquer que les citoyens consentent à restreindre leurs libertés ?

    Stéphane Rozès : Ce qui fait que l’on s’assemble en ethnies, peuplade, peuples, nations ou empires est d’affronter collectivement son destin. Face au danger sanitaire, comme lors des guerres, les libertés collectives, celles qui définissent le vivre-ensemble, prévalent sur les libertés individuelles. Le politique prévaut sur les libertés économiques. C’est le politique qui décide d’arrêter l’économie et de faire vivre un temps la société sous réanimation artificielle «quoi qu’il en coute», mais cela met les sociétés dans un état de dépendance à l’égard de l’Etat et momentanément à l’égard du souverain.

    Certains s’étonnent de la façon dont les Français se plient aux différents confinements. Les pays à tradition protestante, comme dans les pays du Nord, sont plus rétifs que les pays à tradition latine comme l’Europe du Sud. En effet, l’individuation est très poussée dans les pays protestants du Nord, là où on noue un rapport direct au salut – propre aux sociétés protestantes – contrairement aux traditions d’Europe du Sud, très marquées pour leur part par la loi sur un plan vertical et ordonné.

    C’est sans doute une nouvelle période historique qui s’ouvre. Mentalement, psychologiquement, politiquement, les sociétés occidentales rentrent dans un état d’incertitude généralisée. Au départ, il fallait lutter contre la pandémie pour revenir ensuite à la priorité de la relance économique. Maintenant, avec des crises pandémiques à rebonds, les gouvernants et sociétés doivent faire face à une lutte parallèle, celle contre la pandémie et, en même temps, celle visant à essayer de préserver l’économie telle qu’elle est. C’est ce qui fait la différence d’attitude des Français entre le premier moment du confinement où les choses étaient simples et collectivement bien acceptées et ce moment d’incertitude généralisée.

    Les sociétés dépressives avant la pandémie, comme la France, s’en sortent le plus mal avec des gouvernants qui font non seulement des erreurs – même si tous les gouvernants font des erreurs face à une pandémie difficile – avec le sentiment que, décidément, les gouvernants ne sont pas notre émanation. A l’inverse, au Royaume-Uni, Boris Johnson a pu faire de graves erreurs sur la pandémie mais il n’y a pas d’Anglais qui pensent que Boris Johnson n’est pas l’émanation des Anglais. Or, il y a de tels reproches à l’égard du président Emmanuel Macron.


    RT France : Pourquoi y aurait-il ce reproche puisqu’Emmanuel Macron a été élu et qu’il a obtenu une majorité aux élections législatives en 2017 ?

    Stéphane Rozès : Le président Macron a bien entendu été élu légalement et a été considéré comme légitime pour réformer. Mais le discrédit actuel du président ne tient pas seulement à ses erreurs. La chancelière Merkel vient de demander pardon aux Allemands pour les siennes. En matière pandémique, ces dernières se chiffrent en morts chiffrables. C’est que le président n’a pas semblé maître de ses décisions, or devant le Congrès, sitôt élu, il avait dit : “Le premier mandat que m’ont confié les Français est de restaurer la souveraineté de la nation”, or sa décision d’interdiction un temps d’AstraZeneca, injustifiable du point de vue sanitaire, a semblé être à la remorque de Berlin.

    Le “en même temps” présidentiel n’est pas la marque du pragmatisme qui prévaut dans les pays à la culture anglo-saxonne, il apparaît pour les Français comme un détournement de l’idée d’intérêt général qui est justement le dépassement par le politique des contradictions des Français.

    Le président semble osciller entre la nation qui l’a élu et en même temps un Etat néolibéral, entre la France et en même temps Bruxelles et Berlin, entre l’intérêt général et en même temps des intérêts privés.

    Or, la nation française, pour déployer son génie, doit au contraire se projeter dans un projet politique, sinon elle régresse, elle décline, comme en ce moment. Pour expliquer que nous soyons les plus dépressifs dans les pays développés alors même que notre taux de pauvreté et d’inégalités est le moins dégradé de ces pays, il ne faut non pas y voir des raisons économiques et sociales – comme le pensent les libéraux ou des marxistes vulgaires – mais des raisons culturelles. Pour rassembler le peuple français dans sa diversité, voire ses contradictions sociales, il faut le projeter dans un projet politique commun dans l’espace et le temps.

    Emmanuel Macron s’est fait élire en disant que le principal problème était le système politique et non les Français, proposant de fait de le réformer, avec la mise en place d’un nouveau monde. Sauf que la crise du système politique n’est pas la cause de notre malheur mais l’effet de notre malheur. Notre malheur vient de la contradiction entre une nation française qui a un imaginaire projectif politique et un Etat qui demande, au contraire, à la nation d’intérioriser des règles économiques venant de Bruxelles, au nom de la construction européenne. Et c’est cette contradiction-là qui est la cause du dérèglement du système politique et de notre crise démocratique. Ce n’est pas une crise de la représentativité mais une crise de la représentation, c’est-à-dire une crise de la souveraineté populaire et nationale. »
     

    RT France : Pour vous, la nation a-t-elle conscience de cette rupture-là ?

    Stéphane Rozès : Je dirais plus précisément qu’elle la ressent. Elle n’en a pas vraiment conscience car l’imaginaire français fait que les Français – quelles que soient leurs orientations politiques – pensent que le haut fait le bas. Il y a un problème cognitif chez nous du fait de notre imaginaire. D’où l’incompréhension des Français de comprendre le mal dont ils sont atteints. Comme ils sont cartésiens, ils pensent en que l’esprit est séparé du corps et que l’esprit fait le corps. Ils pensent que c’est l’Etat qui fait la nation. Ils pensent que la raison fait le réel, que le sommet fait la base … Or c’est l’inverse qui nous anime.


    RT France : D’où une certaine résignation chez les Français ?

    Stéphane Rozès : Oui, la capacité au consentement et à la servitude volontaire est très élevée chez nous, jusqu’à ce que tout bascule… S’il y a une alternative, toujours sous forme de dépassement.

    Il y a à la fois une arrogance et une prétention au sommet de l’Etat, chez les classes dirigeantes, de penser que non seulement ils comprennent la France mais aussi qu’ils sont la France. La très grande capacité du peuple français à consentir à un tel état fait qu’il est plus dans un état de dépression que dans la Révolution par exemple. Quand arrive le mouvement des Gilets jaunes, la plupart des dirigeants – que ce soient le président Emmanuel Macron ou ceux qui ont vu dans les Gilets jaunes une aubaine – n’ont pas compris que les Gilets jaunes étaient une jacquerie. Ce n’était pas une Révolution. Emmanuel Macron aurait ainsi dû tout de suite recevoir les Gilets jaunes à l’Élysée. La pancarte des Gilets jaunes “Macron nourris ton peuple” montre par exemple que s’est nouée immédiatement avec cette jacquerie, avec un point de départ fiscal et social, la question de la souveraineté. Macron est ici vu comme le représentant de la nation et non pas le représentant d’une oligarchie que l’on ne maitrise pas. C’est remettre le seigneur à la hauteur de ses devoirs et de ses charges.


    RT France : N’avons-nous pas l’impression, avec cette pandémie, que ce n’est pas la France qui dicte sa politique sanitaire et son destin mais qu’elle subit des décisions extérieures, par exemple Bruxelles pour l’achat de vaccins ou l’Allemagne lorsqu’il s’agit d’arrêter temporairement la vaccination avec l’Astrazeneca ?

    Stéphane Rozès : C’est ce qui déstabilise les Français. D’une part, avant les vaccins, on a vu l’état de notre appareil sanitaire, lié aux règles comptables avec la réduction de lits. Comme si l’Etat était une entreprise qui devait être dans une pensée de zéro stock tels les masques. Les Français, ébahis, ont découvert l’état de délabrement de notre système sanitaire après quelques années de pensées politiques néolibérales au sommet de l’Etat. D’autre part, les Français constatent le fait que la France ne semble plus maîtresse de ses grands choix, aussi importants que soit la politique de santé.

    Le président Emmanuel Macron, dès qu’arrive la crise, a des paroles fortes sur le retour de la souveraineté sanitaire, industrielle et sur les services publics. Il avait senti que là on touchait des questions symboliques et effectives très sensibles. Mais dans la réalité, nos gouvernants n’ont pas semblé être maîtres de leurs choix. Si les Français sont avec les Italiens très pro-européens, ils ont le sentiment que Bruxelles mène des politiques qui ne correspondent pas à l’idée qu’ils se font de l’Europe, c’est-à-dire une puissance politique, économique et sociale, prolongement de la France. Dès qu’il y a des expressions de contradictions entre notre façon d’être et des décisions prises par la Commission européenne, vient alors notre déclassement. L’idée que la France ne soit plus souveraine dans ses choix est le grand danger pour le Président Macron. Car sur les questions sanitaires il externalise sur l’Europe. En même temps il pointe les erreurs et lenteurs de Bruxelles notamment en matière vaccinale et en même temps il délègue aux institutions européennes notre santé... C’est un choix périlleux.
     

    RT France : La crise sanitaire, sociale et économique, ainsi que la résignation et la lassitude des Français ne peuvent-elles pas conduire à des moyens plus expressifs prochainement, comme de nouvelles jacqueries, dans la mesure où le peuple ne se sentirait plus représenté par des gouvernants qui n’œuvreraient plus pour la France ?

    Stéphane Rozès : Le caractère contradictoire de la période c’est que, depuis un an, les Français ont le sentiment que les gouvernants et le sommet de l’Etat ne sont pas indexés sur la souveraineté nationale et les intérêts du pays. Mais cette découverte et la dépendance psycho-politique qu’entraîne la crise pandémique à l’égard du souverain qui décide sous contraintes bruxelloises et allemandes accroissent les contradictions individuelles et collectives d’un pays qui, à la fois, s’aperçoit que l’Etat est à la dérive tout en en dépendant. Les Français redoutent plus que toute la contingence, le désordre et une incertitude généralisée. Emmanuel Macron est le point de jonction de ces contradictions. Néanmoins, les Français ont compris que l’économie française était sous perfusion et que celui qui tenait le robinet de la perfusion était Emmanuel Macron. Ce qui fait que jusqu’à la présidentielle, Emmanuel Macron est à l’abri d’une jacquerie.

    En revanche, quand la présidentielle commencera, Emmanuel Macron aura un double problème que l’on voit déjà dans les intentions de vote. Il sera privé de la dimension spirituelle et il devra gérer quelque chose de très compliqué : Berlin. Sur le plan de relance européen, la logique est que le coût ne compte pas tant qu’il y a la pandémie. Mais ensuite, il va falloir rembourser. Or, ceux qui travaillent sur cette question savent que les Français vont perdre plus qu’ils n’auront à y gagner, sur les conditions mêmes de la mutualisation des dettes et de remboursement. Aussi, la France, et donc Emmanuel Macron, aura la présidence de l’Union européenne [de janvier à juin 2022]. Il y a un problème de calendrier. Au moment où il se représentera à la présidentielle, il devra assumer des choix de montant et remboursement du plan de relance, annulation ou contreparties de la dette. Emmanuel Macron ne pourra ainsi pas dire lorsque ce plan de relance s’arrêtera, qu’il n’en est pas responsable et que la cause vient de l’Europe. Symboliquement, c’est lui qui aura la présidence de l’UE. Ce sera une situation compliquée pour le président sortant, sauf s’il arrivait à complètement réorienter la politique européenne.
     

    RT France : Ce problème d’agenda ne semble pas encore réellement repéré par les Français et les oppositions ?

    Stéphane Rozès : Il y aura aussi la question pour Emmanuel Macron de qui il trouvera en face en 2022. Il y a deux figures qui se distinguent. Clairement Xavier Bertrand venant de la droite et Arnaud Montebourg venant de la gauche pour contrarier l’alternative Emmanuel Macron contre Marine Le Pen que deux Français sur trois ne veulent pas. Ce choix est différent de 2017. Emmanuel Macron ne peut plus se représenter comme celui qui va révolutionner le système puisqu’il a été le président pendant cinq ans. Ce qui signifie que plus Marine Le Pen est forte, et plus cela sera perçu comme l’effet qu’Emmanuel Macron n’a pas bien présidé la France pendant deux ans. En outre, après une présidentielle cataclysmique, notamment le débat de l’entre-deux tours, Marine Le Pen a entamé une mutation idéologique de rassemblement national, la faisant passer de l’extrême droite de ses origines, raciste, antisémite, à une formation plus gaullienne. La faisant passer du nationalisme à la nation. Dans ce parti, le corpus idéologique et propositionnel comme sur l’Europe, a clairement changé. En revanche, elle n’a pas réussi à mettre en œuvre aussi rapidement le renouvellement de ses cadres et sa capacité de – si elle était élue à la présidence – à agréger d’autres forces pour gouverner gérer les chantiers et les orientations de l’appareil d’Etat sur le plan économique et social. Mais déjà le front républicain est ébréché. 

    La crise pandémique a également entraîné les Français dans une période historique d’inquiétude généralisée et dans ce contexte, il faudra des conditions très particulières pour remplacer Emmanuel Macron avec cette idée qu’il ne faut pas rajouter dans une période d’insécurités systémiques de nouvelles aventures politiques. “On préfère un malheur connu à une promesse de bonheur”, disait le comte de Lampedusa.
     

    RT France : Malgré les problèmes de communication d’Emmanuel Macron et du gouvernement qui en viennent parfois à se contredire en 24 heures, le président actuel ne compte-t-il pas sur l’absence d’une opposition capable, aux yeux des Français, de mieux gérer les affaires du pays ?

    Stéphane Rozès : « Les difficultés objectives, erreurs de fond et de communication du président Emmanuel Macron face à la crise sanitaire sont des éléments qui renforcent la sidération et l’inquiétude des Français.

    Le président Macron a pour l’heure le monopole de la représentation directe entre le souverain – avec toutes ses faiblesses – et le peuple, qui pour sa part cherche ce qui le tient ensemble… Et c’est justement sa figure ou plus exactement sa symbolique, sa dimension spirituelle.

    Mais cela n’aura qu’un temps. Déjà Xavier Bertrand vient de se déclarer et lorsque commencera la présidentielle, les Français remettront chaque présidentiable à égalité. Emmanuel Macron sera alors privé de la dimension symbolique de sa fonction et évalué, comme les autres, au travers de sa capacité à construire un chemin pour la France.

    Stéphane Rozès (RT France, 26 mars 2021)

    Note :

    (1) « Le grand retournement de la globalisation occidentale néolibérale contre l’Occident ». Stéphane Rozès, Revue ‘Défense Nationale’, 2021/3 (N° 838), pages 24 à 30

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (50)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    Aussi radicales peuvent-elles être, les propositions de Bruno Mégret sont sans doute les seules qui puissent répondre aux défis que nous affrontons, mais qui osera renverser les tables de la loi ? :

    https://www.polemia.com/la-proposition-choc-de-bruno-megret-un-etat-dexception-pour-sauver-la-france/

     
    Analyse des populismes par Ahmet Insel, sociologue franco-turc qui participa dès l’origine aux travaux du Mauss (mouvement Anti-Utilitariste dans les Sciences Sociales) : 
     
     
    Un débat intéressant entre deux complices. Éric Zemmour et Michel Onfray échangent leurs arguments à propos de la controverse sur jacobinisme et girondisme, quelle leçon tirer des écrits de Tocqueville, le pape a-t-il laisser choir l’Europe de ses préoccupations ? La réponse à cette dernière question est oui pour chacun d’entre eux qui ne se privent pas d’étriller le pontife François. Pour les deux débatteurs on ne tient plus notre  territoire et nous sommes devenus des proies. Une conviction commune : nous allons droit vers la guerre civile etc… Mais ce qui peut éventuellement deranger dans les propos d’Éric Zemmour c’est sa propension à croire que la France ne fut grande que lorsqu’elle manifestait son impérialisme en s’annexant Hambourg et Milan. Ces aventures finirent en désastre pour la « grande nation », infligeant à son hubris une mémorable leçon qui de toutes évidences n’a pas été retenue par tous :
     
     
    Jean-Marc Jancovici reçu par Pascal Boniface, président de l’IFRI, sur les multiples enjeux de la question climatique. 25 minutes passionnantes:
     
     
    Christophe Guilluy vient de faire paraitre un nouveau livre, Le temps des gens ordinaires (éditions Flammarion). Interrogé à ce propos par la rédaction de Marianne il développe une excellente analyse éclairée par Georges Orwell et Jean-Claude Michéa. Il ne croit plus à l’Union Européenne, ensemble technocratique aux procédures lentes qui ne sait 
    pas répondre aux urgences, comme le démontre sa politique désastreuse en matière de vaccins anti-covid et qui, de plus, poursuit sans coup férir son agenda néo-libéral. Elle se néantise, emportée par la logorrhée de ses abstractions sociétales. Plus fondamentalement il pense que les « gens ordinaires » (une majorité de la population, plus proche du réel 
    par ses activités) ont gagné la bataille idéologique en entrant dans le champ culturel dont ils étaient absents jusqu’à ces dernières années. Mais la lutte, plus coriace, des représentations est loin d’être achevée, nous dit-il : 
     
     
    Portrait d’Andréa Kotarac. Kotarac s’exprime durant 80 minutes sur son parcours politique de la France Insoumise au Rassemblement National. De ses ancêtres serbo-croates jusqu’à sa collaboration avec Hervé Juvin il s’explique longuement dans une série qu’il inaugure pour la revue Éléments. Dans ses commentaires il y a de nombreux points communs avec les réflexions de Christophe Guilluy (ci-dessus). Une convergence des luttes est-elle possible ? :
     
     
    Alain Juillet, ancien directeur du renseignement de la DGSE et spécialiste en intelligence économique s’exprime sur la géopolitique des vaccins qui a montré le fiasco de l’Union Européenne et de la France en particulier. L’obsession pour les grands laboratoires pharmaceutiques de faire gagner le plus d’argent possible à leurs actionnaires explique les délocalisations de leur appareil productif et le quasi-abandon de leur recherche. La patrie de Pasteur en est ainsi réduite à quémander fébrilement  des doses de vaccins qu’elle n’a ni conçus ni même négociés, léguant le pouvoir commercial aux instances bruxelloises cornaquées par l’Allemagne. Alain Juillet dresse un panorama plutôt sombre d’un avenir dessinant une nette séparation entre pays résilients car souverains et nations qui acceptent leur impuissance au nom d’un libéralisme mondialisé :
     
     
    Dans un livre qui vient de paraitre intitulé Pour répondre aux « Décoloniaux » aux Islamo-gauchistes et aux Terroristes de la RepentanceBernard Lugan utilise la manière forte et assène au gourdin quelques vérités bénéfiques que les esprits arthritiques happés par l’épidémie de nouillerie politiquement correct n’entendront pas sans pousser de hauts cris d’effroi. Ici son entretien avec Breizh-info :
     
     
    Bernard Lugan récidive; cette fois sur un tout autre sujet : le rôle de l’armée française au Mali. Il explique que conseillés par l’université française qui ne veut pas entendre parler d’ethnies en Afrique nos dirigeants se trompent sur les trois guerres que nous menons la bas. Il propose dans un souci de réalisme de changer notre fusil d’épaule et de contraindre le gouvernement malien à reconnaitre au moins une large autonomie aux Touaregs du nord pour s’occuper de nos véritables ennemis, l’Etat islamique qui prospère dans la région des trois frontières. Excellent exposé : 
     
     
    Fusillade dans le Colorado (10 morts). L’événement a été repris par toute la presse nationale à la suite du fake news de l’Agence France Presse qui signalait que le responsable de cette tuerie était un « blanc ». Sauf que dans la réalité le blanc s’appelle Ahmad Al-Issa et qu’il est syrien. Depuis les médias se taisent. Le démenti, comme d’habitude viendra trop tard et n’occupera qu’une faible partie de l’info. Sans doute ne faisait-il plus la une par crainte que des esprits mal intentionnés ne pratiquent l'amalgame ! 
    L’année dernière en revanche le meurtre a Charlottesville d’une seule personne par un « suprémaciste blanc » avait déclenché des tonnes de commentaires et d’éditoriaux dans les médias occidentaux. Peut-on parler du deux poids deux mesures d’un antiracisme devenu fou ? :
     
     
    Ci-dessous un texte approprié à cette même tuerie. Il est signé de Jonathan Sturel et insiste sur la névrose qui s’est emparée de nombreux blancs américains :
    " La tuerie de Boulder est pleine d'enseignements.
    Quelques recherches sur ce fameux comté de Boulder dans le Colorado, où dix Blancs viennent d'être massacrés par un syrien anti-Trump et pro-Daesh. Le comté en question est un repère de bourgeois démocrates : le prix de l'immobilier y est très supérieur à la moyenne américaine et c'est politiquement un bastion démocrate. D'ailleurs, ils ont récemment voté pour Biden à... 77%.
    Sur le site officiel du comté, on fait la promotion de l'inclusivité, de l'antiracisme, de l'esprit woke : il y a même une politique de promotion et d'augmentation de la visibilité des LGBT. Boulder, c'est Paris : des bourgeois blancs qui votent comme des gauchistes pour des équipes qui promeuvent ensuite les trans et les migrants.
    Et puis paf, la tuile : un syrien anti-Trump vient rappeler à Boulder que la vie n'est pas un épisode de South Park. L'ironie, c'est que le tueur partageait avec ses victimes le même rejet de Trump. Peut-être qu'ils se sont croisés au dépouillement et ont fêté ensemble la défaite du grand méchant Blond. D'une certaine manière, cette tuerie c'est un règlement de compte familial.
    Et bien entendu, ces fous dirigeront le débat sur la question des armes, jamais sur celle de l'affaissement des défenses occidentales, du migrantisme, du multiculturalisme et de la guerre discrète que livrent au monde occidental les armées révoltées d'un tiers-monde chauffé à blanc par le discours pousse-au-crime des gauchistes fous."
    Jonathan Sturel
     
    L’OJIM traite également de cette affaire exemplaire et de son narratif sous un titre d’une grande limpidité : « Les médias de grand chemin mentent ». Vraiment surprenant ! De nombreux médias ont usé par le passé de fables diverses selon leur engagement politique ou économique. Ce qui caractérise le monde médiatique d’aujourd'hui c’est son 
    uniformité dans la désinformation qui s’opère toujours au nom du camp du Bien. Ce qui autorise à parler d’un « parti des médias » qui s’emploie à manipuler l’opinion publique et entraine par la même une défiance grandissante vis à vis de ce qui s’y raconte. La perte en chiffre d’affaire générée par cette duperie doit alors être compensée par des aides gouvernementales qui s’accroissent chaque année :
     
     
    D’où le succès des chaînes d’information alternatives dont l’audience est en progrès constant comme le montre cet autre article de l’OJIM :
     
     
    Le journaliste Pierre Plottu est une icône de l’antifascisme militant et un spécialiste de l’architecture des fausses fenêtres. Non content de poursuivre des fantômes, il en invente presque chaque jour de nouveaux mais omet d’en mentionner d’autres bien réels ceux là. Portrait de cet authentique semeur de haine par l’OJIM :
     
     
    Marion Maréchal invitée de Frédéric Taddeï sur RT France sur le thème « de la politique à la métapolitique » a développé intelligemment durant une heure les raisons de son engagement. Il en ressort le portrait d’une jeune femme plus complexe que ne le laisse penser sa réduction à l’étiquette « identitaire-libérale » à laquelle on a trop tendance à la réduire :
     
     
    Dans l’émission Répliques du 20 mars 2021 Alain Finkielkaut recevait Eugénie Bastié et Jean Birnbaum. Ce dernier y déclare « …cette ambiance de pré-guerre civile où tout esprit critique est rabattu sur de la malveillance, de l’attaque, de l’agressivité, et je pense qu’en partie il y a de la peur, de la peur presque physique, on sent bien que quelque chose de très dur se déploie à l’échelle du monde, on sent bien que ça va barder. J’aime cette formule de Bernanos, écrivain chrétien : « Notre monde est prêt pour toutes sortes de cruautés ». Singulière affirmation de la part du responsable idées du Monde. Le thème de l’émission pose la question « Y a-t-il place pour le nuance dans la France aujourd’hui ? » Et serait-on tentés de s’interroger : y a-t-il place pour la moindre tentative de débat, c’est à dire de controverse civilisée ? :
     
     
    Dans une lettre ouverte à Jean-Michel Blanquer Jean-Paul Brighelli lui notifie qu’il serait temps d’interdire l’UNEF au prétexte qu’elle organise des réunions dont elle interdit la présence aux non-racisés, c’est à dire aux blancs. Cela fait effectivement désordre dans une République qui non contente de ne pas reconnaitre l’existence de races poursuit de ses flèches toute parole ou action supposée « raciste ». Dans la même missive Brighelli reconnait, un peu présomptueusement, que le syndicat étudiant ne représente rien, sinon sa propre personne. Dans ces conditions à quoi bon l’interdire ? Sans doute suffirait-il de lui couper les vivres qu’il continue de recevoir en abondance de diverses institutions qui se prétendent républicaines. Brighelli plus sérieusement constate que l’UNEF est devenue une annexe du Parti des Indigènes de la République dont il propose également l’interdiction. Tout à sa logique républicaine il ne semble pas s’apercevoir que toutes ces sensibilités sont justement nées des lois de cette République manipulées par le Conseil d’État et autres juridictions, à commencer par la loi Pleven de 1972, qui ont donné à des associations, elles aussi dépendantes de l’aide publique et qu’il faudrait assécher, la possibilité d’arnaquer légalement les opposants raisonnables à une immigration devenue sacro-sainte en même temps qu’elle devenait pléthorique. L’interdiction faite aux autochtones de la contester n’est elle pas scandaleuse ? N’est-il pas révoltant de convertir en délit de simples opinions et d’encourager leur poursuite par de véritables chasse aux sorcières ? N’est-ce pas une privatisation de l’esprit public au bénéfice de quelques-uns ? Non à l’interdiction de l’UNEF mais non également à celle de Génération Identitaire, telle serait une véritable législation « libérale ». Nous en sommes loin :
     
     
    Yves Thréard éditorialiste au Figaro sur l’évolution du discours de l’UNEF, la couveuse du parti socialiste où se sont formés la plupart de ses dirigeants :
     
     
    Information. L’excellent site de l’OJIM migre son site outre-atlantique de manière à se protéger des attaques liberticides : 
     
     
    Réponse goguenarde de Poutine, grand seigneur, à Biden après que celui-ci l’a traité de « tueur », une pratique sidérante et digne d’un psychopathe dans le cadre des relations internationales. Quitte à décevoir l’ensemble du monde politico-médiatique français posons nous la question de savoir quelle est le résultat de cette véritable provocation de la nouvelle administration US sinon d'avoir poussé un peu plus la Russie et la Chine dans les bras l’une de l'autre :
     
     
    Selon le général Vincent Desportes « plus le parapluie américain est une chimère, plus les Européens s’y accrochent ». Cette déploration trouve sa logique dans le fait que les Américains qui décident des grandes orientations de l’Alliance Atlantique ont choisi comme au temps de la guerre froide un ennemi prioritaire : la Russie. Une Europe totalement vassalisée, véritable caniche des intérêts américains suit sans se poser la moindre question. Bonne analyse d’Alain de Benoist :
     
     
    Le Cercle de Réflexion Interarmées répond à l’OTAN et s’étonne de la désignation de la Russie comme ennemi principal :
     
     
    Il se trouve que justement le dernier numéro d’I-Media s’attache longuement au dirigeant en titre de l’Empire, Joe Biden le trébucheur. Jean-Yves Le Gallou et Nicolas Faure le décrivent à juste titre comme pratiquement sénile. Mais l’on sait bien que ce n’est pas lui qui dirige les États Unis d’Amérique (et la diplomatie géo-stratégique des États européens, hélas) :
     
     
    Roland Pietrini réalise une bonne synthèse sur la chimère que poursuit Macron au risque de brader notre industrie de défense. Ici la chimère a nom « Europe de la défense » projet sans cesse déjouée par une Allemagne qui a irrémédiablement choisi d’être serve de l’OTAN et donc des États Unis :
     
     
    Y a-t-il un nomos du beau ? Réponse par Jure Georges Vujic :
     
     
    Remarquable mise au point généalogique de la folie « woke » et décoloniale par le sociologue Philippe d’Iribarne. Selon lui elle doit tout à l’occident et à l’évolution de sa pensée dominante grosse de dérives inattendues :
    " Que nous réserve l’avenir ? On peut douter que cet affrontement idéologique soit moins pérenne que celui qui s’est noué autour du rêve communiste.
    Un retour au réel impliquerait que ce qui relève d’une fausse science soit scruté avec la même rigueur que celle qui est déployée quand il s’agit d’impostures scientifiques au service d’intérêts privés. Mais cette rigueur ne paraît pas pour demain. Et qui est prêt à admettre que la folie « woke » est un enfant monstrueux de promesses radicales propres à l’Occident, promesses impossibles à tenir à l’échelle d’une ou deux générations et qui méritent d’être reconsidérées avec plus de réalisme ? "
     
     
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  • Feu sur la désinformation... (325)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      L’image de la semaine est une caricature à propos de la subvention d’une mosquée radicale par la mairie de Strasbourg. Une caricature qui n’a pas été retenue par le média régional Les Dernières Nouvelles d’Alsace !
    • 2 : Audrey Pulvar : la haine des blancs au programme
      Dans un entretien accordé à BFM, Audrey Pulvar a annoncé que les Blancs devaient se taire s’ils assistaient à des réunions réservées aux extra-européens. Des propos de l’ancienne journaliste qui en disent long sur la dérive idéologique anti-blanche de la gauche.
    • 3 : Revue de presse
    • 4 : Covid-19 : catastrophisme et confinement
      Depuis plusieurs jours, une pression médiatique énorme était mise sur l’opinion publique avec la multiplication de propos catastrophistes. Emmanuel Macron a finalement annoncé une extension d’un confinement « allégé » à toute la France. Le « en même temps » macronien pour satisfaire tout le monde et personne à la fois ?

     

                            

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