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Métapo infos - Page 1327

  • Tour d'horizon... (54)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel revient sur la question de l'immigration au travers du cas de l'île de Lampedusa.

    Les éclaireurs du Camp des Saints

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    - sur le Point, Nicolas Guégan enquête sur la question des demandeurs d'asile...

    Comment l’État cache les demandeurs d'asile

    Demandeurs d'asile.jpg

    - sur Boulevard Voltaire, le critique de cinéma Arnaud Guyot-Jeannin prend la défense d'Alain Delon...

    Alain Delon sous le feu de la Sainte Inquisition médiatique

    immigration,droit d'asile,camp des saints,politiquement correct,bien-pensance

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  • La publicité, vecteur du politiquement correct...

    "Faire face à la désinformation publicitaire" : tel est le thème retenu pour la 6ème journée de la réinformation, organisée par la fondation Polémia et qui se déroulera le 26 octobre 2013, de 9 heures à 19 heures, à Paris (9ème arrondissement), dans la salle Dosnes-Thiers, 27 place Saint-Georges.

     

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  • Le dimanche au soleil...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Théry, cueilli sur Causeur et consacré à la question du travail le dimanche...

     

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    Le dimanche au soleil

    Pour ouvrir le débat sur le travail le dimanche, Nicolas Sarkozy avait lancé avec l’accent faubourien qu’on lui connaît : « Est-ce normal que j’doive faire ouvrir spécialement un boutique de luxe le dimanche pour que Ma’am Obama puisse faire ses courses quand j’la reçois à Paris ? »

    Oui, c’est normal. D’ailleurs, est-ce que les boutiques Hermès, Dior ou Chanel sont ouvertes le dimanche à Washington, New York et même à Londres, le temple de la dérégulation ? Bien sûr que non. Pourquoi ? Tout simplement, parce que les riches ne font pas leurs courses le dimanche. Ils se ressourcent en famille dans leur résidence secondaire, jouent au tennis ou au golf, mènent des activités culturelles, voire cultuelles aux Etats-Unis où la pratique religieuse reste vivace. Eh oui, faire ses courses le dimanche est une activité de pauvres, comme l’a très bien montré Jérémy Rifkin dans L’âge de l’accès : c’est le résultat de la confusion progressive du loisir et de la consommation.

    Les zones urbaines se structurent aujourd’hui autour de moles (malls en anglais) dont la destination n’est plus très nette : le peuple se rend-il dans des espaces de loisirs pour y acheter de la bimbeloterie ou va-t-il dans des espaces commerciaux pour s’y divertir ? L’espace le plus fréquenté de n’importe quel musée moderne est désormais la boutique de souvenirs, point de passage obligé. Inversement, un centre commercial s’organise aujourd’hui comme un parcours initiatique devant des vitrines (cf. Ikea) qui exposent les nouveautés. Cette tendance trouve son acmé au Louvre où l’espace Carrousel regroupe à la fois de riches boutiques de souvenirs « culturels », un Starbuck’s, des boutiques de luxe et même un Apple store : la Joconde en porte-clé et l’Iphone à consommer en sortant de la visite des collections de l’Égypte ancienne…

    L’autre tendance de fond à prendre en compte dans ce débat est ce qu’on a décrit aux Etats-Unis comme « la walmartization de la société ».  France 2 a diffusé cette semaine un reportage qui montre qu’aux Etats-Unis, les Wallmart y sont ouverts 7 jours sur 7, et 24 heures sur 24. Wallmart a tranché depuis de nombreuses années à la fois le débat sur l’ouverture le dimanche et le débat sur le travail de nuit. On peut donc acheter chez Wallmart un paquet de lessive à toute heure du jour et de la nuit ou de la semaine. Les employés y vivent-ils mieux qu’en France ? Certainement pas : les salaires sont en deçà du smic français et il n’est bien sûr pas question de rémunérer les heures de nuit ou du dimanche à un tarif plus élevé. C’est l’employeur qui fixe le planning de chaque employé qui doit s’y soumettre, ou se démettre s’il n’est pas d’accord.

    Henry Ford payait bien ses ouvriers pour qu’ils puissent acheter ses voitures. Sam Walton, le fondateur de Wallmart, a lui choisi de très mal payer ses employés et de mettre la pression sur les producteurs pour réduire les prix de vente ; producteurs qui sont devenus par la force des choses des entreprises chinoises et consommateurs qui sont devenus dans la même tendance des chômeurs. Politique de la demande dans le premier cas, politique de l’offre dans le second. Walton était visionnaire puisque la walmartization de la société est à l’œuvre partout en occident depuis 30 ans.

    Le débat français actuel sur l’ouverture le dimanche doit être regardé sous ce double prisme, marchandisation des loisirs d’un côté, paupérisation des consommateurs de l’autre.

    Car il ne faut pas s’y tromper : le débat autour du travail le dimanche est un leurre. C’est une mystification à l’égal du slogan sarkozyen « travailler plus pour gagner plus ».  De dérégulation en dérégulation, les employés qui pensent améliorer leur paie en travaillant le dimanche seront les dindons de la farce. Quand il n’y aura plus de règle, ni pour la durée hebdomadaire du travail comme le réclame le Medef, ni pour les jours fériés ou les jours de repos, il n’y aura par définition plus d’exception à la règle, donc plus d’heures supplémentaires payées à un tarif plus élevé. Dans 10 ans, les employés des hypermarchés français ouverts le dimanche travailleront comme chez Wallmart, la nuit ou le jour, le samedi ou le dimanche, mais le plus souvent la nuit et le jour, le samedi et le dimanche pour essayer d’avoir une paie décente. Aux Etats-Unis, les « poor workers » doivent aujourd’hui assumer 2 jobs pour s’en sortir. Un le jour et un le soir ou la nuit.

    Car la question centrale est bien celle du niveau de rémunération. Pourquoi certains salariés de supermarchés se disent-ils prêts à travailler le dimanche ? Tout simplement parce qu’ils sont très mal payés la semaine et que leur paie ne leur permet plus de subvenir aux besoins de leur famille, surtout en région parisienne où le coût du logement est prohibitif. Pourquoi, une majorité de citoyens-consommateurs se déclarent-ils en faveur du travail le dimanche ? (on se garde pourtant bien dans ces sondages commandités de leur poser la question « êtes-vous personnellement d’accord pour travailler le dimanche ? » !…) Parce qu’ils s’ennuient à mourir et que la société du spectacle qu’on leur impose ne peut les conduire qu’à se divertir en léchant des vitrines ou s’exposent des marchandises produites à coût toujours plus réduit par des salariés toujours plus précarisés.

    Un gouvernement de progrès mettrait la politique de rémunération au cœur du débat. Un gouvernement de progrès ferait une politique de la demande plutôt qu’une politique de l’offre. Un gouvernement de progrès maintiendrait l’organisation de la vie hebdomadaire en 3 temps : 5 jours de travail (bientôt 4), le samedi consacré aux activités commerciales, le dimanche consacré aux activités sportives, culturelles, ludo-éducatives ou spirituelles. Un gouvernement de progrès ferait du travail le dimanche l’exception et non la règle. Un gouvernement de progrès aurait un projet pour refaire du dimanche une journée d’épanouissement individuel et social. Je doute qu’un gouvernement social-libéral le fasse.

    J’invite tous ceux que ce débat passionne, à revoir le chef d’œuvre de Bertrand Tavernier, Un dimanche à la campagne. On y comprend que ce qui fait la vie d’un homme repose sur autre chose que l’hyperconsommation dérégulée. Que l’homme est mieux fait pour passer un dimanche à la campagne qu’un dimanche à Auchan…

    Xavier Théry (Causeur, 10 octobre 2013)

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  • Les assassinats politiques changent-ils l'histoire ?...

    Les éditions Pygmalion viennent de publier 12 assassinats politiques qui ont changé l'histoire, un essai de Jean-Pax Méfret. Grand reporter et spécialiste des enquêtes politico-criminelles, comme l'affaire Markovic, à laquelle il a consacré un livre, Jean-Pax Méfret est également auteur, compositeur et interprète de nombreuses chansons engagées (Véronika, Le Loup de guerre, Dien Bien Phu, etc...).

     

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    " L’histoire du monde est jonchée des cadavres d’hommes et de femmes de pouvoir ou de partis, éliminés dans le sang par des conspirations d’opposants ou des actes individuels de tueurs solitaires. Jean-Pax Méfret revient avec des détails souvent peu connus ou inédits sur douze assassinats emblématiques qui ont marqué l’Histoire. Quelles raisons ont-elles poussé Ravaillac à poignarder Henri IV ? Qui était vraiment Charlotte Corday, la jeune meurtrière du député montagnard Jean-Paul Marat ? Pourquoi le président américain Abraham Lincoln est-il mort dans un grand éclat de rire sous les balles d’un comédien ? Comment un jury d’Assises put-il acquitter l’assassin de Jean Jaurès ? Qui décida de faire exécuter l’amiral Darlan à Alger en 1942 ? Ce livre foisonne de précisions sur les morts violentes de personnalités : le président de la République française Sadi Carnot tué à Lyon par un anarchiste italien, l’assassinat à Marseille par des terroristes croates du monarque serbe Alexandre Ier de Yougoslavie, Léon Trotsky au Mexique, Martin Luther King à Memphis, Robert Kennedy à Los Angeles, Bachir Gemayel à Beyrouth, Yitzhak Rabin à Tel Aviv... Un long voyage à travers l’Histoire où la mort violente est à la croisée des chemins. "

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  • La fragilité des jeunes Européens ?...

    «On est une génération d’hommes élevés par des femmes» Fight Club

     

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent texte de Laurent Ozon, cueilli sur Polémia et consacré à la jeunesse européenne et à son éducation...

     

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    La fragilité des jeunes européens en milieu multiculturel violent et comment y remédier

    Il faudrait probablement un livre pour analyser la situation sociale des jeunes hommes européens et plus particulièrement la question de la fragilité d’une partie d’entre eux dans l’environnement violent de la société multiculturelle. Certes, il faut le rappeler, ce phénomène est encore minoritaire mais pourtant bien visible et suscite des réactions agacées, indignées mais, osons le dire, « impuissantes » ou incantatoires. (On pourra lire à ce sujet le dernier article de Julien Rochedy, président du FNJ, à ce sujet.

    Il n’est donc peut-être pas inutile de tenter d’analyser rapidement ce phénomène et d’y apporter des réponses. Un article plutôt inhabituel pour moi mais qui m’est dicté par l’impression de n’avoir rien lu de clair et de pratique sur ce sujet.

    Une fragilité physique et mentale en environnement multiethnique

    Tout d’abord, comment se manifeste cette fragilité ? Elle est à la fois physique mais aussi mentale (difficultés à faire face au conflit ou au recours à la force). Elle s’exprime justement dans les situations conflictuelles où l’affrontement physique avec des jeunes issus d’autres « populations » est imminent. « Adversaires » d’autant plus belliqueux que les jeunes hommes européens ne savent pas l’être assez. Au-delà des réactions de moquerie que ce comportement peut engendrer, elle est problématique pour l’idée qu’un jeune Européen se fera de lui-même (complexes et refoulements) et néfaste à sa construction, comme homme, puis, ultérieurement, comme père ou comme membre d’une communauté de destin. Il y aurait des livres à écrire pour analyser les impacts « idéologiques » de ces frustrations.

    Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler que cette fragilité est toute relative et se perçoit principalement en environnement multiethnique. En clair, du fait des causes de ce problème de « fragilité », nous verrons qu’il est perceptible surtout dans la confrontation relationnelle avec d’autres groupes de population et pas n’importe lesquels. Ce paramètre n’est pas, lui non plus, sans impact sur la façon quasi pathologique dont les questions d’immigration sont traitées dans l’espace social et politique lorsqu’il s’agit de certaines populations.

    Pour faire simple, je pense qu’il existe quatre grands facteurs qui peuvent expliquer la « fragilité » de nombreux jeunes Européens et leur « vulnérabilité » dans les environnements multi-agressifs dans lesquels ils sont plongés :

    1. Le premier facteur relève de mauvaises pratiques dans la construction identitaire de l’enfant ;

    2. Le deuxième d’une influence trop incapacitante (castratrice même) des pratiques pédagogiques qui dévalorisent le conflit, la bagarre ou prétendent obliger l’enfant à s’en remettre toujours à quelqu’un d’autre (les institutions notamment) pour le protéger ;

    3. Le troisième point relève d’un choix d’hygiène de vie (sport, alimentation et bonnes pratiques qui sont importantes à l’heure des pollutions agro-chimiques systématiques) ;

    4. Et enfin, le dernier facteur est une qualité que les spécialistes nomment « néoténie » ou persistance juvénile, qui est liée à notre biologie. Elle présente de nombreux inconvénients dans un contexte social multiethnique et multiculturel, mais est, à tout prendre, une qualité dont nous pouvons nous féliciter et dont il faut compenser les effets par les trois catégories de solutions précédentes. Mais reprenons.

    1. Une mauvaise construction identitaire

    Première cause de fragilité : l’isolement. Même lorsqu’il ne pèse pas dans le cas d’un conflit entre deux individus, la crainte de devoir faire face au grand frère, aux copains, à la famille, etc. de son adversaire pèse dans le rapport de forces. Les jeunes Européens sont fréquemment isolés et l’isolement est la première des faiblesses. Les enfants privés de construction identitaire saine sont et resteront seuls. Isolés de tout groupe, famille, etc., quand survient le conflit, ils sont souvent en position de faiblesse face à de petits groupes soudés par toutes les formes d’appartenance (origine, famille, couleur de peau, cultures, religions, marques, etc.) et parfois par des groupes soudés par plusieurs de ces catégories simultanément (africains ET musulmans ET fans de RnB par exemple). Cet isolement est principalement lié à un déficit d’identité.

    La construction identitaire d’un jeune garçon repose sur trois étapes principales. Ces trois étapes sont essentielles à sa formation.

    Le sexe : Dans la construction de l’identité d’un enfant, le premier étage est se reconnaître comme garçon. Vous avez tous entendu ces phrases infantiles mais qui font partie de ce processus de construction : « Les filles, elles sont tartes » ou « Les garçons contre les filles ». Il faut respecter toutes les phases qui permettent à un jeune garçon de se reconnaître comme mâle dans un monde à deux catégories. Cette première phase est indispensable aux deux étapes suivantes. A rebours des théories du genre, permettez ses manifestations d’affirmations enfantines et renforcez-les si vous le jugez utile, sans tomber dans l’excès et l’obsession. Permettez-lui de bien marquer son appartenance de mâle en lui proposant des activités spécifiques, des devoirs spécifiques, des droits spécifiques (couleurs, rites, tâches, équipes, vocabulaire, etc.).

    La famille : Le deuxième étage de la construction de son identité sera la famille. Là aussi, cultiver le respect de la famille et, de fait, de l’ascendance, par le respect des aînés et mémoire des ancêtres, sans idolâtrie, mais sérieusement (ne pas rire de tout) et lui apprendre à la respecter (sans avoir à se justifier : « c’est ainsi et pas autrement ») dans son comportement en famille comme dans la vie sociale à l’extérieur (défendre sa petite sœur bec et ongles face à une agression extérieure, ne jamais accepter les insultes sur sa famille ou sur lui-même, défendre son nom de famille, etc.). Lui apprendre dès 5 ans qu’il y a la famille et le monde autour, pas moins. C’est par cet étage de la construction identitaire familiale que l’enfant intègre des notions indispensables à sa formation : respect des anciens, valeur de l’expérience, communauté et filiation, solidarité et protection des siens envers et contre tout.

    Si en complément, vous lui apprenez à partir de 9/10 ans à mieux comprendre comment fonctionnent les groupes, vous lui permettrez de mieux s’y adapter (le groupe se forme dans la construction de l’adversaire, le groupe est un espace de partage et de solidarité, le groupe a besoin de marqueurs visibles, le groupe a souvent un chef, etc.).

    Le peuple : Enfin, le troisième étage de la construction de soi sera, plus tard, la reconnaissance de son identité de substance et de culture, en clair, son appartenance à un peuple. Cette partie de votre éducation le rendra fier d’être l’héritier de populations qui ont pris une part sans égale à la construction de la civilisation, de l’art, de la pensée, des sciences et de toutes les formes du génie humain. Si vous lui apprenez, il voudra, lui aussi, être un Européen, un Français, le défendre et surtout, plus important encore, l’incarner dans sa vie. Non pas dans la simple répétition ou le fétichisme de l’ancien mais dans l’innovation, la créativité, la maîtrise. Mais c’est là une autre histoire…

    Cette dernière phase sera la plus longue et un jeune garçon élevé dans la fierté de son peuple et de sa lignée, par l’exemple des héros et l’histoire des souffrances et des grandeurs de son peuple, poursuivra par lui-même ce travail et l’enseignera à ses propres enfants.

    C’est en respectant et en instruisant correctement ces trois phases de développement de l’identité du jeune garçon qu’une construction identitaire saine pourra s’effectuer.

    2. La culture de la négociation et de la norme

    On apprend tôt aux enfants à « aller voir la maîtresse » lorsqu’ils sont victimes de coups ou d’agressions, pas assez à se défendre eux-mêmes ou, au minimum, à faire face à une situation de conflit. Pas intellectuellement, mais physiquement, avec leurs instincts. Le courage n’est pas une construction intellectuelle et ne se forge pas avec des mots mais avec l’expérience directe, physique, instinctive de la vie, des difficultés et de la souffrance physique. La culture des normes et de la résolution pacifique du conflit, voire du conflit comme « échec », est une tendance lourde et particulièrement pernicieuse dans nos sociétés, en particulier pour les instincts virils. Ce travail de formatage des institutions publiques, qui invite les enfants et les citoyens à s’en remettre à l’institution dans la gestion des conflits tout en sachant parfaitement que ces institutions ne remplissent pas ce rôle et ne le pourront jamais, est une catastrophe sur le plan éducatif et ses impacts sur la population autochtone particulièrement lourds. La prépondérance des valeurs maternelles qui doivent savoir progressivement se placer en retrait à partir de quatre ou cinq ans dans l’éducation du jeune garçon et le manque de présence des valeurs de pères viennent renforcer à chaque instant ces tendances.

    La culture de l’honneur individuel et familial doit précéder la culture de la norme sociale de la collectivité politique. Les instincts de défense ne doivent pas être inhibés par un matraquage moral maternant ou par une culture de la légitimité supposée des corps de l’Etat dans l’exercice de la violence légitime. Et ce pour une raison simple : il n’assure pas correctement cette mission et ne l’assurera jamais. Le respect des règles deviendra plus tard un prétexte à son manque d’esprit de défense, d’initiative, de révolte. Loin de toute culture suprémaciste (« nous sommes les meilleurs ») aux effets accablants lorsqu’on ne domine pas un rapport de forces, apprenez-lui aussi à perdre et donnez-lui l’envie de recommencer et de gagner. Faites comprendre à votre garçon que ce qui est honteux ce n’est pas de perdre une bataille, un moment de conflit, mais de s’y dérober par lâcheté. Que perdre c’est parfois triste mais c’est honorable, en tout cas plus que de se soumettre. Revaloriser et soutenir son enfant, y compris dans ses manifestations d’agressivité (parfois inadéquates), c’est légitimer son agressivité naturelle et l’aider à gérer le conflit par ses propres moyens. Ne pas lui apprendre à chercher le soutien des adultes et de l’institution, qui dans l’immense majorité des cas ne le protégera pas lorsqu’il en aura besoin. Cet aspect de l’éducation des jeunes garçons est fondamental.

    Quelques exemples pratiques ? Ne relevez pas un enfant en bas âge lorsqu’il tombe mais encouragez-le à se relever seul jusqu’à ce qu’il réussisse et félicitez-le lorsque c’est fait, par des mots ou un geste de tendresse. Ne grondez pas votre enfant s’il manifeste de l’agressivité ou de la violence raisonnable dans une relation avec d’autres enfants, n’intervenez que s’il y a un réel risque et de façon non morale mais disciplinaire. Apprenez, certes, à votre enfant l’existence des normes collectives mais sans jamais oublier de lui rappeler la première de toutes les normes : la survie et la capacité de se faire respecter et de se défendre. Valorisez cela à chaque fois que nécessaire.

    La capacité d’un garçon à exprimer ses préférences, à exprimer son agressivité, à régler les conflits par lui-même, sans chercher un appui, est une condition indispensable à sa construction virile. L’en priver c’est l’exposer, l’affaiblir, le mettre en danger. Si vous espérez un jour pouvoir compter sur son aide et sa force, c’est donc vous mettre en danger, vous aussi.

    3. Les causes sanitaires

    Le changement de mode de vie des trois dernières générations en Europe, sur le plan alimentaire notamment, a profondément bouleversé les métabolismes pour des raisons en partie sanitaires (généralisation des perturbateurs endocriniens à corréler avec la baisse de fécondité et l’augmentation des cancers et malformations génitales masculines). Soyez attentifs à l’alimentation de vos enfants et à leurs contacts répétés avec les perturbateurs endocriniens contenus dans les aliments conditionnés en boîte, aux contacts avec toutes formes de plastiques et choisissez des vêtements adaptés, plutôt amples. Pour les bébés, proscrivez les jouets et tétines en plastique, privilégiez les cuillères en bois simple. Ne donnez pas de petits pots pour bébé mais des aliments que vous préparerez vous-même, si possible biologiques ou issus d’un potager non traité aux pesticides, herbicides et autres intrants chimiques toxiques. Certes, cette préparation demande du temps quotidien mais les conséquences sont autrement importantes… Je ne peux détailler sur cette question, il me faudrait un livre entier.

    Les pratiques sportives sont aussi essentielles. Je n’évoquerai même pas la majorité des garçons qui n’ont presque aucune activité sportive (une catastrophe sanitaire) alors qu’ils passent 6 à 7 heures par jour assis sur une chaise en pleine période de développement, puis le reste de la journée devant la télévision ou l’ordinateur. N’espérez pas avoir des enfants sains avec ce régime de vie. Ils seront des cibles et, consciemment ou non, se retrancheront de la vie réelle pour fuir des rapports de force auxquels ils ne sont pas préparés. Pour vos garçons, privilégiez dès 6 ans des activités de contact (rugby, etc.) et, d’une façon générale, le contact direct avec la difficulté, la nature, le froid, le chaud, le piquant, aussi souvent que possible. Non dans une perspective de souffrance, et en songeant toujours que vous devez valoriser sans le plaindre ses échecs et ses bosses.

    4. La néoténie européenne

    La néoténie, ou juvénilité persistante des Européens, est un trait caractéristique qui n’empêche pas une maturation finale équivalente en virilité mais la diffère. Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement qu’aux mêmes âges, nous, Européens, sommes plus jeunes. Exemple : l’âge de la puberté est sensiblement plus précoce chez les Subsahariens que chez les Européens. Ceci affecte la croissance et la maturité musculaire. En clair, un Européen de 14 ans sera statistiquement moins avancé dans sa puberté (et donc sa taille, son développement musculaire, son agressivité, etc.) qu’un Subsaharien du même âge : un inconvénient, mais un avantage sur d’autres points. Si notre maturité est plus tardive, notre phase de maturation est plus longue…

    La juvénilité est un inconvénient face à des brutes précoces physiquement mais elle constitue un avantage réel et en tout cas une réalité avec laquelle il faut compter lorsqu’il s’agit de vérifier les caractéristiques de l’adulte abouti et finalement formé.

    Afin de compenser cette particularité (dont il existe, bien sûr, des exceptions), les activités viriles et les pratiques sanitaires adéquates, comme la construction identitaire correctement effectuée, suffisent largement. Ne vous étonnez pas de faire fréquemment ce constat. Les Européens sont plus jeunes, plus souples, plus ouverts et curieux et leur période de maturation est significativement plus longue que celles d’autres populations, en particulier des populations subsahariennes. Les populations arabo-berbères ont des caractéristiques proches des nôtres de ce point de vue, mais elles sont compensées chez elles par une construction identitaire plus traditionnelle (sexe, famille, peuple, cf. 1.)

    Conclusion

    J’ai cherché à aborder de façon simple et pédagogique les clés d’une réforme de nos pratiques éducatives (au sens large de ce mot) pour une adaptation de nos jeunes garçons aux contraintes de la société absurde et violente à laquelle ils seront confrontés. Chercher à les soustraire à cette société et à ses inévitables pathologies sociales caractéristiques des belles nations « arc-en-ciel » ne les préparait évidemment pas à tout contact « accidentel » que l’on sait inévitable dans les années à venir.

    Les quatre points abordés sont les points clés. J’aurais pu aborder la question des représentations familiales du père, l’absurdité des comportements violents pour les introvertis intelligents, la division des tâches dans le couple et le fardeau d’une génération qui a dû reconstruire ses repères après la fracture (le gouffre) de la génération soixante-huit, la culpabilisation ethno-masochiste et ce qu’elle fabrique parfois en retenue physique et encore bien d’autres choses. Ce rapide exposé repose sur des études scientifiques, des travaux multiples de spécialistes et, en complément, sur mon expérience des hommes et des garçons comme père de famille. J’espère qu’elle sera utile et permettra de sortir de façon pratique des jérémiades impuissantes lorsque ces questions sont abordées. J’y reviendrai si le sujet intéresse.

    Laurent Ozon (Polémia, 9 octobre 2013)
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  • Chevaleresses !...

    Les éditions Perrin publient cette semaine une étude de Sophie Cassagnes-Brouquet intitulée Chevaleresses - Une chevalerie au féminin. Professeur d'histoire médiévale à l'Université de Toulouse, Sophie Cassagnes-Brouquet est également romancière.

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    " Les femmes, paraît-il, seraient partout et toujours porteuses d'un pacifisme marqué par une sainte horreur de la violence, tandis que la guerre serait une activité exclusivement masculine. Ce stéréotype a masqué, dans l'histoire du Moyen Âge, la présence de combattantes conscientes et actives. L'enquête débute avec l'apparition des premières cavalières de l'âge féodal et leur participation aux croisades, et se clôt avec la figure de Jeanne d'Arc, à la fois réelle et idéale.
    Des femmes, aristocrates pour l'essentiel, partagèrent l'idéal chevaleresque de l'époque, organisèrent des tournois, furent intégrées dans les ordres militaires de chevalerie. Dans la littérature, les chevaleresses prennent la forme de " belles guerrières ", les Neuf Preuses de la légende. Ces guerrières de fantaisie trouvent un écho dans les authentiques exploits de certaines dames à qui les hommes n'ont guère à remontrer.
    Ainsi le Moyen Âge n'a pas été aussi " mâle " qu'on l'a pensé. "

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