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  • Confinez-vous avec : ... Nostromo, de Joseph Conrad !

    Avec la crise du coronavirus, les maisons d'édition reportent la publication de leurs nouveautés à des jours meilleurs. Cette période sera donc l'occasion de vous signaler, au gré de l'inspiration du moment, des ouvrages, disponibles sur les sites de librairie en ligne (ceux dont l'activité se poursuit...), qui méritent d'être découverts ou "redécouverts".

    On peut trouver aux éditions Gallimard, dans la collection Folio, le roman de Joseph Conrad intitulé Nostromo. Polonais de naissance, Joseph Conrad (1857-1924), après une carrière de vingt ans dans la marine marchande, se consacre à l'écriture et produit une œuvre littéraire puissante, avec des œuvres comme Lord Jim (1900), L'agent secret (1907) ou Sous les yeux de l'Occident (1911).

     

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    " Nostromo est le chef-d'œuvre de Conrad. Ce roman de cinq cents pages raconte l'histoire d'une république d'Amérique latine avec ses coups d'État, ses guerres civiles, ses luttes pour la démocratie, ses intellectuels libéraux, ses aventuriers, ses traîtres et, derrière tout cela, l'impérialisme américain. Des aventures incessantes révèlent les caractères déchirés entre le bien et le mal, hantés par l'angoisse et le sentiment de culpabilité. Les luttes se déroulent, comme toujours chez Conrad, dans des décors d'une grande force poétique où un bref symbole suffit à évoquer la profondeur des significations. Le titre désigne le héros principal, «notre homme», l'éternel homme de main de tous les mauvaix coups qui, sous l'attrait de l'argent, passe de l'honneur à la mort. Ce qui frappera, c'est la multiplicité des leçons que l'on peut tirer du livre, selon que l'on s'intéresse à la psychologie, à la poésie, à la philosophie, à la politique. "

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  • Quand l’argent gouverne ...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré à la corruption systémique que le système organise.

    Économiste de formation, vice-président de Géopragma et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

     

     

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    Quand l’argent gouverne

    « One dollar, one vote ». Depuis qu’une décision de la Cour suprême américaine a supprimé tout plafond aux contributions des entreprises et des groupes d’intérêt aux partis politiques, au nom de la liberté d’expression, le vote censitaire est de retour. Sous une forme que ses derniers promoteurs, au XIXe siècle, n’auraient pu imaginer ; l’argent ne donne pas de droits de vote, l’argent achète les votes. Des organisations, dont Cambridge Analytica n’est qu’un exemple, s’y emploient par milliers. Au paradis des réseaux, chaque candidat se veut sûr de récolter les voix qu’il a achetées auprès de prestataires spécialisés dans la fabrique du suffrage.

    Quand l’argent tue le débat démocratique

    À coup de Commissions de déontologie et de surveillance des élus, de limitations du financement des partis et de déclarations d’intérêt, la France et l’Union européenne veulent se croire indemnes d’une dérive qui touche toutes les démocraties. Avec une faculté d’oubli manifeste ; par exemple, l’opacité qui continue d’entourer la naissance du parti présidentiel français, « En Marche ». Les menaces exercées contre toute enquête à ce sujet ridiculisent les prétentions françaises à moraliser la vie publique. De la corruption par l’argent de ceux qui veulent plier la France à leurs intérêts, ou faire de la politique l’instrument de leurs intérêts patrimoniaux, l’exemple vient d’en haut. Avec une complaisance étonnante pour un système d’achat des votes qui tend à supplanter le débat démocratique, la confrontation des idées et des programmes, et le suffrage universel.

    Le combat pour la « moralisation » de la vie publique se trompe de cible. L’achat du vote et de la décision publique est d’abord l’effet de la captation réglementaire par les sociétés privées, leurs associations et leurs cabinets d’influence, qui travaillent à écrire eux-mêmes les lois, qui imposent plus encore l’idée que des engagements négociés valent mieux que la loi. Il est le résultat de conditions insatisfaisantes de financement de la vie politique, tout étant fait pour étrangler les partis reposant sur des bénévoles, des militants et des organisations de masse, au profit de ceux qui bénéficient de la complicité acquise du monde bancaire et financier ; il faudra y revenir.

    Les ONG et les fondations : le vrai danger

    Le détournement de la démocratie et du suffrage universel est enfin et surtout le fait de ces ONG et de ces Fondations financées de l’étranger qui bénéficient d’un a priori favorable, qui affirment détenir le Bien, et qui l’utilisent pour acclimater dans les médias et dans l’opinion les idées qu’elles servent. La première et la plus dangereuse est qu’ONG et Fondations peuvent avec avantage se substituer à l’action de l’État et des systèmes sociaux en vigueur. Pas besoin de chercher très loin pour reconnaître la logique puissamment à l’œuvre aux États-Unis, où la charité remplace la justice. Médias et autopromotion aidants, non seulement les pauvres doivent reconnaître qu’ils n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes, mais ils doivent remercier les milliardaires qui laissent tomber quelques miettes pour eux — après avoir mobilisé les meilleurs experts leur vie durant pour échapper à l’impôt !

    Bien des tenants de la justice sociale, de la solidarité nationale et d’une citoyenneté exigeante en Europe ont fait fausse route en désignant les Fondations et organisations de Georges Soros comme leur unique cible. Ils feraient mieux de dénoncer l’accueil réservé à Bill Gates par Emmanuel Macron, un Bill Gates qui est parvenu à installer les outils de Microsoft (par exemple, l’outil de mesure des connaissances) dans les systèmes éducatifs de divers pays comme seul un ministre pourrait le faire !

    Ils feraient mieux d’étudier comment, sous couvert de lutte contre le changement climatique, d’aide à l’éducation, à la santé et de combat contre la corruption, des ONG et Fondations attaquent les systèmes d’éducation publique obligatoire et gratuite, comment ils détruisent les médecines traditionnelles et la médecine familiale, appuyée sur une connaissance intime du cadre de vie et de l’environnement social, pour les remplacer par des dispositifs à distance qui traitent le corps humain comme une machine dont les pièces se montent et se démontent à l’envie ; ils feraient mieux d’étudier comment l’écologie est détournée pour fragiliser les agricultures traditionnelles, pour organiser la concentration industrielle (par des normes inapplicables par les artisans) ou détruire les industries concurrentes, ce que des réseaux de lutte contre la corruption savent aussi remarquablement faire, combien d’entreprises françaises peuvent en témoigner !

    La corruption affichée, désignée, dénoncée, est un parfait alibi qui protège la corruption structurelle, systémique, que le modèle libéral organise. La supercherie est manifeste ; que seraient les Gates, les Bezos, les Zuckerberg, sans les recherches universitaires, sans la police et le FBI, sans l’armée ou l’administration américaine et leurs commandes, sans la diffusion mondiale que l’histoire assure aux innovations américaines ? Le libertarisme auquel ils souscrivent volontiers leur permet de bénéficier de systèmes auxquels ils ne contribuent pas, ou si peu, ou si mal ! Leur complicité affichée avec toutes les minorités leur permet de se dispenser de toute forme de solidarité nationale ; ils choisissent leurs pauvres !

    Et le « libertarianisme» leur permet de se donner à peu de frais une image flatteuse, anti-étatiste et anti-establishment, alors même que leurs milliards viennent d’abord de la commande publique (voir les contrats de l’Us Army pour Amazon ou Google), ensuite des institutions américaines (l’armée et l’université avec Arpanet), et enfin de la protection qui leur est assurée ; il leur suffit de consacrer une part de l’impôt qu’ils auraient dû payer à financer ONG ou Fondations, et ils cumulent l’avantage fiscal personnel correspondant à leur don avec le capital moral qu’ils accumulent au détriment de l’action publique et de la justice. Qui a parlé d’hypocrisie ?

    Les Nations européennes, la France, doivent choisir la justice, pas la charité. Et la justice sociale passe par le refus inconditionnel d’abandonner l’action publique et la solidarité nationale aux milliardaires étrangers, qu’ils soient Américains, Chinois, Qataris ou Saoudiens. La pauvreté, le désaménagement du territoire, le recul des services médicaux, éducatifs, ou de sécurité, sont des sujets politiques qui requièrent l’action de l’État, pas des sujets d’engagement individuel qui relèvent de la charité.

    Les systèmes de santé publique, d’enseignement, de retraite sont des biens publics qui ne peuvent être inclus dans des traités de libre-échange et livrés à des prestataires privés. La lutte contre les groupes de pression, les opérations d’influence, les actions de déstabilisation, qui travaillent à abaisser les Etats, à affaiblir la fonction publique et le régalien, doit être à l’agenda de l’Union européenne si elle veut accomplir sa mission ; préparer l’alliance européenne des Nations. Car cette lutte est le préalable décisif à l’indépendance des Nations d’Europe, au retour de la justice et de l’égalité entre citoyens dans leur Nation, car cette lutte doit réveiller le souffle révolutionnaire qui en a fini avec les privilèges de l’aristocratie et d’une élite prétendue, le premier étant d’accumuler par ses bonnes œuvres, à la fois satisfaction morale et avantages financiers.

    Le commerce des indulgences est d’actualité ! Face à la corruption qui remplace le politique par l’économie et subordonne le vote à l’argent, les Nations européennes doivent réaffirmer l’égalité de tous les citoyens devant la loi, la primauté du citoyen sur l’individu, et le choix d’une société où l’argent ne remplace pas la justice par la charité.

    Hervé Juvin (Site personnel d'Hervé Juvin, 11 juin 2019)        

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  • Contre l'Argent-roi, les héros européens...

    Les éditions Godefroy de Bouillon viennent de publier un essai de Marc Rousset intitulé Adieu l'Argent-roi ! Place aux héros européens - Critique de la civilisation de l'Argent et apologie de l'héroïsme. Ancien cadre de direction dans des grands groupes du secteur privé, Marc Rousset a notamment publié chez le même éditeur La nouvelle Europe - Paris-Berlin-Moscou (2009).

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    " Cet ouvrage est la suite, à un siècle de distance, de Händler und Helden (Commerçants et Héros) écrit à Leipzig en 1915, mais jamais traduit en français, par le sociologue allemand Werner Sombart, à la lumière des réflexions sur l’héroïsme grec du regretté Dominique Venner.
    L’héroïsme n’est plus une valeur directrice dans l’imaginaire européen alors que pendant quinze siècles, la pire des choses en Europe était de « préférer la vie à l’honneur et pour garder la vie de perdre la raison de vivre ». Nous vivons l’époque de la civilisation individualiste de l’argent, de la civilisation hédoniste matérialiste sans idéal, sans âme, sans courage, sans héroïsme.
    Selon le philosophe allemand Peter Sloterdijk, la France, comme la plupart des autres pays européens a cru bon après Mai 1968 de « sortir de l’héroïsme par le consumérisme ». Aujourd’hui la seule discrimination tolérée entre les hommes est celle de l’argent. Toutes les autres formes de discrimination nationale, ethnique, religieuse, culturelle sont devenues illégitimes.
    Le carriérisme sans âme et la consommation matérialiste effrénée en guise de bonheur ont remplacé dans l’esprit de nos contemporains l’idéal, la vocation, le sens de la transcendance, du sacré, le courage, le goût de l’effort, du dépassement, du don de soi, de donner un sens plus élevé à son existence
    L’homme ne peut accepter de donner sa vie que pour sa famille, une collectivité, une nation, une culture, une civilisation, une foi, une croyance. On ne meurt pas pour une société individualiste et matérialiste qui n’a rien d’autre à offrir à sa jeunesse que le sexe et l’argent.
    L’esprit est plus fort que la matière : c’est parce qu’elle l’a oublié que la civilisation européenne est sur le déclin. L’Europe du XXI° siècle retrouvera son âme ou disparaîtra. Pour y parvenir et permettre le renouveau de la civilisation européenne, un seul moyen : une révolution conservatrice des mentalités, des valeurs et de l’éducation.
    Tout au long du XX° siècle, les Européens n’ont cessé de répéter aux Américains que l’argent n’était pas tout. C’est maintenant au Vieux Continent de retrouver ses valeurs structurantes fondamentales et de mettre son ancien conseil en pratique.
    Selon Antoine de Saint Exupéry « Le bonheur est une récompense et non un but ». Etre heureux ne signifie pas être riche et posséder. Ce n’est pas l’argent, mais le sens que l’on donne à sa vie qui rend heureux.
    Un livre de référence sur l’antinomie argent/héroïsme encore plus important à l’heure du terrorisme islamiste ! "

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  • Vers un crash économique mondial ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré à la menace d'un nouvel effondrement des marchés financiers qui pèse sur les économies mondiales...

     

     

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    Vers un crash économique mondial ?

    Les économistes classiques distinguent deux niveaux de crise : la récession et la dépression, la première étant passagère (une grippe), la seconde étant plus grave (une pneumonie), comme la crise de 1929. Il existe un troisième niveau, jamais envisagé, à tort, par les économistes officiels : le crash, comparable à un cancer. Mortel. Le dernier en date eut lieu au début du Ve siècle avec l’effondrement de l’Empire romain d’Occident. Il aura fallu près de mille ans pour s’en remettre.

    Voici quels sont les facteurs de déclenchement possibles de l’ apocalypse économique.

    1. Un mécanisme spéculatif international fondé sur des robots numériques et déconnecté de l’économie réelle.

    Le spéculateur va du fonds de pension au petit épargnant en passant par les banques et autres institutions financières, avec aussi les fonds souverains et les important investisseurs privés. Les bourses ne dépendent plus des ordres concrets des détenteurs d’actions mais les ordres d’achats et de ventes, instantanés, sont définis par des algorithmes informatiques, simplement contrôlés, mais non décidés intelligemment, par des ”financiers” rivés à leurs écrans. Ce sont les milliers de robots interconnectés qui décident de vendre, d’acheter, d’emprunter, de prêter. De gigantesques flux d’argent, hors contrôle et totalement virtuels innervent la planète à une vitesse et avec une instantanéité phénoménales. Cela n’a aucun rapport avec l’économie réelle et peut créer des bulles explosives. Le terme d’ « économie de casino », créé par le prix Nobel d’économie Maurice Allais s’applique aujourd’hui bien plus que de son temps.

    2. Un système bancaire international opaque et adepte de pratiques dangereuses.

    Blanchiment d’argent sale, aide aux fraudes fiscales, prêts pourris… La prudence et l’honnêteté de beaucoup de banques (pas toutes évidemment !) dans tous les pays du monde peuvent être mises en cause. Il en va de même pour les compagnies d’assurance. Les banques des deux premières économies mondiales (États–Unis et Chine) sont particulièrement adeptes de créances douteuses et de pratiques risquées et opaques. L’absence de réorganisation du système bancaire international après l’alerte de 2008–2009 est inquiétante parce que le niveau des créances et d’opérations dangereuses ne cesse d’augmenter.

    3. Un endettement structurel de tous les acteurs économiques mondiaux, publics et privés.

    La dette, comme un virus, est au cœur du fonctionnement de l’économie internationale : endettement croissant des États, des entreprises et des particuliers. Cette situation, jamais vue auparavant, est intenable à moyen terme. Si tout le monde emprunte plus qu’il ne peut rembourser, le système s’effondre. Parce que l’ensemble de l’économie mondiale dépense plus qu’il ne produit. Si l’État français est endetté à hauteur de presque 100% du PIB, en hausse constante, l’État chinois l’est à 230% du PIB contre 130% en 2008. Les chemins de fer chinois (China Railway Corp) sont endettés à hauteur de 557 milliards d’euros, plus que la Grèce (311 milliards) !

    Pour l’instant, tout tourne mais ça ne durera pas. De plus, le vieillissement des populations occidentales, de la Chine et du Japon va considérablement alourdir la dette globale, du fait des dépenses de santé et de dépendance, si des économies drastiques ne sont pas accomplies par ailleurs par les États. (étude de S&P Global Ratings, mai 2016). L’éclatement de la bulle d’endettement mondial peut provoquer un ”effondrement systémique” : faute de pouvoir être remboursées, la plupart des institutions financières mondiales font faillite. Et entraînent dans leur chute une majorité des acteurs économiques qui sont totalement liés les uns aux autres. C’est le fameux effet domino.

    4. Une Union européenne plombée par la France socialiste, homme malade de l’Europe.

    Contrairement à ce que prétendent certains (au FN, etc.), ce n’est pas l’Union Européenne, aussi imparfaite soit-elle, qui plombe l’économie française mais le système socio-économique français, d’inspiration marxiste, qui se plombe lui-même… et qui menace toute la zone Euro. Pour l’économiste Nicolas Baverez, la France risque l’ « implosion » et peut entraîner dans sa chute la zone Euro, ce qui provoquerait une récession mondiale. « Le grand écart entre les deux principales économies de la zone euro (France et Allemagne) est insoutenable à terme ». Les dirigeants français ont toujours « refusé toute réforme d’un modèle économique et social suicidaire ». Si la droite revient au pouvoir en 2017, il est très peu probable qu’elle ait le courage d’accomplir un tournant majeur, en dépit des promesses de chevaux de retour candidats à la primaire. On les connaît…
    De plus, indépendamment du cas français, l’UE est menacée de dislocation du fait d’autres causes structurelles : elle constitue un ensemble mal organisé, économiquement et financièrement mal géré, sans frontières, sans politique commerciale extérieure. La France entraînera d’autant plus facilement l’Europe dans son naufrage que cette dernière est déjà un navire qui prend l’eau.

    5. Les migrations massives et le choc avec l’islam.

    Ces deux facteurs, qui menacent l’Europe (surtout) et l’Amérique du Nord, sont lourds de conséquences économiques. Une colonisation de peuplement par des populations en grande majorité musulmanes et globalement (qu’ils soient migrants récents ou nés ici) d’un niveau très inférieur aux populations autochtones en déclin démographique dramatique, va être la source d’énormes troubles. Ils s’ajouteront aux causes ethniques et démographiques d’un effondrement économique global et prendront probablement la forme d’une guerre civile, d’abord en France. Cette dernière sera un facteur d’accélération d’un crash économique qui affectera toute l’Europe et, par effet de dominos, le monde entier.

    Quelques signes avant–coureurs de l’effondrement

    Tout d’abord le cours de l’or explose : +18% depuis le 1er janvier 2016. C’est une valeur refuge, un placement improductif. 1.290 tonnes d’or ont été négociées depuis cette date, soit 25% de plus qu’en 2015.Chiffre énorme. Le repli sur l’or est de très mauvais augure, il traduit un pessimisme profond, l’attente d’une catastrophe économique.

    Ensuite, sur la côte Ouest américaine, paradis des start–up et de l’économie numérique, les investissements ont chuté de 25% au premier trimestre 2016. La Silicon Valley, temple et thermomètre de la ”nouvelle économie”, est en grande difficulté financière. C’est la première fois depuis sa création, voici trente ans. Enfin, les fonds financiers européens et américains ont, depuis quelques mois, retiré 90 milliards de dollars des marchés des actions pour les reporter sur… l’achat d’or. N’oublions pas non plus l’inquiétante récession du Brésil : un PIB en chute de 3,8% en 2015 et probablement autant en 2016 selon le FMI.

    L’optimisme forcé, assez irrationnel, sur la ”nouvelle économie numérique”, avec le big data, la blockchain, l’impression 3D, le ”transhumanisme”, etc. qui préfigureraient une ”troisième révolution industrielle” et un nouveau paradigme (et paradis) économique mondial, relève probablement de l’utopie et de l’auto persuasion. Et de la croyance aux miracles.

    Les conséquences d’un crash économique mondial

    En Europe, un effondrement du niveau de vie d’environ 50% est parfaitement possible, avec le retour de nombreux pays à une économie de subsistance, à la suite d’un déclin géant de tous les échanges et investissements. Certains diront que tout cela sera positif en créant un terrible chaos qui remettra les pendules à l’heure et provoquera par contrecoup un effet révolutionnaire de renaissance.

    Un tel crash pourrait peut-être stopper et inverser les flux migratoires en Europe. On ne sait pas, nous verrons bien. On ne peut pas prévoir les conséquences exactes d’événements qui, eux pourtant, sont prévisibles. Il faut simplement se préparer au pire qui peut aussi être le meilleur.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 23 mai 2016)

     

     

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  • Qu'est-ce que l'argent ?...

    Les éditions Le Retour aux sources viennent de publier un essai de Massimo Fini intitulé L'Argent, excrément du démon. Journaliste, essayiste et dramaturge, Massimo Fini est un écrivain engagé, antimoderne et partisan de la décroissance ainsi que de la démocratie directe, dont un essai, Le vice obscur de l'Occident, a déjà été traduit chez le même éditeur en 2013.

     

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    " L’argent est un mécanisme fascinant, mais terriblement insidieux qui a fini par nous soumettre. Il définit les styles, les rythmes, les modalités et les objectifs de notre vie, ce qui n’augure rien de bon pour le futur.

    Si du point de vue individuel, l’argent est un crédit, pris dans sa globalité, il se transforme en dette, une dette toujours plus immense que nous avons contractée avec notre futur. C’est un pari, aussi, sur lui-même, et donc sur le néant. Jusqu’à quand pourra durer ce jeu ?

    Le livre de Massimo Fini est d’un côté une histoire de l’argent, rigoureusement documentée, et de l’autre une attaque radicale contre la société contemporaine dont l’argent, de par son développement hypertrophique, est à la fois une métaphore et l’instrument essentiel. "

     

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  • Pierre Gattaz, le cynisme et l'indécence...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Eman, cueilli sur Paris Vox, le nouveau site d'information libre en Ile-de-France, et consacré à Pierre Gattaz, le président du MEDEF...

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    Pierre Gattaz, le cynisme et l'indécence

    Le président du Medef, l’homme qui souhaite la suppression du salaire minimal – cet horrible et insupportable frein à la croissance et à l’emploi -, trouve par contre tout à fait normal que le PDG de PSA, Carlos Tavares, double sur un an son déjà substantiel salaire, passant de 2,6 à 5,24 millions d’euros annuels. « Bravo, remarquable, c’est la rémunération de la réussite et en effet il faut savoir récompenser la réussite ! » s’exclame même joyeusement le numéro 1 des (gros) patrons avant de préciser : « l’entreprise automobile était en grande difficulté il y a quelques années, c’était société qui était en perdition, qui allait sur les rochers. Carlos Tavares a redressé en 18 mois un fleuron de notre industrie »

    Ce discours pourrait éventuellement être audible si tous les acteurs du redressement de l’entreprise, du bas au sommet de la hiérarchie, bénéficiaient, dans la même proportion ou tout du moins de façon significative, des fruits de ce « renouveau » évoqué par Pierre Gattaz et de la nouvelle santé du constructeur. A moins de considérer, ce qui semble être le cas, que le PDG est le seul et unique artisan des meilleurs résultats de la société, le reste du personnel – ingénieurs, cadres, employés, ouvriers – n’étant que des pions interchangeables dont le travail n’a pas d’influence sur les bons ou mauvais bilans de l’entreprise.

    Ce discours serait également peut-être acceptable s’il fonctionnait dans les deux sens, c’est-à-dire si, lorsqu’une entreprise connait des difficultés, au lieu de licencier des ouvriers et de supprimer des emplois ou de partir vers d’autres cieux en empochant ses stock-options et/ou en bénéficiant d’un parachute doré (retraite chapeau ou autres joyeusetés), les « patrons » divisaient par deux ou trois – voir plus – leurs salaires afin de participer à l’effort collectif et de « payer » leur responsabilité dans la mauvaise passe ou le naufrage.

    Les deux conditions évoquées ci-dessus n’étant évidemment pas remplies le moins du monde, les propos de Monsieur Gattaz doivent être pris pour ce qu’ils sont : une méprisante et indécente démonstration de solidarité de classe, une tape sur le ventre entre parvenus contents d’eux-mêmes, un glaviot à la face de tous ceux à qui on explique sempiternellement – quels que soient les circonstances – qu’on ne peut augmenter leurs salaires dérisoires sous peine de perte de productivité et de catastrophe économique.

    Austérité, précarité, flexibilité d’un côté, salaires et rémunérations de plus en plus indécents de l’autre… Pierre Gattaz et ses acolytes voudraient relancer une « lutte des classes » prétendument terminée qu’ils n’agiraient pas autrement… Le tout sous un gouvernement dit « socialiste », témoin passif et impuissant qui se borne à de fallacieux discours « moraux » de façade tout en menant une politique chaque jour plus libérale et favorable non pas à l’économie réelle et à l’entrepreneuriat local des PME/PMI mais aux appétits toujours plus insatiables des oligarques, de la finance, des grands groupes et des multinationales.

    Xavier Eman (Paris Vox, 29 mars 2016)

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