Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tolkien

  • Tolkien et l'Antiquité...

    Les éditions des Classiques Garnier viennent de publier un ouvrage collectif dirigé par Dimitri Maillard et intitulé Tolkien et l'Antiquité - Passé et Antiquités en Terres du Milieu. Docteur en histoire, Dimitri Maillard est maître de conférence à Paris VIII et spécialiste de la Rome antique. On trouvera dans le volume une contribution de Damien Bador qui avait également collaboré au numéro de Nouvelle École (n°70, 2021) consacré à Tolkien.

    Maillard_Tolkien et l'Antiquité.png

     

    " Longtemps l’Antiquité dans l’œuvre de Tolkien, du Seigneur des Anneaux au Silmarillion, a pâti de la comparaison avec le Moyen Âge. On sait désormais que les mythes antiques, d’Orphée à l’Atlantide, de la chute de Troie à l’Énéide, ont permis à Tolkien de donner une profondeur historique réaliste à son univers : l’Antiquité y apparaît en tant que la période la plus ancienne de notre histoire, transposée en Terre du Milieu de façons multiples. "
    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Tolkien, une voie de résistance...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par David Engels à Ego Non dans lequel il évoque les leçons spirituelles qu’il a retirées de l'œuvre de Tolkien et le parcours qui l’a mené « du relativisme spenglérien vers un absolutisme moral fondé sur le christianisme. » 

    Historien, essayiste, enseignant chercheur à l'Instytut Zachodni à Poznan après avoir été professeur à l'Université libre de Bruxelles, David Engels est l'auteur de deux essais traduits en français, Le Déclin. La crise de l'Union européenne et la chute de la République romaine (Toucan, 2013) et Que faire ? Vivre avec le déclin de l'Europe (Blauwe Tijger, 2019). Il a  également dirigé deux ouvrages collectifs, Renovatio Europae - Plaidoyer pour un renouveau hespérialiste de l'Europe (Cerf, 2020) et, dernièrement, Aurë entuluva! (Renovamen-Verlag, 2023), en allemand, consacré à l’œuvre de Tolkien.

     

                                            

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Esotérisme et fascisme...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un ouvrage collectif dirigé par Gianfranco de Turris et intitulé Esotérisme et fascisme - Histoire, interprétations et documents. Journaliste et intellectuel italien, Gianfranco de Turris est un spécialiste de l’œuvre d'Evola, et également de celle de Tolkien. On lui doit notamment Julius Evola dans la guerre et au-delà 1943-1951 (Akribéia, 2018).

     

    De Turris_Esotérisme et fascisme.jpg

    " Ce livre est le premier à traiter de manière exhaustive des relations entre l’ésotérisme et le fascisme à travers 37 essais de 26 auteurs différents et à l’aide de documents, souvent inédits, sans sensationnalisme et sans fantaisie, mais sur la base d’une recherche d’archives selon une méthode rigoureusement historico-scientifique.

    Il n’y a pas eu d’« ésotérisme fasciste » ou de « fascisme ésotérique », comme ce fut le cas pour le nazisme, mais il y a eu des relations complexes entre le régime fasciste et certains cercles spiritualistes, occultistes et ésotériques qui travaillèrent à ses côtés et même parfois en son sein.

    Cet ouvrage examine les liens entre la franc-maçonnerie, la théosophie, l’anthroposophie, le néopaganisme, la tradition italique et le fascisme. Sont également tracés les portraits de personnalités importantes considérées à tort comme mineures, telles que Arturo Reghini, Julius Evola, Aniceto Del Massa, Massimo Scaligero, Guido De Giorgio, le duc Colonna di Cesarò.

    Le champ d’investigation du livre s’étend également au culte de la romanité, aux symboles utilisés par le fascisme et à son aspect de « religion civile » avec l’École de mystique fasciste, aux théories raciales ayant un arrière-plan traditionnel et ésotérique, et aux écrivains, peintres et musiciens de l’époque influencés par l’ésotérisme et l’occultisme, dont, tout particulièrement, Gabriele D’Annunzio. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Tolkien : un chemin inattendu...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Diego Blanco Albarova intitulé Un chemin inattendu - La somme sur Tolkien. Écrivain espagnol, chercheur associé à l'Université San Pablo de Madrid, spécialiste de la littérature fantastique, des mythes et des contes de fées, Diego Blanco Albarova est également cinéaste et a réalisé un film documentaire sur Tolkien.

    Une interprétation catholique de l’œuvre de Tolkien... qui n'épuise pas le sujet !

     

    Albarova_Un chemn inattendu.jpg

    " Le Seigneur des Anneaux ? Vous l'avez lu. Vous l'avez vu. Le livre vous a fasciné. Le film vous a subjugué. Vous connaissez tout de ce classique. Ou presque. Mais saviez-vous que Tolkien, son auteur, était profondément croyant ? Qu'il était chrétien ? Qu'il était catholique ? Et qu'il a infusé sa foi dans sa création afin qu'elle constitue une initiation merveilleuse à l'Évangile et à l'Église ?
    Telles sont les clés secrètes de ce chef-d’œuvre qui expliquent son succès planétaire. Ce sont elles que dévoile et décrypte l'ouvrage sans pareil que vous tenez entre les mains. Vous y comprendrez enfin à quels archétypes renvoient les lumineux Bilbon ou Frodon, les ténébreux Sauron ou Saroumane. Quel sens cosmique recèle leur combat. Et quelle signification il revêt pour votre propre existence.
    C'est bien vous que cette saga extraordinaire convie à entrer, à votre tour, dans l'histoire du salut. À vous engager sur le chemin intérieur, à affronter vos ennemis invisibles, à vous risquer dans l'aventure afin d'écrire autrement la légende de votre vie. Et de pouvoir à votre tour détruire l'Anneau dominateur pour atteindre la liberté spirituelle.
    Grâce à ce guide à la fois pédagogique et pratique, vous ne vous contenterez plus de relire Tolkien comme un romancier de génie. Vous vous mettrez à l'écoute d'un authentique maître de sagesse tutoyant votre âme. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Tour d'horizon... (231)

    Soldato.jpg

     

    Au sommaire cette semaine :

    - sur Euro-Synergie, Nicolas Bonnal livre une interprétation originale de l'avant-dernier chapitre ("Le nettoyage de la Comté")  du Seigneur des Anneaux de Tolkien...

    Tolkien et la révolution libertarienne

    weber_Nettoyage de la Comté.jpg

    - sur Theatrum Belli, on peut découvrir un dossier établi par Armasuisse sur la pensée low-tech adaptée à la chose guerrière...

    Le soldat "low-tech"

    soldat_Low-tech.jpg

    Lien permanent Catégories : Tour d'horizon 0 commentaire Pin it!
  • Les Anneaux de pouvoir : il faut sauver la Terre du Milieu !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Marc Obregon cueilli sur le site de L'Incorrect et consacré à la série intitulée Les anneaux de pouvoir, "inspirée" par l’œuvre de Tolkien et diffusée par Amazon. Les craintes exprimées par David Engels dans un entretien voilà quelques mois étaient pleinement justifiées...

     

    Tolkien_Inclusif.jpg

    Les Anneaux de pouvoir : il faut sauver la Terre du Milieu

    On n’en rêvait pas, Jeff Bezos l’a fait : la Terre du Milieu version Amazon sera donc parcourue de rastas, d’hobbitesses girl power et de naines noires avec l’accent de Brooklyn. Ce contre quoi Peter Jackson s’était courageusement battu tout au long de la production du Seigneur des Anneaux. Non-content d’être les témoins impuissants de cette mise à sac de l’héritage tolkienien, il faudrait encore l’applaudir. C’est du moins ce que pense Olivier Lamm dans une tribune délirante publiée sur le site de Libération. Nous ne lui ferons pas ce plaisir.

    On peut tout de même rappeler une chose à Libération : les récits légendaires et mythologiques sont, par définition, enracinés dans une terre et dépendants d’un socle ethnique. La mythologie créée par Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux est certes un formidable syncrétisme mais elle puise essentiellement dans des récits folkloriques du nord de l’Europe : le monde germanique et le monde scandinave, pour ne pas les citer. Aujourd’hui, l’idéologie woke et l’occidentalisme impérialiste américain voudraient à tout prix nous faire oublier une chose, ce qui explique sans doute leur hystérie hybridiste récente : un peuple et ses mythes sont le fruit d’une très longue et très patiente décoction dans les athanors de l’histoire et d’une terre.

    La Terre du Milieu est précisément le fantasme romantique (et à ce titre la fantasy est un genre anglo-saxon et dix-neuvièmiste par essence) de ce substrat ethnico-légendaire nord-européen. Car la fantasy n’est pas, comme le dit Olivier Lamm, « née au XXè siècle dans la presse pulp et dans l’édition pour enfants ». En réalité, elle est apparue dès le milieu du XIXè siècle dans le sillage de la poésie romantique et de la réhabilitation du patrimoine culturel préchrétien. Vouloir y importer tout un fatras interracial post-moderne et donc non seulement contre-productif mais tout à fait artificiel. Cela ne répond – est-il besoin de le démontrer – qu’à une logique commerciale typique des grands studios hollywoodiens, pressés de s’amender de leurs « fautes » passées et de prendre le grand virage inclusiviste plus vite que les autres. En nous faisant croire au passage qu’ils ont changé – alors qu’ils sont les mêmes, en pire.

    Rings of Power, la nouvelle série d’Amazon consacrée au pillage sans vergogne des appendices du Seigneur des Anneaux est d’ailleurs ridicule à plus d’un titre : à chaque fois qu’un figurant noir apparaît (ou mieux : un premier rôle), on sent le cadre qui se resserre, comme pour disqualifier d’avance tous les doutes et toutes les moqueries possibles. Outre qu’il est ridicule et vain de s’abaisser à une telle logique mercantile de quotas, ces acteurs « racisés » posent plusieurs problèmes réels.

    La cohérence d’une œuvre ? On s’en fout

    D’abord, celui de la cohérence d’un monde voulu extrêmement vraisemblable par Tolkien : pourquoi y aurait-il des noirs dans le nord montagnard des Terres du milieu, ou dans les plaines au climat très continental du Rohan ? On peut rappeler à Libération une vérité physiologique : la couleur de peau noire est obtenue par la mélanine qui est causée elle-même par une forte exposition au soleil. Peu de chances que les nains de la Moria ou que les elfes de la Lothlorien soient dotés d’une telle pigmentation étant donné leur milieu naturel. La vraisemblance et la rigueur avec laquelle Tolkien a édifié son œuvre sont donc piétinées.

    Et n’y voyez aucun racisme : par exemple, je ne connais pas un seul fan de fantasy qui ira se plaindre de voir des acteurs noirs dans une adaptation de Donjons et Dragons. Cette franchise est précisément faite pour ça, pour adapter les clichés de la fantasy aux standards de la pop culture. Il en est de même pour la Sword and sorcery, popularisée par Robert E. Howard et qui se situe dans une Pangée imaginaire, pendant « l’âge hyborien », et où toutes les civilisations sont donc mitoyennes. Aucun souci donc, même pour le fan de fantasy le plus sourcilleux, si les adaptations de Conan incluent des origines ethniques de toutes sortes. C’est précisément l’intention de l’auteur. Mais Tolkien, non. N’en déplaise aux ayatollahs de l’inclusivisme, les seuls noirs décrits par Tolkien dans le Seigneur des Anneaux sont les « suderons » : ils vivent – en toute logique – dans le sud des Terres du Milieu et ils sont en conséquence totalement assujettis au Grand Œil. C’est comme ça. Ce n’est pas du racisme, c’est la vraisemblance d’une œuvre. Tolkien, c’est une œuvre élaborée pendant toute une vie, ce n’est pas un « lore » griffonné vite fait sur une nappe de restaurant. Et une telle œuvre ne se saborde pas pour des raisons idéologiques.

    La question du mythe

    Enfin, et de façon sûrement plus intéressante, ce grossier ravaudage racialiste pose un problème plus profond qui est celui de la nature même du mythe. Qu’est-ce qu’un mythe ? Un mythe est le récit collectif né de l’observation des changements dans un milieu donné, qu’il soit cosmique ou « sublunaire ». Le mythe change donc radicalement en fonction de ce milieu : on ne développera pas les mêmes mythes sur les versants du Kilimandjaro que dans la bise glacée d’un fjord norvégien. On pourrait même dire que si les monothéismes se sont développés dans des milieux désertiques, c’est parce que précisément les représentations métaphysiques du monde y étaient influencées par un décor minimaliste, réduit à une simple ligne d’horizon et à ces cieux tout-puissants – mais c’est une autre histoire.

    Un mythe est enraciné dans une terre – et c’est ce que les Américains, peuple de colons, peuple hybride par excellence, ont du mal à comprendre – sans doute en premier lieu parce qu’ils ont génocidé le peuple autochtone – seul détenteur des mythes originels de cette partie du globe. Lorsque Libération se désole que les méchants fans de fantasy racistes vouent une « obsession de fidélité au foklore », nous lui répondons que cette fidélité nous prémunit précisément d’un imaginaire lissé, cosmopolite, sans saveur, où tout est mis à égalité, sur l’autel du mercantilisme éhonté des grands studios et des plateformes de streaming. Le mythe, c’est le sang des peuples.

    La « panique immorale de l’Occident » dénoncée par Libération ne vient donc pas des défenseurs de son intégrité mais bien de ses contempteurs à deux vitesses. De ceux qui ont hâte d’enterrer les vraies luttes – notamment de classe – sous le strass des revendications d’arrière-garde. D’ailleurs, même les « minorités visibles » commencent à dire leur ras-le-bol face à leur sur-représentation complètement hors-sujet dans la fiction. Un noir, n’en déplaise aux showrunners de Netflix et consorts, n’a pas forcément envie de se voir représenté dans une fiction d’inspiration nordique. Tout comme, si un jour un producteur africain s’empare de mythes locaux pour bâtir une série populaire, je ne prendrais strictement aucun plaisir à y voir figurer des babtous.

    Vers une fantasy queer et multiraciale ?

    De toute façon, le vrai débat n’est pas là, puisque ce que nous impose l’idéologie woke n’est pas la fraternité, la complicité entre les peuples, mais bien un égalitarisme forcené qui voudrait tout placer au même niveau. L’exemple le plus probant, c’est la représentation de la femme dans Rings of Power : ainsi, on se contentera de faire de Galadriel un garçon manqué ultra-antipathique, une vraie pimbêche qui ne pense qu’à guerroyer – en bref qu’à être l’égale des hommes… Tolkien, dans son infinie clairvoyance, avait bien compris que le pouvoir des femmes était bien plus large que ces petites aspirations martiales. D’ailleurs toutes les femmes qu’il décrit sont surpuissantes – y compris Galadriel dont le renoncement à l’Anneau unique constitue sans doute une des scènes-clés du livre – mal comprises.

    Olivier Lamm a donc encore tout faux lorsqu’il évoque notre habitude à voir « des femmes passives qui n’attendent que d’être sauvées ou embrassées. ». Car, ultime horreur, les fans de fantasy que nous sommes n’apprécieraient pas non plus de voir autre chose que des mœurs « hétéro-normés ». On y vient donc. Si l’on suit jusqu’au bout le programme d’ingénierie sociale du néo-impérialisme américain, nos futurs blockbusters pour enfants incluront bientôt des héroïnes trans et des héros queer. C’est tellement important d’initier nos enfants aux valeurs saines de la vaginoplastie. Et Olivier Lamm, pour conclure, de dire qu’il a hâte de voir à l’écran une adaptation de la Dark Trilogy, un roman de « fantasy jamaïcaine queer ». Grand bien lui fasse. Perso, lorsque j’ai envie de rêver, je suis plus team Tinúviel que team RuPaul. Chacun ses goûts.

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!