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  • Les populistes contre les médiagogues...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Andrea Massari, cueilli sur Polémia  et consacré aux médiagogues, ces hommes (ou femmes...) politiques qui collent aux idées dominantes propagées par les médias... 

     

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    Les populistes contre les médiagogues


    « Le camp du bien »

    A quelques exceptions près, les journalistes appartiennent au « camp du bien » (selon Robert Ménard). Ils partagent un ensemble de valeurs communes à base de mondialisme, d’antiracisme, d’autoculpabilisation européenne et de rupture des traditions. Les médias ne sont pas neutres. Ils sont engagés. Les hommes politiques invités dans les médias doivent tenir compte de cette réalité.

    Pour les socialistes, c’est assez facile : cela correspond globalement aux idées qu’ils défendent. Il en va de même pour l’histrion pseudo-révolutionnaire Mélenchon. D’ailleurs, des votes effectués dans les écoles de journalisme à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle de 2012 ont montré que 71% des élèves du CELSA et 85% de ceux de l’ESJ de Lille votaient à gauche ou à l’extrême gauche. Les candidats de ces formations sont reçus à domicile dans la presse !

    Les médiagogues

    Il n’en va pas de même pour ceux de l’UMP (et a fortiori du FN). C’est pour cela qu’on a vu apparaître à l’UMP une nouvelle catégorie d’hommes politiques : les médiagogues, ceux qui choisissent délibérément de flatter les journalistes et de tenir un discours proche des idées dominantes dans les médias. L’objectif des médiagogues est d’obtenir une bonne visibilité et une bonne image, ce qui leur permet de progresser dans la carrière et de passer de député à ministre, de ministre à présidentiable.

    Ainsi dès les années 1990, Alain Juppé s’est forgé une image d’homme hostile au Front national dans l’espoir de devenir maire de Paris ou présidentiable. Lors du débat sur le PACS, en 1999, une parfaite inconnue, Roselyne Bachelot, est devenue la coqueluche des médias en votant avec la gauche contre l’avis de ses amis. Ce qui lui a permis de devenir ministre et de le rester sept ans. Aujourd’hui un certain nombre de bébés présidentiables suivent la même stratégie : Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie Pécresse et Bruno Lemaire par exemple. Chantal Jouanno qui vise Paris joue la même partition. Deux marqueurs suffisent pour être dans le « camp du bien » : être favorable au « mariage gay » et à « l’homoparentalité » et préférer le PS au Front national.

    Les populistes

    Les populistes sont dans une logique radicalement différente. Ils sont en phase avec l’opinion de la majorité des Français. Ainsi les deux tiers des Français trouvent qu’il y a trop d’immigration et que des mesures protectionnistes seraient utiles : Marine Le Pen a exprimé leurs préoccupations, dans un environnement médiatique de plus en plus hostile. Nicolas Dupont-Aignan s’est inscrit dans une logique voisine. Il n’a par ailleurs pas hésité sur Canal+ à mettre en cause les journalistes et leur coupure avec la France profonde.

    Un certain nombre de députés UMP et la « droite populaire » défendent aussi des idées médiatiquement hétérodoxes sur l’identité ou les valeurs. Christian Vanneste, qui s’oppose au lobby homosexualiste, a même fini par être exclu de l’UMP. Il faut ici apporter une précision : les médias insistent sur le fait qu’il y aurait une majorité de l’opinion qui serait favorable au « mariage gay ». Le seul problème c’est que partout où il y a eu des référendums (Californie, Arizona, Floride, Arkansas et Slovénie) le « mariage gay » a été repoussé…

    Sarkozy et Copé : le grand écart !

    Il faut ici analyser la stratégie de Nicolas Sarkozy. Elle systématise la dissociation de l’action et de la parole. Nicolas Sarkozy a beaucoup agi dans le sens du médiatiquement correct : il a supprimé la « double peine » (permettant ainsi aux délinquants étrangers de rester en France), il a mis en œuvre la discrimination positive, il a promu l’enseignement de la « théorie du genre » au lycée et a poursuivi la politique d’ouverture des frontières. Mais la parole sarkozyste a souvent été en rupture avec l’action : en 2007, le candidat Sarkozy a prétendu rompre avec l’esprit de Mai-68 ; en 2012, le sortant Sarkozy s’est fait le chantre des frontières. Paroles, paroles… mais des discours qui ont été singulièrement efficaces : permettant une victoire nette en 2007 et limitant une défaite inéluctable en 2012.

    Copé s’inscrit strictement dans la même stratégie. Deux axes dominent la prochaine campagne législative de l’UMP : en direction des électeurs, un message patriotique et tricolore ; en direction des médias, un discours d’exclusion du Front national.

    Que feront les populistes de l’UMP ?

    La force de l’UMP, c’est son double positionnement : un clin d’œil populiste pour les électeurs, un clin d’œil médiagogique pour la caste dominante. Mais c’est aussi sa faiblesse.

    La question est la suivante : jusqu’à quand les populistes vont-ils continuer à jouer les porteurs d’eau des Juppé, Copé, Jouanno, Pécresse, Bachelot et autres NKM ? Jusqu’à quand les électeurs vont-ils se laisser berner ? Le jeu des médiagogues est une insulte à la démocratie.


    Andrea Massari (Polémia, 11 mai 2012)

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  • Le Christ interdit...

    Les éditions Tamasa viennent de faire paraître en DVD Le Christ interdit, seul film réalisé par l'écrivain et journaliste italien Curzio Malaparte, l'auteur de Kaputt et de La peau. Nous reproduisons ci-dessous un excellente présentation du film par Alexandre Mathis, cueilli sur le site Les influences...

     

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    Malaparte cinéaste

    Saluons la sortie en dvd de l’unique film réalisé par Curzio Malaparte, Le Christ interdit. Réédité en salle à Paris, le 7 mars dernier, le film a disparu du cinéma Arlequin peu de temps après. Esprit libre, associé aujourd’hui encore à un passé fasciste (1920 à 1941) par ceux surtout qui ne l’ont pas lu (certains, faute de dire autre chose, aiment à le rappeler), la mauvaise réputation qu’avait le film de Malaparte dès sa présentation au festival de Cannes et sa sortie à l’Impérial boulevard des Italiens, le 6 juin 1951, n’est pas effacée. Le film a eu plus de succès au festival de Berlin, la même année, avec un prix spécial.


    Georges Sadoul, qui ne fait pas dans la dentelle, donne le ton il y a plus d’un demi-siècle, traitant dans Les Lettres françaises le film de néo-fasciste, heure où l’adhésion au parti communiste est refusée à Malaparte. André Bazin, tout en commençant par une mise en garde se distançant de l’homme Malaparte lui inspirant peu de sympathie tient-il à préciser en employant la pincette du « nous », tient le film pour un chef-d’œuvre, dans le n°4 des Cahiers du Cinéma, où il lui consacre six pages.


    Pour l’homme, Malaparte, rappelons cette page irrésistible de Kaputt (1944), roman crépusculaire, flamboyant, halluciné, inadaptable à l’écran où l’auteur dédicace à Oswald Mosley Technique du coup d’état, en lui écrivant sur la page de garde ces deux phrases prises dans son livre : « Hitler, comme tous les dictateurs, n’est qu’une femme  » suivi de « la dictature est la forme la plus complète de la jalousie ». 
    Malaparte, pour le grand public, c’est la villa, à Capri, construction de la plus singulière modernité, perchée sur la pointe d’un rocher face à la mer, dont on voit une partie dans Le Mépris de Jean-Luc Godard, centre autour duquel gravite le film. L’intransigeant Roger Vailland a séjourné dans cette villa en 1950.


    Le nom Malaparte, officialisé en 1929, antinomie phonétique répondant à Bonaparte, année où l’écrivain prend ses distances avec Mussolini, est une autre image de l’homme. Malaparte rompt avec le fascisme en 1941. Malaparte, c’est un art du récit inoubliable. Des visions comme on en a pas lu ailleurs, celles, entre autres, sur ce front russe, pris dans un froid polaire, où naîtront des images prises au reportage vécu, dignes de Goya.

    Parabole autour du pardon


    Ce qui donne un ton irréel au village du Christ interdit est l’absence de désir de la population de vouloir tenir un coupable, la loi du silence qui y règne. 
    Comme Curzio Malaparte (qui, lui, cachait le manuscrit de Kaputt à travers l’Europe, lorsqu’il était correspond de guerre envoyé par La Stampa, avant d’être arrêté par les Allemands), Bruno était sur le front de l’Est. 
    Histoire éternelle du soldat rentrant, comme Ulysse, dans sa Toscane natale, découvrant la trahison, après une longue absence. Le frère de Bruno a été exécuté comme résistant par les Allemands, suite à une dénonciation. Maria, ancienne amie de Bruno, sublimissime Anna Maria Ferrero, son troisième film, elle a 16 ans, silhouette, erre et légèreté d’écureuil, a partagé la dernière nuit le lit du frère de Bruno, qu’elle croyait mort, et personne, dans le village, pas même la mère de Bruno ne veut lui dévoiler le nom de celui qui a dénoncé son frère. Un tonnelier, joué par Alain Cuny, lui fait croire que c’est lui. À partir d’un prétexte qui pourrait donner naissance à un film de vengeance de plus, Malaparte réalise une parabole sur le pardon.


    Le film se situe dans la lignée classique du cinéma italien. Post néo-réalisme – digérant le film néo-réaliste à sa fin, plus proche par ses images d’Eisenstein, la fête du 15 août dans le village, la procession, suivies de l’épisode païen « bénissez les jambes de ces jeunes filles  » qui piétinent le raisin dans la cuve de Bacchus, de Lattuada, voire de John Ford dans le traitement des scènes d’intimité, filmées latéralement, le film touche au baroque, auquel se mêle la vision du quotidien. 
    Le cinéaste d’un film a l’air d’avoir fait du cinéma toute sa vie (Bazin mettait l’accent sur la maîtrise du récit et de la mise en images). Le Christ Interdit alterne images presque documentaires et dramaturgie. Fluidité. Concision. Tout est noblesse, dans le film, la gestuelle. Le Christ interditest un film tout en retenue, et l’émotion vient de là.


    «  Tourné à Sienne, et dans sa région où les habitants pratiquent le jeu traditionnel de la Croix  », il s’ouvre sous l’égide de Minerva Films. Décor de rocaille, aride, servi par un noir et blanc superbe, on ne voyait plus ce film âpre, oublié, qu’à la cinémathèque, rue d’Ulm, dans les années soixante, et quelques fois, sur l’unique chaîne de la télévision. Il a été naguère édité en vhs par René Château en version française. Il était devenu invisible. Raf Vallone y trouve son plus beau rôle, mais peut-être aussi Alain Cuny. La distribution comprend Rina Morelli (la mère de Bruno), Elena Varzi, Philippe Lemaire, Gino Cervi. Musique de Curzio Malaparte. 
    Images de Gabor Pogany, qui signera celles du Passé d’une mère, pour son premier film avec Riccardo Freda, la même année.

    Alexandre Mathis (Les influences, 24 avril 2012)

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  • Un risque de déclassement stratégique de la France ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pascal Boniface, cueilli sur son blog Affaires stratégiques et consacré au déclassement stratégique de notre pays en raison de sa soumission à la politique américaine...

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    Les vrais risques du déclassement stratégique de la France

    Les questions internationales n’envahissent pas la campagne électorale. Néanmoins, dans certains cercles, le débat sur le déclassement stratégique de la France a été lancé. Il se pose en effet dans un contexte général de la perte du monopole de la puissance par le monde occidental, qui vient s'ajouter à la fin de la rente de situation dont la France bénéficiait grâce à son positionnement singulier au cours de la Guerre Froide. Comment, dans un monde dont les évolutions stratégiques ne sont pas naturellement favorables, conserver des marges de manœuvre ?

    On ne peut pas aborder le problème de notre déclassement stratégique par le seul biais du taux de dépenses militaires par rapport au PIB, comme cela est trop souvent fait.

    L'industrie de défense est un atout essentiel pour l'indépendance de la France. Il ne faut pas méconnaître son utilité économique et stratégique. Elle doit néanmoins rester un moyen et non devenir une fin. On ne peut développer une analyse du rôle de la France dans le monde et de sa politique à partir du seul critère des dépenses militaires. Bien plus que la baisse des budgets, c'est une analyse erronée de nos intérêts et de notre situation, pire encore, une absence de réflexion stratégique globale qui pourrait conduire à notre déclassement.

    Doit-on réellement faire dépendre notre budget militaire de l'augmentation des budgets chinois, indiens ou américains comme le suggèrent certains ? Les Américains ont après 2001 choisi une fuite en avant dans le tout militaire faisant passer leur budget de 280 milliards de dollars à 700 aujourd'hui. Sont-ils pour autant plus en sécurité et la sécurité collective a-t-elle réellement progressé ? Non bien au contraire. Faut-il dès lors tenir compte de l'avertissement donné par l'ancien Secrétaire à la défense Robert Gates dans son discours d'adieu prononcé à Bruxelles en juin 2011, demandant aux Européens d'augmenter leur budget de la défense parce que le Congrès américain serait fatigué de continuer à augmenter le financement du Pentagone ? Ceci n’avait aucune rationalité du point de vue de nos intérêts.

    On nous dit qu'il faut combler les lacunes capacitaires révélées en Afghanistan et en Libye ? Mais n'est-il pas beaucoup plus urgent de réfléchir au bien-fondé de certaines opérations militaires extérieures, mises sur pied sans prendre en compte leur impact global sur le long terme ? Doit-on encore se lancer dans des interventions qui se transforment en guerre de contre-insurrection dont les puissances extérieures ne peuvent plus espérer sortir vainqueurs ?

    Puisque l'on parle de déclassement stratégique ne faut-il pas réfléchir à ce qu'implique notre réintégration dans les commandements militaires intégrés de l'OTAN ? Certes sur le fond la réintégration en tant que telle n'a pas changé grand-chose à la situation préexistante. Nous étions déjà quasi intégrés. Mais contrairement à ce qui avait été avancé, elle n'a en rien aidé au développement d'une européanisation de la défense, toujours en panne. Et surtout nous avons un comportement relativement passif par rapport au projet de double extension géographique et des missions de l'OTAN. Le risque de transformer en Sainte Alliance, déjà dénoncé par Mitterrand en 1990, est plus actuel que jamais. Doit-on se laisser entrainer dans une organisation qui se transforme en bras armé de l’occident ? Quelle voix particulière faisons-nous entendre ? Allons-nous, lors du sommet de Chicago de mai, rester sans réaction par rapport au projet de défense antimissile, dont le coût est exorbitant, dont l'utilité stratégique est contestable, qui constituerait une relance inutile de la course aux armements, qui est plus destiné à satisfaire les désirs du complexe militaro-industriel que les besoins de sécurité, et qui par ailleurs constitue un désaveu implicite de la politique de dissuasion ?

    Le risque de déclassement est bien réel, mais il est plus lié à une absence de réflexion globale sur les évolutions stratégiques mondiales et le rôle de la France dans un contexte mutant. Ce n'est pas la répétition d'arguments repris en boucle dans les cercles otaniens qui peut nous aider à avoir cette vision.

    Pascal Boniface (Affaires stratégiques, 13 avril 2012)

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  • L'envers du moderne...

    Les éditions du CNRS viennent de publier L'envers du moderne - Conversations avec Julien Charnay, un ouvrage de Philippe d'Iribarne. Sociologue et anthropologue, directeur de recherche au CNRS, Philippe d'Iribarne, qui a aussi été, un temps, un collaborateur de Maurice Allais, s'est spécialisé dans l'étude des différences culturelles nationales et est l'auteur de plusieurs essais important comme  La logique de l’honneur (Seuil, 1989), L’étrangeté française (Seuil, 2005) et Penser la diversité du monde (Seuil, 2008).

     

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    "Le projet moderne de refondation de la société hante notre existence d’homme et de citoyen. Dans l’univers du travail comme dans les débats sur la construction européenne et l’immigration, ou s’agissant du regard que nous portons sur les pauvres, notre horizon demeure l’avènement d’une humanité régénérée par la raison, libérée des préjugés ancestraux et du poids des cultures. Mais jusqu’à quel point le projet moderne reste-t-il un repère pour l’humanité ?

    N’est-il pas gagné parfois par la démesure dont les Grecs pensaient qu’elle attire le châtiment des dieux ? Le projet moderne comporte un envers, une face sombre qu’il s’agit d’explorer.

    Dans ces entretiens avec Julien Charnay, Philippe d’Iribarne offre une profonde réflexion sur nos difficultés à penser les hommes comme des êtres de chair, soumis aux contingences du monde, irréductibles les uns aux autres. L’auteur revient sur son itinéraire intellectuel et la genèse de ses travaux visant à déconstruire tout ce qui se présente comme « moderne », à l’appui de sa théorie de la culture qui nous éclaire sur la permanence, au fil des siècles, de mythes, de peurs et de désirs de salut largement inconscients au sein de chaque pays. Un livre qui fera date, fruit de trente années de recherches menées aux quatre coins du globe, des États-Unis à la Chine en passant évidemment par la France, dont l’« étrangeté » ne cesse de nous interroger."

     

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  • Une gauche populaire ?...

    Pierre Le Vigan, essayiste et collaborateur habituel de la revue Eléments, analyse pour Métapo infos les positions du collectifs d'intellectuels regroupé sous l'appellation de "Gauche populaire"...

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  • A l'usage des réactionnaires authentiques...

    "La pensée réactionnaire fait irruption dans l'histoire comme le cri d'alarme de la liberté concrète, comme un spasme d'angoisse devant le despotisme illimité auquel atteint celui qui s'enivre de liberté abstraite". Nicolás Gómez Dávila

    Les éditions Müller ont publié récemment un recueil intitulé Citations à l'usage du réactionnaire authentique, réalisé par Renaud Dozul. De Abellio à Volkoff en passant par Cioran, Jünger, Millet et bien d'autres...

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    Nul ne sait ce qu'est la guerre, s'il n'y a son fils.
    JOSEPH DE MAISTRE

    Les événements s'usent. J'attends le temps où l'époque présente apparaîtra ridicule.
    HENRY DE MONTHERLANT

    L'homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir ; il porte avec lui l'immensité.
    ABEL BONNARD

    Les bibliothèques, ces cimetières de l'esprit humain, où dorment tant de morts qu'on n'évoquera plus.
    LOUIS DE BONALD

    Les statistiques sont inventées pour les êtres bornés.
    Que signifie par exemple la question :
    «Quelle est votre couleur préférée ?»
    pour celui qui se sent bien dans le brouillard, ou que la palette, l'opale, l'arc-en-ciel, un soleil couchant à Manille enchantent ?
    ERNST JÜNGER

    Les êtres heureux sont graves.
    JULES BARBEY D'AUREVILLY

    La foi consiste à ne jamais renier dans les ténèbres ce qu'on a entrevu dans la lumière. GUSTAVE THIBON

    La civilisation de jouissance se condamne elle-même à mort lorsqu'elle se désintéresse de l'avenir.
    RAYMOND ARON

    Ce que les autres font, nous avons toujours l'impression que nous pourrions le faire mieux. Nous n'avons malheureusement pas le même sentiment à l'égard de ce que nous faisons nous-mêmes.
    EMIL MICHEL CIORAN

    Pour juger notre époque, il suffit de se rappeler que ses moralistes sont les sociologues.
    NICOLÁS GÓMEZ DÁVILA

    La nature humaine, si elle évolue, ce n'est guère plus vite que le profil géologique de la terre.
    ALEXANDRE SOLJÉNITSYNE

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