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  • La dissidence passe à l'offensive !...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Yves Le Gallou à l'hebdomadaire Rivarol et cueilli sur le site de Polémia, dans lequel celui-ci fait un point sur les succès de la dissidence face au système...

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    La dissidence passe à l'offensive !

    Rivarol :  Votre dernier livre, La Tyrannie mediatique, est un véritable manuel de survie à la désinformation. Pour qui roulent réellement les media ?

    Jean-Yves Le Gallou : La superclasse mondiale, c’est-à-dire quelques milliers d’hyper-riches, relayés par quelques millions de super-riches, présents sur tous les continents. Ces oligarques veulent imposer un monde uniformisé et sans racines, abolissant toutes les distinctions pour ne plus connaître qu’un seul discriminant : l’argent.

    R : Vous attaquez dans un texte récent « l’écosystème de la diabolisation ». A qui sert ce règne de la pensée unique ?

    JYLG : La diabolisation sert aux grands lobbys (mondialistes, antiracistes, gays) à imposer leurs vues du monde en privant de droit de parole leurs adversaires par une délégitimation violente.

    R : Comment sortir de ce piège sans perdre son âme ?

    JYLG : Deux règles :

    • 1-Ne pas participer à la diabolisation d’autrui, ne pas hurler avec les loups ;
    • 2-Mais ne pas non plus exiger des autres qu’ils adoptent toutes vos positions.

    Bref, respecter la diversité des différents engagements. Et ne jamais se tromper d’ennemi. L’ennemi, ce n’est pas mon voisin (qui, c’est selon, en ferait trop ou pas assez). L’ennemi, ce sont les tenants de l’idéologie dominante : les effacistes et les remplacistes. Les effacistes veulent priver le peuple de sa mémoire historique, culturelle, civilisationnelle pour mieux la remplacer ; ils servent ainsi les remplacistes.

    R : En lançant la cérémonie des Bobards d’Or, vous souhaitiez exposer au grand jour les agissements de certains « journalistes ». Quels sont les exemples les plus révélateurs de la mentalité dominante dans cette profession ?

    JYLG : Dans cette profession, la mentalité dominante, ce n’est pas de distinguer le vrai du faux, l’exact de l’inexact, c’est de dire le « bien » ou ce qu’on croit tel. On a tort de parler de « journaliste », « propagandiste » serait plus exact. Car il y a absence d’esprit critique, mépris des faits et répétition en boucle des mêmes mensonges. Tous les medias se trompent en même temps dans le même sens et répètent les mêmes sottises.

    En 2012, le tueur de Toulouse et Montauban, quoique agissant revêtu d’un casque intégral, était présenté comme « blond, aux yeux bleus ». C’était l’islamiste Mohamed Mérah.

    En 2013, le « tireur fou » de Libération et de BFM était présenté comme « de type européen » avec « le crâne rasé » (malgré la capuche ou la casquette…). C’était un Arabe d’extrême gauche.

    Mais le principe de base des media est le suivant : mentons, mentons, il en restera toujours quelque chose. D’autant que dès que la vérité se fait jour, ils passent à un autre sujet. Passez muscade ! Leur logique, c’est mentons bruyamment, démentons sournoisement.

    R : Vous décrivez votre démarche comme de la réinformation. Qu’entendez-vous par ce concept ?

    JYLG : Apporter un autre éclairage aux faits, aux événements. Faire émerger à la connaissance des faits occultés. Relativiser des incidents montés en épingle. Donner des points de vue contradictoires au lieu de bégayer les affirmations d’un seul camp. Décrypter les images et les vidéos. Entendre ce que dit la Russie autant que l’Amérique, l’Iran autant qu’Israël, le gouvernement Assad autant que les rebelles djihadistes. Mettre en perspective historique, géographique, géopolitique les événements.

    R : Face au rouleau compresseur du système, où sont passés les media libres pour vous ?

    JYLG : Il existe de rares et précieux media libres écrits. Ils ont souvent le mérite d’exister depuis longtemps : trente ans, quarante ans, cinquante ans ou plus. Etre et durer est un grand mérite, c’est une qualité guerrière qu’il faut saluer.

    Mais aujourd’hui l’essentiel des medias libres se trouve sur Internet.

    Le rapport de force media dissidents/media dominants était de 1 à 1000, il est aujourd’hui de 1 à 10 ou de 1 à 20 : cela change tout. Les media du système ont perdu leur monopole.

    R : Vous avez lancé en 2002 la Fondation Polemia. En quoi consistent vos activités ? Pouvez-vous évoquer vos dernières assises ?

    JYLG : Polémia est un cercle de pensée sur Internet. Notre site « polemia.com » met en ligne plusieurs milliers de textes (originaux ou repris d’autres sites) apportant un éclairage politiquement incorrect sur la géopolitique, l’immigration, l’économie, les questions de société. C’est une véritable encyclopédie politiquement incorrecte.

    A côté du site nous avons trois activités principales :

    • -les Journées de la réinformation : la dernière a été consacrée à la désinformation publicitaire ;
    • -la cérémonie des Bobards d’Or, cérémonie parodique visant à récompenser les « meilleurs journalistes », c’est-à-dire ceux qui mentent le mieux pour servir le Système ; la Ve Cérémonie des Bobards d’Or aura lieu mardi 11 mars 2014 ;

    -les forums Polémia pour éclairer des sujets difficiles ; ainsi nous avons traité le 26 novembre dernier de la question suivante avec Laurent Ozon : « Les jeunes Européens face à la société multiculturelle / Comment redonner confiance à nos enfants ? »

    R : Quel bilan faites-vous de l’expérience du Club de l’Horloge ? Pensez-vous que l’approche « nationale-libérale », qui était la vôtre à l’époque, garde de son actualité ?

    JYLG : Le national reste clairement un point clé (même si ce n’est pas le seul) de l’identité. Quant au « libéral », il faut s’entendre sur les mots : l’économie de marché ne doit pas être jetée avec l’eau du bain du capitalisme financier et des oligopoles ; et la critique de l’Etat-providence – qui fait notamment fonctionner les pompes aspirantes de l’immigration – reste pertinente. Cela étant, la situation des années 2010 n’est pas la même que celle des années 1970/1980. Reste que dans Les Racines du futur, premier livre du Club de l’Horloge publié en 1977, on trouve une vigoureuse critique de la société marchande qui a gardé toute sa pertinence.

    R : De même, on rapproche souvent votre démarche de celle du GRECE. Que conservez-vous des idées de la « Nouvelle Droite » ?

    JYLG : La « Nouvelle Droite » a énormément produit et l’œuvre d’Alain de Benoist est à la fois immense et buissonnante et quelquefois déroutante. Mais c’est un grand anticipateur.

    S’agissant du GRECE ou de la revue Eléments – en particulier à leurs origines – il me semble qu’ils sont la matrice d’un concept absolument essentiel aujourd’hui : l’identité.

    R : Alors que la gauche détient quasiment tous les pouvoirs, comment expliquez-vous ses nombreux échecs et ses reculades ?

    JYLG : C’est un phénomène très profond. Le pouvoir vacille parce que ses fondements idéologiques s’épuisent.

    Nous assistons en effet à l’épuisement de cycles historiques décennaux et centennaux : épuisement du cycle d’alternance politique classique, né en 1980, entre RPR devenu UMP et PS. Epuisement du cycle de révolution sociétale de 1968 car un peu de « chienlit » (De Gaulle) ça va, 45 ans de chienlit, ça lasse. Epuisement du cycle de mondialisation et de libre-échange ouvert en 1962 car, à part les très riches, plus personne ne croit à la « mondialisation heureuse ». Epuisement du cycle de culpabilisation engagé en 1945 et qui conduit à un mea culpa permanent de plus en plus lassant, sur la « Shoah », la colonisation, l’esclavage, le « racisme ». Epuisement du cycle de l’Etat-providence quand l’impôt ne rentre plus. Epuisement du cycle de 1914 alors que la crédibilité militaire et financière du mondialisme anglo-saxon (dernier survivant des idéologies nées des ruines de la Première Guerre mondiale) est mise en doute. Epuisement du cycle des Lumières né au XVIIIe siècle alors que l’arraisonnement utilitaire du monde à la technique et à l’argent rencontre ses limites et que les préoccupations de retour aux sources et à la nature reviennent en force.

    R. Qu’évoque à vos yeux la personne de F. Hollande ?

    JYLG : Hollande, patron du PS, passait pour un homme bonhomme, tout en rondeur, avec un sens aigu du compromis et beaucoup d’humour. Le président se révèle un militant socialiste sectaire et à la remorque des grands lobbys sociétaux et internationaux.

    R : Les luttes internes de la droite l’empêchent de profiter du boulevard que lui offrent les événements. Pensez-vous que l’UMP pourrait éclater à brève échéance ? Sur quelles bases se ferait, selon vous, une recomposition ?

    JYLG : L’UMP est un astre mort. Il est éteint. C’est par effet de décalage temporel que nous continuons à croire qu’il envoie de la lumière. D’après l’historien (de gauche) Jacques Julliard, la « droite » c’est la même chose que la « gauche » moins 10%. Autant dire que si l’UMP revenait au pouvoir elle serait très vite dans la même situation que le PS et pour la même raison : leur moment historique est passé. Cela étant, l’UMP va rester un parti « municipal ».

    R : Le débat sur l’immigration semble revenir en force. Quelles seraient vos propositions en ce domaine ?

    JYLG : Ce n’est pas un problème technique. Avec le système actuel on ne peut jouer qu’à la marge : refaire du Guéant au lieu de faire du Valls, cela ne changerait pas grand-chose.

    Ce qu’il faut c’est renverser la table de jeu ; changer de paradigmes. Redonner au peuple par le référendum la souveraineté qui lui appartient et qui est aujourd’hui accaparée par les « gnomes » – selon la formule du général De Gaulle – du Conseil constitutionnel, de la Cour de justice européenne et de la Cour européenne des droits de l’homme. Tant qu’on n’aura pas fait cela on n’aura rien fait ! A partir de là tout devient possible : abrogation des lois liberticides (Pleven et tutti quanti), droit de la filiation comme cœur nucléaire du droit de la nationalité, préférence nationale.

    R : La révolte fiscale devant les multiplications des impôts et taxes vous semble-t-elle apporter des éléments pour une déstabilisation du gouvernement ?

    JYLG : Oui le gouvernement va se trouver coincé entre ses clientèles qu’il entretient et les contribuables qu’il pressure pour ce faire. N’oublions que l’impôt c’est le carburant du politiquement correct car c’est ce qui fait vivre les clientèles électorales, associatives et même mediatiques (2 milliards de subventions à la presse écrite !).

    R : Comment jugez-vous la politique étrangère du gouvernement ? Dans une situation de basculement du monde, la France et l’Europe sont-elles capables de prendre en mains leurs destins ?

    JYLG : Elles n’en prennent pas le chemin car les oligarchies dirigeantes sont dans les mains des réseaux d’influence américains, la French American Foundation notamment, et se conduisent souvent en putains du Qatar.

    R : Comment analysez-vous la situation au Proche-Orient ? Pensez-vous que l’affaire syrienne marque un tournant géopolitique ?

    JYLG : Oui, assurément, pour la première fois une guerre programmée par les « néo-conservateurs » n’a pas eu lieu. C’est un échec majeur pour eux. La rentrée de la Russie dans le jeu international est aussi une bonne nouvelle car c’est une avancée vers le retour d’un monde multipolaire.

    R : La divine surprise de la mobilisation contre le « mariage » homosexuel aura-t-elle pour vous une suite ? Comment analysez-vous ce phénomène inédit ?

    JYLG : C’est un contre-Mai 68. Il faut s’attendre à l’extension du domaine de la lutte. Nous assistons à la montée des dissidences qui se renforcent les unes, les autres : dissidences numériques, intellectuelles, sociétales, électorales :

    • - La dissidence numérique : La révolution technologique a multiplié les centres de recueil et de diffusion de l’information. La parole unique des media de l’oligarchie est ainsi battue en brèche par l’explosion de la réinfosphère : sites internet dissidents, blogues, réseaux sociaux sont devenus des acteurs majeurs d’information, de réinformation et de contestation. Il est donc désormais possible de manifester sans soutien médiatique.
    • - La dissidence intellectuelle : Face aux « experts » des media dominants qui portent la parole officielle, des intellectuels renâclent et osent prendre en compte les faits et les opinions discordantes. Des philosophes repartent à la quête du sens. Des penseurs annoncent le grand retour des frontières. Des sociologues et des géographes portent un regard critique sur l’immigration. Des économistes réhabilitent le protectionnisme. Les géopoliticiens signent leur grand retour. Le dévoilement de l’ « art contemporain », de plus en plus perçu comme un « non-art », progresse. La dénonciation des oligarchies atteint tous les courants intellectuels, des libéraux aux anticapitalistes. Les neurosciences démasquent les méfaits de la télévision et des « pédagogies nouvelles ».
    • - La dissidence sociétale : face au cosmopolitisme, idéologie dominante mondiale, il faut se poser les bonnes questions : a-t-on le droit de refuser l’immigration ? A-t-on le droit de refuser les excès du libre-échange ? A-t-on le droit de refuser d’admirer le non-art contemporain ? A-t-on le droit de refuser la dénaturation du mariage ? A-t-on le droit de refuser l’excès fiscal et les délires de l’assistanat ? La dissidence sociétale répond oui. Les luttes se multiplient : Manif pour tous contre la loi Taubira, Printemps français contre les excès idéologiques du pouvoir, Pigeons, Bonnets rouges et Bonnets orange contre le trop plein fiscal, contestation des délires du non-art contemporain.

    Face à une répression puissante ces manifestants inventent de nouvelles formes d’action, non violentes mais, rendant les déplacements des autorités politiques de plus en plus malaisés.

    R : La montée en puissance du Front National vous semble-t-elle une réalité qui se traduira dans les urnes ? Le système ne joue-t-il pas à se faire peur avec les divers sondages ?

    JYLG : Je réponds oui et oui à vos deux questions.

    Oui, le Front National monte et cela se traduira dans les urnes : cela s’est déjà traduit lors des élections partielles. D’autant qu’il a le vide en face de lui : vide socialiste, vide UMP.

    Oui, le système joue un peu à se faire peur, d’autant qu’aux municipales le Front National ne pourra capitaliser que là où il aura des listes et là où ces listes seront crédibles, ce qui reste un exercice difficile. On peut prévoir un grand succès par rapport aux municipales de 2008 ; mais ce succès ne dépassera pas forcément de beaucoup celui de 1995 (550 listes, un millier de conseillers municipaux, trois maires, plus celui de Vitrolles en 1997).

    R : Comment jugez-vous la nouvelle équipe actuellement à la tête du parti ? La stratégie « nationale-populiste » vous semble-t-elle efficace ?

    JYLG : Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Je le crois nettement plus qu’à moitié plein !

    • 1 – Marine Le Pen a une stratégie : insertion de la critique de l’immigration dans la critique plus globale de la mondialisation, occupation du champ économique et entreprise de dédiabolisation.
    • 2 - Cette stratégie présente des inconvénients mais elle a un avantage : elle facilite l’accès dans les grands media qui restent – pour le moment du moins encore incontournables – pour toucher 45 millions d’électeurs.
    • 3. – Quand on a une stratégie il faut s’y tenir et Marine Le Pen montre dans ce domaine une grande fermeté.
    • 4 - Dans une période troublée la fermeté est un atout ; notamment en contrepoint de François Hollande présenté comme indécis.
    • 5 – Marine Le Pen attache de l’importance aux élections municipales, ce qui est bien parce que c’est la base de l’enracinement territorial.

    Bien sûr, toute médaille a son revers et une lecture plus critique de la démarche mariniste conduirait à s’interroger :

    • -Jusqu’ où conduire la stratégie communicationnelle sans trop céder de terrain au politiquement correct et à la novlangue ?
    • -La stratégie républicaine de type mégrétiste restera-t-elle pleinement adaptée à la nouvelle donne du XXIe siècle ?

    Quoi qu’il en soit et pour le moment la stratégie mariniste fonctionne et d’un point de vue strictement électoral le Rassemblement bleu marine (RBM) est la seule offre électorale d’envergure pour qui veut envoyer un message de dissidence.

    R : Comment expliquez-vous l’attitude ambiguë à l’égard du « mariage » homosexuel de Marine Le Pen – due en partie, dit-on, au lobby gay à l’intérieur du FN ?

    JYLG : Elle n’est pas si ambiguë que cela : Marine Le Pen a pris position pour l’abrogation de la loi Taubira.

    Tactiquement son absence à la Manif a plutôt facilité la vie de la Manif pour tous sans empêcher le RBM de capitaliser. D’autant que Marion Le Pen était très présente et qu’elle est brillamment intervenue notamment lors de la manifestation en faveur de la libération du prisonnier politique, Nicolas Bernard-Buss.

    R : Et le lobby gay à l’intérieur du FN ?

    JYLG : Franchement, je n’en sais rien. Je suis désormais un observateur extérieur et la vie privée des uns ou des autres ne me regarde pas. Je me souviens d’une formule de Jean-Marie Le Pen, en 1995, je crois : « Au Front National, il n’y a pas d’inspection des braguettes ». Cela me paraît sage.

    R : Vous avez été député européen de 1994 à 1999 pour le FN. Que vous inspirent l’évolution des alliances européennes du parti, la séparation d’avec les alliés les plus radicaux comme le Jobbik et le rapprochement avec les libéraux-sionistes de Geert Wilders ?

    JYLG : Je n’ai jamais connu le Jobbik et je n’ai qu’une confiance limitée dans le peroxydé hollandais mais en matière internationale si l’on veut faire des alliances, il faut faire des compromis. Et la diabolisation des uns ou des autres (voir plus haut) ne facilite pas les choses.

    R : Vous aviez évoqué l’absence de désir de gouverner de Jean-Marie Le Pen. Marine Le Pen veut-elle (et peut-elle) prendre le pouvoir ?

    JYLG : Les circonstances ont changé. Les opportunités politiques sont aujourd’hui immenses alors qu’il n’y avait guère de possibilités de gouverner il y a quinze ans. En revanche, je pense qu’il aurait été possible de travailler encore davantage l’enracinement local. Mais Jean-Marie Le Pen avait reconnu lui-même qu’il « n’avait pas la fibre municipale ». C’est dommage, d’autant que la crise de 1999 a été, de ce point de vue, coûteuse pour le Front National alors que les municipalités FN étaient bien parties et ont d’ailleurs eu un bilan, au moins sur le plan fiscal et financier, remarquable. Si la France avait été gérée comme Toulon, Orange, Marignane, Vitrolles (et aujourd’hui Bollène), elle aurait gardé son triple A.

    R : Marine Le Pen veut-elle (et peut-elle) prendre le pouvoir ?

    JYLG : Les opportunités politiques sont immenses. Je vois très peu de journalistes (ma stratégie est fondée sur les media alternatifs) mais j’en ai rencontré deux tout récemment : l’un de France 2 et l’autre du Wall Street Journal, l’accession de Marine Le Pen fait désormais partie de leurs hypothèses. C’était impensable il y a quinze ans. Mais cela suppose encore de profonds bouleversements dans l’opinion et exigera ensuite des changements radicaux dans les politiques conduites.

    Jean-Yves Le Gallou, propos recueillis par Monika Berchvok (Rivarol, 12 décembre 2013)

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  • Au secours, les gardes-rouges de l'antiracisme reviennent ! ...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Lhomme, cueilli sur Metamag et consacré à l'instrumentalisation de l'antiracisme par la caste au pouvoir...

     

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    Au secours, les gardes-rouges de l'antiracisme reviennent!

    « Le patriotisme aujourd’hui, c’est toujours l’amour des siens, ce qui n’a rien à voir avec le nationalisme qui est la haine des autres », a ainsi martelé jeudi le chef de l’Etat dans les salons de l’Elysée, dans une expression fumeuse, délibérée et en même temps terrible pour le niveau politique qu’il témoigne d’un Président de la République, confondant allègrement la Nation, la République et la Patrie au sujet de la mobilisation générale de 14, lors du lancement des commémorations prochaines de la Grande Guerre.

    Il a rajouté au cas où on ne l’aurait pas très bien compris : « C’est la défense de la République, de ses valeurs et de sa promesse. » Cette opposition arbitraire entre le patriotisme et le nationalisme dans une définition sabordée de la République à propos du premier conflit mondial ne nous surprendra pas : elle est partisane et socialiste mais qu’un chef d’Etat la reprenne devant un parterre de militaires et d’officiels interpelle et laisse perplexe. Une telle intervention ne peut que diviser les Français. Elle reprend la seule bouée de sauvetage qui reste aux solfériniens, l’antiracisme de combat. 
    On se demandera toujours comment en France, un sentiment aussi noble et aussi respectable – la lutte contre toutes les formes de racismes – a pu faire l’objet, dans les dernières décennies, d’une telle récupération politique, utilisant sciemment, délibérément, violemment et dogmatiquement l’accusation de racisme pour disqualifier toute parole adverse.
    L’antiracisme est l’ultime arme du pouvoir, une arme rhétorique mais la rhétorique ne répare jamais la réalité. Au contraire, elle la manipule et la dénie. En faisant triompher un nouveau manichéisme politique d’une vision sociale en « noir et blanc », utilisée pour bâillonner tout contradicteur importun, le gouvernement et le parti socialiste créent les conditions d’une guerre civile qui serait pourtant évitable par l’intelligence française des rapports humains et ce, même dans une socialité difficile. L’adversaire devient l’ennemi public numéro un. Il est diabolisé, démonisé. Du fait même de la nature violente de l’idéologie antiraciste, le « de souche » est mis au ban de la cité, interdit de parole et de pensée. Il lui sera demain impossible de répondre aux accusations mensongères qui vont être avancées à son encontre.
    Ce sont les procès de Moscou et la censure de l’internet en préparation, le totalitarisme de la moraline cosmopolitique, la pire des inquisitions, l’inquisition bien pensante et humaniste. Les socialistes, au nom de principes supérieurs dont eux seuls détiendraient le monopole, refusent en réalité toute forme d’échange argumenté. Sous l’apparence d’une prise de position courageuse, ces procédés de diabolisation de l’adversaire sont une atteinte pure et simple à la cohérence et à la solidité de la raison et surtout une déformation illégitime du réel, paralysant tout renouveau de la pensée à venir. Car au-delà des amalgames nauséabonds, des reductio ad hitlerum disqualifiant les contradicteurs, au-delà des atteintes au débat public et à la liberté d’expression dont est porteur l’antiracisme actuel, on voit se développer la pensée des œillères, une vision du monde fautive qui se serait arrêtée aux Mercédès discrètes de Carpentras c’est-à-dire rétroactivement dans les landes des années 80, du côté de Latché.
    L’antiracisme défend en fait l’idée que l’homme est un être abstrait, un simple sujet rationnel qui peut se choisir, se définir de toute sensibilité et de toute culture particulière. Il est la pire version du monothéisme d’Etat et du néo-capitalisme conduisant pour autant directement à la ségrégation future. Dans les villes américaines, les zones culturelles se juxtaposent les unes aux autres et ne se rencontrent quasiment jamais. On y construit des quartiers avec des murs et des grilles électriques que seuls les livreurs de pizzas sont autorisés à franchir. L’idéologie antiraciste n’est finalement qu’un universalisme assimilationniste et intégrateur, une néo-colonisation à l’envers, l’idée suprêmement orgueilleuse de vouloir encore n’imposer qu’une seule culture au monde mais comme une imposition délibérément octroyée dans la culpabilité et le ressentiment, comme pour réparer sa faute. Les nouveaux curés de l’enseignement laïc en viennent ainsi à condamner leur propre culture pour mieux porter aux nues celles des autres, renversement illogique et mortifère qui privera toute une jeunesse de repères historiques permettant justement de mesurer et d’apprécier l’altérité radicale de l’autre culture. 
    Etre optimiste : la société civile est forte 
    Depuis les années 80, la France a profondément changé. La France populaire est beaucoup plus forte et battante que la France des élites. Il nous faut être vigilant et remettre allègrement en cause le manichéisme outrancier de la politique intérieure d’où qu’il vienne. L’idéologie antiraciste qu’on a réactivée cette semaine ne cesse depuis trente ans de paralyser toute la réflexion, tout le débat intellectuel français. Il nous faut dénoncer ces garde-rouges de l'idéologie compassionnelle, ces nouveaux col-mao de la jeunesse, pseudo-obsédés du vivre ensemble et leur rappeler Proudhon : ‘’chaque fois que j’entends le mot “humanité” je sais qu’ils veulent tromper”. 
    Il faut clamer qu’il est possible d’adopter une position humaniste, tout en défendant les intérêts supérieurs de la nation. Cela s’appelle être républicain mais depuis des lustres, les solfériniens se torchent avec la République qu’ils ont vendu aux marchands et à Bruxelles. Il faut préciser que si le « grand remplacement » est aujourd’hui possible, c’est que, par-delà l’ampleur numérique réelle des flux migratoires, ceux-ci ont trouvé en face d’eux une stratégie politique concertée, une offensive de décérébration éducative et d’avilissement menée sous l’égide de l’Education nationale et de la télévision, de la publicité et de la « nouvelle philosophie » deleuzienne et néo-spinoziste. Ceux qui, hier, ont encouragé, justifié et organisé (médiatiquement, politiquement, philosophiquement) l’immigration et qui appellent aujourd’hui à la « vigilance citoyenne» se muent en fait en étranges croisés noirs de la « laïcité » qui, le soir, exciteraient les prolos « celtes » contre les  victimes du déracinement que sont les Musulmans et les Sarrazins.
    Ce qui s’opère actuellement dans l’ambiguïté des discours ambiants doit être scrupuleusement annoté pour témoigner demain de ce qu’il adviendra. L’idéologie gouvernementale orchestre aujourd’hui la prorogation idéologique et intellectuelle de son pouvoir en suscitant des situations de guerre civile ou de guérilla larvée sur le thème ethnique et ce, pour maintenir les populations dans un état de peur permanente (terrorisme, délinquance, crise économique…) et leur faire ainsi accepter demain le coup de force anti-électoral accompagné de tous les reculs sociaux et sociétaux imaginables qui seront proposés bien sûr comme des ersatz de « sécurité », de « flexisécurité », d’écotaxe, ou autres avatars progressistes. 
     
    Certains du coup se targueraient de nous asséner que nous n’avons aucune vertu de compassion, aucun sens de l’hospitalité mais c’est que nous sommes, manque de pot, rimbaldien : «  ce qui fait ma supériorité, c’est que je n’ai pas de cœur ».
     
    Michel Lhomme (Metamag, 14 novembre 2013)
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  • Le grand basculement qui vient...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et consacré à la montée des mouvements de protestation populaire en Europe...

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    Populisme, mouvements dissidents : le grand basculement qui vient

    Épuisement du cycle d’alternance politique classique né en 1980

    Les électeurs ne croient plus au « changement » entre partis du Système, simulant depuis 40 ans des oppositions artificielles mais conduisant dans les faits les mêmes politiques. C’est l’épuisement d’un cycle commencé dans les années 1980 où à chaque élection, un coup, le vainqueur socialiste remplaçait le vaincu RPR (puis UMP), en attendant le coup suivant, où le vainqueur RPR/UMP remplaçait le vaincu socialiste. La scénarisation d’un jeu de rôles entre compères a cessé d’intéresser les électeurs qui se réfugient dans l’abstention ou le vote populiste.

    Épuisement du cycle de révolution sociétale de 1968

    Les événements de Berkeley en Californie puis de Mai-68 ont débouché sur une rupture avec les valeurs traditionnelles sur fond de libération, de découverte des paradis artificiels, de dislocation de la famille. Cinquante ans plus tard, les enfants ou petits-enfants des soixante-huitards découvrent l’envers d’une société individualiste et les limites d’une éducation sans transmission. La fuite en avant vers le mariage gay et la marchandisation du corps se heurte à une opinion de plus en plus rétive malgré un matraquage médiatique intense.

    Épuisement du cycle de mondialisation et de libre-échange ouvert en 1962

    Depuis le Kennedy Round (1962), les négociations internationales se sont succédé pour faire disparaître les frontières économiques : Tokyo Round, réforme du Gatt, cycle de Doha. Dans le même temps le marché commun est devenu l’Union européenne qui s’est élargie et est devenue l’espace le plus ouvert du monde à la libre circulation des hommes, des capitaux, des marchandises. Les gagnants de la mondialisation veulent parachever le cycle avec un nouveau traité transatlantique. Les perdants du sans-frontiérisme se révoltent et les tenants de la réindustrialisation réclament de plus en plus fort le retour des frontières.

    Épuisement du cycle de culpabilisation engagé en 1945

    Ce cycle a commencé en 1945 : l’Allemagne vaincue a été culpabilisée du fait de la seconde guerre mondiale. Etrangement, cette culpabilisation s’est progressivement étendue aux autres pays européens, coupables d’avoir été vaincus ou d’avoir collaboré avec l’occupant allemand ou tout simplement de n’avoir pas assez résisté. Mais 70 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, la reductio ad hitlerum perd de plus en plus de sens pour ne plus devenir qu’une figure de rhétorique au service des intérêts en place. L’élargissement de la culpabilité européenne à la colonisation dans les années 1960 puis à l’esclavage dans les années 1980 a fait déborder la coupe ; et tient de plus en plus difficilement la route malgré la multiplication des lois liberticides (en France : Pleven, Gayssot, Taubira, Perben).

    Épuisement du cycle de 1914

    La Guerre de 1914 a été le tombeau des sociétés traditionnelles. Sur leur ruine quatre idéologies sont nées et se sont affrontées : le fascisme et le national-socialisme, disparus en 1945 ; le communisme, qui s’est effondré dans les années 1990 ; reste le mondialisme anglo-saxon, dont la crédibilité financière et militaire est en voie de disparition ; lors de sa chute prochaine, les cartes idéologiques et géopolitiques seront rebattues. Et l’Europe pourra, selon la formule de Dominique Venner, sortir de sa « dormition ».

    Épuisement du cycle des Lumières né au XVIIIe siècle

    Allons plus loin encore. Depuis le XVIIIe siècle la philosophie rationaliste et utilitariste des Lumières s’est imposée. L’arraisonnement utilitaire du monde à la technique et à l’argent n’a cessé de s’étendre. Comme l’avait prophétisé Paul Valéry dans les années 1920 « Le temps du monde fini commence ». Ce qui débouche sur une crise identitaire et environnementale majeure.

    Identité, traditions, localisme

    « L’avenir n’est écrit nulle part », avait justement écrit Michel Poniatowski. Et les forces favorables à la poursuite des tendances dominantes sont puissantes : appareils de propagande des médias, des communicants et des publicitaires ; appareils de manipulation, de provocation et de coercition des Etats et singulièrement des Etats profonds.

    Pourtant, signe incontestable de l’épuisement des cycles en cours, les mouvements de contestation se multiplient et convergent par-delà leur différence. Et c’est toujours par une coagulation de « non » que commencent les grands mouvements historiques. Difficile de dire sur quoi déboucheront ces phénomènes nouveaux. Mais plusieurs tendances émergent : la préoccupation identitaire, le choix localiste, le retour des traditions. Comme l’analyse avec finesse l’essayiste Hervé Juvin, le temps de « La Grande Séparation » arrive.

     Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 6 novembre 2013)

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  • Unité des dissidents !...

    Nous reproduisons ci-dessous un texte de Jean-Yves Le Gallou, cueilli sur Polémia et qui vise à poser quelques principes simples de résistance face à la diabolisation de la pensée dissidente par le système...

     

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    Dissidents de toute tendance, unissez-vous !

    La diabolisation est l’arme absolue des chiens de garde du système mondial dominant. Tout ce qui n’est pas politiquement correct est média-diabolisé.

    Contrairement à ce que le système cherche à faire croire ce n’est pas le fait de commettre des erreurs ou des maladresses qui conduit un homme à s’exposer à la diabolisation : c’est le courage et la lucidité.

    C’est le courage et la lucidité (et non la maladresse) qui exposent à la diabolisation.

    Or, par une singulière perversion de l’esprit public, c’est la victime d’une campagne de diabolisation que l’opinion traite en coupable.

    Quand, en 1966, De Gaulle fait sortir la France de l’OTAN, « l’ingrat », « l’irresponsable » est diabolisé. Il l’est à nouveau en 1967 lorsqu’il refuse de soutenir Israël dans la Guerre des Six Jours : une diabolisation que l’ancien chef de la France Libre paiera au prix fort en 1968 et 1969.

    Quand, en1968, Enoch Powell, espoir du parti conservateur britannique issu de Cambridge, dénonce dans un discours brillant les dangers de l’immigration, il ne « dérape » pas, il est lucide. Une lucidité qui ruinera ses ambitions légitimes.

    Lorsque Benoît XVI prononce un grand discours à Ratisbonne, il remplit, en conscience, son magistère tout comme quand il ouvre les bras de Rome aux défenseurs de la tradition catholique. Mais c’est cela qui lui vaut l’attaque des « loups » médiatiques.

    Quant aux mauvaises images de Christine Boutin et de Christian Vanneste, elles ne sont pas le produit d’ « erreurs de communication », comme des esprits irréfléchis pourraient le penser, mais de prises de position précoces, exposées et courageuses contre la dénaturation du mariage.

    Et il faut être bien naïf pour croire que Jean-Marie Le Pen a dû sa diabolisation à ses déclarations sur le « détail » : son analyse lucide de l’immigration (1983), son engagement contre les guerres américaines (1990), ses critiques du Traité de Maastricht (1992) et du libre-échange mondialiste (1993) suffisent largement à expliquer son statut de paria médiatique. En politique il n’est jamais bon d’avoir raison trop tôt !

    La fonction de la diabolisation est simple, simplissime même : interdire les propos et les actions jugées politiquement incorrectes par les dominants.

    La fonction de la diabolisation : paralyser, dénigrer, censurer, isoler, diviser

    Comme une bombe à fragmentation la diabolisation agit de façon multiple pour :

    – Paralyser celui qui en est victime dans l’espoir de lui interdire la répétition de propos politiquement incorrects pour protéger la bien pensance ;

    – Dénigrer l’auteur de propos jugés mal sonnants pour en minimiser la portée ;

    – Et légitimer l’occultation progressive du dissident et censurer l’expression de ses convictions.

    Comme la peine de mort pour les criminels, la diabolisation a aussi une fonction de dissuasion ; de dissuasion de la dissidence dont elle souligne le coût exorbitant.

    La diabolisation suivie du silence et de l’isolement débouche enfin sur la mise en quarantaine du dissident : c’est le fameux « cordon sanitaire ».

    La diabolisation est aussi un élément clé de division des adversaires du régime : chaque opposant vivant dans la crainte d’être contaminé par le voisin.

    Sortir du piège de la diabolisation : résister, contourner, jouer solidaire

    Il faut sortir du piège de la diabolisation en adoptant une stratégie courageuse et intelligente.

    D’abord, en résistant. En résistant à la tyrannie du politiquement correct et en refusant les logiques de la diabolisation. Bien se convaincre et bien convaincre – les exemples historiques sont nombreux – que c’est souvent le diabolisé qui est dans le vrai. En leur temps Jeanne d’Arc (« une sorcière »), Galilée (« un hérétique ») ou Soljenitsyne (« un houligan ») furent diabolisés.

    Ensuite, en faisant face aux vents contraires : ne pas hésiter à avoir un préjugé pour le diabolisé contre les diabolisateurs, ces chiens de garde du système.

    Enfin, en contournant les grands organes médiatiques de diabolisation par la pratique et la culture de la réinformation, le recours aux médias alternatifs sur Internet et les réseaux sociaux. Ce qui était impossible hier devient de plus en plus facile aujourd’hui : la preuve, le président Assad est en train d’échapper au sort de Milosevic et de Saddam Hussein.

    Reste un point essentiel : apprendre aux dissidents à jouer solidaires, à se respecter les uns les autres. En tout cas à éviter de se tirer dans le dos. Ou de se balancer à la police de la pensée.

    Jouer solidaire : ne pas accuser l’autre d’être « xénophobe », « homophobe », « ringard » ou « réac »

    Chacun a ses préférences dans l’expression de ses convictions et ses méthodes d’action.

    On peut privilégier la lutte contre l’immigration et la défense de l’identité nationale ou bien préférer l’engagement pour la souveraineté, le protectionnisme économique et la défense de la langue française, ou encore mettre au premier plan de sa militance le combat pour les valeurs, la défense de la vie et de la famille. A une condition que nul n’accuse l’autre d’être « raciste », « xénophobe », « ringard », « réac » ou « homophobe ».

    De même chacun est libre de choisir sa forme d’action : voter, réinformer, militer dans un parti politique, porter sa parole dans une assemblée, ou bien aller dans la rue pour manifester, conduire des actions symboliques, faire entendre aux ministres et aux oligarques ses convictions, ou bien entrer dans la résistance passive ou active. « Chaque Philoctète sait que sans son arc et ses flèches Troie ne sera pas conquise. »

    Chaque action a sa légitimité. Chacun doit respecter l’action des autres, qu’il soit militant politique, veilleur, sentinelle debout, hommen ou activiste identitaire. En France, comme hier en Irlande ou en Inde, la résistance nationale et civilisationnelle est appelée à prendre des formes différentes et complémentaires.

    Diaboliser le voisin, ce n’est pas se dédiaboliser c’est renforcer sa propre diabolisation

    Il faut se garder du piège de la division fondée sur le refus de comprendre et d’accepter ce que fait son voisin selon la logique suivante : celui qui en fait moins (ou qui agit autrement que moi) est un « lâche ». Celui qui en fait plus que moi (ou choisit des formes d’action plus spectaculaires) est un « extrémiste ». Penser cela c’est permettre au système de saucissonner ses opposants. Il ne faut pas entrer dans ce jeu.

    Il est crucial de ne pas contribuer à la diabolisation des autres ou de ses voisins. Certains se croient malins en pensant qu’en contribuant à diaboliser autrui ils se dédiaboliseront à peu de frais. Quelle erreur ! Hurler avec les loups n’est pas seulement moralement minable c’est surtout stupide car cela contribue à renforcer la diabolisation en général et, par contagion, sa propre diabolisation. C’est aussi permettre à l’adversaire d’appliquer la technique du salami : couper et manger une tranche puis… passer à la suivante.

    Il faut juger les autres sur ce qu’ils sont, sur ce qu’ils font, sur ce qu’ils disent, non sur la caricature qu’en donnent leurs adversaires. Appliquons la présomption d’innocence, ne participons pas au lynchage des diabolisés sur des on-dit.

    Les dissidents de l’identité nationale et civilisationnelle n’ont qu’un seul adversaire : les tenants du politiquement correct et de l’idéologie unique qui veulent abolir toutes les frontières, frontières physiques des nations et des peuples, frontières morales que sont les traditions.

    Bref, il faut jouer solidaire ! Dissidents de toute tendance, unissez-vous !

     Jean-Yves Le Gallou (Polémia, 14 octobre 2013)

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  • Faire face à la désinformation publicitaire...

     

    La fondation Polémia organise la 6ème journée de la réinformation :

    Samedi 26 octobre 2013
    Salle Dosnes-Thiers
    Place Saint-Georges
    à Paris (IXe)

    sur le thème :

    Faire face à la désinformation publicitaire

     

     

    >>> INSCRIPTION (polemia1@gmail.com)

    6ème Journée de la réinformation - Polémia : "Faire face à la désinformation publicitaire". 26 octobre 2013


    Comment faire face à la désinformation publicitaire ?

    Tel sera le thème de cette journée.

    Pourquoi s’attaquer à la publicité ?

    Parce que c’est le plus formidable moyen de contrôle des esprits : 2% du PIB y sont consacrés, c’est considérable. Dans beaucoup d’entreprises, le deuxième poste de dépenses après les salaires c’est la « com » ! Staline ne disposait pas du dixième des moyens de persuasion dont usent – et abusent – les grands oligopoles publicitaires. Certes, Staline avait le goulag mais nous, c’est dans un goulag mental que nous sommes enfermés.

    Un goulag mental contrôlé par des oligopoles !

    Oui, en France les messages publicitaires (ce qui entre dans nos têtes) et les achats d’espace (ce qui fait vivre ou mourir les médias) dépendent du bon vouloir de deux grands opérateurs-prédateurs : Publicis (Maurice Lévy et la famille Badinter) et Euro-RSCG (Stéphane Fouks, l’ami de DSK, le publicitaire de Hollande et Valls).

    Et la fusion de Publicis et d’Omnicom (le géant américain) va créer un mastodonte mondial capable d’aligner 130.000 agents de propagande ; 130.000 propagandistes chargés de formater l’opinion en créant des besoins d’achat superficiels et en véhiculant le message idéologique dominant : mondialisme, antiracisme, rupture des traditions.

    Que va apporter la Journée de réinformation de Polémia ?

    Une description clinique et construite de la situation : Michel Geoffroy analysera « la publicité comme élément clé de l’idéologie dominante » ; Romain Le Cap présentera dans un diaporama « 10 ans de conditionnement politiquement correct » ; Bruno Gabriel décortiquera « les techniques de manipulation publicitaire ».

    La Journée apportera-t-elle aussi des éléments positifs ?

    Une première remarque d’abord : décrire, dénoncer une tyrannie, c’est déjà l’affaiblir. Voilà une première utilité de cette journée. Mais, vous le savez, apporter du positif est dans le génome de Polémia. Nous ferons des propositions pour aider les Français à échapper à l’ahurissement publicitaire. Robert Ménard, créateur de Boulevard Voltaire, apportera un message sur « comment se libérer de la tyrannie publicitaire ? ». Quant à J.H. d’Avirac, il ouvrira des perspectives sur « marketing de l’offre et marketing de niches : peut-on réconcilier publicité et identité ? ».

    Rendez-vous samedi 26 octobre.

    J.Y. Le Gallou (Polémia, 15 septembre 2013)
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  • La publicité, vecteur du politiquement correct...

    "Faire face à la désinformation publicitaire" : tel est le thème retenu pour la 6ème journée de la réinformation, organisée par la fondation Polémia et qui se déroulera le 26 octobre 2013, de 9 heures à 19 heures, à Paris (9ème arrondissement), dans la salle Dosnes-Thiers, 27 place Saint-Georges.

     

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