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tradition - Page 8

  • Une politique de l'esprit ?...

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier René Guénon - Une politique de l'esprit, un essai de David Bisson. Docteur en science politique et historien des idées, David Bisson s'attache à travers ce livre à mettre en lumière l'influence de l'anti-modernisme guénonien du début du vingtième siècle jusqu'à aujourd'hui.

     

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    " Né à Blois en 1886 et enterré au Caire sous le nom d’Abd el-Wâhed Yahiâ en 1951, René Guénon est l’homme par qui le scandale arrive. Il dénonce la décadence de l’Occident moderne, fruit d’une lente dégénération  de son héritage métaphysique originel et se tourne, au grand dam des catholiques, vers l’Orient devenu refuge ultime de la « Tradition », ce pôle transcendant qui engloberait toutes les savoirs de transmission spirituelle : doctrines gnostiques, islam soufi, chemin taoïste, hindouisme, etc. Seul un processus de connaissance graduée - qui dépasse largement l’exercice seul d’un rite religieux – va permettre à l’individu de retrouver la pleine conscience de son être. C’est la voie ésotérique par essence, qui va susciter jusque dans les années 80 la multiplication de plusieurs « chapelles » initiatiques se réclamant de Guénon, notamment les groupes soufis dirigés par Schuon (Lausanne, Bâle et Amiens),  Vâlsan (Paris), Maridort (Turin) ou Pallavicini (Milan). Chose frappante, un lien inextricable s’est peu à peu tissé entre cette perspective ésotérique et l’horizon politique comme l’incarne par exemple la « spiritualité héroïque » de Julius Evola dans l’Italie des années 30 mais aussi les résonances guénoniennes qu’on découvre dans l’engagement politique de Simone Weil ou de Carl Schmitt. Parallèlement à l’activité des revues guénoniennes (Etudes traditionnelles), les apports de Mircea Eliade, d’Henry Corbin, de Raymond Abellio ou d’Henry de Montaigu achèvent de perpétuer le rayonnement guénonien si controversé soit-il. "

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  • A la recherche de Mishima...

    Les éditions Camion noir viennet de publier Mishima - Voyage à la recherche d'un samouraï de légende, une enquête de Christopher Ross. Voyageur et philosophe, adepte des arts martiaux japonais, Christopher Ross est déjà l'auteur d'Oxford Circus - La quête de la vie réelle (Sully, 2003).

     

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    " Le 25 novembre 1970, Yukio Mishima, l’écrivain le plus célèbre du Japon, s’est éventré avant d’être décapité avec son propre sabre. Ce suicide anachronique a été différemment interprété : un acte héroïque désespéré ; une œuvre d’art ; une protestation politique ; le geste d’un fou. Où se trouve la vérité ? Et qu’est devenu le sabre de Mishima ? Trois décennies plus tard, Christopher Ross s’installe au Japon et se met à la recherche de ceux qui pourraient apporter des réponses à ces questions. Forgerons de sabres, critiques littéraires, sabreurs et kendôka, amis et biographes, et même la personne qui a enseigné à Mishima l’art du seppuku sont longuement interviewés. Philosophe itinérant, Christopher Ross donne ici un ouvrage inclassable : journal de voyage, autobiographie, enquêtes philosophiques, tout se mêle pour créer un ouvrage hypnotique qui rend au plus près la réalité du Japon moderne et l’approche singulière de la mort qui le hante aujourd’hui encore. Riches et variés, ces Voyages à la recherche d’un samouraï de légende regorgent d’informations de première main, issues de rencontres sur le « terrain ». Une lecture unique. "

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  • Qui a tué la diversité alimentaire ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Périco Légasse, cueilli sur Atlantico et consacré à la standardisation et l'uniformisation de l'alimentation en France. Critique gastronomique, adversaire du culinairement correct et défenseur d'une cuisine identitaire et enracinée dans les terroirs, Périco Légasse a récemment publié un réjouissant Dictionnaire impertinent de la gastronomie (François Bourin, 2013).

     

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    Qui a tué la diversité alimentaire ?

    Atlantico : L’un des effets surprenant du scandale alimentaire lié à la viande de cheval a été une relance de la consommation de ce produit de plus en plus délaissé par les français. Comment expliquer que nous mangions si peu de viandes différentes au pays de la gastronomie ?
    Périco Légasse : Sur la question bovine par exemple, la variété a été tuée par un certain nombre de lois et de programmes de modernisation de l’agriculture à la fin des années 1950. Il existait à l’époque plus de trois cents races bovines dans notre pays et, pour des questions de rentabilité financière, on les a éradiquées pour en inventer d’autres comme la blonde d’Aquitaine, qui est une invention pure, la Limousine ou la Charolaise que nous avons même internationalisée. Ce sont des races avec de grosses carcasses qui permettent de produire plus efficacement de grandes quantités de viande, ce sont des races à rendement. On a fait en quelques sortes des bébés éprouvette pour remplacer les vaches locales par des usines à viande.Nous avons également compartimenté les vaches laitières et les vaches à viande alors qu’historiquement, une vache passait par les deux phases dans sa vie, d’abord le lait puis la viande. Nous sommes donc dans un système productiviste. Là-dessus, la boucherie de proximité a été tuée par la grande distribution qui est ravie d’acheter de grandes quantités pour pas cher et qui nous a donc poussé à être encore plus inventifs sur le plan de la productivité. Nous n’avons finalement aujourd’hui que trois ou quatre races à viande.Concernant la disparition de la consommation de la viande de cheval : il y a beaucoup moins de chevaux disponibles puisque, comme en Roumanie très récemment, nous avons décidé un jour de mécaniser entièrement notre pays et d’abandonner le tractage et le transport hippomobile pour de bon. Il n’y avait à l’époque pas autant de traitements chimiques sur la viande de cheval, puisqu’on envoyait directement à l’abattoir les chevaux de trait qui étaient propres à la consommation.Les élevages équins à destination alimentaire ont aussi progressivement disparu, en grande partie car nous avons fait entrer le cheval dans une perspective sociologique presque sacrée. C’est la même logique pour le lapin et, le jour où nous aurons des agneaux de compagnie, nous arrêterons également d’en manger. Si cela n’a pas toujours été le cas en France, il faut également savoir que dans certains pays, comme l'Angleterre, manger du cheval est totalement sacrilège. Dans notre pays, cette viande était souvent réservée à la bourgeoisie car on lui connaissait des propriétés alimentaires et gastronomiques. Pour tout vous dire, on en préparait souvent le jeudi, jour des enfants à l’époque. C’est vous dire si les choses ont changé.
    Qu’en est-il de la raréfaction du gibier dans nos assiettes ?
    La question du gibier est toute autre, car celui-ci est conditionné par sa dimension sauvage. Un faisan d’élevage n’aura jamais le même goût que son homologue chassé dans la nature. Cela rend donc ces viandes naturellement rares puisque lorsqu'on élève les animaux, elle a beaucoup moins d’intérêt. Pourtant, la vraie cause de la disparition du gibier est sociologique : nous ne cuisinons plus. Or, ces produits nécessitent une importante préparation, au même titre que tout ce qui demande un petit peu de temps et de travail.
    Est-ce le même phénomène que celui qui fait également disparaître les ris de veau et autres parties des animaux qui ont fait la richesse de notre gastronomie ?
    Cela est surtout dû à la crise de la vache folle, car ces abats sont le plus souvent les parties endocriniennes de l’animal, qui sont donc plus sujettes à la contamination. Ils avaient donc en grande partie été retirés des magasins. Il faut dire qu’il n’en restait déjà que très peu dans les étals et que les triperies se faisaient déjà rares. C’est là que l’on rejoint effectivement la problématique du gibier, car les abats avaient commencé à disparaître à cause de la diminution du temps accordé à la préparation du repas. Pour faire un ris de veau il ne suffit pas de le passer au feu cinq minutes ! On en trouve toujours dans certains restaurants, qui les préparent par tradition et par amour de ces produits, mais dans la consommation courante la triperie a presque totalement disparue. Il existe cependant un syndicat qui essaie en ce moment de la relancer.
    La redécouverte des « légumes anciens » est très à la mode. Les Français cherchent-ils à élargir leurs perspectives alimentaires ?
    Une partie de l’agriculture bio s’est remis au maraîchage à l’ancienne et a drainé derrière elle cette tendance à un retour aux anciens produits. On recommence donc à cultiver des légumes qui avait été abandonnés faute de rentabilité ou de succès à grande échelle, tout comme on réintroduit de plus en plus d’anciennes races animales dans plusieurs endroits en France. La Bretagne est particulièrement orientée dans cette logique du retour à des produits originaux et traditionnels. Bien que cela ne corresponde pas pour l’instant à une logique généraliste, il y a une véritable attente du public vis à vis de ces produits et je pense qu’une vraie dynamique est en train de se mettre en place. Les choses vont probablement évoluer très vite dans ce domaine et en bien.
    Périco Légasse, propos recueillis par Jean-Baptiste Bonaventure (Atlantico, 4 mars 2013)
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  • Traditions d'Europe...

    Pour redonner du sens à une fête de Noël qui est devenu une fête de la bouffe et de la consommation, nous vous conseillons de vous procurer les deux ouvrages indispensables que sont Les Traditions d'Europe (Labyrinthe, 1996), édité sous la direction d'Alain de Benoist, et Fêtes païennes des quatre saisons, (Editions de la Forêt, 2008), coordonné par Pierre Vial

     

     

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    "Des mythologies aux légendes populaires, des anciens rites religieux aux coutumes rurales encore vivaces aujourd’hui, de la célébration des fêtes traditionnelles à l’origine des prénoms, c’est une véritable encyclopédie de l’Europe païenne qui vous est offerte dans ce livre illustré, prodigieusement documenté et bourré de renseignements pratiques pour ceux qui ne veulent pas perdre la mémoire !"

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    "Le païen, c'est à dire l'homme enraciné, vit en fonction d'une conviction très simple quand on a conscience d'être un élément, parmi tant d'autres, au sein de l'univers, on comprend que l'équilibre et la sérénité, dans sa vie quotidienne, sont le fruit d'un respect des lois naturelles. Autrement dit, chacune et chacun doit s'insérer dans le cycle vital de la nature, rythmé par le déroulement des saisons.

    Ce rythme saisonnier, éternel retour, est marqué par des fêtes ancestrales, traditionnelles, qui sont autant de rappels que, dans la vision païenne du monde, le sacré est sans cesse omniprésent dans la vie de tous les jours et doit donc être pris en compte, respecté et célébré.

    Vous voulez savoir de quel très lointain passé surgissent les fêtes païennes des quatre saisons ? Quelles sont leur signification, leur histoire ? Vous voulez savoir comment, aujourd'hui, perpétuer ces fêtes, en respectant leur sens profond tout en les adaptant à notre temps ? Cet ouvrage, abondamment illustré, est destiné à unir la connaissance historique et les conseils pratiques, pour faire vivre concrètement, dans le cadre familial et communautaire, l'héritage des ancêtres."


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  • Contre le culinairement correct !...

    Les éditions François Bourin viennent de publier le Dictionnaire impertinent de la gastronomie  signé par Périco Légasse. Responsable des pages Art de vivre à l'hebdomadaire Marianne, Périco Légasse est un défenseur d'une cuisine identitaire, enracinée dans les terroirs.

     

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    "Sait-on encore manger en France ? Au pays de la gastronomie, les connaisseurs sont plus rares qu’on ne le croit. Notre société est confrontée  à un triple fléau : le lobby agroalimentaire, qui industrialise nos campagnes pour produire de la malbouffe, la publicité, qui en fait la propagande, et la grande distribution, qui remplit nos chariots de marques « vues à la télé ». Si on ajoute la dérive intello-élitiste d’une certaine restauration, un modernisme obligatoire dicté par les modes et les médias, les dégats causés par les dogmes écolos ou diététiques, c’est le patrimoine alimentaire français qui se trouve menacé. Il était donc temps de remettre les points sur les i de la gastronomie et de rompre avec le culinairement correct."

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  • Un brûlot de Richard Millet...

    "Il ne s'agit donc ici que de savoir ce qu'il advient du sens de la nation et de mon identité devant une immigration extra-européenne qui la conteste comme valeur et qui, disons-le tout de go, ne peut que la détruire, non pas avec l'intention de le faire mais parce que l'illimitation de son nombre et son assentiment aux diktats du libéralisme international rencontrent cette terrible fatigue du sens qui affecte les Européens de souche."

    "Comment être le citoyen d'un pays dont Yannick Noah est la "personnalité préférée" ? Comment expliquer l'immense dégoût qui m'envahit devant cet histrion du Bien, miroir de l'insignifiance française, symbole de l'idéologie mondialiste : sportif, métis, chanteur de variétés, bienfaiteur de l'humanité, donneur de leçon, parfaite expression de la niaiserie perverse du Culturel. Comment se sentir européen ou occidental ou même citoyen d'un monde ou les autres personnalités exemplaires sont Lady Diana, Michael Jackson, Usain Bolt, Obama, le président-gadget de l'idéologie mondialiste ?"

     

    Les éditions Pierre-Guillaume de Roux viennent de publier un essai particulièrement incisif de Richard Millet intitulé Fatigue du sens. Avec Désenchantement dans la littérature (Gallimard, 2007) et L'opprobre (Gallimard, 2008), l'auteur avait déjà déclenché une violente polémique dans le milieu littéraire. A suivre...

     

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    "Comment peut-on encore être Français , quand l’immigration de masse ne permet plus l’assimilation des nouveaux venus, quand les Français de souche renient eux-mêmes leurs traditions pour épouser le conformisme du consumérisme mondialisé, quand le droit à être Français et la tentation du communautarisme l’emportent sur l’aspiration à un destin national, quand enfin la France n’est plus qu’un nom que nous froissons au fond de notre mémoire, pressés de sacrifier notre héritage chrétien et notre langue au relativisme culturel ?

             Derrière cette fatigue, derrière cette faillite à être soi-même, c’est bien l’effondrement des valeurs  les plus hautes qui est à l’œuvre. Une dignité trahie qu’achève de terrasser l’immigration extra-européenne sous un flux grandissant et hostile à tout enracinement.

    Comment dès lors savoir ce que nous sommes et où nous allons, si nous persistons à nier d’où nous venons ?"

     

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