Les éditions Déterna viennent de rééditer un grand classique de Jean Mabire intitulé Thulé, le soleil retrouvé des Hyperboréens. Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.
" Partir pour Thulé, ce n’est pas seulement voguer vers l’île mystérieuse que les Anciens avaient sacrée terre de l’origine et de la sagesse, c’est aussi découvrir, au-delà du monde connu, le secret même de la vie. Voguer vers le Nord, c’est retrouver le signe primitif du Soleil et la foi de nos plus lointains ancêtres, les Hyperboréens. accompagnant Pythéas le Massaliote vers un pays qui, pour lui, ne peut être que l’Islande, Jean Mabire part à la recherche du grand mystère de notre monde occidental : l’Atlantide. Sans hésiter, il situe le continent disparu autour d’une autre île sacrée : Héligoland.
Mais, cet univers atlanto-hyperboréen n’a pas disparu dans quelque cataclysme universel. L’esprit de Thulé continue à vivre dans le secret d’Ordres chevaleresques ou de groupes initiatiques… Le plus mal connu de tous reste, sans doute, la célèbre « Société Thulé » qui joua un rôle considérable lors de la Révolution de Munich, en 1919. Jean Mabire en révèle ici les secrets, restitue les traits essentiels du paganisme nordique et évoque l’implacable lutte du Marteau de Thor et de la Croix du Christ.
« J’aimais ceux qui résistent quand tous abandonnent, ceux qui refusent quand tous acceptent, ceux qui restent fidèles quand tous trahissent. »
« Dieu s’incarne dans la Nature. La Nature s’épanouit sur la Terre. La terre se perpétue dans le Sang. Nous savons, depuis Héraclite, que la vie est un combat et que la paix n’est que la mort. Notre religion se veut d’abord culte des héros, des guerriers et des athlètes. Nous célébrons, depuis les Grecs, les hommes différents et inégaux. Notre monde est celui du combat et du choix, non celui de l’égalité. L’univers n’est pas une fin mais un ordre. La nature diversifie, sépare, hiérarchise. L’individu, libre et volontaire devient le centre du monde. Sa plus grande vertu reste l’orgueil – péché suprême pour la religion étrangère. Dans notre conception tragique de la vie, la lutte devient la loi suprême. Est un homme véritable celui qui s’attaque à des entreprises démesurées. Une même ligne de crêtes unit Prométhée à Siegfried. » "