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alain delon

  • Jean-Marie Le Pen n’avait pas que des ennemis, dans le show-biz…

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un article de Nicolas Gauthier cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux amitiés discrètes et surprenantes de Jean-Marie Le Pen dans le monde du cinéma ou de la chanson...

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    Jean-Marie Le Pen n’avait pas que des ennemis, dans le show-biz…

    On ne s’avancera guère en prétendant que Jean-Marie Le Pen n’était pas exactement l’un des chouchous du show-biz hexagonal. Et pourtant, ces millions de voix, il fallait bien qu’elles viennent de quelque part ; et pas que du bas peuple, mais un peu aussi de celui de la France d’en haut.

    En matière de célébrités, le premier nom qui vienne à l’esprit est évidemment celui d’Alain Delon qui, toujours, revendiqua l’amitié portée à ce Menhir rencontré durant la guerre d’Indochine : « Je n’ai jamais caché et je ne cacherai pas ma sympathie pour Jean-Marie Le Pen, que je connais depuis très longtemps, avant même que l’on parlât du Front national. » Une déclaration qui remonte à 1989.  Mais il affirmait déjà à Paris Match, en mai 1984 : « Je peux lui reconnaître au moins trois choses. Il est sympa. Il dit tout haut des choses que les autres osent à peine dire tout bas. Il parle différemment. »

    Brigitte Bardot, une amie commune de tout aussi longue date, n’a jamais mis non plus son drapeau lepéniste dans la poche, tel qu’en témoignent ces phrases issues du second tome de ses Mémoires, Le Carré de Pluton (Grasset) : « Ma vieille amie Madeleine avait une passion pour Jean-Marie Le Pen. D’après elle, personne d’autre ne pouvait sauver la France de l’état dans lequel elle était. Je lui parlais de Chirac. Elle me répondit, c’est un con ! Ah bon ! Pourtant ! Pourtant, rien du tout. Elle jugeait avec sa sagesse, son expérience, son courage de femme d’âge presque canonique. Elle avait raison et je pus, au fil des jours, des mois, et maintenant des années, m’en rendre compte. »

    Le lepénisme selon Claude Autant-Lara

    Ce qui nous amène, pour continuer de filer la métaphore politico-cinématographique, à Claude Autant-Lara (1901-2000), qui est élu en 1989 député au Parlement européen sur la liste du Front national, avant de rapidement démissionner pour avoir tenu des propos antisémites à l'égard de Simone Veil. C’est à ce grand cinéaste, venu de la gauche, longtemps président de la Fédération nationale du spectacle CGT, que BB doit l’un de ses plus beaux rôles, avec En cas de malheur (1958) ; une reconnaissance qui va bien au-delà de sa carrière, puisque affirmant à propos de l’engagement de son ancien bienfaiteur, au Choc du mois, en mai 2006 : « Ceux qui ont des couilles les assument ! » Il est un fait que pour assumer, Claude Autant-Lara assume : « Ce qui me plaît en Le Pen, c’est que c’est un homme neuf. Quand je vois quelqu’un qui me dit qu’il va voter UDF ou RPR, je luis dis : pauvre con ! Tu vas voter pour ceux qui nous ont poussés à la décadence depuis plus de quarante ans. Tu veux remanger ton vomi ? » C’était en 1988, à l’occasion d’un autre entretien, déjà accordé au Choc du mois. Lequel entretien, singulièrement roboratif, se concluait par un vibrant : « Ce qui me plaît en Le Pen, c’est qu’il pense français. Comme moi. On peut me traiter de fasciste, je n’en ai rien à foutre ! D’ailleurs, le cosmopolitisme, je lui pisse à la raie ! » Emballé, c’est pesé, et ce n’est pas du Timotée Chalamet.

    Mouloudji, pas déserteur en amitié

    Puis, il y a d’autres habitués du parc de Montretout. Le chanteur d'origine kabyle Mouloudji (1922-1994), l’homme du Déserteur, que Jean-Marie Le Pen, toujours farceur, aime entonner avec lui en fin de repas. Le principal intéressé admet, dans L’Album Le Pen (Objectif France), l’un des nombreux ouvrages lui ayant été consacrés : « Le Déserteur ? Cette chanson ne me gêne pas. Il faut d’abord remettre les mots à leur place. Il ne s’agit pas d’un déserteur, mais d’un réfractaire. C’est très différent. Et nous autres, patriotes, nous sommes tous un peu antimilitaristes, non ? » Dans le tome 1 de ses Mémoires, Le Pen raconte que le chanteur lui avait « fait cadeau d'une magnifique édition originale de ses Complaintes, illustrées par lui-même ».

    Les conseils de Guy Béart

    À l’enterrement de Mouloudji, Jean-Marie Le Pen est l’une des rares personnalités à faire le déplacement. Toujours dans le registre de la chanson, il est une autre amitié, autrement plus discrète, celle qui le lia à Guy Béart. À sa mort, le 16 septembre 2015, il le salue en ces termes : « C’était un ami, un grand poète, patriote, plein de talents, de délicatesse. » Mieux : on apprend encore que Guy Béart est à l’origine d’une des affiches de Marine Le Pen, à l’élection présidentielle de 2012. Explications du Menhir : « Nous bavardions sur la propagande politique et il disait, "le Français n’est pas une langue très synthétique, comme l’Anglais, or il faut faire court pour frapper". » D’où ce fameux slogan « Oui ! La France », ensuite placardé sur tous les murs de France…

    Le panache de Claude Chabrol

    Et puis, il y a Claude Chabrol, le copain de la Corpo de droit. Celui qui, en 1999, alors en pleine promotion de ses mémoires, chez Bernard Pivot, crée le scandale en expliquant, hilare : « Mais j’étais copain comme cochon avec Le Pen entre, voyons, que je ne dise pas de bêtises, entre 1949 et 1952, à peu près. Hé oui ! C’est marrant : Le Pen, c’était un fout-la-merde magnifique ! Je suis persuadé qu’il y a dans sa démarche une volonté très nette de foutre la merde. Je n’ai jamais été inquiété par le Front national, je sais pas. Mais par lui, non ! » Et de conclure, devant un Jacques Attali au bord de l’apoplexie : « Le Pen entrerait là, on se taperait sur l’épaule, quoi, pas de doute ! Bon, faudrait pas qu’il tape trop fort, c’est un type très costaud ! » Le diagnostic de Claude Chabrol quant au côté « fout-la-merde » de Jean-Marie Le Pen se vérifiera quelques années plus tard, quand ce dernier accepta d'être le parrain de la petite Plume, fille de Dieudonné, baptisée par l’abbé traditionaliste Philippe Laguérie.

    Françoise Hardy

    Elle n'était ni une amie ni même une relation de Jean-Marie Le Pen mais elle avait eu le malheur, en 1992, de déclarer que le fondateur du FN ne manquait « ni de brio ni de repartie » et d'avoir évoqué un « racisme antifrançais ». La belle Françoise Hardy fut alors sommée de s’expliquer au tribunal médiatique de Thierry Ardisson. Un grand moment de télévision et l’élégance d’une dame jetée alors dans la fosse aux lions. C’était il y a plus de 32 ans. Rien n’a fondamentalement changé depuis.

    Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 11 janvier 2025)

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  • Notre avant-guerre civile...

    Dans cette émission du Plus d’Éléments, diffusée par TV Libertés, l'équipe du magazine, autour d'Olivier François, à l’occasion de la sortie du nouveau numéro, revient sur l'enquête de la rédaction consacrée à cette autre Amérique, plus populiste que conservatrice, plus libertaire que libertarienne, qui tourne le dos aux néo-conservateurs et à leurs guerres, aux "woke" et à leur censure, aux hygiénistes et à leurs interdictions – et a de quoi séduire les Européens, fussent-ils hostiles à l’imperium américain.

    Au menu également : un reportage exclusif sur le racisme antiblanc dans les écoles, tabou des tabous, un duo/duel Delon-Belmondo, le nouveau livre de Rodolphe Cart paru à La Nouvelle Librairie : "La menace néoconservatrice - Une France et une Europe sous influence".

    On trouvera sur le plateau François Bousquet, rédacteur en chef, Patrick Lusinchi, directeur artistique, Christophe A. Maxime et Rodolphe Cart...

     

                                             

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  • Mort d'un pourri...

    Le séditions Gallimard viennent de rééditer Mort d'un pourri, de Raf Vallet, un classique de l"anarchisme de droite (cf. l'essai de Pascal Ory, L'anarchisme de droite, Grasset, 1985), adapté au cinéma par Georges Lautner et Michel Audiard, avec Alain Delon dans le rôle du personnage principal. Journaliste, Raf Vallet, de son vrai nom Jean Laborde (1918-2007), a été chroniqueur judiciaire à France-soir.

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    " L'assassinat d'un promoteur immobilier et la disparition d'un précieux cahier dans lequel il notait tout un tas de petits secrets mettent le gotha politico-financier sur les dents : ceux qui craignent pour leur avenir comme ceux qui voudraient assurer le leur en mettant la main sur ce trésor.Puis, un député véreux et suspect numéro un est liquidé à son tour.La fille du promoteur et le bras droit du politicard feraient de parfaits coupables, mais ni l'un ni l'autre n'ont l'intention de servir de boucs émissaires...Ce roman, à l'humour grinçant, emblématique du polar français des années 70, a été porté à l'écran par Lautner et Audiard, et a réuni Alain Delon, Stéphane Audran et Ornella Muti. "

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  • Delon, Belmondo, une épopée française...

    Le magazine Valeurs actuelles publie un numéro hors-série intitulé  Delon, Belmondo, épopée française. Un superbe numéro d'été sur le parcours et les films des deux géants du cinéma français, avec des articles d'Arnaud Folch, de Nicolas Gauthier et de Bruno Larebière.

     

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    " Plus d’un siècle de carrières cumulées, près de deux cents films, 300 millions de spectateurs… C’est à nos deux derniers “monstres sacrés” du cinéma qu’est consacré notre hors-série d’été. L’occasion de revisiter côté coulisses leur extraordinaire filmographie, de se replonger dans l’histoire glorieuse du 7ème art français, de ses acteurs de légende (Jouvet, Fresnay, Gabin…), mais aussi de cette “certaine idée de la France” incarnée dans la vie et à l’écran par ces deux comédiens ayant débuté dans les années 1950 : culte de l’amitié virile, code d’honneur, amour des femmes… Préface de François d’Orcival. Inclus : “Alain, Jean-Paul et moi…”, par Brigitte Bardot. "

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  • Tour d'horizon... (54)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel revient sur la question de l'immigration au travers du cas de l'île de Lampedusa.

    Les éclaireurs du Camp des Saints

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    - sur le Point, Nicolas Guégan enquête sur la question des demandeurs d'asile...

    Comment l’État cache les demandeurs d'asile

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    - sur Boulevard Voltaire, le critique de cinéma Arnaud Guyot-Jeannin prend la défense d'Alain Delon...

    Alain Delon sous le feu de la Sainte Inquisition médiatique

    immigration,droit d'asile,camp des saints,politiquement correct,bien-pensance

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  • Les vies du feu follet...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier Maurice Ronet - Les Vies du feu follet, un essai de Jean-Pierre Montal consacrée à l'inoubliable interprète d'Ascenseur pour l'échafaud.

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    " Maurice Ronet est une énigme dans le cinéma français des années 50 à 70. Avec son interprétation inoubliable du Feu Follet, dans le film de Louis Malle, il a marqué la mémoire de plusieurs générations de spectateurs. Ses rôles dans Ascenseur pour l’échafaud, Plein Soleil, Raphaël le débauché ou La femme infidèle ont imposé son subtil alliage de charisme et de dandysme inquiet. L’élégance et l’insolence de Ronet impressionnaient jusqu’à Delon, Jean-Louis Trintignant ou Paul Gégauff, pas spécialement des débutants en la matière

    Mais le métier de comédien n’est que la partie visible de Maurice l’obscur. Tout en menant une intense vie nocturne dans le Paris des années 50 avec ses amis Roger Nimier, Antoine Blondin ou Roger Vadim, Ronet est aussi peintre, écrivain et réalisateur. Son adaptation de Bartleby, d’Herman Melville reste une réussite, saluée par toute la presse. Dans les années 70, il choisit l’aventure et part filmer les varans de l’île de Komodo puis, cap vers le Mozambique, pour un documentaire sur la guerre avec Dominique de Roux. Un parcours accidenté, chaotique, imprévisible comme si Ronet voulait faire tenir trois existences en une.

    L’auteur a découvert Maurice Ronet par hasard à la télévision, à l’âge de  dix ans. Cette passion ne l’a pas quitté et il n’a jamais cessé de revoir ses films, d’amasser des interviews. Ce livre va plus loin que l’image du noctambule de chez Castel pour donner un portrait vivant de Ronet, réalisé à partir de nombreux entretiens avec ceux qui l’ont connu (Anouk Aimée, Jean-Charles Tacchella, Alexandre Astruc…) et de souvenirs personnels de cinéphile. Une biographie tombeau pour Ronet ? Non, plutôt un toast à sa mémoire…. "

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