Les éditions Ars Magna viennent de publier un ouvrage collectif dirigé par Gianfranco de Turris et intitulé Esotérisme et fascisme - Histoire, interprétations et documents. Journaliste et intellectuel italien, Gianfranco de Turris est un spécialiste de l’œuvre d'Evola, et également de celle de Tolkien. On lui doit notamment Julius Evola dans la guerre et au-delà 1943-1951 (Akribéia, 2018).
" Ce livre est le premier à traiter de manière exhaustive des relations entre l’ésotérisme et le fascisme à travers 37 essais de 26 auteurs différents et à l’aide de documents, souvent inédits, sans sensationnalisme et sans fantaisie, mais sur la base d’une recherche d’archives selon une méthode rigoureusement historico-scientifique.
Il n’y a pas eu d’« ésotérisme fasciste » ou de « fascisme ésotérique », comme ce fut le cas pour le nazisme, mais il y a eu des relations complexes entre le régime fasciste et certains cercles spiritualistes, occultistes et ésotériques qui travaillèrent à ses côtés et même parfois en son sein.
Cet ouvrage examine les liens entre la franc-maçonnerie, la théosophie, l’anthroposophie, le néopaganisme, la tradition italique et le fascisme. Sont également tracés les portraits de personnalités importantes considérées à tort comme mineures, telles que Arturo Reghini, Julius Evola, Aniceto Del Massa, Massimo Scaligero, Guido De Giorgio, le duc Colonna di Cesarò.
Le champ d’investigation du livre s’étend également au culte de la romanité, aux symboles utilisés par le fascisme et à son aspect de « religion civile » avec l’École de mystique fasciste, aux théories raciales ayant un arrière-plan traditionnel et ésotérique, et aux écrivains, peintres et musiciens de l’époque influencés par l’ésotérisme et l’occultisme, dont, tout particulièrement, Gabriele D’Annunzio. "