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lgbt

  • La république des copains...

    Les éditions Via Romana viennent de publier La république des copains, un nouveau recueil de chroniques d'Olivier Maulin, écrites au cours des années 2012-2016.

    Anar de droite, tendance Rabelais, critique littéraire à Valeurs actuelles, alsacien et roi de Montmartre, Olivier Maulin est l'auteur de romans truculents et païens, comme En attendant le roi du monde, Les évangiles du lac et Petit monarque et catacombes, récemment réédités par La Nouvelle Librairie, ou Les Lumières du ciel (Balland, 2011),  Le Bocage à la nage (Balland, 2013), Gueule de bois (Denoël, 2014) La fête est finie (Denoël, 2016) et dernièrement Le temps des loups (Le Cherche Midi, 2022). Il a également publié un recueil d'articles polémiques revigorant, Le populisme ou la mort (Via Romana, 2019).

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    " Après Le Populisme ou la mort, ce deuxième recueil de chroniques d’Olivier Maulin continue l’exploration de la société française avec la même verve, tantôt caustique, tantôt ironique, et le même humour qui le caractérisent. Élections présidentielles de 2012, retour des socialistes au pouvoir, succès électoraux du Front national, Manif pour tous, recomposition du paysage politique, alliance « UMPS » aux origines de la Macronie, attentats, ensauvagement du pays, corruption, écologie, montée en puissance de l’idéologie LGBT, retour de la question raciale, crise migratoire de l’été 2015, perte de la souveraineté française : rien n’échappe à son observation d’historien du temps présent et à son analyse en direct d’une société dont les institutions ne sont manifestement plus capables d’éviter le délitement généralisé, prélude à l’effondrement.
       Mais le chroniqueur sait aussi se montrer plus léger et partager ses enthousiasmes. Sur le ton de la conversation, il nous parle alors d’Arnold Van Gennep et du folklore français, nous offrant un tableau du pays, de ses cauchemars et de ses rêves. Des chroniques de combat pour savoir ce que nous voulons défendre. "

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  • Le retour de la question sociale...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°79 - Automne 2023) est paru. Le dossier est consacré à la question sociale...

    La revue n'est plus disponible que par abonnement.

     

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    Au sommaire :

    En bref

    Antipasti

    R&A a 30 ans !

    Scènes et rustines du nationalisme

     

    DOSSIER 

    Le retour de la question sociale

    Entretien avec Philippe Murer
    Immigration, arme de destruction massive du prolétariat blanc, par Klaas Malan
    Aides sociales, revenu universel, la soupape de sécurité du système, par Klaas Malan

    Grandes orientations de la politique européenne, par Eugène Krampon

    Wokisme, LGBT, la fin du voyage, par Klaas Malan

    Entretien avec Pierre Le Vigan

     

    Fascisme

    Jean Turlais

    Histoire

    Les kshatriyas de l'Ordre nouveau : un fascisme hindou, par Sylvain Roussillon

    Réflexion

    Mon combat, par Scipion de Salm

    Littérature

    Pierre Loti, par Pierre Gillieth

    Notes de lecture

    Les crimes du mois

    Cinéma

    Star Wars, une mythologie contemporaine, par Édouard Rix

    Disques

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  • Hormonal, moral, commercial : le phénomène "trans"...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine, autour d'Olivier François, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro, s’intéresse au phénomène trans (transgenre) : il est hormonal, moral, commercial (c’est aussi un marché). En dix ans à peine, les trans sont devenus omniprésents, omnivisibles, omnipuissants, à telle enseigne qu’ils ont vampirisé le "L", le "G", le "B" de LGBT. L’équipe d’Éléments a enquêté.

    Au menu également, la présentation du livre de Rodolphe Cart : "Georges Sorel - Le révolutionnaire conservateur" aux éditions de La Nouvelle Librairie.

    On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, Daoud Boughezala et Rodolphe Cart...

     

                                            

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  • Feu sur la désinformation... (410)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Floriane Jeannin.

    Au sommaire :

    Cette semaine dans I-Média, Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur le conflit qui a opposé le lobby LGBT+, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et le géant du divertissement, Disney. Et dans cette guerre culturelle, le pouvoir médiatique "woke" aura finalement été pourfendu par le pouvoir politique.

    L’image du jour, c’est Noël Le Graët évincé par le ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, élue miss menteuse par les supporters de Liverpool.

    Dans la revue de presse, I-Média revient sur les Français racistes et envieux des riches selon Roselyne Bachelot, puis sur le Covid qui serait un incident de laboratoire selon le FBI dans un contexte tendu avec la Chine, mais aussi sur l’ARCOM qui met la pression sur CNews et enfin sur l’Intelligence Artificielle en route pour déclasser le journalisme.

     

                                              

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  • Les ados trans, abus transsexuel sur mineur !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de François Bousquet cueilli sur le site de la revue Éléments et consacré la mode de la transsexualité chez les adolescentes.

    Journaliste, rédacteur en chef de la revue Éléments, François Bousquet a aussi publié Putain de saint Foucauld - Archéologie d'un fétiche (Pierre-Guillaume de Roux, 2015), La droite buissonnière (Rocher, 2017), Courage ! - Manuel de guérilla culturelle (La Nouvelle Librairie, 2020) et Biopolitique du coronavirus (La Nouvelle Librairie, 2020).

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    Les ados trans, abus transsexuel sur mineur

    Ce samedi, avait lieu la Marche des fiertés LGBT. Arrêtons-nous sur le «T», pour trans et pour testostérone. La testostérone, c’est le choix que font de plus en plus de jeunes adolescentes… dont elles se repentiront adultes.

    Il y a 80 ans, Henry de Montherlant publiait son prodigieux cycle sur Les Jeunes Filles. Une charge de cavalerie contre le beau sexe, injuste, féroce, réjouissante. Elle serait aujourd’hui impubliable pour un tas de raisons. La première d’entre elles, c’est que les jeunes filles en question veulent devenir des garçons. Convenons que la chose n’aurait pas déplu à Montherlant.

    Gender fluid, c’est la nouvelle mode qui fait fureur dans les cours d’école. Adieu la mélancolie de La Dame aux Camélias, finie l’hystérie du docteur Charcot, dévaluée l’anorexie des défilés de mode. Chaque époque développe son propre mal du siècle : au XXIe, ce sont les troubles dans le genre – la dysphorie de genre, si vous préférez, en charabia LGBT, qui attend son Molière pour l’épingler.

    De jeunes elfes et de vieux orques

    Autrefois, la transsexualité était surjouée, elle relevait du folklore homosexuel. Michou et son cabaret. Michel Serrault et La Cage aux folles couinant après son Renato d’amour sorti d’on ne sait quel musée Grévin du travestissement. On était au théâtre, aujourd’hui on est dans Halloween ou un film de zombie. Le 26 mars 2021, le monde entier, médusé, découvrait les frisottis capillaires de la nouvelle secrétaire adjointe à la Santé de l’administration Biden, Rachel Levine, la première transgenre de l’histoire américaine à ce niveau de pouvoir. Rachel Levine appartient encore au monde de La Cage aux folles. C’est une grosse citrouille fripée coiffée d’une perruque qui tient plus du joint de plomberie en filasse que des modèles en vigueur dans les cours européennes au XVIIIe siècle. Autre signe particulier : elle fait peur aux enfants, ce que sa profession n’indique pas d’emblée : la dame était pédiatre avant d’être ministre.

    Jeunes, les trans ressemblent à des elfes ; vieux, à des orques, elfes déchus. Laissons à Rachel Levine le soin de s’occuper des orques et concentrons-nous sur les elfes innocents. Leur modèle, c’est la comédienne Elliot Page devenue garçon, aussi lisse qu’un androïde, aussi impubère qu’un visage de manga. C’est l’esthétique Pokémon à l’heure de sa reproductibilité cosmétique et hormonale.

    Pour la première fois, une enquête fouillée fait le point sur ce phénomène qui suit une courbe épidémique. Son titre ? Dommages irréversibles. Comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes, aux éditions du Cherche Midi. Elle est signée Abigal Shrier, journaliste au Wall Street Journal, et a valu à son auteur une belle campagne de dénigrement aux États-Unis. Abigal Shrier n’est pourtant pas un vieux chaperon austère qui veut mettre une ceinture de chasteté aux jeunes filles. Ce sont d’ailleurs les jeunes filles qui enfilent d’elles-mêmes ces nouvelles ceintures de chasteté : shoots hormonaux, stérilisation, ablation ou mutilation irréparable de l’appareil génital.

    La « T » = la testostérone

    Que nous apprend Abigal Shrier ? Que la dysphorie de genre est une construction sociale. Les médecins évoquent un phénomène de contagion par les pairs. Les filles qui veulent transitionner le font en groupe. Ultraconnectées, elles découvrent derrière leur écran ce qu’elles croient être la vraie vie. La fragilité psychique de ces ados est le revers de la surprotection des parents, majoritairement des familles blanches politiquement progressistes de la classe moyenne supérieure américaine. Ces jeunes filles, qui ont pourtant reçues une éducation très libérale, ne connaissent rien au sexe. Elles observent les transformations de leur corps avec angoisse au moment de la puberté, avec le sentiment d’habiter un corps étranger, comme une chrysalide libérée de son cocon. Comment ces filles pourraient-elles avoir le corps de Kim Kardashian, les yeux de Rihanna et la voix de Beyoncé dont on les gave depuis l’enfance ? Im-pos-si-ble. Il ne leur reste qu’une option : ne pas être. Car les filles qui transitionnent ne veulent même pas devenir des garçons. Leur objectif, c’est cesser d’être des filles. Elles téléchargent leur identité sur Internet, avant de l’expérimenter pour de bon dès l’âge de 12 ans, le seuil à partir duquel on peut transitionner en Californie, sans l’autorisation des parents, cela va sans dire, même si c’est mieux en le disant.

    La théorie du genre et la transidentité sont enseignées dans les écoles, supports pédagogiques à l’appui. Les parents qui osent s’en indigner voient une armée de cyberactivistes trans leur tomber dessus. Un grand classique. Les parents ont l’impression que leur enfant a rejoint une secte dont les gourous sont des youtubeurs qui vendent aux ados les mirages d’un produit dopant : la « T », pour la testostérone.

    « Nous sommes entrés dans une ère de “solutions miracles”, résume Abigal Shrier. La Ritaline pour l’inattention, les opioïdes pour la douleur, le Xanax pour le stress, le Lexapro pour la dépression, la testostérone pour la puberté féminine. »

    Ne donnez pas de smartphone à votre enfant !

    Les médecins sont sommés d’accompagner l’autodiagnostic de dysphorie de genre établi par des patientes qui ont 13 ou 14 ans. On parle alors de « soins affirmatifs ». En gros, les médecins doivent abonder dans le sens des jeunes filles, faute de quoi ils sont accusés de transphobie. Tel est le standard médical américain.

    Imaginons une ado qui va voir son médecin parce qu’elle se prend pour un canidé :

    – Docteur, docteur, je suis un chien !

    – Ah bon, mademoiselle, je croyais que vous étiez une jeune fille ! Mais bon puisque vous vous considérez comme un chien, je vais vous prescrire des croquettes !

    Voilà en quoi consiste cet autodiagnostic. C’est une thérapie dite affirmative. Le médecin n’est là que pour dire à l’enfant : « Oui, tu es un chien et je fais te faire illico, pour ne pas être harcelé, une demande de prise en charge pour tes croquettes. Tes croquettes seront gratuites et tes parents n’en seront rien ! »

    Voilà où nous en sommes. Les croquettes, c’est la Testostérone.

    On a beaucoup glosé sur les affaires de pédophilie et la permissivité des années 1970, mais que dire de la vogue des enfants transgenres ? « Dans vingt ans, s’alarme un psychothérapeute, nous repenserons la ruée vers le changement du sexe de nos enfants comme l’un des chapitres les plus sombres de la médecine. »

    Freud disait : « L’anatomie, c’est le destin ». N’en aurions-nous plus, ni anatomie ni destin, sinon celui tout tracé de l’indifférenciation sexuelle. Plus d’organes, ni d’orgasme. Thèse, antithèse – la synthèse, c’est la prothèse. Ni homme, ni femme, rien de plus qu’une chimère, en attendant le cyborg que nous promettent les gourous de la Silicon Valley.

    Parents, si vous voulez éviter ce futur, suivez scrupuleusement les 7 conseils que donne Abigal Shrier.

    1°) Ne donnez pas de smartphone à votre enfant !

    2°) Ne renoncez pas à votre autorité de parent !

    3°) Ne cautionnez pas l’idéologie du genre dans l’éducation de votre fille !

    4°) Protégez la vie privée de votre famille !

    5°) Envisagez des mesures extrêmes pour éloigner votre fille du danger !

    6°) Arrêtez de pathologiser l’enfance des filles et rappelez-leur, 7°), qu’il est merveilleux d’être une fille !

    Et soyez sûr que votre enfant ne vous remerciera jamais assez quand il aura 20 ans !

    François Bousquet (Site de la revue Éléments, 29 juin 2022)

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  • Quand le pronom “iel” touche à la constitution symbolique de l'être humain...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Robert Redeker cueilli sur Figaro Vox et consacré à l'introduction dans le dictionnaire Robert du pronom sans genre "iel".

    Philosophe, Robert Redeker est notamment l'auteur de nombreux essais dont Egobody (Fayard, 2010), Le soldat impossible (Pierre-Guillaume de Roux, 2014), Le progrès ? Point final. (Ovadia, 2015), L'école fantôme (Desclée de Brouwer, 2016), L'éclipse de la mort (Desclée de Brouwer, 2017), Les Sentinelles d'humanité (Desclée de Brouwer, 2020) ou dernièrement Réseaux sociaux : la guerre des Léviathan (Rocher, 2021).

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    Robert Redeker: «Le pronom “iel” touche à la constitution symbolique de l'être humain»

    Ainsi, en plus d'«il» et «elle», la langue française s'enrichit, selon le dictionnaire Le Robert, d'un nouveau pronom, «iel». C'est d'un seul coup d'un seul, d'un coup de baguette magique, que la langue française s'augmente de ce mot, que presque personne n'a encore entendu prononcer. C'est donc par une sorte de putsch qu'il s'introduit dans un ouvrage de référence, arrachant son officialisation au sein de la langue française. Par ce coup de force, il passe de la quasi-inexistence à une visibilité surexposée. Que nul ne s'y méprenne : l'affaire du pronom «iel» n'est en rien une simple affaire de mots.

    Écoliers et professeurs, citoyens, écrivains, l'oublient souvent : un dictionnaire est un ouvrage politique. Ou mieux : un pouvoir spirituel qui déclenche des effets temporels. Bifide s'avère la politique du dictionnaire : instituante, ou subversive. Elle est instituante quand elle s'exerce du côté du pouvoir en place, pour réglementer la langue, unifier les imaginaires à partir de cette réglementation, elle est subversive quand elle s'exerce depuis les contre-pouvoirs, les aspirants au pouvoir, qui désirent s'emparer de la langue pour lui imposer de nouvelles façons de dire, de voir le monde et de se mouvoir en lui. Comme toute la galaxie du wokisme, les lobbyistes du «iel» se rangent dans ces contre-pouvoirs, aussi rompus à la subversion qu'assoiffés de domination.

    L'affaire de l'officialisation de ce nouveau pronom est d'acquérir de l'influence politique et anthropologique sur la réalité extérieure au langage. Sur la réalité humaine. Depuis Richelieu, le dictionnaire est toujours une instance de légitimation. Richelieu a pensé l'Académie française, chargée de confectionner le dictionnaire, comme un dispositif politique. Prétendant refléter la réalité, le dictionnaire vise au contraire à la modeler. L'installation de «iel» dans les pronoms autorisés se propose de permettre à une réalité sexuelle incroyablement minoritaire, quasiment inexistante, de bouleverser la réalité telle qu'elle est ordinairement perçue.

    Apparemment, les lexicographes tombés sous le charme du wokisme LGBT souhaitent enrichir la langue française, lui ajouter quelque chose. Apporter un joyau nouveau au trésor de la langue française. Si ce n'était que cela, cette modification resterait anodine. L'on pourrait la réputer sympathique. En réalité, les promoteurs du «iel» désirent subvertir la logique de notre langue en la déstabilisant en son point le plus décisif, celui du dualisme des sexes. Il s'agit pour eux de s'attaquer à la pierre de touche, la clef de voûte, de la langue française, cet édifice semblable à une cathédrale ou à un château, cet édifice patrimonial, afin de provoquer l'effondrement de la logique humaine – le partage de la réalité selon les deux sexes – qu'elle soutient. En particulier : le parler selon les sexes. Le parler selon les deux sexes. La parler selon la dualité sexuelle.

    Jusqu'à l'édition 2022 du Robert, les pronoms personnels demeuraient partagés en respectant la biologie. La logique grammaticale croisait la logique biologique. Ces pronoms articulaient un rapport étroit entre la biologie, la grammaire, le social, et le symbolique. Ils rivaient ensemble les trois niveaux de l'être : le biologique, le social, et le psychologique. Clouer au rivet n'est pas la même chose que refléter. Rien n'est plus évident : les forces qui poussent à la légitimation du pronom iel, qui est tombé de la dernière pluie, n'ont de cesse que de briser l'ordre biologique de l'humain, de casser le rivetage entre les ordres biologiques, psychiques, symboliques, et sociaux. Le militantisme à l'œuvre dans ce putsch lexical aspire à étendre la substitution du genre au sexe, déjà bien avancée, à amplifier la débiologisation de la réalité humaine dans sa détermination par le sexe.

    Déclinaison du sujet, un pronom personnel n'est aucunement un mot comme les autres. Il est un mode d'existence de l'être humain. La réalité et le langage sont, dans ce type de pronom, profondément en fusion. Quand je dis «je», ce pronom n'est pas qu'un mot – il est : moi. Il est Inséparable de la réalité que je suis. Il ne reflète pas cette réalité, il la porte. Il est le vêtement de cette réalité qui la porte dans le monde, aux yeux des autres. Sans ce pronom, «je», je n'appréhenderais pas la réalité que je suis. D'une certaine façon cette réalité n'existerait pas. Ce que nous affirmons de «je» est aussi vrai de «nous» : les groupes, les communautés, les nations, s'auto-appréhendent à partir du pronom «nous». Ainsi, toucher à la logique des pronoms, comme le fait ce putsch du «iel», la bousculer, revient à imposer des changements anthropologiques. C'est toucher à la constitution symbolique de l'être humain. C'est toucher à l'idée que l'être humain se forme de sa place dans le cosmos – ce que Pascal appelait sa dignité.

    Les partisans du pronom «iel» sont à juste titre convaincus que la langue est créatrice de réalité, humaine, symbolique, politique. À leurs yeux «Iel» sera subversif demain comme le prolétariat était révolutionnaire hier. À de multiples reprises dans son œuvre, Karl Marx suggère que le prolétariat n'existe pas comme classe en dehors de l'existence même de ce mot. La propagation du mot fera exister dans la société la chose qu'il nomme, le prolétariat comme classe révolutionnaire. La leçon marxienne a été bien retenue. Coup de force, l'entrée du «iel» - en vérité celle du wokisme dont l'idéologie LGBT n'est qu'un chapitre – dans le Robert, auquel tous les collégiens et lycéens ont à se référer comme à une bible de la langue – constitue, dans le domaine linguistique, un analogue de ce que fut la prise du Palais d'hiver par les partisans de Lénine: le début d'une reconfiguration, à partir du langage, de la réalité. Avant-garde, comme le fut le parti de Lénine, le wokisme LGBT est un néo-bolchévisme qui, à l'instar de son devancier historique, rêve de fabriquer un homme nouveau dont «iel» serait l'embryon.

    Robert Redeker (Figaro Vox, 23 novembre 2021)

     
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