Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Une histoire mondiale de la guerre économique...

    Les éditions Perrin viennent de publier un ouvrage de synthèse d'Ali Laïdi intitulé Histoire mondiale de la guerre économique. Docteur en sciences politiques, Ali Laïdi est Chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

     

    Histoire mondiale de la guerre économique_Laïdi.jpg

    " La guerre économique est une vieille histoire. Elle est à l'économie ce que la science de la guerre est à la politique : un affrontement pour capter les ressources. Dès la préhistoire, les hommes s'affrontent pour conquérir les meilleurs territoires de chasse et de cueillette, tandis que Phéniciens, Egyptiens, Romains et Chinois de l'Antiquité sécurisent leurs routes commerciales pour éliminer la concurrence. Au Moyen Age, les marchands allemands regroupés au sein de la Hanse mènent des guerres, déclenchent des blocus économiques, le tout au nom de la défense de leurs intérêts commerciaux. Avec les grandes découvertes, les Etats prennent les rênes : Portugais, Espagnols, Hollandais, Anglais et Français se livrent de terribles batailles pour s'emparer des épices des nouveaux mondes. Lors du premier conflit mondial, détruire le potentiel commercial de l'adversaire est un des buts de guerre affichés, tandis qu'aujourd'hui les multinationales affrontent l'hyperconcurrence avec leurs propres armes, lesquelles n'ont souvent rien à envier à celles des services de renseignements et de sécurité des Etats.
    Cette première synthèse sur la guerre économique démontre l'enracinement des conflits de ce type dans l'histoire. On comprend, à sa lecture, pourquoi le mythe libéral du " doux commerce " a toujours nié cette évidence : la politique n'a pas le monopole de la violence. Elle le partage avec l'économie. "

    Lien permanent Catégories : Economie, Livres 0 commentaire Pin it!
  • L’esprit de la Ve république miné par les primaires...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la prochaine élection présidentielle et à ses préparatifs...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question du progrès, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

    Alain de Benoist 2.jpg

     

    Alain de Benoist : « Les primaires sont contraires à l’esprit de la Ve république »

    Primaires à droite, primaires à gauche : les médias ne parlent plus que des primaires. À l’origine, ce système nous vient des USA. Importation en nos contrées d’un énième gadget idéologique ?

    C’est, en effet, un modèle qui, comme tant d’autres choses, a été copié des États-Unis – et, bien entendu, d’abord par le Parti « socialiste ». Auparavant, on ne connaissait les « primaires » qu’au sens psychologique, pour désigner les tempéraments à réactivité immédiate (il y a beaucoup de primaires à droite), par opposition aux « secondaires », qui prennent le temps de réfléchir. Mais parler de « gadget », c’est trop peu dire. Le recours aux primaires marque un tournant dans la politique française, et ce tournant est détestable. Comme l’a récemment rappelé Henri Guaino, les primaires sont totalement contraires à l’esprit de la Ve République, qui définit l’élection présidentielle comme la rencontre directe du peuple et d’un homme (ou d’une femme) le plus possible affranchi du poids des partis. Un parti peut, certes, soutenir un candidat, mais quand ce candidat n’est plus que le représentant du parti qui le soutient, on sort du modèle qu’avait souhaité le général de Gaulle.

    Les primaires démontrent qu’il n’y a aucun « candidat naturel » dans le parti qui les organise. En aiguisant la concurrence des ego, elles créent des tensions et des déchirements qui pèseront sur l’avenir (souvenons-nous du duel Balladur-Chirac au sein du RPR). Quoi qu’en disent leurs protagonistes, elles réduisent le débat politique à des querelles de personnes, la compétition à un concours de beauté, en même temps qu’elles confirment que les partis ne sont plus aujourd’hui que des écuries électorales. Avec les primaires, les « partis de gouvernement » s’efforcent de préserver leur monopole, alors qu’ils ne représentent plus maintenant que le cinquième ou le sixième du corps électoral. La combine des parrainages accentue cette dérive, puisqu’elle permet d’éliminer les candidats qui pourraient faire de l’ombre aux têtes d’affiche.

    Patrick Buisson, interrogé par Valeurs actuelles (dont le patron, Yves de Kerdrel, a été l’un des premiers adhérents du mouvement d’Emmanuel Macron : carte n° 007), déclarait : « Les primaires remettent à une minorité partisane le pouvoir de construire l’offre politique de la présidentielle, au lieu de laisser aux Français une entière liberté de choix. C’est le régime de la carte forcée […] Songez que le binôme Sarkozy-Hollande, dont quatre Français sur cinq ne veulent pas les candidatures, pourrait être investi de nouveau au terme de cette aberrante mystification ! » Deux Français sur trois estiment, en effet, que François Hollande et Nicolas Sarkozy ont été « aussi mauvais » l’un que l’autre après leur entrée à l’Élysée. Que penser de primaires qui n’aboutiraient qu’à repasser le plat du déjà-vu ?

    Nicolas Gauthier : Outre-Atlantique, les électeurs républicains votent aux primaires républicaines et les électeurs démocrates aux primaires démocrates. En France, tout le monde peut voter pour tout le monde. Petit souci de cohérence ?
    Alain de Benoist : Le système politique américain, fondé sur le bipartisme, est complètement différent du système politique français. Les primaires y sont nécessaires en raison du découpage du pays entre des États ayant chacun leur gouverneur et leur Sénat. De plus, outre-Atlantique, il n’y a qu’un tour pour les primaires et un tour pour la présidentielle. Les primaires à la française, elles, créent un scrutin à quatre tours ! En France, des électeurs de gauche pourront contribuer à désigner le candidat de la droite, ce qui est une absurdité ! Le fait que n’importe qui puisse participer aux primaires « de la droite et du centre », même s’il n’a aucune sympathie pour « la droite et le centre », les prive par avance de toute signification.

    Quelles différences, au fond, entre Juppé et Sarkozy ?
    La différence entre Juppé et Sarkozy est que Juppé a des idées détestables, tandis que le mari de Carla Bruni n’a pas d’idées du tout. Il n’a que les idées qu’il utilise dans l’espoir de maximiser le rendement de ses ambitions. Le livre de Patrick Buisson le démontre à la perfection, c’est un personnage absolument dénué de principes et de scrupules, quels qu’ils soient. Il est prêt à tout, car pour lui tout compte pour rien. Quand il dit que « l’identité n’est pas un gros mot », il pourrait aussi bien dire « bingo bidou pokémon » : dans les deux cas, cela ne signifie absolument rien.

    Mais ce qui m’étonne, c’est que personne ne pose la question de savoir si les candidats éliminés vont véritablement accepter de se soumettre ou s’ils ne vont pas chercher à se maintenir malgré tout. Si Juppé sort vainqueur de la compétition, j’ai du mal à imaginer Sarkozy faire voter pour lui après s’être engagé dans la campagne frénétique à laquelle il se livre actuellement. Si, à l’inverse, c’est Sarkozy qui est désigné, j’ai également du mal à imaginer que Juppé, qui sait bien qu’il effectue en ce moment son dernier tour de piste, appellera à voter pour l’ancien Président – d’autant qu’en ce cas, François Bayrou se portera lui aussi candidat. Et que se passera-t-il si les deux hommes maintiennent leur candidature ? Rien, décidément, n’est joué pour l’élection présidentielle de l’an prochain.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 5 octobre 2016)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Tour d'horizon... (115)

    Artillery observer 2.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - dans la lettre Communication & Influence, Olivier de Maison Rouge, avocat et spécialiste de l'intelligence économique, revient sur l'utilisation du droit et des normes comme instrument dans la guerre économique...

     

    Maison Rouge.jpg

     

    - sur le Figaro Vox, le groupe Plessis, composé de hauts fonctionnaires, dévoile ses propositions en matière de lutte contre le terrorisme...

    Lutte contre le terrorisme : les propositions choc d'un groupe de hauts fonctionnaires

    Antiterrorisme.jpg

    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • Feu sur la désinformation... (106)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Théorie du genre ? « Fantasme » pour les médias
      Fantasme du genre ! Le 2 octobre 2016, le pape a dénoncé les manuels scolaires qui diffusent la théorie du genre. Scandale dans les médias : Pour eux, la théorie du genre n’existe pas, le pape s’est fait intoxiqué, ce sont des fantasmes !
    • 2 : Le zapping d’I-Média

    • 3 :  Orban approuvé à 98 % ! C’est un désaveu pour les médias !
      Référendum antimigrants en Hongrie : 98 % des hongrois refusent l’accueil des migrants imposés par l’Europe ! Le référendum ne pourra pas être validé, car seul 40 % des inscrits ont votés.
      Pour les médias c’est un désaveu de la politique du premier ministre hongrois, Pourtant, jamais en Hongrie, un homme politique n’a obtenu autant de voix en sa faveur.
      I-média décrypte
    • 4 : Tweets d’I-Média
    • 5 : « Sans Tabou » de Bernard de La Villardière à Sevran, la cité interdite
      « Sans Tabou », le documentaire de Bernard de La Villardière sur l’islam en France fait scandale : Ce serait une émission de propagande islamophobe. Pendant le tournage, le journaliste s’est fait agressé dans la ville de Sevran en Seine Saint Denis  : Pour les médias la parole des agresseurs compte plus que la parole de l’agressé.
    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Quelle guerre ? Quelle victoire ?...

    Nous vous signalons a parution du numéro 49 de Médium (octobre-décembre 2016), la revue dirigée par Régis Debray. Ce numéro, coordonné par François-Bernard Huyghe, questionne la guerre dans laquelle nous sommes censés être plongés...

     

    Medium 49.jpg

    " Notre époque adore voir les vainqueurs - les performants, les populaires, les séduisants, les efficients- ; elle communie dans l'émotion : gagner, c'est vibrer. Mais aimons nous vraiment la victoire, celle qui se remporte après atroce résistance, celle qui brise l'ennemi pour forcer sa volonté, celle qui s'inscrit dans l'Histoire ? Et pouvons nous ?

    Nous sommes, paraît-il, en guerre. D'intérêt et pas de religion dit le pape. Contre le terrorisme dit le président. Contre la barbarie dit le premier ministre. Contre Daesh précisent ceux qui aiment que l'ennemi ait un nom et une adresse (Monsieur al Baghdadi, Califat, pays de Cham, Entre Syrie et Irak). Contre l'extrémisme violent disent les Américains.

    Notre armée intervient au Mali, en Centre Afrique, en Libye et ailleurs. Et ne parlons pas de l'Amérique d'Obama (opérations militaires en Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yemen, Somalie, Pakistan pour ce prix Nobel de la paix). Tous ces drones, tous ces bombardiers, ces interventions au sol, peut-être, quel triomphe annoncent-ils ? Qu'écrirons-nous dans les manuels et quels monuments pour quelles commémorations ? Ou voulons-nous simplement qu'ils nous fichent la paix, cessent leurs attentats et décapitations en ligne et nous laissent retourner à notre vivre plus ou moins ensemble et à notre mondialisation plus ou moins heureuse ?

    Le djihadisme avec qui nous sommes sensés être en guerre, ne peut ni gagner (pas d'émirat futur à Washington), ni perdre (si chaque kamikaze recrute ses successeurs pour le venger). Plus généralement, nous, occidentaux, malgré notre supériorité technique, ne gagnons plus de guerres tant nos bienveillantes interventions militaires suscitent de nouvelles hostilités.

    Du coup, les médiologues (et quelques praticiens) s'interrogent sur la notion de victoire : il faut savoir la définir et définir l'ennemi, il faut y croire, y faire croire (surtout en persuader le vaincu) ; il gagner la bataille pour la mémoire des peuples. Ce qui nous amène aussi à réfléchir sur la relativité historique de l'idée de guerre victorieuse donc de paix, ou plutôt aux variations de ses représentations. "

    Sommaire :

    Ouverture
    Régis Debray, F.B. Huyghe : La faiblesse des armes

    Vaincre et convaincre
    François-Bernard Huygue : Clausewitz, réveille-toi !
    Paul Soriano : Notre djihad
    Philippe-Joseph Salazar : L'éloquence du massacre
    Margaux Chouraqui : La contamination par l'image
    P.-M. de Biasi et C. Schmelck : Les réseaux du chaos
    Jacques Billard : L’école de la guerre

    La victoire incertaine
    Général V. Desportes : La guerre au sein des populations
    Olivier Kempf : Quand la victoire se défile
    Nicolas Mazzucchi : Le meurtre pour les nuls
    Émeric Lhuisset : Théâtres de guerre
    Pierre Conesa : L’histoire jugera

    Mémoires de guerres
    Monique Sicard :Déboulonnades
    Robert Dumas : Réduire au silence
    Jacques Lecarme : 1918 : quelle victoire ?
    Clément Sigalas : 1940 : quelle guerre ?

    Lien permanent Catégories : Revues et journaux 0 commentaire Pin it!
  • Faire disparaître le père...

    Le projet ultime de notre cycle moderne est-il de supprimer la figure du Père ? Alain de Benoist répond aux questions de Sylvain Durain, réalisateur et écrivain, auteur d'un film documentaire intitulé Le sang du père - Un meurtre universel (Cinequaprod, 2016)...

     


    Entretien complet Alain de Benoist pour "Le... par cinequaprod

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!