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modernité - Page 7

  • L'idéologie allemande...

    Les éditions Gallimard viennent de rééditer, dans leur collection Tel, Homo aequalis II : L'idéologie allemande, un essai de Louis Dumont. Indianiste et sociologue, disciple de Marcel Mauss, Louis Dumont est l'auteur d'un essai sur le système des castes, Homo hierarchicus(1967), ainsi que d'une étude sur la généalogie de l'individualisme, Essais sur l'individualisme (1984), et d'une étude sur la modernité et l'idéologie économique, Homo aequalis I : Genèse et épanouissement de l'idéologie économique (1977),tous publiés aux éditions Gallimard.

     

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    " L'étude de la société indienne a été pour Louis Dumont, dans un second temps, le point d'appui d'une enquête comparative sur la civilisation moderne dont le présent ouvrage représente une nouvelle étape. En contraste avec la société des castes, modèle de l'organisation hiérarchique et du principe "holiste" (Homo hierarchicus, 1966), il a ainsi pu faire ressortir l'individualisme caractéristique de notre système d'idées et de valeurs. Il en a reconstitué la mise en place historique au travers de la genèse de l'idéologie économique (Homo aequalis, I, 1977). Avec Homo aequalis, II (L'Idéologie allemande), la comparaison se déplace à l'intérieur même du monde contemporain. Il s'agit cette fois d'envisager les variantes nationales et l'individualisme moderne, qui sont loin d'être identiques. Louis Dumont s'attache plus spécialement à la mise en perspective réciproque des versions allemande et française aussi fortement typées chacune que différentes. Il en résulte une vue profondément renouvelée tant, par exemple, de la fonction du thème de "l'éducation de soi-même" (Bildung) dans la culture allemande que de l'idéologie politique française. "

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  • Libérer le peuple des illusions du progrès...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous une conférence donnée par Pierre Le Vigan à Nice, le 23 mai, pour l'association Le Castellaras, et consacrée aux idées développées par Jean-Claude Michéa, notamment dans son dernier livre Les mystères de la gauche (Climats, 2013).

    Pierre Le Vigan collabore aux revues Eléments, Krisis et Le spectacle du monde. Il a publié plusieurs essais, dont le dernier en date est intitulé Ecrire contre la modernité (La Barque d'or, 2012).

    La conférence a été mise en ligne par le site Les non-alignés.

     

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  • Schizotopies ?...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un ouvrage de Fabio Merlini intitulé Schizotopies - Essai sur l'espace de la mobilisation. Philosophe de nationalité italienne, Fabio Merlini est déjà l'auteur de L'époque de la performance insignifiante - Réflexions sur la vie désorientée (Cerf, 2011)  dans lequel il se livre à une critique sans concession de l'idéologie contemporaine...

     

     

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    " L’espace de la mobilisation est celui d’une exposition totale. Peu importe ce que je suis en train de faire, et où je suis en train d’aller : ce qui compte, c’est que je sois toujours présent, prêt à me laisser atteindre par des requêtes, des informations et des communications. Cette disponibilité est rendue possible par les moyens de la télétechnologie : un ensemble intégré de médias tendant à éliminer l’élément de la médiation dans notre rapport au monde. Tout ce qui est utile doit pouvoir se présenter immédiatement : telle est la loi de la mobilisation que l’espace schizotopique rend effective. Toute portion de l’espace devient un lieu de convergence. 

    Dans l’espace schizotopique, ce qui s’efface, c’est le seuil. Lorsque le seuil s’évanouit, la mobilité, l’accès et l’immédiateté gagnent en efficacité. Sont alors perdus l’hésitation éduquée, la crainte et la précaution avec lesquelles on s’avance, le temps d’arrêt que l’on marque respectueusement. Ainsi, disparaît la légitimité d’une sphère en droit d’être protégée du trafic des informations, des injonctions, des sollicitations auxquelles rien ni personne ne semble aujourd’hui être en mesure d’échapper. 

    Car là où disparaît le seuil, il n’y a plus à demander : « Puis-je entrer ? » "

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  • Le vice obscur de l'Occident...

    Les éditions Le retour aux Sources, viennent de publier en un volume Le vice obscur de l'Occident et La démocratie et ses sujets, deux essais de Massimo Fini. Journaliste, écrivain et penseur non-conformiste, Massimo Fini est le créateur en Italie du Mouvement Zéro.

     

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    " L’Occident n’est plus en mesure de concevoir l’altérité, et donc ne peut la tolérer. Qui est différent, sera rendu semblable, et bientôt lancé, lui aussi, à la poursuite de la croissance infinie du marché, horizon prétendument indépassable.

    L’occidental donneur de leçons serait-il donc ce qu’il affecte de dénoncer ? Le fondamentaliste, l’intégriste, le totalitaire, et si c’était lui ? L’Occident se donne comme le monde de la liberté individuelle, mais en réalité, il n’est qu’un système d’oligarchies parmi d’autres. Et pas nécessairement le moins dur avec ses dissidents.

    La Démocratie, au sens que l’Occident donne à ce mot, n’a que deux siècles d’existence. Elle se croit éternelle, et  toise l’Histoire universelle du haut de ces deux petits siècles de domination précaire. Mais comme toutes les institutions humaines, elle ne saurait perdurer au-delà des conditions objectives qui l’ont rendue possible. Alors, tôt ou tard…

    Elle finira dans les poubelles de l’Histoire, avec le monde qu’elle a créé."

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  • Une vie liquide ?...

    Les éditions Fayard rééditent, dans leur collection de poche "Pluriel", l'ouvrage de Zygmunt Bauman intitulé La vie liquide. Sociologue d'origine polonaise, Zygmunt Bauman observe d'un regard aiguisé la société occidentale et a publié de nombreux essais comme Le coût humain de la mondialisation (Hachette, 1999), La société assiégée (Editions du Rouergue, 2005) ou S'acheter une vie, (Jacqueline Chambon éditions, 2008).

     

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    "Dans la société moderne liquide, tous les individus vivent dans la crainte permanente de rater le prochain changement, d'être pris en flagrant délit de sieste, de rester à la traîne, de devenir eux-mêmes obsolètes. La vie liquide est le triomphe du consumérisme. Tout, y compris l'homme, devient objet de consommation, avec une date de péremption au-delà de laquelle l'objet aussi bien que l'individu deviennent jetables. Comme l'amour qui s'inscrivant dans la durée est rejeté au profit de l'instantanéité du désir désormais revendiqué. Comme le savoir, dès lors que l'intelligence est définie comme celle d'un missile qui apprend en cours de route et doit oublier ce qu'il savait à chaque nouveau renseignement. Autant d'applications concrètes décrites avec humour qui font comprendre, comme en se jouant, le concept de liquidité. Mais l'auteur ne se contente pas de décrire la société en voie de liquéfaction avancée, il cherche des pistes pour imaginer un avenir plus vivable. Difficile, on s'en doute, dans un monde embarqué dans l'express de la mondialisation."

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  • La fabrique des derniers hommes...

    Les éditions La découverte viennent de publier un essai d'Aurélien Berlan intitulé La fabrique des derniers hommes - Retour sur le présent avec Tönnies, Simmel et Weber. Jeune agrégé de philosophie, l'auteur, avec cet essai, publie son premier livre.

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    "Curieuse époque que la nôtre, où le « progrès » - la transformation des conditions de vie liée aux applications sociales de la science - n'a jamais été aussi rapide, mais où seuls quelques idéologues croient encore que nos enfants auront une vie meilleure. Car les crises économiques, sociales et écologiques s'accumulent sans fin. Ce paradoxe s'éclaire si l'on revient à l'aube de notre temps, à l'époque où le capitalisme industriel, l'État bureaucratique et la science organisée se sont brutalement mis en place, et aux diagnostics historiques de ceux qui ont cherché à en saisir les implications pour la vie humaine.
    Max Weber, Georg Simmel et Ferdinand Tönnies ont identifié avec une lucidité implacable les pathologies constitutives de notre époque : la marchandisation générale, l'érosion du lien social, la perte de sens et de liberté liés à l'emprise des organisations bureaucratiques. Tout l'intérêt de leur sociologie est d'analyser ces évolutions en se demandant, concrètement, quel monde elles créent et quels types d'être humain elles engendrent. Ce faisant, ils mettent en évidence des aspects de la modernité capitaliste en général négligés, car trop intimement liés à ce qu'elle a fait de nous.
    Grâce à ce détour, on pourra se défaire des illusions véhiculées par ceux qui continuent de prôner, malgré tout, les vertus de la croissance et du développement industriel, ou qui annoncent que nous serions enfin sur le point d'accéder à la « société postindustrielle ». Telle est la condition pour être à la hauteur des tâches qui incombent aujourd'hui à celles et à ceux qui n'ont pas renoncé à l'idée d'émancipation."

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