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noël - Page 3

  • Rites païens et sacrés de Noël...

    Les éditions Oracom, qui publient déjà la revue Mythologie, viennent de sortir un premier numéro de Contes & légendes consacré à Noël... Une revue dont il est possible de découvrir le sommaire ici.

     

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    " Noël tire son enchantement des multiples récits qui l'animent. Son histoire millénaire, les traditions villageoises, les personnages de légende, les contes populaires et les nouvelles littéraires qui l'explorent composent un tableau imaginaire infini. Vous apprendrez combien nous devons cet imaginaire débridé à nos régions. Des géographies qui dessinent les contours d'une France bercée par son patrimoine folklorique, religieux et féérique. A la rencontre des ancêtres du père Noël, des fées et sorcières, des lutins et animaux légendaires qui visitent les foyers, vous découvrirez les coutumes et les légendes qui se rattachent à ce moment unique du passage de l'ombre à la lumière auquel ce nouveau magazine vous invite. "

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  • Le bouquin de Noël...

    Les éditions Robert Laffont viennent de publier dans leur collection Bouquin, Le bouquin de Noël,  un recueil rassemblé par Jérémie Benoit et consacré à Noël... Historien d'art et conservateur des châteaux du Trianon à Versailles, Jérémie Benoit a également publié plusieurs essais sur les traces de la cultures indo-européenne, comme Les origines mythologiques des contes de Grimm : des mystères du nord aux forêts de l'enfance (Porte-glaive, 1997) ou Le chamanisme : origine et expansion de la culture indo-européenne, (Berg International, 2007).

     

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    " Si chaque année paraissent au moment des fêtes de fin d'année de petits recueils rassemblant quelques contes de Noël, jamais encore il n'a été produit une véritable anthologie rassemblant les récits des plus grands écrivains de tous les temps et de tous les pays. De même, jamais encore il n'a été tenté une explication des thèmes les plus souvent traités dans ces contes, où l'on rencontre des revenants, des spectres, des morts surtout, et particulièrement des morts d'enfants.
    C'est que le sujet, en vérité, relève plus encore de l'anthropologie et de la mythologie, que de la stricte littérature. Rassemblant ainsi des contes, récits et poèmes, aussi bien français qu'allemands, anglais, américains, scandinaves et russes, espagnols ou italiens, l'ouvrage calque son discours sur le calendrier de la fin d'année, évoquant " la mort de l'année " et sa résurrection au moment du solstice d'hiver.
    Partant de la Toussaint, que suit l'Avent, il glisse ainsi vers Noël, le jour de l'An et l'Epiphanie, éclosion finale de l'année nouvelle. C'est la raison pour laquelle on trouvera des contes relatifs à saint Nicolas, par le belge Camille Lemonnier, ou à sainte Lucie, par Selma Lagerlöf, ainsi que des textes sur la nuit de la Saint-Sylvestre, par Hoffmann ou Andersen. Mais c'est naturellement Noël même qui a le plus inspiré nos écrivains.
    Or, soit ils ont écrits dans la tradition, d'origine préchrétienne, ainsi qu'on peut le voir avec d'étranges textes médiévaux, soit ils ont évoqué la Nativité du Christ, substitut chrétien de la lumière recouvrée, soit encore ils ont évoqué la fête, le sapin, la crèche, les lumières, ou bien encore le sentiment toujours émouvant de la fête familiale, prétexte à établir un bilan de vie en cette fin d'année.
    Il faut attendre le XIXe siècle pour voir la littérature de Noël renouer avec l'esprit du Moyen Age. Grâce au romantisme, l'éclosion littéraire de l'Europe provoqua la résurrection des cultures ancestrales, auxquelles chaque écrivain contribua en fonction de sa nationalité. Certains récits sont aujourd'hui devenus très célèbres, comme le Chant de Noël de Dickens, Les Trois Messes basses de Daudet ou La Petite Fille aux allumettes d'Andersen, mais d'autres, trop méconnus, méritaient d'être redécouverts, et il est de petits bijoux ciselés par l'émotion que l'on peut considérer comme des chefs-d'oeuvre.
    C'est le cas de la Fleur-de-Blé de Lemonnier, des Sabots du petit Wolff de Coppée ou de La Noël de Marthe d'Anatole Le Braz. Nul doute que le lecteur ne sera remué par de tels contes, quand au contraire il sera certainement étonné par les récits médiévaux comme La Chasse sauvage d'Orderic Vital ou l'anonyme Sire Gauvain et le Chevalier vert, bien éloignés des Noëls chrétiens et du mercantilisme ambiant aujourd'hui.
    C'est l'âme enfouie de Noël que nous rapportent ces écrivains anciens, relayés au XIXe siècle par Hoffmann, Gogol ou Erckmann-Chatrian. A l'opposé, certains incroyants, comme Louis Mullem, ne se sont pas privés de moquer Noël, ouvrant ainsi la voie à un XXe siècle déchristianisé, parce que matérialiste. "

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  • La flamme...

     

    Bonne fête de Noël aux lecteurs de Métapo infos !...

     

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    La Flamme

    Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante mais une réalité. Une réalité aussi tangible que la dureté de cette pierre ou ce souffle de vent. Le symbole du solstice est que la vie ne peut pas mourir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au rendez-vous du printemps.

    Nous croyons avec eux que la vie ne meurt pas et que, par delà la mort des individus, la vie collective continue.

    Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dressant aujourd’hui, en affirmant que nous voulons rester ce que nous sommes, que demain pourra venir.

    Nous portons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de souvenir. Non pas un feu de piété filiale. Mais un feu de joie et de gravité qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous voulons vivre et remplir notre devoir d’hommes sans renier aucune des particularités de notre sang, notre histoire, notre foi entremêlés dans nos souvenirs et dans nos veines…

    Ce n’est pas la résurrection d’un rite aboli. C’est la continuation d’une grande tradition. D’une tradition qui plonge ses racines au plus profond des âges et ne veut pas disparaitre. Une tradition dont chaque modification ne doit que renforcer le sens symbolique. Une tradition qui peu à peu revit.

    Jean Mabire, in Les solstices, histoire et actualité (GRECE, 1975)

     

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  • Noël en France...

    Les éditions Sutton viennent de publier un ouvrage de Laurence Catinot-Crost intitulé Noël en France - Histoire et traditions.  Un livre qui vient utilement compléter le livre, déjà ancien, d'Alain de Benoist, Fêter Noël.

     

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    " Jusqu'au début du XXe siècle, dans un pays encore essentiellement rural, il y a autant de façons de fêter Noël que la France compte de régions différentes ! Si saint Nicolas distribue les cadeaux aux enfants alsaciens, c'est le charbonnier Olentzero qui en a la charge au Pays basque. En Provence, on arrose la bûche avec du vin alors qu'elle est saupoudrée de sel en Poitou. Mais, dans tous les cas, elle brûlera plusieurs jours dans l'âtre. Lors du repas « gras » du 24 décembre, dans le Nord, on déguste un waterzoï de poisson alors que, dans certains coins de Bretagne, on préfère une soupe au lard et des boudins grillés. Si le gâteau à la châtaigne est de tradition en Limousin, les beignets à la banane ou à la noix de coco font les délices des convives en Guyane. Noël en France est riche en traditions, riche en couleurs, riche en saveurs. Grâce au minutieux travail de recherche de Laurence Catinot-Crost, la fête de Noël n'aura plus aucun secret pour vous ! "

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  • Recueillement...

    Belle fête de Noël aux lecteurs de Métapo infos ! ...

     

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    " 24 décembre

    Noël. Nous le fêtons en famille le 24 et non le 25. Chants de Noël et Volkslieder, cadeaux échangés joyeusement devant l'arbre illuminé et le feu qui brûle dans la cheminée. Fête païenne, fête chrétienne, fête immémoriale surtout, qui traduit, sous nos latitudes, l'irrépressible désir de se retrouver, de faire retour sur soi, de se recueillir (au double sens du terme), quand semble partout triompher la nuit et le froid. Aucune fête ne sera jamais semblable à celle-là. Recueillement, souvenirs, émotion. Il y a un monde dans ce que j'éprouve à ce moment-là. "

    Alain de Benoist, Dernière année - Notes pour conclure le siècle (L'Age d'Homme, 2001)

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  • La lumière reviendra...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux racines païennes de l'Europe, à la fête de Noël et au consumérisme...

    Alain de Benoist vient de publier aux éditions Pierre-Guillaume de Roux un essai intitulé Les démons du Bien, dont vous pouvez lire une excellente présentation par Bruno Guillard sur le site de Polémia.

     

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    Que Noël soit devenu une « fête du consumérisme » est une abjection…

    Au risque de se répéter en filant la métaphore horticole à propos des fameuses « racines chrétiennes » de l’Europe, ne serait-il pas plus opportun d’évoquer des racines païennes, un tronc chrétien et des branches judéo-musulmanes ?

    Plus que fameuses, les « racines chrétiennes » de l’Europe me paraissent surtout fumeuses. Si les mots ont un sens, les racines sont ce qui plonge au plus profond, ce qui touche à l’origine. Or, sans même remonter au néolithique, ou plus haut, il est évident que les racines de l’Europe renvoient à l’Antiquité préchrétienne, en l’occurrence aux cultures gréco-romaines, celto-germaniques et balto-slaves qui sont attestées des siècles, et parfois des millénaires, avant la naissance du Christ. Les poèmes homériques, composés avant même que la Bible ne fût écrite, ne feraient-ils pas partie de nos racines ? Pas plus que les présocratiques, la République romaine, la religion celtique ou les constructions mégalithiques de Stonehenge et de Newgrange ? Soyons sérieux un instant. Nul ne peut nier le rôle du christianisme dans l’histoire de l’Europe, mais parler de « racines chrétiennes » est une autre histoire. Sur le plan spirituel, les racines de l’Europe, ce sont les religions de l’Antiquité. Faire comme si les cultures de l’Antiquité préchrétienne n’avaient pas existé revient tout simplement à amputer la mémoire européenne de sa longue durée.

    Cela dit, votre métaphore horticole me laisse un peu sceptique. Elle évoque une histoire strictement linéaire qui ne me paraît pas correspondre à la réalité. Si l’on veut faire apparaître la pluralité dialectique des éléments ayant contribué à l’histoire de l’Europe, je crois plus fructueux de conjuguer approche synchronique et approche diachronique.

    Jadis fête païenne, puis fête de la Nativité pour les catholiques, Noël est aujourd’hui devenu surtout une fête du consumérisme. Peut-on résumer les choses comme cela ?

    Comme chacun le sait, ou devrait le savoir, les Évangiles (qu’ils soient canoniques ou apocryphes) sont totalement muets sur la date de naissance de celui que ses contemporains appelaient Ieschoua ben Miriam, et que nous connaissons sous le nom de Jésus. Vers 245, Origène déclarera d’ailleurs « inconvenant » qu’on s’occupe d’une telle question. Ce n’est en fait qu’à partir du IIe ou du IIIe siècle que l’on se mit en devoir de fixer une date pour la naissance de Jésus. On produisit alors des affirmations totalement contradictoires. Le De Pascha Computus, longtemps attribué à Cyprien de Carthage, se prononça pour le 28 mars, tandis que les communautés chrétiennes d’Orient en tenaient pour le 6 janvier, date correspondant chez les Grecs à l’Épiphanie de Dionysos. En Occident, la date du 25 décembre s’est probablement imposée pour contrecarrer l’influence du culte de Mithra, dont on célébrait ce jour-là la renaissance annuelle, peu après les Saturnales romaines. C’était également le jour où, sous l’Empire, on commémorait la fête de Sol Invictus, le « Soleil invaincu ». La première mention latine du 25 décembre comme fête de la Nativité remonte à l’an 354, la célébration proprement dite semblant avoir été instituée sous Honorius, qui régna en Occident de 395 à 423. Noël ne deviendra toutefois une fête d’obligation qu’au concile d’Agde, en 506. Justinien, en 529, en fit un jour férié.

    Que Noël soit aujourd’hui devenu une « fête du consumérisme » est évidemment une abjection. L’un des contributeurs de Boulevard Voltaire en a profité, dans une chronique récente, pour mettre en cause « quelque dieu païen de la consommation ». Je serais bien curieux de savoir à quelle divinité il faisait allusion. Dans quel texte sacré du paganisme aurait-il d’ailleurs pu trouver un éloge de la « consommation » ? Dans le Hávamál ? Les Mabinogion ? L’Atharva-Véda ? L’Iliade ou l’Odyssée ? L’ancienne théologie romaine ? La vérité est que la « consommation », au sens que nous donnons à ce terme, est constamment condamnée dans le paganisme antique. Voyez le mythe de Midas, le mythe de Gullveig, la « malédiction de l’or » dans la religion germanique. La consommation marchande relève de cette démesure que les Grecs appelaient hybris – et aussi de cette chrématistique que dénonce Aristote en des termes dénués de toute équivoque. Elle relève enfin du domaine de la production et de la reproduction que les Anciens considéraient comme clairement subordonné à ceux de la guerre et de la souveraineté politique et spirituelle (la « troisième fonction » dans le schéma dumézilien de l’idéologie tripartite des Indo-Européens).

    Vous avez vous-même publié un livre intitulé Fêter noël. légendes et traditions, qui a connu depuis 1982 deux éditions successives. Entre renouveau païen et naissance du Christ, autre forme de renouvellement, quel sens donner aujourd’hui à cette célébration ?

    En Europe, depuis des millénaires, les hommes se sont réunis autour du feu au moment du solstice d’hiver, durant cette période où règnent le froid, l’obscurité et la nuit, pour aider le soleil à reprendre sa course et dire leur confiance dans le retour de la vie. Le sapin de Noël, cet arbre qui reste toujours vert, en est le symbole le plus connu. Quel que soit le sens que l’on donne à ce moment de l’année – les « Douze nuits » qui vont de la Sainte-Lucie des Suédois à Noël ou de Noël au 6 janvier, date de l’ancienne Épiphanie –, qu’il s’agisse de fêter la nativité du Christ ou de célébrer l’éternel enchaînement des saisons, il est toujours question d’une renaissance. À Rome, la déesse du solstice d’hiver était Diva Angerona, que l’on représentait la bouche bandée ou scellée, un doigt sur les lèvres pour commander le silence. Moment de fête joyeuse et de chants émouvants, Noël devrait être en effet également un moment de gravité, de silence et de recueillement. Dans le monde où nous vivons, où la valeur marchande s’est imposée à toutes les autres, on peut même faire de sa célébration un acte de foi : c’est au plus noir de la nuit, lorsque tout paraît froid, triste et glacé, qu’il faut se convaincre que la lumière reviendra.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 29 décembre 2013)

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