Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

hitler

  • Ernst Röhm, le rival d'Hitler...

    Les éditions Perrin viennent de publier sous la plume d'Eleanor Hancock une biographie du chef des SA intitulée Ernst Röhm - Nervi, dauphin, rival. De nationalité australienne, ancienne diplomate, Eleanor Hancock est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud et spécialiste de l'Allemagne.

     

    Hancock_Ernst Röhm.jpg

     

    " La plupart des hauts dignitaires nazis sont immensément célèbres – que l’on songe à Goebbels, responsable de la propagande du Reich, à Goering, chef de la Luftwaffe, ou encore à Himmler, maître absolu de la SS. Au sein de ce triste panthéon, Ernst Röhm fait figure d’illustre inconnu. Pourquoi cet homme, pourtant chef de la section d’assaut paramilitaire nationale-socialiste – la Sturmabteilung (SA) – du début de l’année 1931 à la fin du mois de juin 1934, est-il tombé dans l’oubli ?
    Soutien de la première heure de Hitler et du NSDAP, Röhm est quelqu’un d’important : dès le début des années 1920, il est l’ami du Führer (il est alors le seul cadre nazi à le tutoyer) et, en novembre 1923, il participe à la tentative de prise du pouvoir à Munich – le fameux « putsch de la Brasserie ». Mais si Röhm est le premier soutien du régime, il en est aussi la première victime. Et pour cause, cet homme dérange : son homosexualité notoire gêne dans un parti profondément homophobe, et son ambition crée bien vite des rivalités dans le cercle rapproché des intimes du Führer. Le chef des SA est donc une cible de choix en 1934 lors de la terrible « nuit des Longs Couteaux ».
    Mais qui était véritablement Ernst Röhm et, surtout, quelles ont été les véritables raisons de son assassinat ? Était-il trop ambitieux, comme on l’a longtemps prétendu, ou bien a-t-il été la victime collatérale d’un dessein plus grand ? Par-delà la politique, ses préférences sexuelles étaient-elles réellement les principales causes de ce meurtre ? S’appuyant sur des sources inédites et de première main (notamment des documents privés fournis par le neveu de Röhm lui-même), cette brillante biographie appelée à faire date fait enfin la lumière sur un personnage clé de l’ascension d’Hitler. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Les années de formation d’Adolf Hitler...

    Les éditions du CNRS viennent de publier un essai d'Anne Quinchon-Caudal intitulé Avant Mein Kampf - Les années de formation d’Adolf Hitler. Germaniste, maîtresse de conférences à l’Université Paris Dauphine, Anne Quinchon-Caudal est déjà l'auteur de Hitler et les races - L'anthropologie nationale-socialiste (Berg international, 2013).

     

    Quinchon-Caudal_Avant Mein Kampf.jpg

    " Dans Mein Kampf, l’autobiographie qu’il rédigea en 1924-1925, Hitler donne de lui-même l’image d’un parfait autodidacte à la vision du monde totalement constituée. Pourtant, le trentenaire qui entra en politique au sortir de la Première Guerre mondiale n’avait pas d’opinions bien arrêtées, ni même de fortes convictions antisémites.
    S’appuyant sur les premiers textes d’Hitler, traduits ici pour certains pour la première fois, Anne Quinchon-Caudal retrace les années de formation de ce soldat qui trouva à partir de 1919 une seconde famille auprès du Parti allemand des travailleurs. Celui-ci entretenait des relations plus ou moins étroites avec une nébuleuse d’idéologues nationalistes et racistes, qui entendaient défendre les intérêts du peuple allemand « authentique » contre une multitude d’ennemis, supposés vouloir la mort de la germanité.
    C’est ce milieu qui donna à Hitler les éléments de langage de sa propagande, des mots qui entrèrent en résonnance avec la situation d’une large frange de la population. Une population appauvrie par la guerre et révoltée par ses conséquences, que le politicien harangua toujours plus radicalement lors des meetings du Parti national-socialiste. Mais c’est surtout dans ce milieu qu’Hitler rencontra celui qui allait devenir son maître à penser : l’écrivain antisémite Dietrich Eckart.
    Anne Quinchon-Caudal propose dans ce livre une histoire des idées hitlériennes et de leur évolution, de la fin de la Grande Guerre à l’échec du putsch de la Brasserie en 1923. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Manifeste pour briser les chaînes de l'usure...

    Les éditions Culture & Racines viennent de rééditer un essai de Gottfried Feder intitulé Manifeste pour briser les chaînes de l'usure, avec une présentation de Michel Drac. Ingénieur et économiste, Gottfried Feder (1883-1941) a été un des dirigeants du parti national-socialiste allemand et un des concepteurs de son programme économique, avant d'être, dès 1931, progressivement mis sur la touche par Hitler à cause de son anticapitalisme trop radical. Il a également été l'un des théoriciens des cités-jardins.

     

    Feder_Manifeste pour briser les chaînes de l'usure.jpg

    " Gottfried Feder écrivit en 1919 ce livre prophétique parce qu’il voulait alerter l’opinion allemande sur le risque d’hyperinflation. En 1923, lorsque la valeur du mark s’effondra, tout le monde put vérifier qu’il avait eu entièrement raison. Et 1929 aussi devait donner raison à Feder. Il avait démontré la perversité de la mécanique de l’argent-dette… et la Grande Dépression fut l’implosion d’une économie appuyée sur cette mécanique infernale.

    Encore aujourd’hui, on peut apprendre de Feder. A travers une analyse simple mais percutante des rapports de forces à l’intérieur du Capital, il annonçait, il y a près de cent ans, le triomphe futur des acteurs oligopolistiques d’une finance totalement mondialisée et virtualisée, au détriment du capital industriel national. Et il prédisait, déjà, que la montagne de dettes qui naîtrait de ce triomphe menacerait tôt ou tard d’engloutir le monde entier dans une catastrophe économique inouïe.

    Nous y sommes. Et voilà une première raison de publier aujourd’hui une traduction française du « Manifeste pour briser les chaînes de l’usure ». Mais il existe aussi une deuxième raison : ce manifeste constitue un document historique d’une très grande importance. Gottfried Feder était avant tout un militant.

    En janvier 1919, il avait participé à la fondation d’un petit parti politique, en Bavière : le Parti des Ouvriers Allemands. L’organisation vivota quelques temps, jusqu’à ce qu’un orateur exceptionnel en devienne le tribun, un certain Adolf Hitler. La suite est connue. Ce qui l’est moins, c’est l’importance que le « Manifeste pour briser les chaînes de l’usure » eut dans la genèse du national-socialisme.

    Hitler le reconnaît ouvertement dans « Mein Kampf » : l’économie politique du national-socialisme originel est entièrement tirée de l’œuvre de Feder. Souhaitons que cette idée soit à l’avenir reprise par des forces plus pacifiques et respectueuses de la personne humaine. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • La collaboration Staline-Hitler...

    Les éditions Tallandier viennent de publier une étude historique de Jean-Jacques Marie intitulée La collaboration Staline-Hitler - 10 mars 1939-22 juin 1941. Août-septembre 1944. Historien, russophone, spécialiste reconnu de l'Union soviétique et du communisme, Jean-Jacques Marie est notamment l'auteur de biographies de Lénine, Staline, Trotsky et Beria. On notera également qu'il est membre de l'Organisation communiste internationaliste (trotskiste) et de ses surgeons depuis 1965...

     

    Marie_La collaboration Staline-Hitler.jpg

    " Depuis l’invasion de l’URSS par l’Allemagne, la propagande et à sa suite l’historiographie soviétiques présentent le pacte germano-soviétique comme le fruit de la suprême habileté de Staline : devant le refus manifesté par la France et l’Angleterre de s’entendre avec l’Union soviétique contre le péril nazi, Staline aurait choisi de gagner du temps afin de mieux préparer son pays à l’inévitable guerre entre le fascisme et le progressisme et c’est grâce à ce sursis qu’il aurait ensuite gagné la guerre.

    Le malheur c’est que toute la documentation (ouverture de nombreuses archives jusqu’alors restées secrètes, documents du Comintern, mémoires de multiples protagonistes soviétiques…), apparue à partir de 1989-1990, prouve que Staline a mené un double jeu de 1933 à 1939. Il a exploré à la fois la possibilité d’une alliance avec les démocraties occidentales et avec l’Allemagne nazie, qu’il a régulièrement sondée. Sa proposition de collaboration séduit immédiatement Hitler, qui l’accepte en août 1939. Cela lui permet d’annexer sans coup férir la moitié de la Pologne et les pays Baltes, d’attaquer la Finlande, de récupérer la Bessarabie et même d’envisager le ralliement de l’URSS au pacte tripartite des pays fascistes et la dissolution du Comintern, que Hitler n’a cessé de dénoncer. Jusqu’à la veille du déclenchement de Barbarossa, le 22 juin 1941, l’Allemagne a été inlassablement approvisionnée en matières premières soviétiques. La confiance absolue de Staline en la parole de Hitler et la désorganisation de l’armée suffisent à expliquer la sidération et l’impuissance qui se sont emparées de Staline et de l’Union soviétique. Fruit de longues recherches dans une documentation multilingue, cet ouvrage apporte une révision décisive du plus grand mensonge historique du XXe siècle. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • L'homme qui inventa Hitler...

    Les éditions Auda Isarn viennent de rééditer Röhm, l'homme qui inventa Hitler, un récit historique de Jean Mabire.

    Décédé en 2006, Jean Mabire, qui était un des grands écrivains de l'aventure, qu'elle soit historique, mythologique ou politique, a aussi été un combattant pour la cause de l'identité des peuples européens.

    Mabire_Röhm.png

     

    " Le capitaine Ernst Röhm, un Bavarois de Munich, ancien combattant de Verdun, a 31 ans quand il regagne son pays natal en novembre 1918. Blessé et défiguré au visage, rempli d’amertume et de rage par la défaite, c’est en soldat désespéré qu’il se lance dans l’aventure des corps-francs et des complots. Restant dans la coulisse, il propulse sur la scène politique un obscur caporal autrichien nommé Adolf Hitler. Il « invente » de toutes pièces celui qui deviendra un jour le Führer et déclenchera la Seconde Guerre mondiale.

    Dans son sillage, Röhm recrute et organise une véritable armée privée, la « Sturmabteilung » ou Section d’Assaut. Hitler définissait ainsi ces « soldats politiques » : « À partir de maintenant, le maître de la rue doit être le national-socialiste, comme il doit être un jour le maître de l’État. » Ils sont 3 000 en 1923, 30 000 en 1925, 300 000 en 1931 et 3 millions en 1933.

    Après la prise du pouvoir le 30 janvier 1933, détesté par Goering, Bormann et la très conservatrice Reichswehr (qui réprouve aussi son homosexualité), Ernst Röhm devient pour Hitler un rival, après avoir été l’un de ses rares amis. Röhm considère, lui, que le Führer a trahi l’idéal socialiste du NSDAP et appelle de ses vœux une «Deuxième Révolution».

    Le chef d’état-major de la SA est assassiné au cours de la Nuit des Longs Couteaux, le 30 juin 1934, sur les bords du lac Tegern. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Ernst Kantorowicz, entre histoire et théologie politique...

    Les éditions Pardès viennent de publier, dans leur collection Qui suis-je ?, un Ernst Kantorowicz, signé par Guillaume Travers.

    Professeur d'économie, Guillaume Travers est chroniqueur à la revue Éléments et a déjà publié Pourquoi tant d'inégalités ? (La Nouvelle Librairie, 2020), Économie médiévale et société féodale (La Nouvelle Librairie, 2020), Capitalisme moderne et société de marché (La Nouvelle Librairie, 2020) et La société de surveillance, stade ultime du libéralisme (La Nouvelle Librairie, 2021). Il est déjà l'auteur dans la même collection une biographie de Werner Sombart (Pardès, 2022).

    Travers_Kantorowicz.jpg

    " Ernst Kantorowicz naît le 3 mai 1895 à Posen (actuellement Poznań) en Prusse. Il est l’un des plus grands historiens du XXe siècle. Son maître-livre, Les Deux Corps du roi, publié en 1957, est mondialement lu, traduit et cité. « En même temps que se manifeste sa filiation divine, la carrière du monarque marque un tournant: du stade des actions personnelles et de l’affirmation de soi, il se hausse à celui d’une activité créatrice de contenu universel, lorsque, dans l’État de l’Empire, il donne corps à la loi éternelle qui réside en lui. » Cet éminent médiéviste, qui a passé le dernier tiers de sa vie au sein des prestigieuses universités de Berkeley et Princeton, aux États-Unis, est aussi l’objet de controverses. Dans son Allemagne natale, celui qui souhaitait qu’on l’appelle « EKa » a fait montre d’une ardente ferveur nationaliste: décoré durant la Grande Guerre, prenant les armes contre les communistes au sein des corps francs, figure majeure du cercle du poète Stefan George exaltant l’«Allemagne secrète», il aurait même été, aux dires de certains, un « juif nazi ». Son premier grand livre, L’Empereur Frédéric II (1927), a été lu et relu par les élites nationales-socialistes, jusqu’à Hitler. Ce «Qui suis-je?» Ernst Kantorowicz démêle le vrai du faux, pour faire apparaître «EKa» comme une figure importante de la Révolution conservatrice allemande. S’attachant autant à l’homme qu’à ses écrits, il fournit des clés de lecture permettant de faciliter l’accès à une œuvre extraordinairement riche et complexe, mais qui vaut qu’on s’y arrête. À travers ses livres et ses articles, Kantorowicz renouvelle l’étude de la «théologie politique» et bouleverse notre compréhension de la genèse de l’État moderne. Il meurt le 9 septembre 1963 à Princeton (États-Unis). "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!