La mort, il y a quelques jours, de l'écrivain Robert de Goulaine est l'occasion de revenir sur un de ses derniers romans, Les seigneurs de la mort, publié en 2006 aux éditions de La Table ronde et consacré à la figure légendaire du Baron balte von Ungern-Sternberg, rendu célèbre en France d'abord par Ferdinand Ossendowski puis, plus tard, par Jean Mabire et Hugo Pratt.
"Sibérie, Mongolie, de 1918 à 1920. Roman von Ungern-Stenberg, qualifié 'd' illuminé sanguinaire' ou de 'Baron fou', ce cosaque à la vie aventureuse, est entraîné dans la tourmente révolutionnaire. Alors que les bolcheviks achèvent la liquidation des Armées blanches, certaines unités, fidèles à la dynastie des Romanov, mènent un combat d'arrière-garde dans l'utopique espoir de de reconquérir la Russie communiste. Ils sont à peine un millier d'hommes à s'être engagés dans la célèbre 'Division sauvage' du Baron, bientôt rebaptisé la 'Division asiatique' : cosaques, Bouriates, Mongols, Kirghiz et même un détachement de tibétains. Autour de ce personnage historique, Robert de Goulaine déroule une étonnante galerie de portraits : le 'Khutu', maître spirituel de la Mongolie. 'L' étrangleur', sinistre bourreau de la division. L'ataman Semenov et sa maîtresse, une ex-chanteuse de cabaret. Un aveugle syphilitique reclus dans son Palais Vert entre ses collections hallucinantes de pendules et d'animaux empaillés et le traître Dja Lama, un moine-brigand."