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révolution conservatrice

  • Philosophie d’un autre commencement...

    Les éditions Ars Magna viennent de publier un essai d'Alexandre Douguine intitulé Martin Heidegger - Philosophie d'un autre commencement.

    Théoricien politique influent, un moment proche d'Edouard Limonov, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste en Russie. Outre L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, plusieurs  de ses ouvrages ou recueils de ses textes sont déjà traduits en français comme La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012), Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013), Le Front de la Tradition (Ars Magna, 2017), Les mystères de l'Eurasie (Ars Magna, 2018), Le retour des Grands Temps (Ars Magna, 2019), Conspirologie (Ars Magna, 2022) ou Théorie hyperboréenne (Ars Magna, 2023).

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    " Selon Martin Heidegger, la tradition dominante de la philosophie occidentale s’est structurée autour d’approches et de partis pris qui ont conditionné le devenir ultérieur de la philosophie, notamment après Platon et Aristote. Lors de ce premier commencement, l’approche ouverte des penseurs présocratiques et les problèmes fondamentaux identifiés n’auraient pas été explorés jusqu’à mettre en relation une philosophie vivante de notre relation au monde avec une philosophie de la connaissance logiquement consistante. Au contraire, plusieurs siècles après, bâti sur un « oubli de l’Être », les courants de pensée comme le rationalisme, le libéralisme, le matérialisme aboutissent à une vision abstraite et problématique d’un « progrès » qui autoriserait une transformation sans limite de l’individu et du monde qui l’entoure. C’est pourquoi Heidegger interprète l’absence de mesure – l’hubris – et la crise des valeurs typiques du nihilisme occidental comme le signe d’une « fin de la philosophie ». Au travers de ses enseignements, conférences et écrits, la pensée de Heidegger conceptualise cette crise et initie une démarche concrète pour un « autre commencement » : seule une profonde refondation philosophique pourrait conduire l’humanité à rompre avec les dimensions aveugles du projet matérialiste et technicien porté à son époque par l’Occident libéral et bourgeois.
    Mais Alexandre Douguine avertit qu’on ne pourrait comprendre le discours et les écrits de Heidegger en négligeant le contexte idéologique et politique de celui-ci. Or, l’intégralité des écrits de Heidegger – mort en 1976 – n’a commencé à être publié qu’en 1989, car celui-ci estimait que la publication de certaines œuvres fondamentales posait problème dans le contexte de l’après-guerre : la période était chargée d’hostilité face aux discours issu de la Révolution conservatrice face au modernisme débridé. En convoquant les « traités non publiés », écrits de 1935 à 1942, Alexandre Douguine éclaire les zones d’ombre et les silences d’un maître à penser qui naviguait entre « révolution conservatrice » et « révolution philosophique » tout en se démarquant subtilement de l’hitlérisme. Cette recherche inédite sur les aspirations intrinsèques et les contours d’un projet social et politique en rupture permettent d’éclairer les thèmes et les enjeux philosophiques de la « philosophie pour un autre commencement » de Heidegger.
    Dans la perspective d’une refondation existentielle, sociale et politique, cette présentation ambitieuse et didactique d’Alexandre Douguine éclaire l’unité et le sens profond de l’œuvre de l’un des philosophes les plus importants et influents du XXe siècle. "

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  • Tour d'horizon... (257)

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    Au sommaire :

    - la reprise sur YouTube de l'émission « Mauvais Genres » sur France Culture, datée de 2017 et consacrée à Ernst Jünger, avec la participation de Julien Hervier, son traducteur et son biographe...

    Ernst Jünger, l'oiseau-tempête

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    - dans la revue Sociétés politiques comparées, Kathy Rousselet étudie les liens entre le poutinisme et la Révolution conservatrice allemande...

    Le paradigme de la révolution conservatrice à l’épreuve de la Russie poutinienne

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  • René-Yves Creston, artiste Seiz Breur et ethnologue...

    Les éditions Ouest France viennent de publier un ouvrage de Saphyr Creston intitulé René-Yves Creston, artiste Seiz Breur et ethnologue. Le Seiz Breur («Sept Frères» en breton) est un mouvement artistique breton de l’entre-deux guerres, qui a réuni près de cinquante artistes dans diverses disciplines : architecture, art du bois, musique, sculpture, céramique, etc. Ses membres voulaient s'appuyer sur le fonds identitaire celte pour créer un style nouveau, à la fois moderne et populaire.

     

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    " Co-fondateur du groupe des Seiz Breur en 1923, René-Yves Creston (1898-1964) fut un illustrateur renommé, dessinateur hors pair, céramiste, décorateur de théâtre, peintre et grand voyageur. Il a nourri son œuvre du quotidien populaire. Fortement attaché à l’identité bretonne et à la modernité de son temps, son travail, tout en restant toujours figuratif, est marqué par une sorte de géométrisation des formes. Les Seiz Breur est un mouvement artistique breton créé entre les deux guerres. Leur esthétique utilise souvent la technique très reconnaissable de la gravure sur bois. Ils retravaillent les objets du quotidien à partir de matériaux bruts et de formes simples, une idée qui amènera à la naissance du design. "

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  • Martin Buber, théoricien de la réciprocité...

    Les éditions Via Romana viennent de publier une monographie d'Alain de Benoist intitulée Martin Buber, théoricien de la réciprocité.

    Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Contre le libéralisme (Rocher, 2019),  La chape de plomb (La Nouvelle Librairie, 2020),  La place de l'homme dans la nature (La Nouvelle Librairie, 2020), La puissance et la foi - Essais de théologie politique (La Nouvelle Librairie, 2021), L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Krisis, 2021), L'exil intérieur (La Nouvelle Librairie, 2022) et, dernièrement, Nous et les autres - L'identité sans fantasme (Rocher, 2023).

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    " Produit typique de la symbiose judéo-allemande, Martin Buber (1878-1965) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands penseurs juifs du XXe siècle. L'originalité de son parcours, qui fait l'objet de ce livre, n'en est pas moins souvent méconnue. Influencé dans sa jeunesse par la pensée de Nietzsche et la philosophie romantique de la vie, auteur d'une thèse de doctorat sur la mystique rhénane, il adhéra dès 1898 au mouvement sioniste parce qu'il y voyait une occasion pour le peuple juif de se régénérer en développant une « nouvelle culture de la beauté », vision « culturelle » qui le mit vite en opposition avec Theodor Herzl. Très proche de l'anarchiste Gustav Landauer, mais aussi de plusieurs représentants de la Révolution Conservatrice allemande, il se fit ensuite connaître par ses travaux sur le hassidisme, mouvement mystique juif antimoderne dans lequel il voyait l'exemple même d'une « tradition vivante ». Mais c'est surtout dans son livre le plus célèbre, Le Je et le Tu (1923), que Buber s'est définitivement affirmé comme le théoricien d'une identité communautaire fondée sur la réciprocité : « Au commencement est la relation, qui est une catégorie de l’Être ». Les deux termes essentiels qui fondent la dialectique de la relation (que ce soit avec les autres hommes, la nature ou le cosmos tout entier) sont le Je-Tu, qui seul permet un véritable dialogue, et le Je-Cela, attitude réductrice et égotiste qui transforme les personnes en simples objets. Une œuvre à découvrir. "

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  • Pour une révolution conservatrice...

    Les éditions Ars Magna poursuivent leur publication des œuvres d'Alexandre Douguine avec un recueil d'articles du début des années 90 intitulé Pour une révolution conservatrice.

    Théoricien politique influent, un moment proche d'Edouard Limonov, Alexandre Douguine est la figure principale du mouvement eurasiste en Russie. Outre L'appel de l'Eurasie (Avatar, 2013), le texte d'une longue conversation entre lui et Alain de Benoist, plusieurs  de ses ouvrages ou recueils de ses textes sont déjà traduits en français comme La Quatrième théorie politique (Ars Magna, 2012), Pour une théorie du monde multipolaire (Ars Magna, 2013), Le Front de la Tradition (Ars Magna, 2017), Les mystères de l'Eurasie (Ars Magna, 2018), Le retour des Grands Temps (Ars Magna, 2019), Les templiers du prolétariat (Ars Magna, 2021), Conspirologie (Ars Magna, 2022) ou Théorie hyperboréenne (Ars Magna, 2023).

     

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    " Les textes publiés dans ce livre ont été rédigés entre 1991 et 1993. Tous sont parus soit dans des journaux et magazines d’orientation « patriotique », soit dans des livres édités par la maison d’édition Arctogaïa.

    Tous sont consacrés à des sujets complètement différents – des problèmes politico-économiques les plus spécifiques de la vie moderne dans la société russe à ceux les plus abstraits de la métaphysique, de la religion et de la méta-idéologie. Malgré une telle variété, ils sont tous unis par une vision-du-monde commune, qui correspond pleinement au titre de ce recueil : la révolution conservatrice.

    Cette vision-du-monde n’est pas une construction abstraite, purement individuelle, mais elle n’est pas non plus une forme idéologique complète et historiquement achevée. Ce n’est pas un modèle tout fait, mais il ne se réduit pas non plus à un projet volontariste fantastique.

    La révolution conservatrice a sa propre histoire, mais en même temps, pour Alexandre Douguine, elle est complètement ouverte à la créativité politique tournée vers l’avenir. "

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  • Ernst Kantorowicz, entre histoire et théologie politique...

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection Qui suis-je ?, un Ernst Kantorowicz, signé par Guillaume Travers.

    Professeur d'économie, Guillaume Travers est chroniqueur à la revue Éléments et a déjà publié Pourquoi tant d'inégalités ? (La Nouvelle Librairie, 2020), Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020), Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020) et La société de surveillance, stade ultime du libéralisme (La Nouvelle Librairie, 2021). Il est déjà l'auteur dans la même collection une biographie de Werner Sombart (Pardès, 2022).

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    " Ernst Kantorowicz naît le 3 mai 1895 à Posen (actuellement Poznań) en Prusse. Il est l’un des plus grands historiens du XXe siècle. Son maître-livre, Les Deux Corps du roi, publié en 1957, est mondialement lu, traduit et cité. « En même temps que se manifeste sa filiation divine, la carrière du monarque marque un tournant: du stade des actions personnelles et de l’affirmation de soi, il se hausse à celui d’une activité créatrice de contenu universel, lorsque, dans l’État de l’Empire, il donne corps à la loi éternelle qui réside en lui. » Cet éminent médiéviste, qui a passé le dernier tiers de sa vie au sein des prestigieuses universités de Berkeley et Princeton, aux États-Unis, est aussi l’objet de controverses. Dans son Allemagne natale, celui qui souhaitait qu’on l’appelle « EKa » a fait montre d’une ardente ferveur nationaliste: décoré durant la Grande Guerre, prenant les armes contre les communistes au sein des corps francs, figure majeure du cercle du poète Stefan George exaltant l’«Allemagne secrète», il aurait même été, aux dires de certains, un « juif nazi ». Son premier grand livre, L’Empereur Frédéric II (1927), a été lu et relu par les élites nationales-socialistes, jusqu’à Hitler. Ce «Qui suis-je?» Ernst Kantorowicz démêle le vrai du faux, pour faire apparaître «EKa» comme une figure importante de la Révolution conservatrice allemande. S’attachant autant à l’homme qu’à ses écrits, il fournit des clés de lecture permettant de faciliter l’accès à une œuvre extraordinairement riche et complexe, mais qui vaut qu’on s’y arrête. À travers ses livres et ses articles, Kantorowicz renouvelle l’étude de la «théologie politique» et bouleverse notre compréhension de la genèse de l’État moderne. Il meurt le 9 septembre 1963 à Princeton (États-Unis). "

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