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musique

  • Démondialiser la musique...

    L'Institut Iliade en association avec la Nouvelle Librairie vient de publier un essai de Thierry Decruzy intitulé Démondialiser la musique - Une réponse au naufrage musical européen.

    Thierry DeCruzy est notamment un contributeur de Polémia et du mensuel Politique Magazine, il travaille sur le rôle de la musique dans la société. En mars 2021, il a réalisé le hors-série du quotidien Présent, Musique, combat identitaire. Il anime également des émissions de radio dissidentes.

     

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    " «Si tu veux contrôler le peuple, commence par contrôler sa musique », aurait dit Platon. Rarement évoqué, le pouvoir politique et culturel de la musique est pourtant essentiel et son impact sur le psychisme en fait un outil privilégié de contrôle des masses. Il convient donc de se poser la question de ce que l’on écoute et des motifs qui conduisent à ces choix. De même qu’il a fallu prendre conscience que les produits alimentaires industriels pouvaient contenir des éléments toxiques, il est nécessaire de s’interroger sur le rôle des enregistrements que diffuse l’industrie musicale. Ainsi, il est toujours étonnant de rencontrer des individus conscients de leur identité, de l’importance de leur histoire, défenseurs de leur culture, et qui écoutent pourtant les musiques des « troupes d’occupation culturelle ». En réalité, les choix musicaux de la jeunesse sont moins faits sur des critères esthétiques que communautaires, et qui l’imprègnent ensuite inconsciemment. Le présent ouvrage s’attache à présenter le rôle de la musique et la manière dont elle est exploitée par l’industrie musicale afin de proposer des solutions pour démondialiser son écoute. "

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  • Le Journal de Richard Millet...

    Les éditions Léo Scheer viennent  de publier le premier tome du Journal de Richard Millet, qui couvre les années 1971-1994. Auteur de plus de quatre-vingt livres, dont La confession négative (Gallimard, 2009) et Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé La nouvelle Dolorès.

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    " À mesure que paraissent, dans La Revue littéraire, les pages du Journal, Richard Millet brûle les cahiers qui les rassemblent. Cette destruction est la condition pour qu’il accepte de livrer les traces de ce qui constitue une trajectoire : celle d’un écrivain qui a longtemps eu du mal à se dire tel, taisant des expériences fondamentales (découverte tardive de la sexualité, expérience de la ruralité, travail en usine, rencontre avec le Démon), en effaçant d’autres, comme la guerre du Liban, pour des raisons sur lesquelles il reviendra un jour.
    Ce journal commence en 1971, et se poursuit jusqu’en 1994 : c’est un texte en mouvement vers un horizon de vie et d’écriture, dans l’espoir de sortir de la forteresse intérieure à quoi le condamnait une forme d’autisme. La guerre, la sexualité, la solitude, l’amour, la maladie, la musique, la littérature, la distance entretenue avec un monde que l’écriture apprend à aborder de biais, en constituent les grands thèmes.
    On n’aura cependant pas là les « coulisses » d’une œuvre, ni le « making off » d’une trajectoire d’écrivain ; ce qu’on lira, dans ce texte, c’est le récit d’une expérience qui fait du journal une tentative pour exister non pas littérairement, mais dans ce dehors absolu qu’on appelle la vie. "

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  • Reprendre le pouvoir musical...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Thierry Bouzard , cueilli sur le site EuroLibertés et consacré à la dimension identitaire de la musique et à son rôle essentiel dans une perspective métapolitique...

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    Reprendre le pouvoir musical

    En s’inscrivant dans la mémoire longue des peuples, la musique est un élément essentiel de leur identité profonde. Pendant longtemps le chanteur engagé ne s’est inscrit qu’à gauche, sa disparition marque bien une déroute, car la dictature culturelle de la gauche peine à masquer la vitalité des courants musicaux qui contestent son hégémonie. Pourtant les responsables des grands courants d’opposition, qu’ils soient politiques, associatifs, religieux ou médiatiques, peinent à prendre en compte la diversité des courants musicaux alternatifs qui les soutiennent.

    La musique, donc la chanson, est un moyen d’expression et le reflet d’une identité, celle des musiciens et de leur public. Elle s’inscrit dans le moment de sa création, mais aussi dans le temps long de la mémoire d’un peuple à partir du moment où il s’identifie à elle par son écoute et par sa pratique.

    Le chant grégorien et la musique sacrée sont identifiés comme le répertoire de l’Église, mais aussi comme appartenant au patrimoine musical de la civilisation occidentale, et il n’est pas nécessaire de pratiquer la religion pour l’apprécier.

    Les monarques ont toujours entretenu des musiciens, pour leur chapelle, pour leur divertissement, et pour le prestige de leur gouvernement. Les formations musicales de la Grande Écurie sous Louis XIV constituent une étape majeure de l’établissement de ce système de représentation musicale destiné à édifier les populations et servir de modèle au monde.

    La lente élaboration des orchestres de plein air dans l’administration militaire tout au long du XIXe siècle doit être envisagée comme un moyen de développer et d’entretenir la cohésion sociétale qui culmine à la Belle Époque avec les kiosques à musique ; la musique cérémonielle officielle étant assurée par l’élite de ces orchestres, celui de la Garde républicaine.

    Les médias modernes ne pouvant faire l’économie de cette indispensable identité sonore collective, l’Eurovision, dans sa retransmission par la RTF, en viendra à reprendre pour indicatif le Te Deum[1] de Charpentier composé sous Louis XIV.

    Le Te Deum de Louis XIV à l’Eurovision

    Le Parti communiste avait compris l’importance de la musique et mit en application la doctrine de Jdanov (homme politique soviétique, proche collaborateur de Joseph Staline) dès le début de la Guerre froide avec la collaboration de grands noms de la chanson.

    Dès le début des années 1960, il va savoir utiliser les chansonniers et les musiciens pour attirer des visiteurs à sa Fête de l’Huma. Les vedettes françaises et internationales en font un rendez-vous annuel de la musique.

    Si les résultats électoraux ne suivent pas, le PC, et à travers lui toute la gauche, peut continuer à diffuser ses messages auprès des jeunes générations.

    En arrivant au pouvoir en 1981, portée aussi par les musiques des radios libres, la gauche va rapidement surfer sur cette dynamique en lançant, dès 1982, une Fête de la musique dont la formule est reprise ensuite au niveau planétaire.

    Pour relayer son changement de politique et la campagne de SOS Racisme auprès de la jeunesse, elle organise un grand concert le 30 juin 1985 qui réunit 300 000 personnes sur la place de la Concorde.

    Ce type de méga concert avait été initié par Jean-Michel Jarre sur la même place en 1979 où il avait réuni un million de spectateurs venus entendre sa musique électronique.

    Ces grands rassemblements sont dans l’air du temps. Initiées en juillet 1985 par la campagne Band Aid, les grandes campagnes humanitaires (contre la faim, l’apartheid, la drogue, le sida…) permettent d’intégrer la jeunesse à des projets planétaires.

    À chaque fois, les musiciens de la scène prennent leur part dans le deal, car toute médiatisation est bonne à prendre.

    Le concert pour l’égalité, organisé par SOS Racisme le 14 juillet 2011 sur le Champ-de-Mars, réunit encore un million de personnes. Si la jeunesse se désintéresse de la politique, les politiciens ont bien compris comment utiliser la musique pour continuer à l’influencer et comment y associer les artistes pour relayer plus efficacement leurs messages et maintenir leur emprise.

    Contrôler la jeunesse par la musique

    Les organisateurs des grandes manifestations de 2012 et 2013, dont certaines ont largement dépassé le million de personnes, n’ont pas choisi de se doter d’une identité musicale en phase avec leur discours politique. Quelle différence entre leur sélection musicale et celle de la Gay Pride ou de n’importe quelle autre grande manifestation parisienne ?

    Ce choix était délibéré : choisir de la « dance » sans signification marquée, pour se fondre dans les sonorités adoptables par tous y compris ses adversaires, évite que la musique ne soit un enjeu.

    Pourtant la LMPT (La Manif pour tous) sait choisir des musiciens : lors de son université d’été de 2013, au Parc floral de Vincennes, les organisateurs avaient fait appel à un orchestre de circonstance, LMPT Moov’, qui a su animer la soirée avec succès, en se cantonnant exclusivement dans la festivité.

    Un constat similaire peut être établi pour la soirée anniversaire des 40 ans du Front national en décembre 2012. L’animation était confiée à un groupe de rock rétro un peu passé de mode, Les Forbans, qui, ensuite, questionné par les médias, s’est empressé d’expliquer qu’il ne partageait pas les idées du mouvement dont il était juste venu honorer un contrat : un aveu d’impuissance culturelle pour une formation politique qui aspire à prendre le pouvoir sans être capable de faire appel à des artistes partageant ses convictions.

    Cela est d’autant plus surprenant que Jean-Marie Le Pen a fondé une entreprise d’édition musicale reconnue, et que le Front national et sa fête annuelle ont su offrir une scène à des artistes partageant officiellement ses valeurs et même fournir un relais politique à un courant musical nouveau, en l’occurrence le RIF (rock identitaire français) en 1996 et 1998.

    Reprendre le pouvoir musical

    La musique délimite un espace sonore dans lequel celui qui la produit impose sa marque, son identité. Cette prise de pouvoir sonore occupe un territoire et appelle au rassemblement des individus. La production de sons et de musiques n’est jamais neutre, c’est un acte d’autorité perçu comme tel par ceux qui l’entendent.

    Rassembler tant de monde dans les rues, dans les urnes ou sur les ondes et avoir l’ambition de changer la société sans être capable de définir une identité musicale révèle un manque de convictions plus ou moins consciemment perçu par l’opinion, mais parfaitement entendu des adversaires.

    Comme a été obligé de le constater en 2014 le magazine Marianne, le chanteur engagé (sous-entendu à gauche) a disparu. Pour Pascal Nègre, le PDG d’Universal Music France, son dernier avatar est le chanteur belge Stromae. Quand le modèle a été Montand, on mesure l’effondrement. Effectivement, pour fêter l’adoption de la loi Taubira sur le mariage, un grand concert gratuit avait été organisé place de la Bastille, mais malgré un plateau de vedettes, à peine quelques centaines de personnes s’étaient déplacées. L’initiative a changé de camp, de nouvelles chansons sont apparues dans le sillage du mouvement d’opposition au mariage homosexuel. Ces chansons ne constituent pas un véritable courant musical, mais elles s’inscrivent dans une tendance plus large qui révèle qu’au-delà des clivages politiques s’est amorcé un profond revirement de société.

    Dans les années soixante du siècle dernier, le microsillon permettait la diffusion d’enregistrements destinés à la jeunesse et préparait mai 1968 ; à la fin des années soixante-dix, ce furent les radios de la bande FM qui contournèrent les monopoles étatiques pour amener la Gauche au Pouvoir en 1981 ; depuis 2013, ce sont essentiellement les réseaux sociaux d’internet qui rendent possible la diffusion des nouveaux répertoires. Il ne reste plus qu’à les utiliser.

    Thierry Bouzard (EuroLibertés, 21 janvier 2017)

    Note

    [1] Le Te Deum est notamment chanté le 31 décembre dans la liturgie romaine. En France, il était toujours interprété pour le sacre des rois. Dans le cadre profane, cet hymne connu de toute la population était chanté dans toutes les occasions festives pour louer et remercier Dieu, particulièrement pour fêter les événements joyeux de la famille royale (naissances, mariages, guérisons…) et les victoires militaires. Dans cet usage, il peut être considéré comme une sorte d’hymne national avant la lettre.

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  • Des chansons contre la pensée unique ?...

    Les éditions des Cimes ont récemment publié une étude de Thierry Bouzard intitulée Des chansons contre la pensée unique. Historien de la musique et de la chanson, Thierry Bouzard a publié plusieurs ouvrages et recueils de chants. Il a animé plus de cinq ans une émission musicale sur Radio Courtoisie et a participé à la réalisation de nombreux CD.

     

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    " La musique joue sur nos émotions, nous faisant privilégier les styles connectés à notre sensibilité et notre culture.

    Du fait du morcellement des répertoires, nos choix ignorent des courants musicaux nombreux et créatifs, d’autant plus que le totalitarisme culturel ambiant les occulte et les combat.

    Grégorien, chanson traditionnelle, chanson de soldat, oi!, rock identitaire, RAC, rock metal et indus… Venance Fortunat, Botrel, le Père Doncœur, Méfret, Gavino, Barbelivien, Fraction, Vae Victis, In Memoriam… l’inventaire serait incohérent si les compositions qui en émanent n’étaient l’expression d’une certaine identité, en butte à la pensée dominante.

    L’abondante diversité de ces courants musicaux alternatifs soigneusement tenus à l’écart des médias devait être présentée, car elle témoigne d’une vitalité et d’une richesse insoupçonnées.

    Tout ce qui a pu se faire « à droite » est répertorié et mis en perspective. Le tout est accompagné d'une réflexion savante sur le lien entre ces expériences musicales et l'engagement politique. "

     

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  • Skinheads ?...

    Les éditions Au Diable Vauvert publient cette semaine Skinheads, un roman de John King. Figure de la littérature populiste anglaise, John King est l'auteur de Football Factory (L'Olivier, 2004), de La Meute (L'Olivier, 2000) et d'Aux couleurs de l'Angleterre (L'Olivier, 2005), une trilogie percutante consacrée au monde des supporters de football, amateurs de bière et de bagarre... Dans ce nouveau roman, il rend justice au mouvement skinhead, apparu chez les jeunes prolétaires anglais en réaction à la mode hippie qui fleurissait parmi la jeunesse estudiantine et bourgeoise, un mouvement, comme l'indique bien Jacques Lindecker dans un article de L'Alsace, porteur "des valeurs de la classe ouvrière britannique : défense de la communauté, virilité, amour de la bière, fraternité, patriotisme", et qui ne peut pas être réduit à sa minorité extrémiste et politisée.

     

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    "Trois générations d'une même famille, trois hommes issus du milieu prolétaire britannique. Terry English, skinhead propriétaire d’une petite société de taxis, n’est pas sûr d’être encore vivant pour ses cinquante ans, mais garde malgré tout sa joie de vivre grâce au ska et à sa jolie assistante Angie. Il décide de s’investir corps et âme dans la réouverture de l’Union Jack Club. Nutty Ray, punk, employé par Terry, lutte pour contrôler sa haine de la société et n’a qu’un seul plaisir : passer son temps libre à provoquer les flics de Chelsea. Et enfin Lol, quinze ans, skater punk adolescent à la recherche de lui-même…

    À travers ces trois personnages, John King va revenir sur l’apparition de la culture skin, une culture prolétaire qui s’enracine d’abord dans la musique, comme toujours en Angleterre, et une musique de pauvres, le reggae qui va s’épanouir dans le ska des années 70, en rupture avec l’époque, alors hippie. Mais qui s’accomplit aussi dans l’amour de la sape, de la bière, et du pays. Il rend un remarquable hommage au mouvement culturel britannique des années 1960, mouvement complexe, souvent caricaturé et finalement incompris, qui a déchaîné une peur sociale et symbolique encore plus forte que le punk, décuplée par son essence radicalement et ostensiblement prolétaire."

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  • Une histoire de la musique...

    Les éditions Robert Laffont ont récemment réédité, dans leur collection Bouquin, Une histoire de la musique, de Lucien Rebatet. "De loin, le meilleur ouvrage en langue française consacré à ce sujet" a pu écrire à son propos Benoist-Méchin - en tous les cas, l'oeuvre d'un mélomane éclairé qui mérite de figurer dans toutes les bonnes bibliothèques.

     

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    "Cette Histoire s’adresse à tous ceux qui voient dans la musique autre chose qu’un fond sonore et ne se contentent pas de ce que l’on appelle la musique d’ameublement. Elle s’adresse aussi aux simples amateurs de lecture. C’est l’oeuvre d’un écrivain comme on en voit peu.
    Quand on a entre les mains un livre de ce genre, on peut difficilement résister au plaisir de l’ouvrir dans tous les sens pour voir que l’auteur dit de celui-ci ou de celui-là. Ce n’est pas du tout comme cela qu’il faut lire Une histoire de la musique.
    Ce vaste et foisonnant récit n’a rien d’un catalogue, ni même d’une galerie de portraits... Aussi ce livre est-il d’un bout à l’autre le livre du mouvement. On y suit la marche constante de la musique, on y refait ses conquêtes, depuis les flûtes aurignaciennes, 60 000 ans avant Jésus-Christ, jusqu’à Boulez et Xenakis. Sous peine de n’y pas saisir grand-chose, il faut le prendre au départ et suivre son merveilleux courant."

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