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corse

  • Les confessions d'un patriote corse...

    Les éditions Fayard viennent de publier Confessions d'un patriote corse - Des services secrets français au FLNC, dans lequel Jo Péraldi, ancien reporter photographe et, surtout, figure de la branche armée clandestine du FLNC, livre ses souvenirs à Frédéric Ploquin.

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    " Voici un témoignage rare, celui d’un pilier du FLNC, le Front de libération nationale corse, qui passe pour l’un des chefs de la branche militaire de cette organisation entrée dans l’histoire le 5 mai 1976.
    Rompu au maniement des armes dès l’âge de 13 ans, « Jo » est entré dans la clandestinité sans imaginer que ce combat allait l’habiter pendant 40 ans.

    Officiellement photographe pour Paris-Match en Corse, il s’est imposé comme un chasseur de scoops réputé. Sous la cagoule, il a vécu de l’intérieur tous les coups tordus des barbouzes, tous les succès et toutes les vendettas qui ont secoué le FLNC depuis sa création, en 1976. Sa fidélité aux hommes et aux idéaux l’a conduit à créer un réseau immense et invisible qui protègera de nombreux nationalistes, dont le célèbre Yvan Colonna duquel il organisa la cavale. Mais cette vie entre ombre et lumière, toujours sur le fil, a un prix.

    Avec ces confessions recueillies par Frédéric Ploquin, « Jo » laisse une trace de ces évènements par nature secrets qui ont bâti la légende du FLNC. Un témoignage nécessaire et précieux, celui d’un homme profondément patriote et passionnément épris de liberté. "

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  • Platon : le philosophe-roi dans l'actualité 2024 !...

    Le 18 juin 2024, Rémi Soulié recevait sur TV libertés Olivier Battistini à l'occasion de la publication de son essai intitulé Platon - Le philosophe-roi. Olivier Battistini est maître de conférences émérite en histoire grecque à l’Université de Corse.

     

                                              

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  • Nicolas Battini, nationaliste corse : "L'identité plutôt que l'indépendance !"

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné à Livre noir par Nicolas Battini, fondateur du mouvement nationaliste corse Palatinu, dans lequel il évoque le caractère essentiel du combat identitaire.

     

                                          

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  • Le sursaut corse : l’identité plutôt que l’indépendance...

    Les éditions L'Artilleur viennent de publier un essai de Nicolas Battini intitulé Le sursaut corse : l’identité plutôt que l’indépendance. Militant nationaliste corse depuis sa prime jeunesse, Nicolas Battini a été incarcéré huit ans. Il a fondé et dirige aujourd’hui le mouvement nationaliste U Palatinu.

     

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    " Le temps est venu d’offrir à la Corse une grande mise à jour intellectuelle.

    Depuis les années 1970, il fallait, pour revendiquer sa culture, sa langue et son identité de peuple autochtone, être une victime de l’Histoire. Un peuple colonisé, une communauté de martyrs et de descendants d’opprimés.

    Comme d’autres, les mouvements politiques corses ont utilisé cette logique « tiers-mondiste », jusqu’à couper le Peuple corse de façon tout à fait artificielle de son ancrage civilisationnel.

    Ce mensonge est désormais néfaste.

    La mutation de la gauche occidentale entraîne cette dernière vers la remise en cause fondamentale des bases traditionnelles de la civilisation (famille, coutumes, hérédités, culture) qui sont les fondations de toute identité autochtone en Europe.

    Soumis au bon vouloir des élites cosmopolites du continent, les cadres du nationalisme corse glissent de plus en plus vers l’acceptation des folies sociétales.

    Emprisonné plusieurs années, Nicolas Battini a fait l’expérience d’un européen de culture chrétienne en situation de minorité ethnique. Ce que l’assassinat d’Yvan Colonna par un islamiste a attesté de façon éloquente.

    Il a réalisé alors que l’important n’était plus du tout la lutte pour l’indépendance mais bien le combat pour la reconquête culturelle. "

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  • Le combat de la Corse pour la reconquête culturelle...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Nicolas Battini, militant autonomiste corse, président de Palatinu, à Liselotte Dutreuil et à François Bousquet pour Ligne droite, la matinale de Radio Courtoisie à l'occasion de la sortie de son essai Le sursaut corse - L'identité plutôt que l'indépendance.

     

                                            

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  • Paul-François Paoli : « L’angoisse des Corses est quasiment d’ordre anthropologique »

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le journaliste et essayiste Paul-François Paoli au site de la revue Conflits à l'occasion de la sortie de son livre intitulé Une histoire de la Corse française (Tallandier, 2023).

     

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    « L’angoisse des Corses est quasiment d’ordre anthropologique ». Entretien avec Paul-François Paoli

    Pourquoi avoir écrit une nouvelle histoire de la Corse ? Les ouvrages ne manquent pourtant pas sur le sujet.

    Il y a en effet d’excellentes histoires de la Corse à notre disposition, que je cite d’ailleurs abondamment dans mon essai : celles de Michel Vergé-Franceschi, d’Olivier Jehasse et Jean-Marie Arrighi ou encore de Robert Colonna d’Istria pour ne citer que les plus récentes. Mais celle-ci a deux spécificités : tout d’abord, il s’agit de l’histoire de la Corse française essentiellement. C’est-à-dire une histoire de la relation entre la Corse et la France, relation qui commence bien avant le Traité de Versailles (1768). Et c’est une histoire parfaitement subjective au sens où je ne prétends pas effectuer un travail d’historien qui revient aux sources. Je ne suis pas universitaire, mais journaliste et écrivain. Je me suis fondé sur les travaux des historiens reconnus, notamment ceux que je viens de vous citer, pour écrire un essai qui tente de comprendre, dans la durée, la relation paradoxale entre la France et la Corse.

    Pourquoi paradoxale ?

    Paradoxale parce que la Corse, en toute logique, aurait dû être italienne, du fait de sa proximité géographique, ethnique et linguistique avec les peuples italiens qui lui sont si proches. Or elle a choisi, au fil du temps, de devenir française. Une des spécificités de mon essai est d’insister sur le fait que l’attraction pour ce que représentait la France, sa puissance et donc le prestige qui en découle, a commencé bien avant le siècle des Lumières. La France monarchique du XVIe siècle, celle de François Ier et d’Henri II semble exercer une authentique fascination sur des mercenaires comme Sampiero Corso. Celui-ci a un but : délivrer la Corse du joug génois et il considère que la France peut y concourir. Mais ce n’est pas un nationaliste avant l’heure. Le nationalisme au sens moderne et démocratique n’a aucun sens à cette époque. La “fidélité” de Sampiero Corso va au Roi de France et à sa personne. Les historiens semblent d’accord sur ce point. Quand Henri II renonce à intégrer la Corse à la monarchie lors du Traité de Cateau-Cambrésis, ce renoncement est vécu en Corse comme un parjure, c’est d’ailleurs ainsi que l’historien Michelet décrit la situation dans son Histoire de France

    Vous vous inscrivez en faux par rapport au récit nationaliste. Pourquoi celui-ci est-il biaisé selon vous?

    Il est biaisé car anachronique et a-historique. Les nationalistes ont interprété la relation entre la France et la Corse sous l’angle d’un anticolonialisme qui n’a pas le moindre sens quand se noue la relation entre la France et la Corse au XVIe siècle. Ils ont greffé sur l’histoire de la Corse un logiciel inadapté. Le colonialisme est une idéologie du XIXe siècle. Et c’est, en outre, une idéologie progressiste inhérente au projet républicain puisqu’il s’agit de dispenser les Lumières de la Science et de la Raison aux peuples arriérés.

    Une disparité inégalitaire flagrante existe évidemment au XVIIIe siècle entre la France, qui se perçoit comme une nation très civilisée et une Corse perçue comme sauvage. Mais la relation qui se noue durant le Traité de Versailles, si elle est de nature impériale et dominatrice, comment en serait-il autrement entre le pays le plus puissant d’Europe et une île de 150 000 habitants, ne procède pas du colonialisme. La France de Louis XV veut empêcher la Corse de tomber dans la nacelle de l’Angleterre, pour des raisons stratégiques. Mais c’est aussi une politique de séduction, notamment à l’endroit des élites corses, on le voit avec l’action du marquis de Cursay qui, à Bastia, va restaurer l’Académia dei vagabondi, association de poètes et d’écrivains corses et italiens. Les Français sont intrigués par les Corses, ils ne les méprisent nullement. La relation qui se noue n’a rien à voir avec un certain paternalisme parfois raciste qui sera inhérent au colonialisme.

    Au-delà des clivages idéologiques, les Corses semblent avoir des aspirations communes. Quelles sont-elles selon vous ?

    L’aspiration essentielle des Corses aujourd’hui, toutes tendances confondues, est d’ordre écologique au sens large du terme. Les Corses veulent préserver leur cadre de vie, d’où les réactions parfois épidermiques face à l’afflux massif de touristes. J’habite dans le Cap corse et il est étonnant de voir soudain les routes du Cap complètement saturées, à partir du mois de mai, par des troupes de motards dont la conduite est parfois dangereuse.

    La Corse est l’île la moins peuplée de la Méditerranée, à peine 360 000 habitants, et elle est soudain submergée par une masse humaine. Il n’est pas question de traiter ceux qui viennent en Corse comme des envahisseurs, mais tout est question de proportion. Vous connaissez peut-être la fameuse phrase de Proust: « le meilleur moment de la soirée c’est quand les invités s’en vont ». On peut l’appliquer à la Corse. Les insulaires que nous sommes ressentons un certain soulagement quand, à partir du mois d’octobre, l’Île retrouve cette tranquillité qui la rend d’ailleurs si attractive, ce qui constitue en quelque sorte un cercle vicieux.

    La deuxième grande aspiration des Corses relève de l’identité. Les Corses ne désirent pas être mondialisés, c’est quelque chose que je ressens fortement. Les revendications sur la langue ou sur l’autonomie sont souvent des alibis idéologiques qui cachent la forêt. Nous sommes peu nombreux, même en comptant les Corses de la diaspora, et comme tous les petits groupes humains nous avons la hantise de la dilution et de l’insignifiance. L’angoisse des Corses est quasiment d’ordre anthropologique. Les Corses insulaires ne veulent pas se fondre dans une masse indifférenciée, aussi bariolée soit-elle.

    Et c’est ici que les nationalistes ont, paradoxalement, fait fausse route. Un certain nombre d’entre eux commencent d’ailleurs à s’en apercevoir. Ce n’est pas la France qui menace l’intégrité de la Corse, c’est la mondialisation qui transforme les peuples en troupeaux de consommateurs hagards et déracinés. La France et la Corse sont, là encore, confrontées aux mêmes problèmes.

    Existe-t-il des fléaux propres à la Corse ?

    Le fléau essentiel aujourd’hui est la criminalité mafieuse. Cette notion de mafia a longtemps été contestée concernant la Corse. Elle est aujourd’hui pleinement admise. Ce n’est pas un fléau spécifique, bien évidemment. Comparativement à Marseille, la Corse reste une région assez tranquille, même si le niveau de criminalité est élevé. Les Corses ont encore les moyens d’endiguer ou de limiter le phénomène, notamment en se mobilisant contre le trafic de drogue, comme ils l’ont fait cet été dans une cité d’Ajaccio.

    Vous écrivez que la Corse est à la croisée des chemins, qu’entendez-vous par là ?

    Les nationalistes au pouvoir depuis 2015 ont emmené la Corse dans une impasse idéologique dont ils ne savent comment sortir. Ils ont diffusé un fort sentiment francophobe dans la jeunesse et demandent maintenant la reconnaissance du “peuple corse” dans le cadre constitutionnel français.

    De deux choses l’une : ou la Corse a été colonisée ou elle ne l’a pas été. Il n’existe pas de peuple colonisé qui n’ait, tôt ou tard, accédé à l’indépendance, une indépendance dont les nationalistes ne veulent pas, quoi qu’ils prétendent. Ils sont donc dans une situation étonnante, un peu à la manière d’un enfant qui demande un jouet et qui ne veut pas s’en servir quand on est prêt à le lui donner.

    Ce que veulent les nationalistes, c’est le pouvoir sans la responsabilité régalienne. Ils ont confondu l’aspiration légitime à l’identité et la sécession avec la France. L’identité corse peut-elle être reconnue dans le cadre français ? Il semble bien que oui. La Bretagne n’est pas autonome politiquement et son identité culturelle est pleinement admise, que je sache. Les Bretons peuvent parler le breton et l’écrire et s’ils ne le font pas c’est qu’ils n’en ressentent pas le besoin. On ne peut quand même pas les y forcer ! On peut être breton et ne pas parler breton. Chacun sent qu’en Bretagne on est dans un pays qui a sa personnalité. Et cela n’empêche pas la Bretagne d’être française.

    On peut donc être Corse et Français, de même que l’on peut être Breton et Français. Les Bretons ne revendiquent pas le statut de peuple au sens juridique et politique du terme. Ils forment néanmoins une communauté singulière. Car quand on revendique la notion de peuple au sens politique, c’est de nation qu’il faut parler. Peuple est une notion très vague. Le mot peut indiquer aussi bien un statut social qu’un groupe ethnique. Les nationalistes corses sont dans l’incapacité de définir très précisément ce qu’ils appellent le “peuple corse”. Le peuple corse inclut-il les non-Corses qui vivent dans l’île ? Ceux-ci sont-ils des Corses en devenir ? Et que deviennent les Corses de la diaspora dans le cadre d’une Corse autonome ? Le Corse que je suis, dont la famille est présente depuis le XVIIIe siècle au moins, appartient-il à deux peuples ? Le peuple français et le peuple corse ?

    Nous sommes dans un imbroglio juridico-politique. Ce qu’il faut, c’est clarifier les choses. On est Corse ou on ne l’est pas. Et l’on peut avoir appris des rudiments de Corse à l’école sans être Corse pour autant. Être Corse, comme être Breton, Picard ou Aveyronnais relève de la généalogie, pas d’un choix subjectif. Ce n’est pas parce que j’ai une passion pour le Japon que je suis Japonais. Les idées fausses sont toujours dangereuses à terme. Je pense qu’un référendum pourrait clarifier les choses. Les Corses savent-ils au juste ce qu’ils veulent devenir ? Il faudrait peut-être le leur demander.

    Paul-François Paoli, propos recueillis par Antoine-Baptiste Filippi (Conflits, 19 octobre 2023)

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