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migrants - Page 3

  • Crise migratoire : le bal des hypocrites...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Renaud Girard, cueilli sur Geopragma et consacré au dernier épisode de la crise des migrants à la frontière polonaise, qui donne une nouvelle illustration de l'impuissance de l'Europe. Renaud Girard est correspondant de guerre et chroniqueur international du Figaro.

     

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    Crise migratoire : le bal des hypocrites

    Pourquoi les images où l’on voit des migrants du Moyen-Orient tenter de passer en force en Pologne à partir du territoire de la Biélorussie sont-elles pour nous si troublantes ? Seraient-elles significatives d’une triple impuissance de l’Union européenne (UE) ?

          En premier lieu, personne ne semble plus respecter les règlements de l’UE sur l’immigration extra-européenne, lesquels prévoient des procédures strictes quant à l’immigration de travail, ou l’obtention du statut de réfugié politique. Tout se passe comme si la loi européenne avait une vocation naturelle à être piétinée. On voit de solides jeunes hommes s’attaquer, en toute impunité, avec des cisailles et des pioches, aux barrières de la frontière polonaise. Depuis qu’Angela Merkel a pris la décision unilatérale d’ouvrir grand les frontières de l’Allemagne en septembre 2015 (pour les refermer un mois après), les jeunes gens débrouillards et dotés d’un bon réseau de passeurs se sont arrogés le droit de s’installer sur le territoire de l’Union européenne. Nulle part ailleurs dans le monde, on ne voit de frontière aussi laxiste, et une telle tolérance face aux réseaux criminels de trafic des êtres humains. En Afrique du nord et sahélienne, ces réseaux se livrent aussi au trafic de la drogue. Ils y financent les mouvements djihadistes. Ils sont passés maîtres dans l’art de solliciter, en Méditerranée, l’aide des ONG, qui sont devenues les idiots utiles du trafic des personnes.

          En deuxième lieu, l’UE est la seule organisation au monde à qui des Etats fassent aussi ouvertement du chantage. Au mois de février 2020, la Turquie d’Erdogan, furieuse du peu de soutien de l’Occident après la perte de 33 de ses soldats en Syrie, et désireux d’obtenir davantage d’argent de l’UE, avait mis à exécution sa menace d’ouvrir les vannes des flux migratoires. Les forces de sécurité turques avaient amené en autocars des milliers de migrants devant les postes frontières grecs. Équipés de béliers, ces jeunes hommes musulmans s’attaquaient aux barrières délimitant la frontière extérieure de l’UE, au cri de « Yunanistan ! », qui est le nom turc pour la Grèce.

          Depuis l’été 2021, nous avons vu la Biélorussie de Loukachenko faire preuve d’une incroyable mansuétude à l’égard des filières de trafics d’êtres humains, qui avaient repéré son pays comme une base de départ idéale pour l’immigration illégale vers l’UE. Des policiers biélorusses ont même conduit certains migrants moyen-orientaux vers la frontière polonaise. Le dictateur biélorusse aurait très bien pu, dès le mois d’août 2021, alors que le manège des trafiquants était devenu clair, arrêter ce flux de jeunes hommes moyen-orientaux vers son pays. Il ne l’a pas fait. Pour faire chanter l’UE, afin qu’elle reconnaisse son régime issu d’élections tronquées.

          Les 27 pays de l’UE ont eu raison de refuser le chantage et de brandir des sanctions contre les compagnies aériennes qui continueraient à se livrer à ce trafic. Par peur de nouvelles sanctions, Loukachenko a changé d’attitude le 15 novembre 2021. Il s’est engagé à ce que son administration persuade les migrants de retourner chez eux, tout en faisant mine d’être étonné par leur réticence.

          Enfin, l’UE étale son impuissance institutionnelle. En six ans, elle n’est pas parvenue à une réponse commune et efficace sur le problème des migrants. La décision solitaire de la chancelière allemande a créé un formidable appel d’air. Des dizaines et des dizaines de millions d’Africains et de Moyen-Orientaux rêvent désormais de venir s’installer dans la prospère et généreuse UE. Mais elle n’a ni les moyens économiques, ni la disposition culturelle, ni la volonté politique, de les accueillir.

          Face à cette réalité se déploie le bal des hypocrites. Les dirigeants européens se drapent dans leurs bons sentiments mais comptent sur le pays voisin pour faire le sale boulot de refouler les migrants. Dans l’UE, la démocratie ne va pas jusqu’à demander à ses citoyens s’ils souhaitent ou non vivre dans une société multiethnique. La présidente de la Commission européenne a osé déclarer que l’UE « ne saurait financer en Pologne des murs et des barbelés » mais elle ne propose aucune solution viable au problème de l’immigration clandestine.

          L’UE n’a toujours pas réussi à dire au monde combien de migrants elle était disposée à accueillir. Veut-elle se limiter aux véritables réfugiés politiques, persécutés dans leurs pays pour leur promotion des valeurs européennes ? Veut-elle élargir son accueil ? A qui ? Aux réfugiés économiques ? A quel rythme ? A quelles conditions ?Les frontières constituent un sujet politique sérieux. Si l’UE ne le traite pas très vite et une fois pour toutes, elle court à l’éclatement. Voici du pain sur la planche pour la France, qui prendra la présidence de l’UE à compter du 1er janvier 2022.

    Renaud Girard (Geopragma, 27 novembre 2021)

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  • Immigration. Eux ou nous !...

    Nous reproduisons ci-dessous une tribune de Julien Dir, cueillie sur Breizh-Info et consacrée à l'invasion migratoire...

     

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    Des milliers de migrants à l'assaut de la frontière polonaise

     

    Immigration. Eux ou nous ! Aider la Pologne ou accepter le suicide de l’Europe

    L’Union européenne est une institution très riche, mais incapable d’avoir le moindre projet politique cohérent. Incapable d’unir, depuis plusieurs décennies maintenant, les Européens autour d’un projet civilisationnel commun.

    Hormis arroser de subventions toutes les communautés et les corporations qui en font la demande, on se demande réellement à quoi servent les institutions qui la composent, et notamment la Commission européenne, composée de commissaires qui auraient été comme un poisson dans l’eau en URSS, et qui, il faut le rappeler, n’ont pas été élus par les peuples d’Europe.

    Ceci étant dit, penchons-nous sur ce qu’il se passe à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. C’est à dire la même chose qu’il s’est passé à la frontière entre la Hongrie et la Serbie il y a quelques années (et qui se passe moins médiatiquement mais toujours actuellement). ou bien ce qui se passe en Méditerranée. Une invasion migratoire, il n y a pas d’autres mots puisqu’il s’agit du déplacement de masses nombreuses d’un continent vers un autre.

    Des peuples sont actuellement en marche, venus d’Afrique et d’Asie, vers l’Europe. Une marche provoquée par tous ceux qui, traîtres chez nous, agitent depuis trop d’années en toute impunité le chiffon de l’accueil inconditionnel.

    Tout ça pour qu’une fois arrivées chez nous, ces masses immigrées se retrouvent pour certaines enfermées dans des camps de fortune à fumer du crack ou à vendre leurs corps. Pour d’autres à bénéficier d’une aide sociale et d’assistance publique alors que des autochtones ne peuvent déjà ni se loger, ni travailler, ni être aidés. Pour d’autres encore, à effectuer des travaux de misère pour satisfaire les jouisseurs de la société de service, pour des salaires que refusent logiquement les Européens qui savent historiquement ce qu’est la misère et l’exploitation. L’immigration n’enrichit que les patrons…

    Enfin, autre catégorie également de ces masses immigrées qui attaquent nos frontières (jeter des pierres sur des soldats polonais, cela s’appelle attaquer une frontière et devrait être traité comme un acte de guerre…et donc sanctionné comme tel par une réponse adéquate…si les dirigeants européens avaient des c….), une certaine délinquance, proportionnellement élevée – l’exemple de la délinquance afghane récemment cité sur Breizh-info n’étant qu’un parmi d’autres des conséquences de l’immigration ces dernières années en Europe.

    Et malgré tous les maux que nous rencontrons en Europe, il faudrait continuer à accueillir des masses toujours plus importantes ? Mais pour quoi faire ? Ne voient-ils pas, ceux qui veulent faire venir tous ces gens, que la guerre civile est déjà dans nos portes ? Qu’une partie des autochtones n’en peuvent déjà plus de vivre avec ceux venus d’ailleurs qui sont déjà rentrés depuis plusieurs décennies ? Que la balkanisation de la société est en marche ? Alors quoi, on continue le massacre ?

    Ce qui se passe à la frontière polonaise aujourd’hui est décisif.

    Ou bien les peuples d’Europe acceptent d’ouvrir les portes de l’Europe parce que quelques journalistes et associations immigrationnistes leur montrent des images choc d’enfants qui pleurent et de femmes en colère à la frontière.

    Nos peuples devenus fragiles (la fragilité ne rime pas avec l’humanité et la bienveillance) ont déjà trop accepté par le passé. Comme ils ont tendance dans tous les cas à accepter toutes les mesures y compris les plus liberticides et nocives pour leur avenir, tant que les caddies sont pleins…. Et dans ce cas, ils valident le suicide d’une civilisation pluri millénaire et sa dissolution dans un magma qui, au final, ne sera bénéfique pour personne.

    Ou bien les peuples d’Europe acceptent que l’armée polonaise – que l’on souhaiterait aidée par toutes les armées européennes plutôt que de la laisser seule faire le sale boulot – mettent fin, y compris par la dissuasion physique, à ce qui relève de l’attaque contre notre civilisation. Tout doit être mis en œuvre, tout, pour que ces populations à la frontière fassent demi tour. Et transmettent le message au monde entier : l’Europe n’est plus une terre d’accueil, la porte est fermée, restez chez vous.

    Il y a urgence à affirmer que le destin des autres civilisations ne nous intéresse pas. Que seule la nôtre, en danger de mort, mérite que l’on s’y attarde, et que l’on se batte pour elle. Les peuples européens doivent prendre conscience d’une chose : ce sera eux, c’est à dire le monde entier venu frapper à nos portes, ou nous, les autochtones dont les ancêtres ont façonné la terre avec leur sang et leur cerveau.

    Nous n’avons pas de deuxième patrie qui nous attend ailleurs, sur la surface du globe. Des millions d’entre nous, qui s’expriment notamment par des votes clairs dans les urnes ces dernières années, l’ont compris. Il faut désormais faire pression sur nos dirigeants pour qu’ils daignent enfin écouter la volonté populaire. Et s’ils n’écoutent plus, alors à chacun d’en tirer demain les conséquences, car rien n’est plus important que le combat pour la survie d’une civilisation attaquée par des ennemis de l’intérieur, et envahie par des masses venues de l’extérieur.

    No surrender !

    Julien Dir (Breizh-Info, 19 novembre 2021)

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  • Feu sur la désinformation... (353)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Jean-Yves Le Gallou réagit propos odieux de Raquel Garrido, qui prétend qu'Eric Zemmour a rendu difficile la "réconciliation" entre les familles des victimes du Bataclan et les terroristes.
    • 2 - Bataclan : le laxisme criminel
      La vérité éclate au grand jour ! François Hollande savait que des terroristes empruntaient les routes des réfugiés en Europe, il n'a pourtant pas décidé d'y mettre un terme en protégeant nos frontières. Un aveu criminel et insoutenable dans le cadre du douloureux procès des terroristes du Bataclan.

    • 3 - Revue de presse
    • 4 - Médias et savants fous : ils veulent vacciner nos enfants !
      Alors que la troisième dose de vaccin obligatoire est adoptée par le gouvernement, certains médecins et journalistes rêvent d'ouvrir la boîte de Pandore de la vaccination des enfants. La semaine fut riche en déclarations alarmistes et ubuesques.

     

                            

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  • Feu sur la désinformation... (352)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Jules Blaiseau.

    Au sommaire :

    • 1 - L'image de la semaine
      Martin est un adolescent de 15 ans qui a décidé de quitter l'école pour se consacrer à sa passion : le travail du bois. Le média "Néo" nous livre un mini-reportage passionnant et positif sur ce jeune qui semble avoir les pieds sur terre et les idées à l'endroit.
    • 2 - Macron à la télévision : un petit président sur le petit écrans
      Jean-Yves Le Gallou revient sur les déclarations absurdes et inquiétantes d'Emmanuel Macron à l'occasion de son allocution présidentielle du 9 novembre. Le Gallou entend bien dénoncer les manipulations du chef d'état et en finir avec la dictature sanitaire macronienne !

    • 3 - Revue de presse
    • 4 - Migrants : la ruée vers Varsovie
      Des images édifiantes nous sont parvenues des frontières polonaises. Des milliers de migrants, poussés vers l'Europe par la Biélorussie, se pressent contre la frontière et entendent bien fouler notre sol. Les médias français ont sauté sur l'occasion pour nous livrer le sempiternel feuilleton de la veuve, de l'orphelin et du migrant.

     

                                              

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  • En France, pas de passe sanitaire pour les immigrés...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Paul Tormenen, cueillie sur Polémia et consacrée à la nouvelle vague migratoire que subit l'Europe depuis quelquies mois.

     

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    En France, pas de passe sanitaire pour les immigrés

    Un prêtre à de nouveau été assassiné par un extra-européen en France. Après le père Hamel tué par les terroristes islamistes Adel Kermiche et Abdel Malik Nabil-Petitjean, c’est le père Olivier Maire qui a été assassiné par Emmanuel Abayisenga, clandestin rwandais… qui était sous le coup d’une procédure judiciaire pour avoir voulu incendier la cathédrale de Nantes le 18 juillet 2020. Pendant que les Français sont soumis à une incroyable tyrannie sanitaire, les immigrés extra-européens bénéficient toujours d’un laxisme insupportable. Dans le texte qui suit, Paul Tormenen le démontre de manière implacable.
    Polémia

     

    Il y a quelques mois, en mai 2020, trois organisations internationales soulignaient que le rétablissement des transports internationaux, interrompu momentanément en raison de la crise sanitaire, risquait d’entrainer un afflux de clandestins en Europe (1).
    Les informations disponibles en la matière montrent que ces prévisions étaient totalement fondées : depuis quelques mois, l’émigration clandestine redouble, en particulier vers la France.
    Le gouvernement français, fidèle à la ligne de conduite laxiste tracée par le chef de l’État, apparait incapable d’endiguer cette vague montante. Pendant ce temps, en Europe, d’autres gouvernements prennent des mesures fermes pour contenir l’immigration extra-européenne, en dépit des protestations de la commission européenne et des O.N.G. Alors que la France apparait comme le maillon faible, ils ont compris qu’il y avait urgence à réagir pour éviter le chaos et les conflits communautaires.

    L’Europe plus vulnérable que jamais

    Depuis le rétablissement des traversées clandestines d’Afrique et de Turquie vers l’Europe, les Organisations Non Gouvernementales déplorent de très nombreuses noyades de migrants en mer méditerranée. Ces événements tragiques sont révélateurs de l’essor considérable du nombre de départs de clandestins des côtes africaines et turques.

    Fin juillet, les arrivées clandestines en Europe par la mer et par la terre étaient en augmentation de 53% par rapport à l’année dernière, selon l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM) (2).

     

    Nombre d’arrivées clandestines recensées  A fin juillet 2020 Au 28 juillet 2021 Évolution
    IOM  41 440  63 798 + 53%

    Source : OIM. Arrivées en Europe au 31 juillet 2020 et au 28 juillet 2021

     

    Il faut ajouter à ce nombre toutes les arrivées non comptabilisées qui viennent grossir le stock des clandestins, comme les étrangers venus en Europe avec un visa de tourisme ou d’études qui ne repartent pas dans leur pays à l’échéance de leur titre de séjour.

    Plusieurs facteurs concourent à l’importance actuelle de l’immigration clandestine :

    • La crise économique au Maghreb, et plus largement en Afrique, causée par le ralentissement de l’activité, notamment touristique, se traduit par un développement de la pauvreté. La conquête progressive du territoire afghan par les Talibans amène de nombreux Afghans à demander l’asile en Europe ou à y pénétrer clandestinement via la Turquie (3).

     

    • Le retour en mer méditerranée des bateaux des passeurs et autres trafiquants d’êtres humains. Il s’agit d’un secteur florissant de l’économie informelle en Afrique, avec des passeurs qui viennent démarcher les jeunes dans les pays de départ (4).

     

    • Le retour en mer méditerranée des bateaux des O.N.G. et l’accroissement de leur budget grâce à des subventions publiques. SOS méditerranée et son bateau Océan Viking bénéficient ainsi depuis le début de l’année de financements pérennes. En plus de bailleurs de l’O.N.G. comme la Croix rouge et le Croissant rouge, une cinquantaine de collectivités territoriales et locales françaises, dirigées par des élus de gauche, se sont engagées au sein d’une « plateforme des collectives solidaires françaises » à apporter leur soutien financier à SOS méditerranée (5).

     

    • Les contraintes imposées par l’Union européenne. Au travers de ses interventions intempestives, la commission européenne ne cesse d’affaiblir la capacité des pays européens à endiguer l’immigration clandestine.
      Des parlementaires européens ont récemment accusé des agents du corps de garde-côtes Frontex de pratiquer des refoulements de clandestins en haute mer. La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a immédiatement demandé au directeur de Frontex d’augmenter sensiblement le nombre d’« observateurs des droits fondamentaux », chargés notamment de veiller à ce que les clandestins puissent faire une demande d’asile en haute mer ( ! ) ou aux frontières terrestres et entrer sur le territoire européen (6).
      Dans le prolongement de cette demande, la commission européenne vient de saisir la cour de justice de l’Union européenne pour faire condamner les autorités hongroises, au motif qu’elles pratiqueraient des refoulements aux frontières, en violation d’une directive européenne (7).C’est ainsi la capacité même des pays européens à contenir l’immigration clandestine qui est remise en cause. Les bureaucrates européens sont par contre beaucoup plus discrets quand des douaniers hongrois se font agresser par des migrants à la frontière avec la Serbie, comme cela s’est passé le 29 juillet (8).

      À défaut de volonté d’endiguer les flux migratoires, la commission européenne organise la répartition des migrants dans les différents pays européens. La « solidarité » avec les pays de premier accueil des clandestins (Espagne, Italie, Grèce) souhaitée par la commission européenne s’exprime en effet au travers des relocalisations des migrants dans les pays européens volontaires. Le gouvernement français y répond toujours favorablement. Pour favoriser ces mouvements de population, la commissaire européenne a annoncé qu’un budget de 300 millions d’euros allait être dédié à la relocalisation de 30 000 migrants d’ici fin 2022 (9). Pendant ce temps, l’organisation du retour des étrangers arrivés illégalement en Europe dans leurs pays semble à peine envisagée, tant les Etats européens ont su avec force traités et directives entraver leur capacité à maitriser l’immigration.

    • L’utilisation de l’immigration comme arme diplomatique. La sous-traitance à des pays tiers du contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen a placé les pays européens dans une situation de très grande vulnérabilité. En mars 2020, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, téléguidait des milliers de migrants à la frontière grecque, afin de faire monter les enchères en vue de la renégociation de l’accord migratoire conclu avec l’Union européenne en 2016. En mai 2021, plusieurs milliers de Marocains ont, parfois en agressant des douaniers espagnols, forcé la frontière pour accéder au territoire espagnol de Ceuta, au nord du continent africain. Depuis le mois de juin, la Lituanie fait face à un afflux de migrants tacitement autorisé, voire organisé, par le gouvernement du pays voisin, la Biélorussie.

    À chaque fois, les gouvernements hostiles ouvrent les vannes à l’immigration clandestine pour faire pression sur l’Union européenne (dans le cas de la Grèce et de la Lituanie) ou sur le pays voisin (dans le cas de l’Espagne) en raison de divergences diplomatiques. A chaque fois, ce sont des flux d’immigration supplémentaires qui arrivent en Europe.

    La France désarmée

    Dans ce contexte, la France apparait particulièrement vulnérable. L’incurie du gouvernement français en la matière se manifeste sous différentes formes :

    • Le nombre de placements en rétention d’étrangers en situation irrégulière en vue de leur éloignement et le nombre d’éloignements effectifs du territoire se sont effondrés, comme en témoigne un rapport paru récemment  (10).
    • Le refus de certains clandestins de faire des tests PCR apparait comme une nouvelle parade, qui s’ajoute à la guérilla juridique, pour faire échouer l’application des Obligations de Quitter le Territoire Français (11).
    • Des associations immigrationnistes prennent l’opinion publique à témoin lors d’occupations de places publiques complaisamment médiatisées, pour que des « mises à l’abri » collectives de migrants soient organisées. Rien qu’à Paris, 9 opérations de ce type ont été menées depuis le début de l’année. A aucun moment les autorités françaises n’évoquent le retour dans leur pays des clandestins, en lieu et place de leur orientation vers des structures d’accueil.
    • La liste des pays sûrs dont les ressortissants ne peuvent se prévaloir du droit d’asile a récemment été réduite sur décision du conseil d’Etat, afin de garantir les droits des LGBT (12).
    • Au lieu de restreindre les conditions d’accès à l’Aide Sociale à l’Enfance, massivement détournée de son objet initial par des jeunes extra-européens, le gouvernement et des départements s’emploient à leur bâtir des parcours d’insertion après leur majorité, au travers notamment de la Garantie Jeunes (13).

    Dans ces conditions, les rares indicateurs qui filtrent en dehors des statistiques annuelles sont au rouge :

    • +40% de demandes d’asile déposées en France en juin 2021 par rapport à l’année dernière (14),
    • chaque mois, plus de 1 000 clandestins supplémentaires bénéficient de l’Aide Médicale d’Etat, en dépit des sorties du dispositif grâce aux très nombreuses régularisations largement accordées par le gouvernement français (15).

    Le gouvernement français regarde ailleurs

    Face à une situation qui va rapidement devenir chaotique, le gouvernement français se fixe comme objectif bien peu ambitieux d’expulser les étrangers en situation irrégulière radicalisés et les délinquants, avec un succès pour le moins mitigé (16). Contrairement à d’autres pays européens, les autorités françaises se refusent à conditionner l’aide au développement et l’octroi de visas à la délivrance de laisser passer consulaires par les pays d’origine des clandestin, le précieux sésame permettant d’organiser leur retour.

    En Europe, des gouvernements ne restent pas inertes face à la submersion migratoire

    Si le gouvernement français apparait tétanisé à l’idée de prendre le problème de l’immigration à bras le corps, d’autres pays européens prennent des initiatives résolues.

    Le Royaume-Uni a récemment annoncé conditionner la délivrance des titres de séjour à la bonne volonté des pays tiers à délivrer des laisser passer consulaires. Les autorités de ce pays rejoignent celles du Danemark pour organiser l’externalisation, notamment en Afrique, des procédures d’asile. L’objectif assumé est d’éviter l’immigration économique subie et que les mesures d’éloignement des étrangers en situation irrégulière s’enlisent dans les méandres administratifs et judiciaires.

    La Suède vient pour sa part d’adopter une loi limitant la durée des titres de séjour accordés aux bénéficiaires de la protection internationale (17). Le gouvernement hongrois exige désormais que les demandes d’asile soient effectuées en dehors du pays, ce qui a contribué à en réduire drastiquement le nombre, qui était déjà très faible (18). Pour stopper la pression migratoire, la Lituanie et l’Autriche déploient des militaires aux frontières (19).

    Pendant ce temps, le ministre de l’intérieur français demande l’aide de Frontex pour…contenir les départs de migrants de France vers le Royaume-Uni ! (20). Chacun ses priorités. Dans le cas présent, le gouvernement français semble faire du pédalo dans une mer agitée.

    En 2017, le mentor d’Emmanuel Macron, Jacques Attali, exprimait sa conception de l’immigration : « Tout pays doit se penser comme un hôtel et ses habitants comme des hôteliers. Recevoir sans cesse des étrangers. Être accueillant » (21). Avec le recul, on peut constater que l’élève a suivi scrupuleusement les préceptes du maitre, « quoiqu’il en coûte » pour la France et les Français. Le réveil sera rude.

    Paul Tormenen (Polémia, 10 août 2021)

     

    Notes

    (1) « Après le confinement, la submersion migratoire ? ». Polémia. 19 mai 2020
    (2) Flow monitoring Europe. Arrivals to Europe. IOM. Requête au 2 août 2021
    (3) « As Taliban advances, Europe fears an afghan migration crisis ». VOA news. 2 août 202
    (4) « Au Sénégal, des passeurs face à la justice ». Jeune Afrique. 30 avril 2021
    (5) « La plateforme des collectivités solidaires ». Site de SOS méditerranée
    (6) « Commissioner Johansson’s remarks at Libe working group on Frontex scrutiny »
    (7) « La commission européenne saisit la cour de justice de l’Union européenne d’un recours contre la Hongrie pour restriction illégale de l’accès à la procédure d’asile ». Commission européenne. 15 juillet 2021
    (8) « Migrants attack guards on Hungarian-Serbian border ». RMX News. 29 juillet 2021
    (9) « EU aims for 30 000 refugees resettlements until 2022 ». Infomigrants. 13 juillet 2021
    (10) « Centres et locaux de rétention administrative ». Rapport 2020. La Cimade.
    (11) « Refuser les tests PCR permet au moins de retarder l’expulsion ». La Voix du nord. 21 mai 2021
    (12) « Immigration : le conseil d’Etat retoque la liste des pays sûrs ». Le Figaro. 2 juillet 2021
    (13) « La Garantie Jeunes doit devenir un droit pour tous les précaires ». 20 minutes. 7 janvier 2021
    (14) « Récapitulatif des indicateurs de l’OFFI en juin 2021 ». Tweet de l’OFII. 20 juillet 2021
    (15) Rapport n°4195 sur le projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes de l’année 2020. Assemblée nationale
    (16) « Macron demande un tour de vis sur l’expulsion des étrangers irréguliers ». L’Express. 9 juin 2021
    (17) « Entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’immigration ». Euronews. 22 juillet 2021
    (18) « En Hongrie, il n’est actuellement plus possible de demander l’asile ». Infomigrants. 31 août 2020
    (19) « Immigration : l’Autriche mobilise des centaines de soldats à ses frontières ». Valeurs actuelles. 25 juillet 2021
    (20) « Darmanin demande à Frontex de s’occuper du nord de l’Europe ». Euractiv. 26 juillet 2021
    (21) « La Suisse doit se penser comme un hôtel ». Interview de Jacques Attali. 24 heures.Ch. 17 octobre 2017

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  • La politique anti-immigration du Danemark, un exemple à suivre ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Paul Tormenen, cueilli sur Polémia et consacré à la politique danoise de maîtrise de l'immigration. Paul Tormenen est juriste et spécialiste des questions migratoires.

     

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    La politique anti-immigration du Danemark, un exemple à suivre ?

    L’affaire fait grand bruit : le parlement danois vient d’adopter une nouvelle procédure pour les demandes d’asile. Celle-ci devrait se traduire par l’envoi des candidats à l’asile présents au Danemark à l’extérieur du pays. Les autorités danoises ne s’en cachent pas : elles souhaitent ainsi tarir les demandes d’asile qui au fil du temps sont devenues une nouvelle forme d’immigration clandestine. Les pays d’Europe de l’ouest submergés par l’immigration extra-européenne seraient bien inspirés de suivre cet exemple.

    Le Danemark veut maitriser l’immigration et non plus la subir

    En juin 2019, l’article consacré par Polémia au Danemark lors du tour d’Europe du grand remplacement soulignait les mesures prises par les autorités de ce pays pour juguler l’immigration légale et clandestine (1).

    Répondant aux aspirations de la population, le gouvernement social-démocrate au pouvoir a depuis continué à prendre des initiatives dans ce sens. La dernière en date consiste à permettre le transfert des demandeurs d’asile dans un pays tiers.

    A l’heure où même le président de la République française considère les flux supplémentaires de demandeurs d’asile arrivant en France « comme un détournement du droit d’asile », toute tentative qui vise à endiguer cette forme d’immigration, qui a pris une ampleur considérable ces dernières années, doit être étudiée avec attention, voire appliquée sans tarder (2).

    Les nouvelles dispositions sur l’asile au Danemark

    Fin avril, le gouvernement danois a soumis aux parlementaires un projet de loi visant à modifier la loi sur l’immigration en vigueur (« Aliens act »), en y introduisant la possibilité de transférer les demandeurs d’asile dans un pays tiers (3). Les nouvelles dispositions visent également à confier au pays tiers l’instruction des demandes d’asile et la prise de décision d’acceptation ou de rejet du bénéfice de la protection. La responsabilité d’éloigner les déboutés de l’asile incombera au pays les prenant en charge. Le gouvernement danois rétribuera les pays tiers qui accepteront d’accueillir les demandeurs d’asile dont il organisera le transfert.

    Cette disposition a été adoptée début juin à une large majorité par le parlement danois. D’ores et déjà, un accord aurait été trouvé avec un pays tiers qui accepterait d’accueillir les demandeurs d’asile et les bénéficiaires de la protection internationale (4). Il devrait être selon les autorités danoises suivi par d’autres accords bilatéraux.

    Cette externalisation de la protection au titre de l’asile a suscité un concert de protestations de la part d’organisations internationales comme le Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, le Conseil danois pour les réfugiés et Amnesty international. Le HCR souligne notamment dans les observations qu’il a envoyées au gouvernement danois la nécessité d’apporter toutes les garanties à l’exercice du droit d’asile. Il condamne cette politique d’externalisation de la procédure d’asile mais ne remet toutefois pas en cause la possibilité que des Etats s’entendent entre eux pour garantir la protection internationale prévue par la convention de 1951 sur le droit d’asile (5).

    Le porte-parole de la Commission européenne a été encore plus virulent : il a déclaré le 3 juin que « les dispositions prises par le gouvernement danois ne sont pas possibles », le traitement des demandes d’asile dans un pays tiers soulevant « des questions fondamentales  à la fois sur l’accès aux procédures d’asile et sur l’accès effectif à la protection » (6). On peut s’attendre à une véritable guérilla juridique menée contre le nouveau dispositif adopté par le Danemark qui fait vaciller l’un des fondements de la politique de peuplement de l’Europe voulue par l’Union européenne.

    L’externalisation des centres d’asile

    Les tentatives de pays européens pour établir des centres d’asile en dehors de l’Europe ne sont pas nouvelles. Le gouvernement danois a dès 1986 proposé l’instruction des demandes d’asile dans des centres régionaux administrés par les Nations Unies. En 1994, les autorités néerlandaises ont proposé à l’Union européenne la création de centres de traitement des demandes d’asile à proximité des pays de départ des migrants (7). En 2004, les négociations menées par le premier ministre de l’époque, Tony Blair, avec la Tanzanie pour que ce pays instruise les demandes d’asile, n’ont, comme les autres démarches précédemment citées, pas abouties.

    En Afrique, le Rwanda, qui a été pressenti par le gouvernement danois pour prendre en charge des demandeurs d’asile, accueille d’ores et déjà près de 500 demandeurs d’asile et réfugiés transférés de Libye, dans le cadre d’un accord conclu entre le HCR, l’Union africaine et le Rwanda. (8).

    Les frontières étanches de l’Australie

    Depuis quelques années, le gouvernement australien organise dans le cadre d’une opération appelée « Sovereign borders » un blocus des côtes du pays à l’immigration clandestine. Les migrants et demandeurs d’asile qui arrivent par bateau sont immédiatement refoulés et transférés à Nauru ou en Papouasie-Nouvelle Guinée. Ces transferts ont concerné entre 2013 et 2019 plus de 3 000 personnes. Les autorités australiennes ont également conclu des accords de relocalisation de migrants avec d’autres pays comme le Vietnam et les Etats-Unis (9).

    De nombreuses organisations internationales critiquent la politique australienne. Les principaux reproches concernent des détentions de demandeurs d’asile, le refus opposé aux demandes de visas faites par des déboutés du droit d’asile, etc. Mais cette politique assumée par les différents gouvernements qui se succèdent au pouvoir depuis sa mise en œuvre jouit d’un puissant soutien populaire.

    L’asile : un dispositif à la dérive

    Les pays membres de l’Union européenne connaissent depuis plusieurs années un nombre considérable de demandes d’asile. En 2020, on en dénombrait plus de 416 000. 59% d’entre elles ont donné lieu à un refus en première instance, un taux de refus qui est encore plus important en France (10). Les déboutés de l’asile restent dans leur immense majorité sur le sol européen, que ce soit en raison de la mauvaise volonté des pays d’origine à reprendre leurs ressortissants ou en raison des procédures juridiques qui s’enlisent. La politique d’éloignement des déboutés de l’asile est un véritable échec en France, un échec qui est une prime à l’immigration clandestine. De plus, le droit de tirage illimité du budget de l’Etat pour l’asile et l’immigration apparait chaque jour davantage comme totalement scandaleux.

    Les motivations économiques de très nombreux demandeurs d’asile qui arrivent en France après avoir parcouru des milliers de kilomètres ne sont plus un secret. Si leur objectif est de fuir la persécution et les mauvais traitements, cette garantie peut leur être offerte par d’autres pays que les pays européens. Il faudra donc scruter avec attention les suites données à l’initiative du gouvernement danois. En ce mois de juin, le vent nouveau en Europe vient du nord…

    Paul Tormenen (Polémia, 6 juin 2021)

     

    Notes :

    (1) « Grand remplacement en Europe : le Danemark tente de réagir ». Polémia. 18 juin 2019
    (2) « Immigration, terrorisme, colonisation…Les confidences de Macron en Afrique ». Le JDD. 29 mai 2021
    (3) « Proposal for amendments to the Danish AlienAct (Introduction of the possibility to transfer asylum-seekers for adjudication of asylum claims and accommodation in third countries ». Gouvernement danois. 2021.
    (4) « Denmark passes law to relocate asylum seekers outside Europe ». The Guardian. 3 juin 2021
    (5) « UNHCR Observations on the Proposal for amendments to the Danish AlienAct (Introduction of the possibility to transfer asylum-seekers for adjudication of asylum claims and accommodation in third countries) ». UN HCR. 8 mars 2021
    (6) « Denmark approves plan to relocate asylum center abroad ». DW.com. 3 juin 2021
    (7) « Les camps d’étrangers, dispositif clef de la politique d’immigration et d’asile de l’Union européenne ». Migreurop. 6 avril 2005
    (8) « Danish parliament approves law to process asylum seekers outside Europe ». Financial Times. 3 juin 2021
    (9) « Legal and constitutionnal affairs legislation committe. Monday, 19 October 2020 ». Parlement australien
    (10) « Asylum statistics ». Eurostat. 27 avril 2021

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