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  • Le nihilisme en Europe et ses ennemis...

    Vous pouvez découvrir l'entretien donné par François Bousquet à Daria Douguine, pour Geopolitika, à l'occasion du Colloque de l'Iliade, le 18 mars 2017. Il évoque la question de la lutte contre le nihilisme...

    Rédacteur en chef adjoint de la revue Éléments, François Bousquet vient de publier La droite buissonnière (Rocher, 2016).

     

                                      

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  • La Monarchie et la classe ouvrière...

    Les éditions Ars Magna viennent de rééditer un essai de Georges Valois intitulé La monarchie et la classe ouvrière. Cadre dirigeant de l'Action française, Georges Valois l'a quittée dans les années 20 pour fonder le Faisceau, mouvement se réclamant du (premier) fascisme. Déporté en Allemagne pendant la deuxième guerre mondiale pour faits de résistance, il est mort à Bergen-Belsen en février 1945.

     

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    " Né de l’Affaire Dreyfus, l’Action française, fondée par des patriotes de gauche, en 1898-1899, allait réussir la prouesse de conclure à la monarchie sous l’influence de Charles Maurras au moment où le royalisme parlementaire commençait à disparaître, de marier le fédéralisme proudhonien et le nationalisme, la restauration de l’État et la décentralisation, de reprendre à son compte la pensée sociale de la Maison de France et des inspirateurs royalistes de la doctrine sociale de l’Église tout en faisant alliance avec des socialistes, des anarcho-syndicalistes, disciples de Georges Sorel. Or le principal artisan de ce dernier rapprochement fut incontestablement Georges Valois.

    Valois, d’abord anarchiste et socialiste, a été pendant vingt ans l’économiste de l’AF mais aussi son éditeur, à la tête de la Nouvelle Librairie Nationale. Sous son influence ont été conduites deux expériences différentes mais aussi passionnantes l’une que l’autre : la stratégie que l’on pourrait qualifier de syndicale d’abord, entre 1908 et 1914, qui vit l’AF soutenir des grèves, défendre la CGT, parrainer la création d’un Cercle Proudhon où pouvaient discuter nationalistes intégraux et partisans du syndicalisme révolutionnaire ; la stratégie corporatiste ensuite, entre 1918 et 1925, au nom de laquelle Valois se lança avec tout son enthousiasme dans la création pas seulement théorique mais réelle de syndicats mixtes de patrons et d’employés, fédérés par branche. Il connut des échecs mais aussi quelques succès notables.

    La Monarchie et la classe ouvrière est une des œuvres capitales de la période maurrassienne de Valois. Par sa forme, il se présente comme la suite du maître-ouvrage de Maurras, qui provoqua le ralliement de l’Action française à l’idée royale comme accomplissement de l’idée nationaliste : L’Enquête sur la monarchie. L’ambition de Valois est analogue. Là où Maurras voulait démontrer la nécessité du roi pour résoudre la question nationale, Valois veut démontrer la nécessité du roi pour résoudre la question sociale. Au-delà des dimensions contingentes de l’ouvrage, ce livre reste un repère. Il nous invite à dépasser les notions de droite et de gauche, issues des traditions parlementaires, pour renouer avec la liberté d’esprit et l’audace qui caractérisaient cet âge d’or du maurrassisme que furent les années 1900-1914. "

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  • Et après ? Rien comme d'habitude...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul fortune, cueilli sur son blog et consacré à l'élection de Macron à la présidence de la République... Paul Fortune est l'auteur d'un excellent récit initulé Poids Lourd...

     

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    Et après ? Rien comme d'habitude

    C’était mille fois prévisible mais cela laisse quand même un petit goût de désespoir. Macron est président. De quoi ? Du rien. Macron n’est même pas le représentant d’un parti politique, il n’est l’homme d’aucune idéologie ni d’aucun engagement. Il est juste le pur porte-parole de la caste dirigeante qui s’est pressée derrière lui comme un seul homme. Les journalistes ont ouvert la marche triomphale de cet ectoplasme, suivi de toute la cohorte des profiteurs du système, depuis le nain de jardin bolchévique Robert Hue, qu’on croyait exilé en Corée du Nord, jusqu’au représentant pétochard de l’ex-droite républicaine Fillon. Suivaient aussi les spectres hideux et malfaisants qui hantent la politique française depuis des lustres avec leurs faces verdâtres et leurs âmes en lambeaux. Ils étaient là, les Attali, les Minc, les BHL, les Kouchner, les Bergé, les Cohn-Bendit… Et les voila tous au soir de la victoire de s’extasier devant ce homme qui aurait tout fait seul à force de volonté, de foi et de ténacité. Menteurs jusqu’au bout, il leur faut en plus bâtir une légende dorée pour leur champion, honteux qu’ils sont. Car ils savent bien que Macron n’est là que par la grâce d’un système qui vient de jeter le masque.

    Macron, c’est l’homme sans qualité, au regard qui ne porte nulle part sinon dans le vague, au sourire figé pratiqué longuement devant un miroir. Macron, c’est la politique à visage inhumain, indifférent à tout. Son mariage devrait en faire quelqu’un d’un peu rassurant, c’est en fait une union qui met mal à l’aise et qu’on ne pourrait qualifié autrement que de creepy, si ce mot avait un équivalent français. Macron va nous emmener dans le monde européiste des technocrates, des territoires à administrer, des administrés à gérer, tout comme on gère le personnel d’un usine – et bientôt comme on gère un flux de poulets destinés à l’abattoir.

    Et tout cela grâce aux Français qui semblent en redemander, encore et toujours plus. Inutile d’insister, le peuple a parlé, et il veut qu’on le laisse crever tranquille, pourvu que le coursier de chez Deliveroo arrive à temps pour le repas. Après tout pourquoi pas. Il faut bien admettre la défaite, mais cela fait mal quand c’est la défaite de la France. Après tout, peut-être est-ce une lubie de vouloir rester un peuple sur une terre. La France n’a pas toujours été ce qu’elle est. L’histoire l’a vue mainte fois démembrée, envahie, aux prises avec les menées de princes hostiles. La France s’en est relevée, et pas toujours pour le mieux. Alors qu’un séide de l’empire des Habsbourg vienne nous contraindre à l’obéissance, pourquoi pas. Les Français le désire tellement !

    Je ne sais pas si Marine aurait été plus auspicieuse, mais je sais que Macron sonne le glas de la politique telle que nous l’avons connue. Plus rien ne sera jamais vraiment politique, en réalité. Pour cinq ans au moins. Mais dans cinq ans, il sera encore un peu plus trop tard. Lionel Jospin avait déclaré, dans sa candeur imbécile, qu’il se fichait bien que la France s’islamise. Macron est de la même eau. Sauf qu’il est au pouvoir. Et que derrière son regard bleu d’acteur hollywoodien pour série B, il y a comme une inquiétante hystérie.

    Nous croyions que Hollande et sa clique avait franchi un cap dans la restriction de nos libertés, nous n’avons encore rien vu. Macron est l’homme de la machine européenne qui broiera sans état d’âme toute opposition.

    J’aimerais lui laisser sa chance. J’aimerais croire que c’est moi l’imbécile qui ne comprend rien et que grâce à lui, tout va aller mieux. Mais là, j’ai du mal.

    Paul Fortune (Blog de Paul Fortune, 7 mai 2017)

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  • Le rayon bleu...

    Les éditions Gallimard viennent de publier le nouveau roman de Slobodan Despot intitulé Le rayon bleu. Editeur et essayiste, Slobodan Despot est déjà l'auteur d'un superbe petit roman, Le miel (Gallimard, 2014), dont la lecture est chaudement recommandée...

    Il a été invité le 4 mai 2017 par Frédéric Taddéi, dans son émission Europe 1 social club, pour évoquer son livre.

     

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    " Dans un château désert, un vieux téléphone continue de sonner. Caché au fond de l’océan, un sous-marin nucléaire attend l’ordre suprême. Tous deux sont liés à Herbert de Lesmures, un haut conseiller de l’Élysée retrouvé mort à Paris. Carole-Anne, sa fille cadette, ne croit pas au suicide et encourage un jeune journaliste à mener l’enquête. Par amour pour elle, mais aussi parce qu’il est fasciné par Lesmures et le «téléphone immobile», il fera bien plus : il écrira ce livre, une complainte pour la France et le monde, unis dans leur destinée."

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  • La revue de presse d'un esprit libre... (30)

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    La revue de presse de Pierre Bérard

    Au sommaire :

    GUEULE DE BOIS DANS LA DISSIDENCE

    Article du Figaro : Au FN, l’aile droite du parti prépare déjà l’inventaire de la défaite.

     
    Un bilan post électoral par Elisabeth Lévy (Causeur).
     
     
     
    Dans le Journal de Montréal Mathieu Bock-Côté (conservateur) souligne l’échec du FN qui a couru après les électeurs, rétifs, de Jean-Luc Mélenchon alors que ceux de François Fillon auxquels il suffisait d’envoyer quelques messages ont été snobés. La porosité des deux électorats rendait possible un rapprochement sur une base identitaire, plus ou moins abandonnée par un FN dont c’était pourtant le logiciel au dépens d’une campagne uniquement souverainiste et basée sur un frexit qui faisait peur aux citoyens de droite. Raisonnement comparable chez Jean-Yves Le Gallou.
     
     
    Dans une tribune confiée au Figaro Mathieu Bock-Côté voit en E Macron le représentant du parti unique des élites qui se veulent éclairées, celui de la mondialisation heureuse, de l’Europe post-nationale et de l’idéologie diversitaire. Selon l'auteur, à n’en pas douter, son pouvoir sera un nouveau pas dans le multiculturalisme accompagnant une aggravation de la dissolution du politique. En bref « le système vient de réussir un coup de maître en dégageant l’élection présidentielle des tendances qui traversent le pays… Car les Français ne viennent pas de se convertir d’un coup à la mondialisation, au multiculturalisme... ». Entretien très sévère mais sans doute justifié pour Marine Le Pen (« Elle n’a pas su transformer cette élection en choix de civilisation… C’est une chose de restaurer la fonction protectrice du politique, c’en est une autre de verser dans l’irréalisme économique »). Ajoutons que passer au deuxième tour à 10,6 millions de voix alors que l’on en avait 9,3 millions au premier (MLP + NDA) est assez consternant quoi qu’en disent les responsables du parti. Une défaite que MLP a salué en dansant un rock impétueux avec Jean-Lin Lacapelle sur YMCA, symbole qui à lui seul donne raison à Régis Debray sur notre aliénation à la sous-culture américaine y compris de celle qui a rallié sur son nom tout ce que le pays compte de soi-disant identitaires. Celui-ci vient de publier « Civilisation. Comment nous sommes devenus américains » aux Éditions Gallimard. 
     
     
    Selon Eric Zemmour Marine Le Pen a fait une très mauvaise campagne. Donnée à 30% au premier tour, elle finit à un peu plus de 21%; évaluée à 40% au second tour, elle termine à moins de 34%. Pourquoi ? Parce qu’elle a trop peu abordé les problèmes que posent l’identité, l’immigration, l’islam et la laïcité, vrais sujets qui peuvent rassembler bien au delà de son électorat. En privilégiant la « doctrine Philippot » soit le social au dépens de l’identitaire elle a cassé une dynamique. À cela s’est ajouté le débat où elle a fait preuve d’une incompétence crasse vis à vis de son adversaire tout cela parce qu’elle manque tout simplement de culture. Zemmour se montre partisan de l’alliance entre le FN et une partie de la droite comme le suggère Marion Maréchal Le Pen.
     
     
    L’OJIM rend compte des échos qu’a soulevé le débat entre E Macron et M Le Pen dans les médias. Verdict : Marine n’est pas à la hauteur du rôle pour lequel elle concoure. Après des années de dédiabolisation réussie le FN réussit cet exploit de replonger dans les affres de « l’extrême droite ». 
     
     
    À l’issue du deuxième tour, Michel Onfray dresse avec talent un bilan accablant le l’élection présidentielle dont il retrace les chausse trappes, les embuscades et les traquenards tendus par le « système » qui devaient amener E Macron à la présidence.
     
     
    Dans une chronique l’écrivain Richard Millet évoque, à sa manière, ce dont Macron est le nom.
     
     
    Après l’élection de Macron, Laurent Obertone donne à son public des raisons d’espérer malgré tout. Mais pour cela « il serait salutaire d’arrêter de porter tous les espoirs sur la chose politique… Créer des médias, des sites, des groupes, penser des stratégies, organiser des réseaux, occuper le terrain, investir, éditer, diffuser… les possibles sont infinis », dit-il. Autant de choses que le FN n’a pas entrepris.
     
     
    Entretien entre Daria Douguine et Thibaud Isabel (rédacteur en chef de la revue Krisis) sur le populisme versus le mondialisme. Isabel souligne à juste titre que la division irrémédiable des anti-mondialistes entre une extrême gauche et une extrême droite rendra difficile leur accès au pouvoir faute d’une culture du compromis face à des adversaires qui savent s’unir comme le montre l’élection d’Emmanuel Macron, candidat du « cercle de la raison ». Brillantes explications.
     
     
    Dans un texte publié par Polémia le politiste Jure Georges Vujic commente le dernier rapport du National Intelligence Council remis à Donald Trump qui manifeste d’importantes contradictions avec l’évolution du monde. Contradictions faites d’un cumul impressionnant d’ignorance et de préjugés où la prétention géopolitique sertsurtout à maintenir en place une dominance exclusive. Il en appelle à une relecture instructive de «Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss.
     
     

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  • Comment nous sommes devenus américains...

    Les éditions Gallimard viennent de publier un nouvel essai de Régis Debray intitulé Civilisation - Comment nous sommes devenus américains. Penseur républicain, Régis Debray est l'auteur de nombreux ouvrages, dont, dernièrement Un Candide à sa fenêtre (Gallimard, 2015), qui regroupe ses récentes chroniques.

     

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    " C’est quoi, une civilisation? Comment ça naît, comment ça meurt? L’effacement de la nôtre nous aide à répondre à ces questions vieilles comme le monde.
    De la CIA au rap, de House of Cards à Baron noir, des primaries à nos primaires, c’est cette imprégnation de notre culture nationale par la civilisation américaine que Régis Debray dévoile avec une gaieté frondeuse, en reliant les menus faits de notre quotidien à l’histoire longue de l’humanité.
    Illustrée par l’exemple de la Grèce antique face à l’Empire romain, l’invariable grammaire des transferts d’hégémonie éclaire notre présent d’une façon insolite et pénétrante.
    Une prise de recul qui, tout en abordant de plein fouet l’actualité, surprendra également pro- et anti-américains."

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