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  • Dans les vapeurs du labyrinthe...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier Dans les vapeurs du labyrinthe, le deuxième tome du journal de Bruno Favrit, qui recouvre la période de 2012 à 2018. Amateur de marches en montagne et lecteur de Nietzsche, Bruno Favrit a déjà à son actif une œuvre conséquente, avec deux recueils de nouvelles, dont Nouvelles des Dieux et des montagnes (Les Amis de la Culture Européenne, 2004), des romans et récits, comme Le soleil d'or (Alexipharmaque, 2015) et Fort à faire (Auda Isarn, 2016) ainsi que des essais, tels Vitalisme et Vitalité (Editions du Lore, 2006) ou Esprit du Monde (Auda Isarn, 2011). Il a également publié un recueil d'aphorismes, Toxiques & Codex (Alexipharmaque, 2013) et le premier tome de son journal, Midi à la source (Auda Isarn, 2013).

     

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    “ « Je dois échapper à cette atmosphère confinée, l’invasion, le fondamentalisme, la mauvaise nourriture, la gueule des coryphées… Circuler sans autres entraves que celles qui se dressent naturellement, humer le bon air frais, voir la lumière qui se répand sur des horizons neufs et renouer avec l’expérience de l’éveil. »

    Dans ce deuxième volume de son journal, Bruno Favrit continue à disséquer le monde, ses chimères, ses tournures, ses procédés, ses défaillances. Il nous invite à renouer avec une authentique acceptation de la vie dans son aspect le plus décisif. Un livre roboratif, rythmé par la nécessité de s’affirmer face au poison et à la confusion. "

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  • L’entreprise, nouvel espace totalitaire du XXIe siècle ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré à la montée d'un totalitarisme d'entreprise. Ancien haut-fonctionnaire, président de la Fondation Polémia, Jean-Yves Le Gallou a, notamment, publié La tyrannie médiatique (Via Romana, 2013),  Immigration : la catastrophe - Que faire ? (Via Romana, 2016) et Européen d'abord - Essai sur la préférence de civilisation (Via Romana, 2018). 

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    L’entreprise, nouvel espace totalitaire du XXIe siècle

    Dans la vision libérale des années 1970, l’entreprise était le lieu de la liberté et l’État celui de la bureaucratie et de la contrainte. Aujourd’hui, dans la société de marché qui est la nôtre, ce n’est plus l’État mais l’entreprise qui est au centre de tout. Une entreprise, notamment s’agissant des plus grandes, de plus en plus totalitaire.

    1– Sous le poids des règles de normalisation voulues par les lobbies et de la judiciarisation croissante, les entreprises ont multiplié les procédures internes. Limitant les marges de manœuvre des acteurs de terrain et créant une coupure entre ceux qui conçoivent des « process » depuis les ordinateurs des sièges sociaux et ceux qui les appliquent sans la moindre marge de manœuvre. Bref : une double irresponsabilisation.

    2– Dans le même temps, la grande entreprise cherche à prendre en charge une part de plus en plus importante de la vie de ses salariés. Salles de sport et conciergeries se multiplient pour rendre les salariés de plus en plus dépendants dans leur vie de tous les jours. Les GAFA vont plus loin dans l’ingérence dans la vie privée, en suggérant à leurs salariées de différer l’âge de leur maternité, y compris en congelant leurs ovocytes.

    3– Les directions du personnel, qui s’intéressaient à des personnes et pouvaient prendre en considération les particularités de chaque salarié, ont été remplacées par des « DRH », des directions des ressources humaines. Le vocable est parlant : il s’agit de substituer des procédures abstraites aux liens interpersonnels. C’est le temps de ce que Renaud Camus appelle l’industrie de la MHI, la matière humaine indifférenciée.

    4– L’entreprise a longtemps été le lieu de la neutralité politique. Son objet était de rémunérer ses actionnaires par le profit et ses employés par un salaire, sous la direction d’un management clairvoyant. Le tout dans le respect absolu des opinions des clients, des fournisseurs, des actionnaires et des collaborateurs. Ce n’est plus le cas.
    Les entreprises se dotent de « charte de valeurs ». A l’instar des fameuses « valeurs républicaines » promues par les médias et les hommes politiques. En fait, le mot « valeurs » est un mot valise, un mot de novlangue, pour signifier « conforme au politiquement correct ». C’est-à-dire pour le « développement durable », « la diversité », la « mixité » et l’interdit du réel.

    5– Or l’entreprise est le lieu qui façonne les esprits à travers la publicité et la communication : 2 % du produit intérieur, non pour faire de la réclame pour un produit, mais pour diffuser de la propagande publicitaire vantant des modes de vie et promouvant le Grand Remplacement, le métissage (couples mixtes avec homme noir ou arabe en position de domination d’une femme blanche) et la promotion de l’homosexualité (financement de chars à la gay pride et de TGV arc en ciel, par exemple).

    6– Le mécénat d’entreprise œuvre dans le même sens. Promotion de « l’AC », l’art contemporain « conceptuel », et des associations humanitaires de défense des causes les plus conformistes. Certaines grandes surfaces commerciales – comme Truffaut par exemple – incitent même leurs clients « à la générosité » en les incitant à arrondir leurs factures en versant des pouièmes à des associations préalablement (bien) sélectionnées. Une manière habile de faire sa com en faisant payer sa générosité aux autres…

    7– Les entreprises entendent aussi contrôler l’opinion de leurs clients : privant certains médias de leurs publicités (campagne des « sleeping giants » visant à assécher financièrement CNews, Valeurs Actuelles ou Boulevard Voltaire) ; fermant des cagnottes (Leetchi) et refusant d’ouvrir des comptes bancaires (à des partis politiques ou des candidats). 

    8– Une étape supplémentaire vient d’être franchie avec la mise en place d’une censure privée par les GAFA. Une censure n’offrant ni la garantie d’un débat contradictoire, ni celle de quelconques recours. Une formidable régression de la liberté d’expression.

    9- Dans la foulée, les entreprises mettent en place de véritables interdits professionnels débouchant sur des licenciements pour motifs politiques (Romain Espino chassé du crédit agricole après une action identitaire de défense des frontières) ou des motifs encore plus futiles (David Doucet chassé des Inrocks pour un vieux canular téléphonique). Désormais, la police des tweets est partout et d’innocents messages Facebook peuvent servir de charges à des Fouquier-Tinville du business.

    10– Le tout en se soumettant à la dictature de petites minorités agissantes qui font régner leurs lois par la terreur.

    La réponse est pourtant simple : ne pas céder aux campagnes d’intimidation. Dire non. Et contre-attaquer en combattant les entreprises totalitaires.

    Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 15 décembre 2019)

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