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migrants - Page 3

  • Immigration. Eux ou nous !...

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune de Julien Dir, cueillie sur Breizh-Info et consacrée à l'invasion migratoire...

     

    Migrants_Biélorussie_Pologne.jpg

    Des milliers de migrants à l'assaut de la frontière polonaise

     

    Immigration. Eux ou nous ! Aider la Pologne ou accepter le suicide de l’Europe

    L’Union européenne est une institution très riche, mais incapable d’avoir le moindre projet politique cohérent. Incapable d’unir, depuis plusieurs décennies maintenant, les Européens autour d’un projet civilisationnel commun.

    Hormis arroser de subventions toutes les communautés et les corporations qui en font la demande, on se demande réellement à quoi servent les institutions qui la composent, et notamment la Commission européenne, composée de commissaires qui auraient été comme un poisson dans l’eau en URSS, et qui, il faut le rappeler, n’ont pas été élus par les peuples d’Europe.

    Ceci étant dit, penchons-nous sur ce qu’il se passe à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. C’est à dire la même chose qu’il s’est passé à la frontière entre la Hongrie et la Serbie il y a quelques années (et qui se passe moins médiatiquement mais toujours actuellement). ou bien ce qui se passe en Méditerranée. Une invasion migratoire, il n y a pas d’autres mots puisqu’il s’agit du déplacement de masses nombreuses d’un continent vers un autre.

    Des peuples sont actuellement en marche, venus d’Afrique et d’Asie, vers l’Europe. Une marche provoquée par tous ceux qui, traîtres chez nous, agitent depuis trop d’années en toute impunité le chiffon de l’accueil inconditionnel.

    Tout ça pour qu’une fois arrivées chez nous, ces masses immigrées se retrouvent pour certaines enfermées dans des camps de fortune à fumer du crack ou à vendre leurs corps. Pour d’autres à bénéficier d’une aide sociale et d’assistance publique alors que des autochtones ne peuvent déjà ni se loger, ni travailler, ni être aidés. Pour d’autres encore, à effectuer des travaux de misère pour satisfaire les jouisseurs de la société de service, pour des salaires que refusent logiquement les Européens qui savent historiquement ce qu’est la misère et l’exploitation. L’immigration n’enrichit que les patrons…

    Enfin, autre catégorie également de ces masses immigrées qui attaquent nos frontières (jeter des pierres sur des soldats polonais, cela s’appelle attaquer une frontière et devrait être traité comme un acte de guerre…et donc sanctionné comme tel par une réponse adéquate…si les dirigeants européens avaient des c….), une certaine délinquance, proportionnellement élevée – l’exemple de la délinquance afghane récemment cité sur Breizh-info n’étant qu’un parmi d’autres des conséquences de l’immigration ces dernières années en Europe.

    Et malgré tous les maux que nous rencontrons en Europe, il faudrait continuer à accueillir des masses toujours plus importantes ? Mais pour quoi faire ? Ne voient-ils pas, ceux qui veulent faire venir tous ces gens, que la guerre civile est déjà dans nos portes ? Qu’une partie des autochtones n’en peuvent déjà plus de vivre avec ceux venus d’ailleurs qui sont déjà rentrés depuis plusieurs décennies ? Que la balkanisation de la société est en marche ? Alors quoi, on continue le massacre ?

    Ce qui se passe à la frontière polonaise aujourd’hui est décisif.

    Ou bien les peuples d’Europe acceptent d’ouvrir les portes de l’Europe parce que quelques journalistes et associations immigrationnistes leur montrent des images choc d’enfants qui pleurent et de femmes en colère à la frontière.

    Nos peuples devenus fragiles (la fragilité ne rime pas avec l’humanité et la bienveillance) ont déjà trop accepté par le passé. Comme ils ont tendance dans tous les cas à accepter toutes les mesures y compris les plus liberticides et nocives pour leur avenir, tant que les caddies sont pleins…. Et dans ce cas, ils valident le suicide d’une civilisation pluri millénaire et sa dissolution dans un magma qui, au final, ne sera bénéfique pour personne.

    Ou bien les peuples d’Europe acceptent que l’armée polonaise – que l’on souhaiterait aidée par toutes les armées européennes plutôt que de la laisser seule faire le sale boulot – mettent fin, y compris par la dissuasion physique, à ce qui relève de l’attaque contre notre civilisation. Tout doit être mis en œuvre, tout, pour que ces populations à la frontière fassent demi tour. Et transmettent le message au monde entier : l’Europe n’est plus une terre d’accueil, la porte est fermée, restez chez vous.

    Il y a urgence à affirmer que le destin des autres civilisations ne nous intéresse pas. Que seule la nôtre, en danger de mort, mérite que l’on s’y attarde, et que l’on se batte pour elle. Les peuples européens doivent prendre conscience d’une chose : ce sera eux, c’est à dire le monde entier venu frapper à nos portes, ou nous, les autochtones dont les ancêtres ont façonné la terre avec leur sang et leur cerveau.

    Nous n’avons pas de deuxième patrie qui nous attend ailleurs, sur la surface du globe. Des millions d’entre nous, qui s’expriment notamment par des votes clairs dans les urnes ces dernières années, l’ont compris. Il faut désormais faire pression sur nos dirigeants pour qu’ils daignent enfin écouter la volonté populaire. Et s’ils n’écoutent plus, alors à chacun d’en tirer demain les conséquences, car rien n’est plus important que le combat pour la survie d’une civilisation attaquée par des ennemis de l’intérieur, et envahie par des masses venues de l’extérieur.

    No surrender !

    Julien Dir (Breizh-Info, 19 novembre 2021)

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  • Feu sur la désinformation... (353)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Jean-Yves Le Gallou réagit propos odieux de Raquel Garrido, qui prétend qu'Eric Zemmour a rendu difficile la "réconciliation" entre les familles des victimes du Bataclan et les terroristes.
    • 2 - Bataclan : le laxisme criminel
      La vérité éclate au grand jour ! François Hollande savait que des terroristes empruntaient les routes des réfugiés en Europe, il n'a pourtant pas décidé d'y mettre un terme en protégeant nos frontières. Un aveu criminel et insoutenable dans le cadre du douloureux procès des terroristes du Bataclan.

    • 3 - Revue de presse
    • 4 - Médias et savants fous : ils veulent vacciner nos enfants !
      Alors que la troisième dose de vaccin obligatoire est adoptée par le gouvernement, certains médecins et journalistes rêvent d'ouvrir la boîte de Pandore de la vaccination des enfants. La semaine fut riche en déclarations alarmistes et ubuesques.

     

                            

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  • Feu sur la désinformation... (352)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Martin est un adolescent de 15 ans qui a décidé de quitter l'école pour se consacrer à sa passion : le travail du bois. Le média "Néo" nous livre un mini-reportage passionnant et positif sur ce jeune qui semble avoir les pieds sur terre et les idées à l'endroit.
    • 2 - Macron à la télévision : un petit président sur le petit écrans
      Jean-Yves Le Gallou revient sur les déclarations absurdes et inquiétantes d'Emmanuel Macron à l'occasion de son allocution présidentielle du 9 novembre. Le Gallou entend bien dénoncer les manipulations du chef d'état et en finir avec la dictature sanitaire macronienne !

    • 3 - Revue de presse
    • 4 - Migrants : la ruée vers Varsovie
      Des images édifiantes nous sont parvenues des frontières polonaises. Des milliers de migrants, poussés vers l'Europe par la Biélorussie, se pressent contre la frontière et entendent bien fouler notre sol. Les médias français ont sauté sur l'occasion pour nous livrer le sempiternel feuilleton de la veuve, de l'orphelin et du migrant.

     

                                              

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  • En France, pas de passe sanitaire pour les immigrés...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Paul Tormenen, cueillie sur Polémia et consacrée à la nouvelle vague migratoire que subit l'Europe depuis quelquies mois.

     

    Migrants_Paris_Place des Vosges.jpg

    En France, pas de passe sanitaire pour les immigrés

    Un prêtre à de nouveau été assassiné par un extra-européen en France. Après le père Hamel tué par les terroristes islamistes Adel Kermiche et Abdel Malik Nabil-Petitjean, c’est le père Olivier Maire qui a été assassiné par Emmanuel Abayisenga, clandestin rwandais… qui était sous le coup d’une procédure judiciaire pour avoir voulu incendier la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020. Pendant que les Français sont soumis à une incroyable tyrannie sanitaire, les immigrés extra-européens bénéficient toujours d’un laxisme insupportable. Dans le texte qui suit, Paul Tormenen le démontre de manière implacable.
    Polémia

     

    Il y a quelques mois, en mai 2020, trois organisations internationales soulignaient que le rétablissement des transports internationaux, interrompu momentanément en raison de la crise sanitaire, risquait d’entrainer un afflux de clandestins en Europe (1).
    Les informations disponibles en la matière montrent que ces prévisions étaient totalement fondées : depuis quelques mois, l’émigration clandestine redouble, en particulier vers la France.
    Le gouvernement français, fidèle à la ligne de conduite laxiste tracée par le chef de l’État, apparait incapable d’endiguer cette vague montante. Pendant ce temps, en Europe, d’autres gouvernements prennent des mesures fermes pour contenir l’immigration extra-européenne, en dépit des protestations de la commission européenne et des O.N.G. Alors que la France apparait comme le maillon faible, ils ont compris qu’il y avait urgence à réagir pour éviter le chaos et les conflits communautaires.

    L’Europe plus vulnérable que jamais

    Depuis le rétablissement des traversées clandestines d’Afrique et de Turquie vers l’Europe, les Organisations Non Gouvernementales déplorent de très nombreuses noyades de migrants en mer méditerranée. Ces événements tragiques sont révélateurs de l’essor considérable du nombre de départs de clandestins des côtes africaines et turques.

    Fin juillet, les arrivées clandestines en Europe par la mer et par la terre étaient en augmentation de 53% par rapport à l’année dernière, selon l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) (2).

     

    Nombre d’arrivées clandestines recensées  A fin juillet 2020 Au 28 juillet 2021 Évolution
    IOM  41 440  63 798 + 53%

    Source : OIM. Arrivées en Europe au 31 juillet 2020 et au 28 juillet 2021

     

    Il faut ajouter à ce nombre toutes les arrivées non comptabilisées qui viennent grossir le stock des clandestins, comme les étrangers venus en Europe avec un visa de tourisme ou d’études qui ne repartent pas dans leur pays à l’échéance de leur titre de séjour.

    Plusieurs facteurs concourent à l’importance actuelle de l’immigration clandestine :

    • La crise économique au Maghreb, et plus largement en Afrique, causée par le ralentissement de l’activité, notamment touristique, se traduit par un développement de la pauvreté. La conquête progressive du territoire afghan par les Talibans amène de nombreux Afghans à demander l’asile en Europe ou à y pénétrer clandestinement via la Turquie (3).

     

    • Le retour en mer méditerranée des bateaux des passeurs et autres trafiquants d’êtres humains. Il s’agit d’un secteur florissant de l’économie informelle en Afrique, avec des passeurs qui viennent démarcher les jeunes dans les pays de départ (4).

     

    • Le retour en mer méditerranée des bateaux des O.N.G. et l’accroissement de leur budget grâce à des subventions publiques. SOS méditerranée et son bateau Océan Viking bénéficient ainsi depuis le début de l’année de financements pérennes. En plus de bailleurs de l’O.N.G. comme la Croix rouge et le Croissant rouge, une cinquantaine de collectivités territoriales et locales françaises, dirigées par des élus de gauche, se sont engagées au sein d’une « plateforme des collectives solidaires françaises » à apporter leur soutien financier à SOS méditerranée (5).

     

    • Les contraintes imposées par l’Union européenne. Au travers de ses interventions intempestives, la commission européenne ne cesse d’affaiblir la capacité des pays européens à endiguer l’immigration clandestine.
      Des parlementaires européens ont récemment accusé des agents du corps de garde-côtes Frontex de pratiquer des refoulements de clandestins en haute mer. La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a immédiatement demandé au directeur de Frontex d’augmenter sensiblement le nombre d’« observateurs des droits fondamentaux », chargés notamment de veiller à ce que les clandestins puissent faire une demande d’asile en haute mer ( ! ) ou aux frontières terrestres et entrer sur le territoire européen (6).
      Dans le prolongement de cette demande, la commission européenne vient de saisir la cour de justice de l’Union européenne pour faire condamner les autorités hongroises, au motif qu’elles pratiqueraient des refoulements aux frontières, en violation d’une directive européenne (7).C’est ainsi la capacité même des pays européens à contenir l’immigration clandestine qui est remise en cause. Les bureaucrates européens sont par contre beaucoup plus discrets quand des douaniers hongrois se font agresser par des migrants à la frontière avec la Serbie, comme cela s’est passé le 29 juillet (8).

      À défaut de volonté d’endiguer les flux migratoires, la commission européenne organise la répartition des migrants dans les différents pays européens. La « solidarité » avec les pays de premier accueil des clandestins (Espagne, Italie, Grèce) souhaitée par la commission européenne s’exprime en effet au travers des relocalisations des migrants dans les pays européens volontaires. Le gouvernement français y répond toujours favorablement. Pour favoriser ces mouvements de population, la commissaire européenne a annoncé qu’un budget de 300 millions d’euros allait être dédié à la relocalisation de 30 000 migrants d’ici fin 2022 (9). Pendant ce temps, l’organisation du retour des étrangers arrivés illégalement en Europe dans leurs pays semble à peine envisagée, tant les Etats européens ont su avec force traités et directives entraver leur capacité à maitriser l’immigration.

    • L’utilisation de l’immigration comme arme diplomatique. La sous-traitance à des pays tiers du contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen a placé les pays européens dans une situation de très grande vulnérabilité. En mars 2020, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, téléguidait des milliers de migrants à la frontière grecque, afin de faire monter les enchères en vue de la renégociation de l’accord migratoire conclu avec l’Union européenne en 2016. En mai 2021, plusieurs milliers de Marocains ont, parfois en agressant des douaniers espagnols, forcé la frontière pour accéder au territoire espagnol de Ceuta, au nord du continent africain. Depuis le mois de juin, la Lituanie fait face à un afflux de migrants tacitement autorisé, voire organisé, par le gouvernement du pays voisin, la Biélorussie.

    À chaque fois, les gouvernements hostiles ouvrent les vannes à l’immigration clandestine pour faire pression sur l’Union européenne (dans le cas de la Grèce et de la Lituanie) ou sur le pays voisin (dans le cas de l’Espagne) en raison de divergences diplomatiques. A chaque fois, ce sont des flux d’immigration supplémentaires qui arrivent en Europe.

    La France désarmée

    Dans ce contexte, la France apparait particulièrement vulnérable. L’incurie du gouvernement français en la matière se manifeste sous différentes formes :

    • Le nombre de placements en rétention d’étrangers en situation irrégulière en vue de leur éloignement et le nombre d’éloignements effectifs du territoire se sont effondrés, comme en témoigne un rapport paru récemment  (10).
    • Le refus de certains clandestins de faire des tests PCR apparait comme une nouvelle parade, qui s’ajoute à la guérilla juridique, pour faire échouer l’application des Obligations de Quitter le Territoire Français (11).
    • Des associations immigrationnistes prennent l’opinion publique à témoin lors d’occupations de places publiques complaisamment médiatisées, pour que des « mises à l’abri » collectives de migrants soient organisées. Rien qu’à Paris, 9 opérations de ce type ont été menées depuis le début de l’année. A aucun moment les autorités françaises n’évoquent le retour dans leur pays des clandestins, en lieu et place de leur orientation vers des structures d’accueil.
    • La liste des pays sûrs dont les ressortissants ne peuvent se prévaloir du droit d’asile a récemment été réduite sur décision du conseil d’Etat, afin de garantir les droits des LGBT (12).
    • Au lieu de restreindre les conditions d’accès à l’Aide Sociale à l’Enfance, massivement détournée de son objet initial par des jeunes extra-européens, le gouvernement et des départements s’emploient à leur bâtir des parcours d’insertion après leur majorité, au travers notamment de la Garantie Jeunes (13).

    Dans ces conditions, les rares indicateurs qui filtrent en dehors des statistiques annuelles sont au rouge :

    • +40% de demandes d’asile déposées en France en juin 2021 par rapport à l’année dernière (14),
    • chaque mois, plus de 1 000 clandestins supplémentaires bénéficient de l’Aide Médicale d’Etat, en dépit des sorties du dispositif grâce aux très nombreuses régularisations largement accordées par le gouvernement français (15).

    Le gouvernement français regarde ailleurs

    Face à une situation qui va rapidement devenir chaotique, le gouvernement français se fixe comme objectif bien peu ambitieux d’expulser les étrangers en situation irrégulière radicalisés et les délinquants, avec un succès pour le moins mitigé (16). Contrairement à d’autres pays européens, les autorités françaises se refusent à conditionner l’aide au développement et l’octroi de visas à la délivrance de laisser passer consulaires par les pays d’origine des clandestin, le précieux sésame permettant d’organiser leur retour.

    En Europe, des gouvernements ne restent pas inertes face à la submersion migratoire

    Si le gouvernement français apparait tétanisé à l’idée de prendre le problème de l’immigration à bras le corps, d’autres pays européens prennent des initiatives résolues.

    Le Royaume-Uni a récemment annoncé conditionner la délivrance des titres de séjour à la bonne volonté des pays tiers à délivrer des laisser passer consulaires. Les autorités de ce pays rejoignent celles du Danemark pour organiser l’externalisation, notamment en Afrique, des procédures d’asile. L’objectif assumé est d’éviter l’immigration économique subie et que les mesures d’éloignement des étrangers en situation irrégulière s’enlisent dans les méandres administratifs et judiciaires.

    La Suède vient pour sa part d’adopter une loi limitant la durée des titres de séjour accordés aux bénéficiaires de la protection internationale (17). Le gouvernement hongrois exige désormais que les demandes d’asile soient effectuées en dehors du pays, ce qui a contribué à en réduire drastiquement le nombre, qui était déjà très faible (18). Pour stopper la pression migratoire, la Lituanie et l’Autriche déploient des militaires aux frontières (19).

    Pendant ce temps, le ministre de l’intérieur français demande l’aide de Frontex pour…contenir les départs de migrants de France vers le Royaume-Uni ! (20). Chacun ses priorités. Dans le cas présent, le gouvernement français semble faire du pédalo dans une mer agitée.

    En 2017, le mentor d’Emmanuel Macron, Jacques Attali, exprimait sa conception de l’immigration : « Tout pays doit se penser comme un hôtel et ses habitants comme des hôteliers. Recevoir sans cesse des étrangers. Être accueillant » (21). Avec le recul, on peut constater que l’élève a suivi scrupuleusement les préceptes du maitre, « quoiqu’il en coûte » pour la France et les Français. Le réveil sera rude.

    Paul Tormenen (Polémia, 10 août 2021)

     

    Notes

    (1) « Après le confinement, la submersion migratoire ? ». Polémia. 19 mai 2020
    (2) Flow monitoring Europe. Arrivals to Europe. IOM. Requête au 2 août 2021
    (3) « As Taliban advances, Europe fears an afghan migration crisis ». VOA news. 2 août 202
    (4) « Au Sénégal, des passeurs face à la justice ». Jeune Afrique. 30 avril 2021
    (5) « La plateforme des collectivités solidaires ». Site de SOS méditerranée
    (6) « Commissioner Johansson’s remarks at Libe working group on Frontex scrutiny »
    (7) « La commission européenne saisit la cour de justice de l’Union européenne d’un recours contre la Hongrie pour restriction illégale de l’accès à la procédure d’asile ». Commission européenne. 15 juillet 2021
    (8) « Migrants attack guards on Hungarian-Serbian border ». RMX News. 29 juillet 2021
    (9) « EU aims for 30 000 refugees resettlements until 2022 ». Infomigrants. 13 juillet 2021
    (10) « Centres et locaux de rétention administrative ». Rapport 2020. La Cimade.
    (11) « Refuser les tests PCR permet au moins de retarder l’expulsion ». La Voix du nord. 21 mai 2021
    (12) « Immigration : le conseil d’Etat retoque la liste des pays sûrs ». Le Figaro. 2 juillet 2021
    (13) « La Garantie Jeunes doit devenir un droit pour tous les précaires ». 20 minutes. 7 janvier 2021
    (14) « Récapitulatif des indicateurs de l’OFFI en juin 2021 ». Tweet de l’OFII. 20 juillet 2021
    (15) Rapport n°4195 sur le projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2020. Assemblée nationale
    (16) « Macron demande un tour de vis sur l’expulsion des étrangers irréguliers ». L’Express. 9 juin 2021
    (17) « Entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’immigration ». Euronews. 22 juillet 2021
    (18) « En Hongrie, il n’est actuellement plus possible de demander l’asile ». Infomigrants. 31 août 2020
    (19) « Immigration : l’Autriche mobilise des centaines de soldats à ses frontières ». Valeurs actuelles. 25 juillet 2021
    (20) « Darmanin demande à Frontex de s’occuper du nord de l’Europe ». Euractiv. 26 juillet 2021
    (21) « La Suisse doit se penser comme un hôtel ». Interview de Jacques Attali. 24 heures.Ch. 17 octobre 2017

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  • La politique anti-immigration du Danemark, un exemple à suivre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la politique danoise de maîtrise de l'immigration. Paul Tormenen est juriste et spécialiste des questions migratoires.

     

    Danemark_Anti-immigration.jpg

     

    La politique anti-immigration du Danemark, un exemple à suivre ?

    L’affaire fait grand bruit : le parlement danois vient d’adopter une nouvelle procédure pour les demandes d’asile. Celle-ci devrait se traduire par l’envoi des candidats à l’asile présents au Danemark à l’extérieur du pays. Les autorités danoises ne s’en cachent pas : elles souhaitent ainsi tarir les demandes d’asile qui au fil du temps sont devenues une nouvelle forme d’immigration clandestine. Les pays d’Europe de l’ouest submergés par l’immigration extra-européenne seraient bien inspirés de suivre cet exemple.

    Le Danemark veut maitriser l’immigration et non plus la subir

    En juin 2019, l’article consacré par Polémia au Danemark lors du tour d’Europe du grand remplacement soulignait les mesures prises par les autorités de ce pays pour juguler l’immigration légale et clandestine (1).

    Répondant aux aspirations de la population, le gouvernement social-démocrate au pouvoir a depuis continué à prendre des initiatives dans ce sens. La dernière en date consiste à permettre le transfert des demandeurs d’asile dans un pays tiers.

    A l’heure où même le président de la République française considère les flux supplémentaires de demandeurs d’asile arrivant en France « comme un détournement du droit d’asile », toute tentative qui vise à endiguer cette forme d’immigration, qui a pris une ampleur considérable ces dernières années, doit être étudiée avec attention, voire appliquée sans tarder (2).

    Les nouvelles dispositions sur l’asile au Danemark

    Fin avril, le gouvernement danois a soumis aux parlementaires un projet de loi visant à modifier la loi sur l’immigration en vigueur (« Aliens act »), en y introduisant la possibilité de transférer les demandeurs d’asile dans un pays tiers (3). Les nouvelles dispositions visent également à confier au pays tiers l’instruction des demandes d’asile et la prise de décision d’acceptation ou de rejet du bénéfice de la protection. La responsabilité d’éloigner les déboutés de l’asile incombera au pays les prenant en charge. Le gouvernement danois rétribuera les pays tiers qui accepteront d’accueillir les demandeurs d’asile dont il organisera le transfert.

    Cette disposition a été adoptée début juin à une large majorité par le parlement danois. D’ores et déjà, un accord aurait été trouvé avec un pays tiers qui accepterait d’accueillir les demandeurs d’asile et les bénéficiaires de la protection internationale (4). Il devrait être selon les autorités danoises suivi par d’autres accords bilatéraux.

    Cette externalisation de la protection au titre de l’asile a suscité un concert de protestations de la part d’organisations internationales comme le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, le Conseil danois pour les réfugiés et Amnesty international. Le HCR souligne notamment dans les observations qu’il a envoyées au gouvernement danois la nécessité d’apporter toutes les garanties à l’exercice du droit d’asile. Il condamne cette politique d’externalisation de la procédure d’asile mais ne remet toutefois pas en cause la possibilité que des Etats s’entendent entre eux pour garantir la protection internationale prévue par la convention de 1951 sur le droit d’asile (5).

    Le porte-parole de la Commission européenne a été encore plus virulent : il a déclaré le 3 juin que « les dispositions prises par le gouvernement danois ne sont pas possibles », le traitement des demandes d’asile dans un pays tiers soulevant « des questions fondamentales  à la fois sur l’accès aux procédures d’asile et sur l’accès effectif à la protection » (6). On peut s’attendre à une véritable guérilla juridique menée contre le nouveau dispositif adopté par le Danemark qui fait vaciller l’un des fondements de la politique de peuplement de l’Europe voulue par l’Union européenne.

    L’externalisation des centres d’asile

    Les tentatives de pays européens pour établir des centres d’asile en dehors de l’Europe ne sont pas nouvelles. Le gouvernement danois a dès 1986 proposé l’instruction des demandes d’asile dans des centres régionaux administrés par les Nations Unies. En 1994, les autorités néerlandaises ont proposé à l’Union européenne la création de centres de traitement des demandes d’asile à proximité des pays de départ des migrants (7). En 2004, les négociations menées par le premier ministre de l’époque, Tony Blair, avec la Tanzanie pour que ce pays instruise les demandes d’asile, n’ont, comme les autres démarches précédemment citées, pas abouties.

    En Afrique, le Rwanda, qui a été pressenti par le gouvernement danois pour prendre en charge des demandeurs d’asile, accueille d’ores et déjà près de 500 demandeurs d’asile et réfugiés transférés de Libye, dans le cadre d’un accord conclu entre le HCR, l’Union africaine et le Rwanda. (8).

    Les frontières étanches de l’Australie

    Depuis quelques années, le gouvernement australien organise dans le cadre d’une opération appelée « Sovereign borders » un blocus des côtes du pays à l’immigration clandestine. Les migrants et demandeurs d’asile qui arrivent par bateau sont immédiatement refoulés et transférés à Nauru ou en Papouasie-Nouvelle Guinée. Ces transferts ont concerné entre 2013 et 2019 plus de 3 000 personnes. Les autorités australiennes ont également conclu des accords de relocalisation de migrants avec d’autres pays comme le Vietnam et les Etats-Unis (9).

    De nombreuses organisations internationales critiquent la politique australienne. Les principaux reproches concernent des détentions de demandeurs d’asile, le refus opposé aux demandes de visas faites par des déboutés du droit d’asile, etc. Mais cette politique assumée par les différents gouvernements qui se succèdent au pouvoir depuis sa mise en œuvre jouit d’un puissant soutien populaire.

    L’asile : un dispositif à la dérive

    Les pays membres de l’Union européenne connaissent depuis plusieurs années un nombre considérable de demandes d’asile. En 2020, on en dénombrait plus de 416 000. 59% d’entre elles ont donné lieu à un refus en première instance, un taux de refus qui est encore plus important en France (10). Les déboutés de l’asile restent dans leur immense majorité sur le sol européen, que ce soit en raison de la mauvaise volonté des pays d’origine à reprendre leurs ressortissants ou en raison des procédures juridiques qui s’enlisent. La politique d’éloignement des déboutés de l’asile est un véritable échec en France, un échec qui est une prime à l’immigration clandestine. De plus, le droit de tirage illimité du budget de l’Etat pour l’asile et l’immigration apparait chaque jour davantage comme totalement scandaleux.

    Les motivations économiques de très nombreux demandeurs d’asile qui arrivent en France après avoir parcouru des milliers de kilomètres ne sont plus un secret. Si leur objectif est de fuir la persécution et les mauvais traitements, cette garantie peut leur être offerte par d’autres pays que les pays européens. Il faudra donc scruter avec attention les suites données à l’initiative du gouvernement danois. En ce mois de juin, le vent nouveau en Europe vient du nord…

    Paul Tormenen (Polémia, 6 juin 2021)

     

    Notes :

    (1) « Grand remplacement en Europe : le Danemark tente de réagir ». Polémia. 18 juin 2019
    (2) « Immigration, terrorisme, colonisation…Les confidences de Macron en Afrique ». Le JDD. 29 mai 2021
    (3) « Proposal for amendments to the Danish AlienAct (Introduction of the possibility to transfer asylum-seekers for adjudication of asylum claims and accommodation in third countries ». Gouvernement danois. 2021.
    (4) « Denmark passes law to relocate asylum seekers outside Europe ». The Guardian. 3 juin 2021
    (5) « UNHCR Observations on the Proposal for amendments to the Danish AlienAct (Introduction of the possibility to transfer asylum-seekers for adjudication of asylum claims and accommodation in third countries) ». UN HCR. 8 mars 2021
    (6) « Denmark approves plan to relocate asylum center abroad ». DW.com. 3 juin 2021
    (7) « Les camps d’étrangers, dispositif clef de la politique d’immigration et d’asile de l’Union européenne ». Migreurop. 6 avril 2005
    (8) « Danish parliament approves law to process asylum seekers outside Europe ». Financial Times. 3 juin 2021
    (9) « Legal and constitutionnal affairs legislation committe. Monday, 19 October 2020 ». Parlement australien
    (10) « Asylum statistics ». Eurostat. 27 avril 2021

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  • Ceuta, Grèce, Mayotte : l’immigration extra-européenne comme arme géopolitique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à l'utilisation de l'immigration comme arme géopolitique. Paul Tormenen est juriste et spécialiste des questions migratoires.

     

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    Ceuta, Grèce, Mayotte : l’immigration extra-européenne comme arme géopolitique

    Lundi 17 mai, près de 6 000 clandestins venus du Maroc ont gagné l’enclave espagnole de Ceuta, située au nord de l’Afrique. Cet afflux massif, qui présente toutes les caractéristiques d’une invasion, est une nouvelle illustration de l’utilisation par certains gouvernements de l’immigration clandestine comme moyen de pression géopolitique. Dans le cas présent, les autorités marocaines ont, en laissant des milliers de migrants passer la frontière, souhaité protester contre l’accueil par l’Espagne d’un leader du Front Polisario pour s’y voir prodiguer des soins médicaux.

    L’immigration clandestine, outil de déstabilisation

    Les exemples de tentatives de déstabilisation par l’arme migratoire ne manquent pas dans les dernières années. De la simple menace à la mise à exécution, ces opérations laissent les pays européens très souvent désemparés.

    L’État islamique menace d’envoyer 500 000 migrants à partir de la Libye

    En 2015, l’État islamique menaçait d’envoyer en Europe 500 000 migrants à partir des côtes africaines en cas d’intervention des pays européens en Libye. Selon des écoutes téléphoniques, l’instrumentalisation des migrants envisagée par Daech comme « arme psychologique » vis-à-vis des populations et de gouvernements européens ne faisait aucun doute. L’État islamique entendait ainsi empêcher l’envoi de militaires de pays européens, notamment italiens, dans ce pays pour y endiguer sa politique d’annexion de territoires.

    Si la menace de l’État islamique n’a pas été mise à exécution, la prédiction de Mouammar Kadhafi, que, sans son contrôle des départs des côtes libyennes, la mer Méditerranée se transforme en « mer de chao», s’est en partie réalisée : certaines îles (Lampedusa, etc.) et villes européennes apparaissent totalement dépassées par l’ampleur et les effets de l’immigration clandestine arrivée par la voie maritime.

    À Mayotte, l’immigration clandestine bien utile à l’Union des Comores

    Dans l’archipel des Comores, l’immigration clandestine est un élément clef dans les tensions entre Mayotte et les îles voisines de l’Union des Comores. Les différences de niveau de vie entre les territoires poussent de nombreux habitants des Comores à affluer sur l’île française de Mayotte. L’accord conclu en 2019 entre l’Union des Comores et la France pour organiser le retour des clandestins arrivés à Mayotte ne parvient que faiblement à juguler cette immigration incontrôlée.

    Un député mahorais n’hésite pas à affirmer que les Comores utilisent « l’immigration clandestine comme une arme de destruction massive de tout développemen» de Mayotte. On peut en effet se demander si, en laissant le chaos s’installer dans l’île française sous l’effet d’une immigration clandestine massive, les autorités comoriennes ne parient pas sur un « lâchage » par les autorités françaises de ce territoire d’outre-mer.

    Erdogan lance les migrants à l’assaut des frontières grecques

    Dès le mois de mars 2017, à peine un an après avoir corédigé un communiqué commun engageant son pays à surveiller la frontière avec la Grèce, le président turc T. Erdogan a commencé à menacer les pays européens de laisser passer massivement vers l’Europe les migrants présents sur son territoire. Le début de l’année 2020 a été marqué par la mise à exécution de cette menace.

    Alors que, depuis quelques années, les flux de clandestins à destination de la Grèce ne faisaient qu’augmenter, les vannes ont été franchement ouvertes à partir de la fin du mois de février 2020 et l’annonce « officielle » par le gouvernement turc de l’ouverture de la frontière gréco-turque.

    Le 7 mars 2020, c’est par milliers que des « migrants », en fait des clandestins, des hommes jeunes, exceptionnellement syriens, se sont massés à la frontière et, pour certains d’entre eux, ont affronté les forces de l’ordre grecques. La mobilisation de plusieurs pays européens en renfort des forces de sécurité grecques à la frontière gréco-turque a été nécessaire pour éviter le chaos migratoire souhaité par le néo-sultan Erdogan. Il s’agissait dans le cas présent d’engager avec l’Union européenne une partie de bras de fer concernant le financement du maintien de millions de migrants en Turquie.

    Les autorités marocaines laissent passer des milliers de clandestins

    Dernier épisode en date qui concerne au premier chef les Européens, le 17 mai 2021, plusieurs milliers de Marocains ont, parfois en agressant des douaniers espagnols, forcé la frontière pour accéder au territoire de Ceuta. Ces franchissements n’ont été possibles qu’avec le consentement tacite des autorités marocaines. Bien que non revendiquées officiellement, il s’agissait sans nul doute de représailles organisées par le gouvernement marocain, après que le gouvernement espagnol a autorisé un leader du Front Polisario, militant pour l’autonomie du Sahara occidental, à se faire soigner en Espagne. Gageons que cet avertissement sera à l’avenir médité par les autorités espagnoles avant de prendre une mesure favorable au mouvement indépendantiste.

    Que retenir de ces différents événements ?

    Plusieurs points communs peuvent être soulignés dans l’instrumentalisation de l’immigration clandestine à des fins géopolitiques.

    • Un motif de contentieux (diplomatique, économique, etc.) existe entre les pays de départ des migrants et les pays de destination.
    • L’Union européenne a confié aux pays d’origine des migrants (Turquie, Libye, Maroc, Tunisie) un rôle de surveillance et d’empêchement des départs clandestins par la voie maritime ou terrestre.
    • Les différences de niveau de vie entre les pays d’origine des migrants et ceux de destination créent un appel d’air considérable que seule une action résolue des gardes-frontières et garde-côtes des pays de destination peut empêcher.
    • Les autorités des pays de départ des migrants ont adressé à ces derniers un signal que les frontières étaient momentanément ouvertes. L’ouverture des vannes provoque un afflux massif de clandestins et le franchissement (ou la tentative) immédiat de la frontière.
    • Les pays d’origine des migrants attendent un bénéfice de la déstabilisation des pays de destination des migrants.
    • L’Union européenne, toujours si prompte à autoriser l’immigration clandestine en mer Méditerranée, ferme pendant ce type de séquence les yeux sur les refoulements et les renvois collectifs de clandestins organisés par les États assaillis par les migrants. Cela s’est vérifié à la frontière gréco-turque où des refoulements ont été organisés en mars 2020 pour faire face aux véritables assauts téléguidés par le gouvernement turc. Très récemment, les autorités espagnoles ont immédiatement organisé des éloignements collectifs de nombreux clandestins arrivés à Ceuta. Ces pratiques de refoulements et de renvois collectifs sont pourtant prohibées par les traités internationaux ratifiés par les pays membres de l’UE et par le droit communautaire.

    En confiant à des pays tiers une partie de la mission primordiale des États, le respect des frontières, l’Union européenne a amené les pays européens à baisser la garde. Ces derniers se trouvent désormais totalement démunis quand ils font face à un afflux massif et téléguidé de clandestins, comme cela a été le cas dernièrement à Ceuta. Cette sous-traitance comporte en outre le risque que les États bénéficiaires de l’aide de l’Union européenne pour empêcher les départs de leurs pays fassent monter les enchères.

    Dans ce type de contexte, comme plus généralement en matière de lutte contre l’immigration clandestine, c’est non seulement le droit de l’immigration, excessivement favorable aux clandestins, qu’il faut changer. C’est aussi la reprise en main pleine et entière du contrôle du respect des frontières qui s’impose aux pays européens, plutôt que de s’en remettre à des pays tiers qui ont des intérêts radicalement divergents et qui peuvent en outre utiliser cette mission déléguée comme moyen de pression. Nos dirigeants sont-ils prêts à cette révolution copernicienne, qui a pourtant prévalu pendant des siècles ?

    Paul Tormenen (Polémia, 20 mai 2021)

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