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Métapo infos - Page 781

  • La question énergétique...

    Le nouveau numéro de la revue Réfléchir & agir (n°58 - Hiver 2018) est disponible en kiosque. Le dossier est consacré à la question énergétique...

    Réfléchir&Agir 58.jpg

    Au sommaire :

    Tour d'horizon

    Antipasti

    A qui profite les politiques publiques ?, par Eric Lerouge

    DOSSIER : La question énergétique

    Entretien avec Alban d'Arguin

    Vers la fin du pétrole , par Thierry Durolle

    Sur le gaz de schiste, par le CREA

    Le nucléaire, la force de la puissance, par Klaas Malan

    Le réchauffement climatique : un point sur le débat, par Klaas Malan

    L'avenir énergétique de l'Europe libre, par Georges Feltin-Tracol

    Grand entretien

    Gabriele Adinolfi

    Réflexion

    Oswald Spengler, Le Déclin de l'Occident, par Edouard Rix

    Histoire

    A l'extrême droite de Staline, par Christian Bouchet

    Spiritualité

    Ellinais, le retour de l'ethnos, par Klaas Malan

    Littérature

    Pour une poétique de Fantomas, par Didier Dantal

    Un livre est un fusil

    Manuel d'Epictète, par Thierry Durolle

    Notes de lecture

    Héritage

    Balade chez les Sudistes, par William L'Harmet

    Beaux-arts

    L'Empire contre-attaque, par Klaas Malan

    Cinéma

    Bud Boetticher, la matador du Western, par Pierre Gillieth

    Musique

    Slayer, par Thierry Durolle

    Disques

     

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  • La chute du vivre-ensemble...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous L'Hebdo politique de TV Libertés, présenté par Élise Blaise, qui, le 3 mars 2018, recevait Paul-François Paoli, pour évoquer la crise du vivre-ensemble... Journaliste et essayiste, Paul-François Paol,i auteur de plusieurs essais comme La tyrannie de la faiblesse (Bourin, 2010),  Pour en finir avec l'idéologie antiraciste (Bourin, 2012) ou Malaise de l'occident (Pierre-Guillaume de Roux, 2014) vient de publier L'imposture du Vivre-ensemble de A à Z (Toucan, 2018).

     

                                  

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  • Une introduction critique à la pensée de Heidegger...

    Les éditions du Seuil ont publié voilà quelques mois un essai de Peter Trawny intitulé Heidegger - Une introduction critique. Spécialiste de la philosophie de Heidegger, Peter Trawny préside l'Institut Martin Heidegger de l'Université de Wuppertal et a, en particulier, dirigé la publication des Cahiers noirs du philosophe, dont la traduction du premier tome est attendu en France pour la fin de l'année 2018.

    Trawny_Heidegger-Une introduction critique.jpg

    " C'est à Peter Trawny que nous devons la publication internationale de Heidegger et l'antisémitisme, où il commentait et mettait en perspective certains passages des Cahiers noirs. Documentant rigoureusement ces passages désastreux, il lançait un débat mondial sur la nécessité d'une réinterprétation d'ensemble de la pensée de Heidegger, qui est loin d'être clos. Pour autant, Trawny se refuse à en conclure que Heidegger devrait cesser d'être considéré comme un philosophe, et lu entièrement au prisme de cette imprégnation par l'antisémitisme, dont son œuvre publiée ne portait jusqu'alors pas trace.
    L'auteur d’Être et temps doit continuer d'être lu et commenté en tant que tel. C'est ce qu'entreprend cette " introduction critique " à sa pensée, par celui qui a édité une dizaine des derniers volumes des Œuvres complètes en allemand et qui est sans doute un de ses meilleurs connaisseurs " de l'intérieur ". L'intérêt, pour le lecteur français, est d'autant plus grand qu'un certain nombre de ces volumes encore non traduits, avant même les Cahiers noirs et leur millier de pages, contiennent un matériau philosophique et parfois politique très dense et complexe, qui est largement en attente de sa réception en France.
    Le livre s'articule autour de quatre grandes thématiques qui ont occupé le travail de Heidegger : " la facticité de la vie ", " le sens de l'être ", " l'histoire de l'être ", enfin " l'essence de la technique ". Un dernier moment, conclusif, détaille quelques " effets " et influences de cette pensée, dont on mesure aujourd'hui le degré d'égarement politique, mais qui reste un monument de la philosophie du XXe siècle, auquel il faut se confronter. "

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  • La France est-elle encore un pays de haute civilisation ?...

    Nous reproduisons ci-dessous une chronique de Richard Millet, cueillie sur son site personnel et dans laquelle il commente une information qui illustre l'état de notre pays...

    Auteur de La confession négative (Gallimard, 2009) et de Tuer (Léo Scheer, 2015), Richard Millet a publié cet automne aux éditions Léo Scheer un roman intitulé La nouvelle Dolorès et, tout dernièrement, son Journal de l'année 1971 à l'année 1994.

     

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    France, pays de haute civilisation

    Cinq mois après la mise en service de ses vélos, la société chinoise Gobee.bike a décidé de se retirer de France : 1000 vélos volés, 3200 dégradés, non seulement à Paris mais aussi en province (et à Bruxelles, où on imite Paris, dans la délinquance comme dans le jihad). La société Gobee.bike déplore sa décision en un langage typique de notre époque, où il s’agit de dire sans désigner ni « stigmatiser » personne. Elle n’en révèle par moins que ses vélos avaient fini par faire l’objet d’un saccage systématique de la part d’individus dont c’était devenu le passe-temps : les mêmes que ceux qui, pour marquer leur attachement indéfectible à la France, brûlent des voitures par centaines, à la Saint-Sylvestre et au 14 juillet, quand ils ne le font pas pour maquiller leurs méfaits, comme on le voit dans l’affaire du bon Théo, lequel n’a donc pas été violé par la police, la preuve de son mensonge ne mobilisant cependant pas ses « défenseurs » ni la presse qui s’était empressée de dénoncer les « brutalités policières »…

    Le « concept » de Gobee.bike était pourtant séduisant : alors que les Vélibs ont besoin de bornes et d’un port d’attache, les vélos de Gobee.bike, eux, nécessitaient simplement, pour débloquer l’antivol, un téléphone et un code à barre ; et le vélo pouvait être laissé là où l’utilisateur avait cessé d’en avoir l’utilité. Un progrès ? Certes ; mais cette liberté d’utilisation s’est heurtée à l’abjection française – à l’archaïsme d’une société ravagée par la délinquance et le désastre migratoire. À l’heure où les femmes balancent leurs porcs, il est impossible de rien réformer en France : ni la SNCF ni l’éducation nationale, encore moins les mœurs qui, elles, se partagent entre le « progrès » du « mariage pour tous », de la GPA, de la PMA, du clonage, du trans-humanisme, et l’accroissement de l’ignorance et de la violence « gratuite » – celle-ci ne se mesurant pas seulement aux agressions physiques mais aussi aux « incivilités », hypocrite euphémisme désignant une délinquance sans limite, car devenue une manière d’être d’une grande partie de la population. On peut le comprendre à partir de l’idée de « gratuité » elle-même, qui a partie liée à l’irresponsabilité, donc à l’impunité : cela va des crachats et déjections canines sur les trottoirs au fait de laisser sur place le relief de ce qu’on a consommé : journaux « gratuits », gobelets de café, canettes de bière, bouteilles d’eau, mégots, chewing gum, emballages de kebab... Après tout, se dit le petit individu post-civilisationnel, il existe des services de ramassage d’ordures comme il existe un Samu social pour les « SDF » et des associations pour défendre les Roms. Le zombi post-moderne, petite monade inculte et sans éducation, mais sûre de ses droits, surtout si elle appartient à une « minorité » étrangère, réalise le programme de Mai 68 : jouir de tout, et tout de suite – sans se préoccuper d’autrui, instaurant donc une forme minimale de guerre de tous contre tous, qui se radicalise avec l’islam et la privatisation de l’espace public. Ainsi le dernier wagon des trains du RER est-il de plus en plus souvent privatisé par des fumeurs de tabac ou de cannabis. Ainsi se croit-on libre d’écouter sa musique non plus avec des écouteurs mais en en faisant profiter tout le monde. Que la plupart de ces propagateurs d’incivilités soient le fait de gens d’origine immigrée doit être bien sûr passé sous silence : il n’y a rien à voir, donc rien à dire.

    Les vélos de la société Gobee.bike n’avaient aucune chance de prospérer dans un pays tel que la France, notamment à Paris, ville poubelle où l’individu post-moderne tue le temps comme il peut, en attendant le revenu universel, la libéralisation du cannabis, son clonage narcissique, tout ça sur les ruines d’une langue qui importune plus qu’elle ne sert, puisque ce n’est pas de l’ « américain ».

    Certes, l’État compte sur la « compréhension » et la bienveillance de « citoyens » chargés de promouvoir le « vivre ensemble » républicain, c’est-à-dire d’entretenir l’illusion que la France est un pays de civilisation. Il n’est plus, en vérité, qu’une parodie de civilisation, comme tout ce que le « village global » propose au nom même de la « civilisation ».

    Richard Millet (Site officiel de Richard Millet, 27 février 2018)

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  • Réprouvés, bannis, infréquentables...

    Les éditions Léo Scheer viennent de publier, sous la direction d'Angie David, un recueil de portraits de dissidents des lettres et des idées, intitulé Réprouvés, bannis, infréquentables. Parmi les auteurs, on trouvera, notamment, Rémi Soulié et Olivier François, chroniqueur à la revue Éléments...

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    " Boutang chassé de la Sorbonne, Campo indépendante jusqu’à l’impardonnable, Pasolini exclu du PCF pour homosexualité et mort assassiné, Leys allant faire carrière en Australie, de Roux et Millet bannis du milieu éditorial, Debord et Bodinat refusant d’entrer dans le système, Handke déprogrammé de la Comédie Française, Camus et Nabe finissant par s’auto-publier, Houellebecq jugé pour islamophobie, Dantec s’exilant au Québec, Muray mourant à temps, si l’on ose dire, Michéa empoisonnant la gauche au point de paraître l’ennemi de son propre camp… Réprouvés, bannis, infréquentables : trois adjectifs du titre disent bien ces différents degrés d’exclusion à l’égard d’intellectuels et d’écrivains, ayant pourtant élaboré une œuvre majeure. Mais qui, et au nom de quoi, sont-ils jugés et condamnés puisque de ce n’est plus la morale bourgeoise, traditionnelle, celle qui a essayé de faire censurer Madame Bovary en son temps ? "

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  • La Grande Transformation...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la Grande Transformation à laquelle la France est soumise... Philosophe et essayiste, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et L'écriture runique et les origines de l'écriture (Yoran, 2017).

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    Alain de Benoist : « La Grande Transformation, plutôt que le Grand Remplacement… »

    Le « Grand Remplacement », concept forgé par l’écrivain Renaud Camus, connaît un indéniable succès dans certains milieux. Vous êtes pourtant réticent à l’employer. Est-ce parce que vous le trouvez trop « conspirationniste » ?

    Pas du tout. Et je ne suis pas, non plus, surpris du succès de cette expression, bien propre à frapper les esprits, qui évoque aussi le Grand Dérangement dont furent victimes les Acadiens entre 1755 et 1763. Je suis seulement soucieux du sens des mots. Remplacer une population, cela signifie qu’on l’enlève pour la faire disparaître et qu’on la remplace par une autre (c’est, précisément, ce qui est arrivé aux Acadiens, qui furent déportés notamment vers la Louisiane). En France, aujourd’hui, ce n’est vrai que dans des endroits bien circonscrits, par exemple lorsqu’une banlieue se vide entièrement de sa population d’origine européenne pour être remplacée par une population d’origine étrangère. Mais, même dans ce cas, la population touchée par le « white flight » ne disparaît pas, elle s’éloigne pour aller vivre ailleurs. À l’échelle du pays, il n’y a pas, à proprement parler, de remplacement. En revanche, il y a un continuel apport extérieur qui transforme la population d’origine européenne, qui modifie son pool génétique, ses habitudes sociales, sa façon de vivre, sa manière de voir le monde, ses valeurs spécifiques, etc. Cette transformation n’est pas une mince affaire, elle est même d’une importance capitale, mais ce n’est pas, au sens propre, un remplacement. La population française n’est pas remplacée, mais elle est peu à peu transformée. C’est pourquoi je parlerais plutôt de « Grande Transformation ».

    Renaud Camus a, d’ailleurs, également publié en 2013, deux ans après Le Grand Remplacement, un autre livre intitulé Le Changement de peuple. Cette seconde formule a eu moins de succès, mais je la crois beaucoup plus exacte.

    Cette expression renvoie, de fait, à l’« islamisation de la France » généralement dénoncée par les mêmes milieux. Mais notre société ne serait-elle pas, avant tout, américanisée ?

    Le succès du Quick halal montre que les deux ne sont pas incompatibles. Et, de toute façon, nous n’avons pas à choisir entre les deux. Le « communautarisme » et l’ethnicisation des rapports sociaux auxquels nous assistons aujourd’hui ont partie liée avec l’islam, mais vont aussi très au-delà du fait religieux. On n’a pas tort de dire que les musulmans n’admettent pas que la loi civile prime la loi religieuse, mais il en va de même des catholiques ou des juifs : pour un catholique, l’avortement n’est pas plus admissible quand la loi reconnaît le droit à l’IVG que lorsque la loi l’interdit. Tout croyant fait la différence entre ce qui est légal et ce qui est légitime, aucun ne peut placer la loi positive au-dessus de la « loi naturelle ». En ce sens, la distinction entre le spirituel et le temporel n’est qu’une distinction, pas une séparation. En bonne théologie, c’est le spirituel qui prime.

    Le problème commence, en réalité, lorsqu’une communauté, qu’elle soit religieuse ou ethnique, vit dans un pays en considérant qu’elle n’appartient pas à ce pays et en s’organisant sous la forme d’une contre-culture opposée à la culture autochtone. En Russie, où l’islam représente 15 % de la population, soit 25 millions de personnes, les musulmans se veulent d’abord russes (lisez, à ce propos, le livre d’Héléna Perroud, Un Russe nommé Poutine). En France, des milliers de jeunes qui possèdent la nationalité française estiment, parfois en toute bonne foi, qu’ils ne sont pas français et ne peuvent pas l’être puisqu’ils appartiennent d’abord à l’« oumma » islamique (ummat islamiyya), l’assemblée « maternelle » des fidèles ou communauté des croyants – une « oumma », d’ailleurs, largement fantasmée dans leurs esprits. Le « vivre ensemble » les indiffère complètement, contrairement à ce qu’on répète dans les chaumières, puisqu’ils préfèrent d’un côté le face-à-face et de l’autre l’entre-soi. Toutes les conditions sont alors réunies pour que se produisent les dérives, parfois sanglantes, auxquelles nous assistons actuellement.

    Que pensez-vous de la polémique née de l’attribution à une Française d’origine à la fois polonaise et béninoise du rôle de Jeanne d’Arc dans les traditionnelles Fêtes johanniques prévues à Orléans ?

    Je trouve cette mini-polémique lamentable. En révélant le racisme de ceux qui s’indignent que ce rôle ait été confié à une jeune Métisse, par ailleurs membre des Scouts d’Europe, elle a seulement le mérite de confirmer que, parmi ceux qui reprochent aux enfants d’immigrés de « ne pas vouloir s’intégrer », il y en a certains qui, en réalité, ont surtout le désir qu’ils ne s’intègrent jamais. Je suppose que, pour eux, ni Alexandre Dumas (Les Trois Mousquetaires), ni Raymond Bourgine, ni Jules Monnerot, ni Jacques Vergès n’étaient de « vrais Français ». Mais je n’irai pas plus loin. Charlotte d’Ornellas et Nicolas Kirkitadze ont dit, ici même, tout ce qu’il y avait à dire sur cette tempête dans un verre d’eau. Je partage entièrement leur avis.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 28 février 2018)

     

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