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  • Les fossoyeurs de l'Occident...

    Les éditions Apopsix viennent de publier un essai de Louis Dalmas intitulé Les fossoyeurs de l'occident - Essai sur le Nouveau Désordre Mondial. Journaliste, Louis Dalmas a fondé en 1996 le mensuel Balkans Infos (maintenant B.I.) pour prendre la défense de la cause serbe. Il est aussi l'auteur de plusieurs essais comme La pensée asphyxiée (L'Age d'homme, 2000) ou Le crépuscule des élites (Tatamis, 2008).

     

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    " Supposez que vous soyez dans un avion sans contrôle au milieu d'un orage. Le chef de bord a eu un malaise et s'est évanoui. L'avion pique du nez. La chute menace d'être fatale. Tout à coup, vous apercevez sous un siège une sorte de manuel. Le titre : « L'avion. Comment il fonctionne. Que faire en cas de pépin ». Une lueur dans le cauchemar. Un moyen d'en sortir ? Peut-être une chance d'être sauvé. Vous croyez que, dans la merde où vous êtes, vous n'y jetteriez pas un coup d'œil ? Eh bien, dans la merde, vous y êtes. Et pas dans un simple avion à la dérive, mais dans tout l'espace occidental ! Pas seulement avec un pilote dans le cirage, mais au service d'un empire dirigé ou par des fous, ou par des cyniques qui se veulent les maîtres du monde et prévoient de s'enrichir en reconstruisant ce qu'ils auront détruit. Vous ne croyez pas que cela vaudrait le coup de feuilleter ce livre ? Non seulement ça vaudrait le coup, mais ça urge. Alors, faites un effort. Ouvrez-le et lisez. Il n'a pas la prétention de traiter de tous les sujets ni de résoudre tous les problèmes. Mais il offre quelques explications de ce qui nous arrive, qui ne sont pas celles données habituellement. Et qui peuvent peut-être aider à y voir plus clair. "

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  • Alsace : retour sur l'échec du référendum...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre Bérard, cueilli sur Novopress Breizh et consacré à l'échec du référendum du 7 avril qui proposait la fusion des deux départements et de la région d'Alsace en une seule entité...

     

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    Alsace : retour sur l'échec du référendum

    Il aurait fallu, pour que le « oui » l’emporte, qu’il gagnât dans chacun des deux départements de la région et qu’il y représentât au moins 25% des inscrits. On est loin du compte puisque c’est le « non » qui a triomphé dans le Haut-Rhin où il recueille 56% des votants. Quand au Bas-Rhin qui s’est prononcé très majoritairement pour le « oui », celui-ci n’y récolte que 23% des inscrits, score insuffisant pour permettre la réalisation de la fusion.

    C’est une franche défaite pour Philippe Richert, président UMP de la région et principal avocat d’un projet qu’il portait depuis plus d’une dizaine d’années. Pour ménager des susceptibilités jalouses de leur pouvoir et de leurs prébendes (le projet prévoyait 10 à 20% de cantons en moins) il avait négocié pied à pied avec toutes les collectivités locales et au final la fusion des deux départements et de la région ressemblait à une usine à gaz faite de tractations savantes et de marchandages entre élus.

    Qu’on en juge : le futur dispositif prévoyait une Assemblée d’Alsace siégeant à Strasbourg, un conseil exécutif à Colmar, deux conférences départementales et huit à douze conseils de territoires. La dévolution de pouvoirs émiettés à un seul exécutif regroupant les ressources et permettant de disposer d’une force de frappe plus imposante n’était pas lisible pour la majorité des électeurs. Alors que cela aurait pu permettre, par exemple, une politique plus ambitieuse en matière de bilinguisme. Il est vrai que les élus, souvent bilingues eux-mêmes, n’ont jusqu’à présent guère fait la preuve de leur courage pour briser le carcan jacobin français.

    Toutes les entités appelées à disparaitre se trouvaient habilement ressuscitées dans le projet du nouvel organigramme d’autant que les élus et les fonctionnaires y demeuraient à peu près en nombre égal (la plus forte collection d’élus et, bien entendu, d’indemnités en Europe). En bref beaucoup d’électeurs ont vu dans ce projet une cacophonie qui ne permettrait pas les économies de fonctionnement promises ni la simplification annoncée d’un millefeuille administratif très dispendieux pour le contribuable.

    Comme dans la France « de l’intérieur »  – c’est ainsi que les alsaciens dénomment le reste de l’hexagone – il faudra, pour mettre en place une réforme administrative de cette ampleur plus de clarté et de charisme que n’en ont déployé les partisans du « oui » et surtout une volonté plus affirmée de se détacher du modèle centralisateur qui pour faire la France a largement contribué à détruire ses régions au nom du fétiche de l’unité.  Les animateurs UMP de la campagne du « oui » ont dépolitisé leur discours et, parlant une langue de bois technico-institutionnelle, n’ont pas su donner le souffle nécessaire à leur dessein. C’est une des raisons pour lesquelles il a échoué.

    Comment se sont situées les différentes forces politiques vis à vis de ce choix ? Les Verts alsaciens, le plus souvent régionalistes, étaient partisans d’un « oui » sans ambiguïté.  Il n’en allait pas de même à l’UMP et au PS. L’UMP largement majoritaire dans une région où la plupart des habitants se situent au centre droit, était très divisée. Le maire de Colmar, l’UMP Gilbert Meyer, était contre. Quant au président du Conseil général du Haut-Rhin, son « oui » tardif et du bout des lèvres a été compris comme un acquiescement au « non » ou au mieux à l’abstention par nombre d’élus du département qui voyaient dans le projet une atteinte à la spécificité haut-rhinoise (et à leurs privilèges).

    Le Parti socialiste était également partagé, montrant par là l’incapacité des vieux appareils à représenter les nouveaux clivages : alors que dans le sud ils optaient pour le « oui », dans le nord et particulièrement à Strasbourg, ils étalaient leurs divisions, pour et contre l’abstention, pour et contre le projet. Les deux « grands » partis de l’alternance unique ne sortent pas indemnes de cet épisode.

    Quant aux régionalistes d’Alsace d’Abord, ils s’affirmaient pour un « oui » sans ambages. Emmenés par leur leader Jacques Cordonnier, ils se sont livrés à une intense campagne de collage tandis que leur porte-parole se signalait dans de nombreux débats, où, expliquait-il, il fallait voter « oui » pour ouvrir à l’Alsace la possibilité d’un avenir plus autonome et plus alsacien.

    Du côté du « non », outre une fraction de l’UMP et du PS, figurait l’extrême gauche « robespierriste » dont les effectifs squelettiques n’ont même pas cherché à faire campagne, pas plus d’ailleurs que les souverainistes de Debout la République. L’unique force représentative ayant milité pour le « non » fut finalement le Front National qui s’est réjoui des résultats contre « un projet conçu dans les couloirs de Bruxelles au bénéfice de l’Europe antinationale des régions ». Un jugement aux intonations paranoïaques, d’autant plus surprenant que jusqu’en janvier dernier, Patrick Binder, animateur local du mouvement, était un chaud partisan de la réforme – du moins jusqu’à ce qu’il se fasse recadrer par Marine Le Pen, venue tout exprès verrouiller le débat.

    L’échec de ce referendum s’explique par diverses raisons. Des raisons d’ordre structurel tout d’abord. La rareté des procédures référendaires dans notre pays qui fonctionne selon les modalités de la « démocratie représentative » et qui fait que le citoyen n’est « souverain » que tous les cinq ans (comme le remarquait pertinemment Jean-Jacques Rousseau), explique que les votants, plutôt que de se prononcer sur la question posée, y voient l’occasion de manifester leur grogne à l’égard des politiques. L’effet Cahuzac, dont s’est prévalu Philippe Richert pour se dédouaner de son propre échec, n’a sans doute guère joué en tant que tel, mais la rupture croissante entre le peuple et ses élites, entre le « kratos » et le « démos » s’est indubitablement manifestée à cette occasion.

    Ensuite il s’agissait d’un referendum régional. Les médias nationaux, et à fortiori les chaînes allemandes que suivent nombre d’alsaciens, n’en ont pas fait mention jusqu’au jour du scrutin. Bien sûr la presse régionale a abondamment couvert la campagne où s’étalaient les prises de position des caciques locaux, mais, malheureusement la grande majorité des électeurs ne se fait une opinion qu’en prenant connaissance de ce qui se dit à la télévision.

    Pour réformer l’agencement du territoire, pour opposer au moule unique une « province hérissée de libertés », pour introduire les conditions d’un authentique localisme s’appuyant sur le principe de subsidiarité, il aurait fallu plus de ténacité et davantage de stratégie. Il aurait fallu expliquer comment en s’inscrivant dans le long terme la réforme pouvait déboucher sur une rationalisation des moyens, des investissements et des politiques. Surtout il ne fallait pas hésiter à rompre avec ce paradigme français qui confond « l’unité » avec le modèle du « même » ou de « l’unique ».

    Cet échec peut avoir pour l’Alsace des conséquences imprévisibles. En effet moins rassemblée et donc moins forte pour résister à l’arasement de ce qui la distingue, elle risque d’y perdre ses règles concordataires, sa sécurité sociale excédentaire, son droit de la chasse, son repos hebdomadaire garanti par le droit local, son livre foncier que bien d’autres lui envient ; tout un ensemble de lois datant de l’époque germanique, élément fort de son identité dans l’ensemble français, et qui seront plus faciles à détruire tant que les normalisateurs de Bruxelles et de Paris ne trouveront pas face à eux des régions vigoureuses et fières de leur identité.

    Pierre Bérard (Novopress Breizh, 13 avril 2013)

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  • Théorie du drone...

    Les éditions La Fabrique publient cette semaine Théorie du drone, un essai de Grégoire Chamayou. Philosophe et chercheur au CNRS, Grégoire Chamayou a notamment traduit les Principes fondamentaux de stratégie militaire de Clausewitz et a préfacé Kubark, le manuel de manipulation mentale et de torture psychologique de la CIA, publié chez Zones.

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    " Le drone est l'instrument d'une violence à distance, où l'on peut voir sans être vu, toucher sans être touché, ôter des vies sans jamais risquer la sienne. Cette forme de violence télécommandée, qui à la fois supprime le face-à-face et fait éclater la distance impose de repenser des concepts apparemment aussi évidents que ceux de combattant (qu'est-ce qu'un combattant sans combat ?) ou de zone de confit (où a lieu, une telle violence, écartelée entre des points si distants ?).
    Mais, plus radicalement, c'est la notion de " guerre " qui entre elle-même en crise : le drone est l'emblème de la " chasse à l'homme préventive ", forme de violence qui débouche, à mi-chemin entre guerre et police, sur des campagnes d'exécutions extrajudiciaires menées à l'échelle globale. Cette tentative d'éradication absolue de toute réciprocité dans l'exposition à la violence reconfgure non seulement la conduite matérielle de la violence armée, techniquement, tactiquement, mais aussi les principes traditionnels d'un ethos militaire officiellement fondé sur la bravoure et l'esprit de sacrifice.
    Car le drone est aussi l'arme du lâche : celle de ceux qui ne s'exposent jamais. Cela n'empêche pourtant pas ses partisans de la proclamer être l'arme la plus éthique que l'humanité ait jamais connue. Opérer cette conversion morale, cette transmutation des valeurs est la tâche à laquelle s'attellent aujourd'hui des philosophes américains et israéliens qui oeuvrent dans le petit champ de l'éthique militarisée.
    Leur travail discursif est essentiel pour assurer l'acceptabilité sociale et politique de cette arme. Dans ces discours de légitimation, les " éléments de langage " de marchands d'armes et de porte-parole des forces armées se trouvent reconvertis, par un grossier processus d'alchimie discursive, en principes directeurs d'une philosophie éthique d'un nouveau genre - une " nécroéthique ", dont il est capital de faire la critique. "

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  • L'Europe au bord du gouffre...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jacques Sapir, cueilli sur le site de l'agence de presse Ria Novosti et consacré à l'aggravation de la crise européenne...

     

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    L'Europe au bord du gouffre

    Alors que la Russie semble avoir trouvé en mars un nouveau souffle, la zone Euro quant à elle s’enfonce dans la crise. Le chômage a atteint les 12% de la population active, mais avec des pointes à plus de 25% en Espagne et en Grèce. L’activité continue de régresser en Espagne, Italie et Portugal et, désormais, c’est la consommation qui flanche en France, annonçant une nouvelle détérioration de la situation économique à court terme. En effet, deuxième pays de la zone Euro, la France, par la vigueur de sa consommation avait jusqu’à ces derniers mois, évité le pire pour la zone Euro. Si la consommation française continue de se contracter sur le rythme qu’elle suit depuis le mois de janvier, les conséquences seront importantes, tant en France que dans les pays voisins, et en premier lieu en Italie et en Espagne.

    Cette détérioration générale de la situation économique pose ouvertement le problème de l’austérité adoptée par l’ensemble des pays depuis 2011, à la suite de la Grèce puis du Portugal et de l’Espagne. Mais, la volonté allemande de poursuivre dans la voie de cette politique est indéniable. Pourquoi un tel entêtement ?

    La zone euro rapporte à l’Allemagne environ 3 points de PIB par an, que ce soit par le biais de l’excédent commercial, qui est réalisé à 60% au détriment de ses partenaires de la zone Euro ou par le biais des effets induits par les exportations. On peut parfaitement comprendre que, dans ses conditions, l’Allemagne tienne à l’existence de la zone Euro. Or, si Berlin voulait que la zone euro fonctionne, elle devrait accepter le passage à un fédéralisme budgétaire étendu et à une Union de transfert. C’est une évidence connue par les économistes, mais aussi au-delà. Au mois d’octobre 2012, dans le cadre du Club Valdaï, le Président Vladimir Poutine avait souligné que l’on ne pouvait pas faire fonctionner une union monétaire sur des pays aussi hétérogènes sans un puissant fédéralisme budgétaire. Mais, si l’Allemagne  devait accepter ce fédéralise, elle devrait alors accepter en conséquence de transférer une partie importante de sa richesse vers ses partenaires. Rien que pour l’Espagne, la Grèce, l’Italie et le Portugal, les transferts nécessaires à la remise à niveau de ces économies par rapport à l’Allemagne et la France représenteraient entre 245 et 260 milliards d’euros, soit entre 8 et 10 points de PIB par an et ce pour au moins dix ans. Des montants de ce niveau sont absolument exorbitants. L’Allemagne n’a pas les moyens de payer une telle somme sans mettre en péril son modèle économique et détruire son système de retraite. Elle souhaite donc conserver les avantages de la zone euro mais sans en payer le prix. C’est pourquoi elle a toujours, en réalité, refusé l’idée d’une « Union de transferts ». Au-delà, le problème n’est pas tant ce que l’Allemagne « veut » ou « ne veut pas » ; c’est ce qu’elle peut supporter qui importe. Et elle ne peut supporter un prélèvement de 8% à 10 de sa richesse. Cessons donc de penser que « l’Allemagne paiera », vieille antienne de la politique française qui date du traité de Versailles en 1919, et regardons la réalité en face.

    L’Allemagne a d’ores et déjà des réticences importantes sur l’Union bancaire, qu’elle avait acceptée à contre-cœur à l’automne 2012. Par la voix de son ministre des Finances, elle vient de déclarer qu’elle considérait qu’il faudrait modifier les traités existants pour que cette Union bancaire puisse voir le jour. Il est certes possible de modifier les textes fondateurs, mais tout le monde est conscient que cela prendra du temps. Autrement dit, l’Allemagne repousse en 2015 et plus probablement en 2016 l’entrée en vigueur de l’Union bancaire dont elle a de plus largement réduit le périmètre. On peut considérer que les arguments de l’Allemagne sur la « constitutionnalité » de l’Union Bancaire sont des prétextes. C’est peut-être le cas, mais Madame Merkel a quelques bonnes raisons de vouloir s’assurer de la parfaite légalité des textes.La création récente du nouveau parti eurosceptique « Alternative pour l’Allemagne », un parti que les sondages mettent actuellement à 24% des intentions de vote, constitue une menace crédible pour les équilibres politiques en Allemagne.

    Dans ces conditions, on comprend bien qu’il n’y a pas d’autre choix pour l’Allemagne que de défendre une politique d’austérité pour la zone Euro, en dépit des conséquences économiques et sociales absolument catastrophiques que cette politique engendre. Tous les pays, les uns après les autres, se lancent dans des politiques suicidaires de dévaluation interne, politiques qui sont les équivalents des politiques de déflation des années trente qui amenèrent Hitler au pouvoir. Ainsi en est-il en Espagne et en Grèce, ou le chômage dévaste la société. En France, si l’on veut absolument réduire le coût du travail il est clair qu’il faudra baisser les salaires et les prestations sociales. Dans ce cas, c’est la consommation qui se réduit déjà, qui s’effondrera. Inévitablement nous verrons les conséquences sur la croissance ; aujourd’hui les estimations les plus crédibles indiquent que pour l’économie française l’année 2013 se traduira au mieux par une stagnation et plus vraisemblablement par une contraction de -0,4% du PIB. Le résultat en sera une hausse importante du chômage. Si nous voulons faire baisser nos coûts de 20%, il nous faudra probablement augmenter le chômage de moitié, soit arriver à plus de 15% de la population active, ou 4,5 millions de chômeurs au sens de la catégorie « A » de la DARES et 7,5 millions pour les catégories A, B et C incluant toutes les catégories de chômeurs. De plus, dans la zone euro, l’Espagne et l’Italie concurrencent déjà la France par la déflation salariale. Il faudrait donc faire mieux que Madrid et Rome, quitte à atteindre non pas 15% mais alors 20% de chômage. Quel homme politique en assumera la responsabilité ? Quelles en seront les conséquences politiques ?

    Pour l’heure, nos dirigeants, et en particulier en France, font le gros dos. Le Président de la République, François Hollande, met tous ses espoirs dans une hypothétique reprise américaine pour alléger le poids du fardeau de l’austérité. Il a cependant déjà du admettre que ceci ne surviendrait pas au 2ème semestre 2013, comme il l’avait annoncé tout d’abord, et il a décalé sa prédiction au début de 2014. Mais, tel l’horizon qui s’enfuit devant le marcheur, la reprise américaine ne cesse de se décaler. C’est une illusion de croire que la demande extérieure viendra aujourd’hui nous sauver la mise. La croissance américaine est bien plus faible que prévue, et le FMI réduit à la baisse ses prévisions la concernant. Quant à la croissance chinoise, elle se ralentit de mois en mois. Hollande espère que nous serons sauvés par la cavalerie, mais la cavalerie ne viendra pas, ou alors, comme dans les tragiques journées de juin 1940 « trop peu, trot tard ».

    Plus que jamais, la question de la survie de la zone Euro est posée. Les tendances à son éclatement s’amplifient. On voit que les problèmes de pays aussi divers que la Grèce, l’Espagne le Portugal et l’Italie vont converger à court terme. Il est hautement probable que nous connaîtrons une crise violente durant l’été 2013, voire au tout début de l’automne. Il est temps de solder les comptes. L’Euro n’a pas induit la croissance espérée lors de sa création. Il est aujourd’hui un cancer qui ronge une partie de l’Europe. Si l’on veut sauver l’idée européenne tant qu’il en est encore temps, il faut rapidement prononcer la dissolution de la zone euro.

    Jacques Sapir (Ria Novosti, 20 avril 2013)

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  • Hissez le drapeau noir !...

    « Ils nous dénigrent, les escrocs nous dénigrent, alors qu'il n'y a qu'une différence, ils volent les pauvres sous couvert de la loi, alors que nous volons les riches sous la seule protection de notre courage. »
    Le pirate Bellamy à son procès en 1720

     

    Nous vous signalons la parutions aux éditions du CNRS du Dictionnaire des corsaires et des pirates. Cette somme, qui comporte plus de 900 pages et de 600 entrées est publiée sous la direction de Gilbert Buti et de Philippe Hrodej. Alors, à l'abordage !

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    " Barbaresques, boucaniers, flibustiers, guerres de course, abordages, razzias, butins, partages de prises, chasses au trésor, canonnades… Corsaires et pirates jalonnent de leurs exploits la vie maritime et peuplent notre imaginaire. Voici le premier dictionnaire historique sur ces aventuriers des mers : près de 600 entrées, une œuvre monumentale, les meilleurs spécialistes pour faire revivre ces personnages hauts en couleur, des plus emblématiques comme Drake, Jean Bart, Surcouf, Duguay-Trouin, Dragut, Barberousse, aux oubliés de l’histoire ainsi qu’aux discrets mais indispensables armateurs. Un voyage dans le temps et à travers les océans où sont visités les principaux lieux associés à la course et à la piraterie, d’Alger aux Caraïbes, en passant par Boston, La Rochelle, Dunkerque, Salé, Saint-Malo jusqu’au golfe d’Aden, Sainte-Marie de Madagascar et les eaux de l’Asie du Sud-Est. "

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  • L'anglicisation de l'enseignement français...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la chronique d'Éric Zemmour sur RTL, datée du 19 avril 2013,  dans laquelle il livre une brillante analyse de la loi Fioraso et des lubies libéralo-mondialiste du gouvernement socialiste...


    "La Chronique d'Eric Zemmour" : l'anglicisation... par rtl-fr

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