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a.d.g.

  • Rouge et jaune pour le Hussard...

    Avec Rouge et jaune pour le Hussard, les éditions Auda Isarn nous livrent une nouvelle aventure de leur enquêteur de choc, sous la plume, cette fois-ci de Thierry Bouclier, qui succède à Bruno Favrit, Alain Sanders, Xavier Eman et Bruno Lafourcade. Avocat à la Cour, Thierry Bouclier a déjà publié un polar chez le même éditeur, Le Dernier des occupants. Il est également l'auteur, dans la collection Qui suis-je des éditions Pardès, d'un A.D.G. et d'un Châteaubriant.

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    " L’automne est proche. Le jour se lève sur le Cap Ferret. Victoria, une jolie poupée blonde de vingt-quatre ans, se réveille dans un Porsche Cayenne. À ses côtés, trois cadavres. Chacun une balle dans la nuque. Que fait-elle là ? Est-elle la meurtrière ? Ou la victime d’un odieux traquenard ? Elle n’aurait pas dû tirer sur son shit. Elle ne se souvient plus de rien. Des silhouettes inquiétantes ne tardent pas à surgir. Seule, Victoria n’échappera pas à ses poursuivants. Heureusement, son chemin croise celui de Julien Ardant, dit le Hussard. Cette nouvelle aventure du Hussard conduit le lecteur dans les méandres du monde des avocats et de la vigne. "

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  • Lucky Lux, flic et anar de droite...

    " Ceux-là mêmes qui hurlent au « fascisme » à tout bout de champ, sont les parfaits descendants de ces ordures de coupeurs de têtes de la révolution, des raseurs de gamines à la libération, des tortionnaires de la Guépéou, des pires criminels du bolchévisme, les meilleurs pourvoyeurs de mort, ces lèche-cul nommés kapos dans les camps ! Et ce sont ces gens-là qui vous serinent et déclinent à l'envi les obligations et notifient les diktats des « droits-d'l'homme »... "

    Les éditions Erick Bonnier viennent de publier La cuisse racée de Potemkine, un polar réjouissant de Jean-Claude Sacerdot. Ancien policier, journaliste, parachutiste, l'auteur se situe quelque part du côté de Frédéric Dard, de Michel Audiard ou d'A.D.G. Bref, c'est talentueux et décapant !

     

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    " Lucky Lux, " ou plutôt Michel Hoffmann, commissaire divisionnaire, patron du DSAR, se promet d'acheter un boulier chinois pour compter les morts qui lui tombent dessus comme à Gravelotte. Ce n'est plus une hécatombe, c'est l'Apocalypse. Un nom revient tout au long de son enquête : " Potemkine ! ". Il ne s'agit pas du cuirassé mais d'une ombre... Une ombre maléfique jamais vue, jamais prise et pourtant Potemkine semble accompagner la mort partout où elle frappe. Elle frappe souvent et... fort ! Pour Lucky Lux, la chasse est ouverte. Mais attention, le loup peut sortir du bois et que dire de la louve ! Les rats eux, comme à leur habitude, sortent des égouts ! "

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  • Le Dernier des occupants...

    Les éditions Auda Isarn viennent de publier, dans leur collection Le Lys noir, un roman de Thierry Bouclier intitulé Le Dernier des occupants. Avocat à la Cour, Thierry Bouclier est l'auteur de la biographie d'A.D.G. (Pardès, 2017) dans la collection Qui suis-je ?

     

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    " De retour d’une soirée, Coralie et Alice, les deux filles de l’ancien préfet Louis Moreau, se font agresser dans les rues de Paris par une bande de racailles menée par Maga. Elles sont secourues par Georges Serpent et son fils Lucas, accompagnés de l’intrépide Nathaniel. Des liens se tissent entre ce jeune homme aux idées bien trempées et la très belle Coralie. Mais cette agression était-elle fortuite ? Quel rôle y tient le père des deux victimes ? Pourquoi le commissaire Levebe regarde-t-il Coralie avec insistance au cours de son enquête ? Les deux jeunes filles sont-elles toujours en danger ? Quel secret inavouable se dissimule derrière toute cette affaire aux multiples rebondissements ? Courses-poursuites, combats de rue, enlèvements, coups de feu mais également histoires d’amour et nostalgie dans un Paris et une banlieue défigurés, rythment d’un bout à l’autre ce roman noir. Le Dernier des occupants apparaît comme l’adaptation contemporaine, avec l’Est parisien comme décor et une intrigue policière en plus, de l’ouvrage de Fenimore Cooper, Le Dernier des Mohicans. "

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  • Un certain A.D.G....

    A.D.G. (1947-2004): «Le bon polar? Une histoire bien tricotée, des per­sonnages attachants, un cadre intrigant, de la violence mais aussi de la passion ou de la tendresse, bref une œuvre où le lecteur ne s'ennuie pas plus en la lisant que l'auteur en l'écrivant. C'est ce qu'on appelle de la littérature populaire, au bon sens du terme.» (Cascavelle, n°13, mars-avril 2004.)

     

    Les éditions Pardès viennent de publier dans leur collection Qui suis-je ? un A.D.G. signé par Thierry Bouclier. L'auteur est avocat à la Cour.

     

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    " Issu d'une famille de gauche, Alain Fournier devient enfant de troupe à l'âge de douze ans avant de quitter l'école avec son seul B.E.P.C. Il exerce alors divers métiers, comme employé de banque, brocanteur ou bouquiniste... En 1971, La Divine Surprise paraît dans la «Série noire». Son homonymie avec l'auteur du Grand Meaulnes (Alain-Fournier) le dissuade d'écrire sous son nom ; il signera des initiales de son pseudonyme (Alain Dreux Gallou). Devenu A.D.G., il sera l'un des auteurs-phares de la «Série noire» et le maître du néo-polar. Son style, mêlant argot et calembours, en fait l'héritier de Louis-Ferdinand Céline, Michel Audiard et Albert Simonin. Les romans policiers s'enchaînent: Les Panadeux, La Nuit des grands chiens malades, Cradoque's band, Le Grand Môme ou Pour venger pépère. En 1977, il obtient le prix Mystère de la critique avec L'otage est sans pitié. Dans le même temps, il entame une carrière de journaliste dans l'hebdomadaire Minute. Au début des années 1980, il s'installe en Nouvelle-Calédonie et s'investit, à travers son journal, Combat calédonien, pour le maintien de l'île au sein de la France. Il publie d'autres romans policiers, comme Joujoux sur le caillou et Les Billets Nickelés. En 1987, il fait paraître Le Grand Sud, une gigantesque fresque consacrée à l'histoire de l'île calédonienne au XIXe siècle. De retour en France, il intègre l'hebdomadaire Rivarol et publie un thriller australien: Kangouroad Movie. Il meurt en 2004. "

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  • La nuit myope...

    Les éditions de la Table ronde viennent de rééditer dans leur collection de poche La petite vermillon un roman d'A.D.G. intitulé La nuit myope. Journaliste et écrivain, A.D.G., avec son style gouailleur et anar de droite, était un des maîtres, avec Manchette, du polar français des années 70-80.

     

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    "La Nuit myope est un roman noir, mais sans morts et avec beaucoup de style. Ca compense. C'est explicitement placé sous le signe d'Antoine Blondin, Marcel Aymé et Jacques Perret, dans la grande tradition des traversées de Paris. L'histoire est simple. C'est l'Odyssée à l'envers d'un Ulysse ivre qui quitte Pénélope pour retrouver Calypso mais qui en sera empêché parce qu'il est myope et qu'il a cassé ses lunettes en repassant de nuit au domicile conjugal. On est au tout début des années 1980 et le monde d'avant est encore là, dans le Paris du petit matin où l'on croise de jeunes giscardiens en goguette, des gardiens de nuit qui dorment, des cabines téléphoniques, où l'on peut fumer dans les boîtes de nuit en dansant sur du disco, où les cadres sup rêvent de partir sur les traces de Stevenson dans les Cévennes après avoir insulté leur patron. C'est ironique, tendre, élégant, poétique : c'est A.D.G." Jérôme Leroy

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  • L'insolence des anarchistes de droite...

    Nous reproduisons ci-dessous un article de Dominique Venner, publié dans Spectacle du Monde (décembre 2011) et consacré aux anarchistes de droite, dans lequel il évoque la figure de l'écrivain A.D.G. et celle de Jean-Patrick Manchette, qu'on peut indubitablement faire rentrer dans la sous-catégorie des anarchistes de droite de gauche !...

     

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    L'insolence des anarchistes de droite

    Les anarchistes de droite me semblent la contribution française la plus authentique et la plus talentueuse à une certaine rébellion insolente de l’esprit européen face à la « modernité », autrement dit l’hypocrisie bourgeoise de gauche et de droite. Leur saint patron pourrait être Barbey d’Aurévilly (Les Diaboliques), à moins que ce ne soit Molière (Tartuffe). Caractéristique dominante : en politique, ils n’appartiennent jamais à la droite modérée et honnissent les politiciens défenseurs du portefeuille et de la morale. C’est pourquoi l’on rencontre dans leur cohorte indocile des écrivains que l’on pourrait dire de gauche, comme Marcel Aymé, ou qu’il serait impossible d’étiqueter, comme Jean Anouilh. Ils ont en commun un talent railleur et un goût du panache dont témoignent Antoine Blondin (Monsieur Jadis), Roger Nimier (Le Hussard bleu), Jean Dutourd (Les Taxis de la Marne) ou Jean Cau (Croquis de mémoire). A la façon de Georges Bernanos, ils se sont souvent querellés avec leurs maîtres à penser. On les retrouve encore, hautins, farceurs et féroces, derrière la caméra de Georges Lautner (Les Tontons flingueurs ou Le Professionnel), avec les dialogues de Michel Audiard, qui est à lui seul un archétype.

    Deux parmi ces anarchistes de la plume ont dominé en leur temps le roman noir. Sous un régime d’épais conformisme, ils firent de leurs romans sombres ou rigolards les ultimes refuges de la liberté de penser. Ces deux-là ont été dans les années 1980 les pères du nouveau polar français. On les a dit enfants de Mai 68. L’un par la main gauche, l’autre par la  main droite. Passant au crible le monde hautement immoral dans lequel il leur fallait vivre, ils ont tiré à vue sur les pantins et parfois même sur leur copains.

    À quelques années de distances, tous les deux sont nés un 19 décembre. L’un s’appelait Jean-Patrick Manchette. Il avait commencé comme traducteur de polars américains. Pour l’état civil, l’autre était Alain Fournier, un nom un peu difficile à porter quand on veut faire carrière en littérature. Il choisit donc un pseudonyme qui avait le mérite de la nouveauté : ADG. Ces initiales ne voulaient strictement rien dire, mais elles étaient faciles à mémoriser.

    En 1971, sans se connaître, Manchette et son cadet ADG ont publié leur premier roman dans la Série Noire. Ce fut comme une petite révolution. D’emblée, ils venaient de donner un terrible coup de vieux à tout un pan du polar à la française. Fini les truands corses et les durs de Pigalle. Fini le code de l’honneur à la Gabin. Avec eux, le roman noir se projetait dans les tortueux méandres de la nouvelle République. L’un traitait son affaire sur le mode ténébreux, et l’autre dans un registre ironique. Impossible après eux d’écrire comme avant. On dit qu’ils avaient pris des leçons chez Chandler ou Hammett. Mais ils n’avaient surtout pas oublié de lire Céline, Michel Audiard et peut-être aussi Paul Morand. Ecriture sèche, efficace comme une rafale bien expédiée. Plus riche en trouvailles et en calembours chez ADG, plus aride chez Manchette.

    Né en 1942, mort en 1996, Jean-Patrick Manchette publia en 1971 L’affaire N’Gustro directement inspirée de l’affaire Ben Barka (opposant marocain enlevé et liquidé en 1965 avec la complicité active du pouvoir et des basses polices). Sa connaissance des milieux gauchistes de sa folle jeunesse accoucha d’un tableau véridique et impitoyable. Féministes freudiennes et nymphos, intellos débiles et militants paumés. Une galerie complète des laissés pour compte de Mai 68, auxquels Manchette ajoutait quelques portraits hilarants de révolutionnaires tropicaux. Le personnage le moins antipathique était le tueur, ancien de l’OAS, qui se foutait complètement des fantasmes de ses complices occasionnels. C’était un cynique plutôt fréquentable, mais il n’était pas de taille face aux grands requins qui tiraient les ficelles. Il fut donc dévoré.

    Ce premier roman, comme tous ceux qu’écrivit Manchette, était d’un pessimisme intégral. Il y démontait la mécanique du monde réel. Derrière le décor, régnaient les trois divinités de l’époque : le fric, le sexe et le pouvoir.

    Au fil de ses propres polars, ADG montra qu’il était lui aussi un auteur au parfum, appréciant les allusions historiques musclées. Tour cela dans un style bien identifiable, charpenté de calembours, écrivant « ouisquie » comme Jacques Perret, l’auteur inoubliable et provisoirement oublié de Bande à part.

    Si l’on ne devait lire d’ADG qu’un seul roman, ce serait Pour venger Pépère (Gallimard), un petit chef d’œuvre. Sous une forme ramassée, la palette adégienne y est la plus gouailleuse. Perfection en tout, scénario rond comme un œuf, ironie décapante, brin de poésie légère, irrespect pour les « valeurs » avariées d’une époque corrompue.

    L’histoire est celle d’une magnifique vengeance qui a pour cadre la Touraine, patrie de l’auteur. On y voit Maître Pascal Delcroix, jeune avocat costaud et désargenté, se lancer dans une petite guerre téméraire contre les puissants barons de la politique locale. Hormis sa belle inconscience, il a pour soutien un copain nommé « Machin », journaliste droitier d’origine russe, passablement porté sur la bouteille, et « droit comme un tirebouchon ». On s’initie au passage à la dégustation de quelques crus de Touraine, le petit blanc clair et odorant de Montlouis, ou le Turquant coulant comme velours.

    Point de départ, l’assassinat fortuit du grand-père de l’avocat. Un grand-père comme on voudrait tous en avoir, ouvrier retraité et communiste à la mode de 1870, aimant le son du clairon et plus encore la pêche au gardon. Fier et pas dégonflé avec çà, ce qui lui vaut d’être tué par des malfrats dûment protégés. A partir de là on entre dans le vif du sujet, c’est à dire dans le ventre puant d’un système faisandé, face nocturne d’un pays jadis noble et galant, dont une certaine Sophie, blonde et gracieuse jeunes fille, semble comme le dernier jardin ensoleillé. Rien de lugubre pourtant, contrairement aux romans de Manchettes. Au contraire, grâce à une insolence joyeuse et un mépris libérateur.

    Au lendemain de sa mort (1er novembre 2004), ADG fit un retour inattendu avec J’ai déjà donné, roman salué par toute la critique. Héritier de quelques siècles de gouaille gauloise, insolente et frondeuse, ADG avait planté entre-temps dans la panse d’une république peu recommandable les banderilles les plus jubilatoires de l’anarchisme de droite.

    Dominique Venner (Spectacle du monde, décembre 2011)

    Note

    Alain Fournier, dit ADG (1947-2004), un pseudonyme choisi à partir des initiales de son tout premier nom de plume, Alain Dreux-Gallou. Une oeuvre jubilatoire plein d ‘irrespect contre les “valeurs” avariées d’une époque corrompue.

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