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intelligence artificielle

  • Transhumanisme : la grande accélération...

    Pour cette nouvelle édition de "Cette année-là",  sur TV Libertés, Patrick Lusinchi, avec Xavier Eman, Olivier François, Daoud Boughezala et Christophe A. Maximeremonte le temps jusqu’en en 2020 et plus particulièrement au numéro d’Éléments consacré au "transhumanisme", à ses thuriféraires, à ses projets plus ou moins fous et aux nombreuses interrogations et inquiétudes qu’il soulève. Des craintes qui ne font que grandir à l’heure où ce qui n’était encore, il y a cinq ans, que des prévisions ou des anticipations devient une réalité concrète, notamment au travers de la robotique de pointe et de l’intelligence artificielle.

     

                                                

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  • La cage d'acier de Weber et le néo-totalitarisme libéral-démocratique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Tiberio Graziani, cueilli sur le site Euro-Synergies et consacré au néo-totalitarisme libéral-démocratique qui sévit en Europe...

     

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    La cage d'acier de Weber et le néo-totalitarisme libéral-démocratique

    Dans le contexte contemporain, caractérisé par l'omniprésence croissante des nouvelles technologies de la communication dans les processus de formation de l'opinion et de prise de décision, les réflexions sociologiques de Max Weber sur la « cage d'acier » s'avèrent être un outil fructueux pour comprendre les avertissements de ce que l'on peut définir comme les dérives du système néo-libéral-démocratique.

    En effet, le lien entre rationalisation technocratique, éthique utilitariste et conformisme social et culturel, bien décrit par Weber, trouve aujourd'hui un nouveau souffle dans l'instrumentalisation croissante du phénomène de l'intelligence artificielle, la montée du politiquement correct et la transformation des démocraties occidentales en régimes présentant des traits de néo-totalitarisme.

    L'intelligence artificielle : la face rationnelle de la cage d'acier

    L'intelligence artificielle (IA), appliquée aux processus industriels, représenterait en quelque sorte l'apogée de la rationalisation théorisée par le penseur allemand. Il s'agit essentiellement d'une technologie qui promet - et permet - l'efficacité et l'optimisation, mais - si elle n'est pas gérée de manière critique et appropriée - au prix d'une aliénation croissante et généralisée. En effet, les décisions automatisées, basées sur des algorithmes, pourraient réduire la capacité de l'individu à influencer les résultats des processus sociaux : du point de vue de la critique du pouvoir, l'utilisation de ces algorithmes semble renforcer une structure bureaucratique qui se nourrit d'elle-même, contribuant à la création d'une « cage d'acier » numérique. Cette « cage d'acier » numérique, apparemment neutre, imposerait ainsi une logique instrumentale qui vide les valeurs humaines de leur sens, poussant les classes dirigeantes vers un contrôle de plus en plus prononcé, envahissant et déshumanisant des sociétés.

    L'IA - telle qu'elle est gérée actuellement - se présente comme un instrument supplémentaire de consolidation du pouvoir des classes dirigeantes des États les plus avancés sur le plan technologique et des groupes de pouvoir au sein des grandes sociétés financières et industrielles, produisant des inégalités structurelles dans les sociétés et les sphères de travail. L'accès aux technologies les plus avancées est réservé à quelques acteurs mondiaux, tandis que les citoyens ordinaires deviennent de simples rouages d'un système qu'ils ne semblent pas comprendre. La promesse de liberté, typique du discours néolibéral, se transforme en une forme d'« esclavage algorithmique », où la capacité d'autodétermination est de plus en plus limitée.

    Le politiquement correct : symptôme du néo-État éthique occidental

    Le politiquement correct, souvent perçu et surtout véhiculé comme un progrès civilisé, peut être interprété - dans le contexte de la critique du comportement social actuel et de l'évolution politique de la société occidentale - comme un symptôme concret de l'affirmation d'un État éthique occidental. Par un contrôle rigide du langage et de l'opinion, on tente de conformer la société à un ensemble de valeurs considérées comme universelles, mais qui reflètent en réalité l'idéologie des classes dirigeantes. Ce phénomène, loin d'être une forme d'émancipation, devient un instrument d'homologation culturelle.

    L'imposition du politiquement correct ne restreint pas seulement la liberté d'expression, mais trahit une hétérogénéité des finalités. Les démocraties libérales, nées pour protéger le pluralisme et la diversité, finissent par adopter des pratiques totalisantes qui visent à éliminer la dissidence. C'est ainsi que se réalise une nouvelle forme de totalitarisme doux, dans lequel le consensus se construit par la pression sociale et l'isolement des « déviants », à travers, entre autres, des formes sophistiquées de mise au pilori médiatique (la fameuse « machine à boue »), l'attribution de liens, de relations et de comportements perçus comme embarrassants, socialement et politiquement répréhensibles, et même susceptibles d'être sanctionnés par la coercition.

    Totalitarisme et hétérogénéité des fins

    La pensée démocratique néolibérale, qui met l'accent sur le marché, les droits individuels et le progrès technologique, semble donc incarner l'apogée de la modernité. Cependant, elle se révèle paradoxalement, dans son explicitation pratique, comme l'aboutissement du cycle historique libéral-démocratique. La recherche incessante de l'efficacité, liée à la concentration croissante du pouvoir économique et financier entre les mains de quelques groupes, comme l'a bien décrit Alessandro Volpi, a conduit à un système qui restreint de plus en plus la liberté réelle, transformant les citoyens en sujets d'un ordre rationalisé et globalisé, dans lequel le débat démocratique, là où il s'exerce encore, prend au mieux le caractère d'un simple rituel sclérosé, au pire, compte tenu de la virulence polarisante croissante qui le caractérise actuellement, d'une forme singulière de névrose.

    L'hétérogénéité des fins - le principe selon lequel des actions conçues et entreprises dans un but précis aboutissent plutôt à des résultats opposés impensables - est clairement évidente dans la pratique de la démocratie libérale contemporaine. Les démocraties, telles que nous les connaissons sur notre continent au moins depuis la Révolution française jusqu'à aujourd'hui, nées pour protéger l'individu de l'arbitraire du pouvoir, se sont transformées, en l'espace de quelques décennies, en systèmes qui contrôlent largement la vie des citoyens. Les mécanismes de surveillance, la censure implicite et la manipulation de l'information constituent quelques-uns des instruments d'un pouvoir qui ne se présente plus visiblement comme autoritaire, mais parodiquement paternaliste et salvateur, enveloppé dans une superstructure rhétorique empruntée aux réflexions de Popper.

    La nécessité et l'urgence d'une nouvelle critique de la modernité

    Raisonner sur la métaphore de la « cage d'acier » de Weber, actualisée au contexte d'aujourd'hui, permet de réfléchir aux dérives du modèle néolibéral-démocratique que nous connaissons actuellement. L'instrumentalisation de l'intelligence artificielle, le politiquement correct et la dynamique d'hétérogénéité des finalités sont des symptômes clairs de la trajectoire d'un système autoréférentiel qui semble se diriger vers l'effondrement.

    Pour contenir et échapper à cette nouvelle forme de totalitarisme, il est nécessaire et urgent de retrouver la valeur de la pensée critique et la pratique de l'action collective. Ce n'est qu'en reformulant les rapports entre technologie, éthique et politique qu'il sera peut-être possible de construire un avenir qui ne soit pas dominé par la logique impersonnelle de la « cage d'acier », mais qui redonne une place centrale à l'être humain et à sa dignité.

    Tiberio Graziani (Euro-Synergies, 24 janvier 2025)

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  • Artificialités intelligentes...

    Les éditions La Nouvelle Librairie, en partenariat avec l'Institut Iliade, viennent de publier un essai de Stefano Vaj intitulé Artificialités intelligentes - Qui a peur de la diffusion de l’intelligence artificielle et pourquoi ?.

    Essayiste et journaliste milanais d’orientation posthumaniste et identitaire, Stefano Vaj est secrétaire national de l’Association transhumaniste italienne et membre de l’association culturelle Terra Insubre. Il est l’auteur, entre autres, de Biopolitica. Il nuovo paradigma, de Dove va la biopolitica?, de La tecnica, l’uomo e il futuro ou encore de Human Rights. Genealogy of a moral. Il a également traduit Le système à tuer les peuples de Guillaume Faye en italien.

     

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    " Que signifie réellement l’intelligence artificielle dans notre vie quotidienne, dans l’avenir immédiat et dans son principe ? Quels sont les termes sous-jacents et souvent implicites des débats idéologiques et des conflits d’intérêts qui entourent aujourd’hui cette technologie ? Quels sont les clivages qui prévalent à son sujet ? Malgré tous les obstacles, celle-ci occupe progressivement une place incontournable. Il devient donc clair que l’avenir nous réserve des changements radicaux qui nous obligeront à faire de nouveaux choix. Dans ce livre concis et captivant, l’auteur examine les différentes questions que soulève l’intelligence artificielle au niveau international et social, et développe une réflexion approfondie sur les implications philosophiques et anthropologiques de cette nouvelle technologie. Une telle démarche est aujourd’hui indispensable pour que chacun puisse décider de ce qui peut être fait avec elle."

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  • Hyperguerre : comment l'IA révolutionne la guerre...

    Les éditions Nouveau Monde viennent de un essai de Jean-Michel Valantin intitulé Hyperguerre - Comment l'IA révolutionne la guerre. Docteur en études stratégiques et sociologie de la défense, Jean-Michel Valantin, par ailleurs haut-fonctionnaire est un spécialiste de la stratégie américaine. Il est notamment l'auteur de Hollywood, le Pentagone et le monde (Autrement, 2010).

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    " Aujourd’hui, l’IA est projetée sur tous les théâtres d’opérations, en Ukraine, à Gaza, dans la mer Rouge, ainsi que dans que tous les conflits de la « zone grise ». Ces champs de bataille représentent de gigantesques laboratoires permettant de tester robots de combat et nouvelles formes de cyberguerre.
    L’IA devient le moteur et le moyen de la course aux armements, notamment entre les États-Unis et la Chine, et dans les guerres du climat et pour les ressources. La militarisation de l’IA annonce ainsi la projection de robots autonomes et auto-apprenants dans les grands fonds marins et dans l’espace.
    Par le biais de l’IA générative, couplée aux réseaux sociaux, ces nouvelles technologies permettent de cibler de façon personnalisée des centaines de millions de personnes.
    Aujourd’hui, force est de constater que l’IA intensifie la guerre. Pire, elle la fait changer d’échelle, avec l’effrayant potentiel de pouvoir la rendre universelle, permanente, sur les terrains de conflits autant que dans nos cerveaux. À l’heure où l’IA est devenue le moteur d’une nouvelle forme de pouvoir militaire, stratégique et politique, écrire l’histoire en cours, est devenu un enjeu majeur."

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  • Les obsolètes

    Les éditions de La Mouette de Minerve viennent de publier un roman d'Alexis Legayet intitulé Les obsolètes.

    Professeur de philosophie, Alexis Legayet est déjà l'auteur de nombreux romans dont La sainte et la putain (la Mouette de Minerve, 2024).

    On peut retrouver un entretien donné par Alexis Legayet au site de la revue Éléments à l'occasion de la sortie de son roman: Demain, tous remplacés ?

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    " Dans un monde où les hommes sont peu à peu remplacés par des machines bien plus efficaces qu'eux, Olivier, un graphiste procrastinant, se voit mis sur la touche à son tour au profit d'un logiciel de génération d'images. L'humanité se laissera-t-elle avec lui, sans résistance, si facilement remplacer ? "

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  • Tour d'horizon... (256)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur la Lettre de Comes Communication, Arnaud de Morgny, directeur-adjoint au sein du Centre de recherche appliquée de l'Ecole de guerre économique, plaide en faveur d'une utilisation offensive de l'influence...

    Passer à l'offensive dans la guerre économique, quelle place pour les opérations d'influence ?

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    - sur son site, la Fondation Identité et Démocratie publie les actes d'un colloque organisé en juin dernier et consacré à l'intelligence artificielle, avec notamment un débat entre Laurent Alexandre et Olivier Rey...

    Relever le défi de l'intelligence artificielle en Europe

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