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michel geoffroy - Page 20

  • La novlangue en dictionnaire...

    Les éditions Via Romana viennent de publier un Dictionnaire de novlangue, établi par Jean-Yves Le Gallou et Michel Geoffroy. Ancien député européen, Jean-Yves Le Gallou préside la fondation Polémia, et Michel Geoffroy, haut fonctionnaire au ministère de l’Économie et des Finances, en est un de ses principaux animateurs.

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    " Voici l’outil indispensable à qui veut comprendre le monde contemporain, livrer la bataille du vocabulaire contre la pensée perroquet et libérer la langue française de la tyrannie du politiquement correct. Ce dictionnaire de novlangue comporte plus de 1000 mots et décode le langage utilisé par les médias de l’oligarchie et celui des hommes politiques. La novlangue est un instrument d’oppression politique et idéologique, établissent ici Jean-Yves Le Gallou et Michel Geoffroy, avec un triple objectif :

    – Faire prendre aux Français des vessies pour des lanternes et camoufler la réalité par le recours à des mots trompeurs, subliminaux ou sidérants.

    – Rééduquer politiquement les locuteurs dans une logique « antisexiste », « antiraciste », « antipho­bies », cosmopolite et droits-de-l’hommiste.

    – Expurger la langue en rendant certains mots tabous, pour que l’expression des « mauvaises pensées » devienne impossible.

    Le bobardement précède le bombardement. "

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  • Les naufrageurs au secours des naufragés...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur le site de la fondation Polémia et consacré à l'arrivée massive d'immigrés illégaux sur les côtes européennes depuis plusieurs semaines...

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    Les naufrageurs au secours des naufragés

    Il y avait déjà les migrants, voyageurs d’infortune entassés dans la jungle de Calais (Le Monde du 7 août 2014). Il y avait aussi, bien sûr, nos nombreux réfugiés, également candidats à l’Eldorado européen. Voici maintenant l’heure des naufragés, qu’il faut sauver de la noyade en Méditerranée.

    Le registre compassionnel relatif à l’immigration de peuplement se révèle, comme elle, intarissable. Pour le plus grand profit des véritables naufrageurs de l’Europe !

    Comme l’écrivait déjà J.J. Rousseau : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. »

    C’est encore notre faute s’ils se noient

    L’Union européenne mobilise, nous dit-on, son dispositif Frontex en Méditerranée.

    Nous voilà rassurés : les étrangers qui tentent irrégulièrement de s’introduire par la mer sur le territoire européen pourront donc être secourus par les marines européennes. On évitera donc de nouvelles tragédies comme le souhaitent les Nations unies.

    C’est bien ce que nous disent aussi M. Cohn-Bendit et certains prélats catholiques : pour éviter les noyades il suffit d’accueillir plus facilement nos braves candidats à l’immigration. En d’autres termes notre politique, paraît-il trop restrictive, vis-à-vis de l’immigration provoque des drames. Donc c’est encore la faute de ces cochons d’Européens si des immigrés se noient en tentant d’entrer en fraude en Europe.

    Bon sang mais c’est bien sûr !

    Les migrations ne font que commencer

    Nous sommes tellement abreuvés de ce pathos tout à la fois compassionnel (vis-à-vis des immigrants) et culpabilisant (vis-à-vis des natifs européens) que l’on finirait pas perdre de vue l’essentiel, à savoir, d’abord, que la pression migratoire aux portes de l’Europe en provenance de l’Afrique ne fait que commencer.

    Les migrations résultent en effet de deux phénomènes : un effet pull et un effet push, comme disent les anglophones. L’effet pull (du verbe tirer) résulte de l’attirance du pays convoité par le migrant, parce qu’il semble lui offrir de meilleures opportunités. Les systèmes de protection sociale et de santé en Europe, sans équivalents dans le monde, constituent justement une puissante attirance. Il suffit pour s’en convaincre de fréquenter ces institutions.

    L’effet push (du verbe pousser) résulte des multiples raisons qui poussent un migrant à devoir quitter son pays d’origine.

    Les conséquences du chaos africain

    S’agissant des migrants originaires du continent africain, du nord comme du sud sahélien, la principale cause de l’effet push provient du chaos africain.

    En effet, même dans les prévisions les plus optimistes l’Afrique ne décollera pas avant au mieux les années 2050. Et cela, à la condition qu’elle régule sa population, ce qu’elle a, jusqu’à présent, toujours refusé de faire. Autant dire qu’il s’agit d’un optimisme de commande de la part des organisations internationales.

    Car le discours bisounours officiel sur le développement ou la croissance de l’Afrique ne saurait cacher que les seules choses qui croissent vraiment là-bas ce sont sa population, son instabilité politique, ses affrontements ethniques et religieux et le saccage de son environnement. Autant de facteurs durables de migration.

    Les migrations internes au continent africain ne cessent d’ailleurs d’augmenter aussi pour toutes ces raisons, ajoutant au chaos.

    Les naufrageurs à la rescousse des naufragés

    Le discours compassionnel que tient l’oligarchie sur les drames de l’immigration clandestine en Méditerranée sert une nouvelle fois à faire prévaloir l’émotion sur la réflexion. Afin de cacher la responsabilité écrasante des gouvernements européens au pouvoir depuis les années 1970 dans la crise migratoire actuelle.

    Car ce sont les gouvernements européens qui ont décidé la politique migratoire aberrante que nous connaissons aujourd’hui, pour complaire aux exigences du patronat qui souhaitait une main-d’œuvre meilleur marché et plus docile. C’est par exemple le gouvernement de Giscard d’Estaing qui a cédé sur le regroupement familial que réclamait le patronat et que G. Pompidou avait toujours refusé. Ce sont ces gouvernements qui ont construit une Union européenne bureaucratique et impuissante, sans frontières ni défenses. Ce sont eux qui ont donné le pouvoir aux juges immigrationnistes, nationaux ou européens.

    On ne saurait oublier également toutes les fausses bonnes raisons qui nous ont été assenées par ces mêmes gouvernements pour ouvrir la voie à l’immigration de peuplement. Rappelons-nous ce que l’on nous disait, par exemple, dans les années 1980 sur le fait que l’immigration permettrait de sauver nos systèmes de retraite ou de protection sociale ! L’immigration serait une chance et une richesse pour tous.

    Les naufrageurs autistes

    La classe politique européenne a au surplus fait preuve d’un autisme caractérisé face aux catastrophes engendrées par sa politique migratoire.

    Elle a refusé les avertissements des économistes sur les coûts sociaux induits des migrations. Comme elle a refusé de voir que l’assimilation de populations nombreuses et culturellement éloignées du modèle européen ne pouvait pas fonctionner. Comme elle a sous-estimé le péril islamiste, quand elle ne l’a pas encouragé, en contribuant à déstabiliser les gouvernements laïcs du Moyen-Orient.

    Le naufrage migratoire de l’Europe est donc son œuvre.

    Les naufrageurs hypocrites

    Mais les naufrageurs sont aussi des hypocrites.

    Ils cachent sous de nobles valeurs humanistes leur impuissance – à l’image de notre ministre de l’Intérieur qui, à Calais, regrette que pas assez de candidats à l’immigration ne demandent d’asile en France !

    La prédiction sinistre de Jean Raspail dans son roman Le Camp des saints (*) est donc en passe de se réaliser sous nos yeux. Il mettait déjà en scène des gouvernements qui, faute de garantir les frontières, avaient les yeux de Chimène pour les immigrants qui s’échouaient sur nos plages et qu’ils accueillaient dans un « camp du cœur d’or » symbolique.

    Ces gouvernants imaginaires aux mains molles mais au cœur gros comme une cougourde, nous les voyons à l’œuvre aujourd’hui.

    Les naufrageurs contre les Européens

    En outre, la compassion hypocrite affichée par l’oligarchie européenne pour les pauvres immigrés se double curieusement d’une rage croissante contre les autochtones, coupables de ne jamais vouloir en accueillir assez.

    Car les gouvernements naufrageurs déploient de grands efforts non pas pour restreindre l’immigration mais pour… réduire au silence les natifs européens qui s’en inquiètent. A les en croire, la plus grande menace pesant sur l’Europe serait en effet sa fermeture aux autres et son repli identitaire !

    Concrètement les candidats à l’immigration ont droit à tous les égards de la part du Système.

    Mais les natifs, eux, ont droit à la loi sur le renseignement, au matraquage fiscal et courent de plus en plus le risque de se voir traîner devant les tribunaux pour cause de racisme, de xénophobie et d’islamophobie. Dans le roman précité de Jean Raspail, le dernier acte du gouvernement consiste justement à bombarder… ceux qui veulent rester français.

    Comme l’écrivait déjà J.J. Rousseau : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. »

    Les naufrageurs commencent vraiment à nous fatiguer.

    Michel Geoffroy (Polémia, 6 mai 2015)

    Note :

    (*) Le Camp des saints, Club Français du Livre 1973.

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  • Insécurité, islamisme : du déni de réalité à l’orchestration de la peur...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'utilisation de l'insécurité et de la peur par l'oligarchie pour consolider son pouvoir... Une analyse qui recoupe celle d'Eric Werner dans son essai L'avant-guerre civile récemment réédité chez Xénia.

     

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    Insécurité, islamisme : du déni de réalité à l’orchestration de la peur, la nouvelle stratégie de l’oligarchie

    La novlangue au service du déni d’insécurité

    Face à l’augmentation de la délinquance, conséquence de l’idéologie laxiste qu’elle a mise en œuvre, l’oligarchie a d’abord inventé dans les années 1980 le fameux sentiment d’insécurité, une sorte de phobie d’extrême droite qui faisait, selon elle, voir la réalité sous un jour trop sombre. Elle a aussi inventé le concept d’incivilités qui permettait de banaliser la progression des délits, notamment ceux imputables aux jeunes issus de l’immigration.

    On nous a ainsi expliqué, par exemple, qu’il était traditionnel de brûler des voitures à la Saint-Sylvestre. Car chaque fait divers se trouvait dépeint sous des couleurs les plus lénifiantes possibles : on nous présentait les délits voire les crimes comme incompréhensibles car intervenant toujours jusque-là dans des quartiers populaires mais tranquilles ou sans histoire (*). On ne comprenait donc pas le coup de folie qui avait pu saisir les auteurs de ces actes : sans doute parce qu’un banal vol de sac à main, une drague ou une bagarre par balles avait mal tourné. Bref, ce n’était pas vraiment la faute de ces individus bien connus des services de police, mais plutôt le fait de victimes de la malchance, du chômage et de la discrimination.

    La novlangue au service du déni d’islamisme

    L’apparition de délits commis par des personnes se réclamant de l’islam a subi le même traitement politico-médiatique. On a ainsi assisté à la négation systématique du caractère islamiste de ces agissements, comme par exemple lors des attaques commises en France à la Noël 2014.

    L’oligarchie a donc mis l’accent sur le caractère isolé de ces loups solitaires, victimes d’une autoradicalisation pathologique. Même si ensuite on découvrait que leurs proches faisaient l’objet de poursuites ou que des filières avaient été démantelées !

    Ou bien on les présentait comme des individus au comportement incompréhensible ou incohérent, comme par exemple dans le cas du profanateur du cimetière de Castres. Ou bien encore des individus dérangés, ce qui permettait d’ôter toute signification autre que médicale à leurs actes. On a même été jusqu’à nous présenter l’auteur musulman d’un attentat à l’arme automatique en Belgique comme un amateur d’armes !

    Pas d’amalgame

    Dans le souci de ne pas faire d’amalgame avec l’islam on a aussi beaucoup insisté sur le fait que ces criminels n’étaient pas de vrais bons musulmans, ou bien des convertis de fraîche date, donc connaissant mal leur nouvelle religion. On nous a dit aussi que finalement les victimes étaient… les musulmans eux-mêmes dont l’image risquait de pâtir de ces agissements.

    Ce type d’argumentaire est largement répandu en Europe. On se souvient, par exemple, de ce que déclarait le premier ministre anglais à la suite de l’assassinat horrible d’un militaire décapité en pleine rue : « Ce n’était pas seulement une attaque contre la Grande-Bretagne et le mode de vie britannique. C’était aussi une trahison de l’islam et des communautés musulmanes qui apportent tant à notre pays. Rien dans l’islam ne justifie un tel acte épouvantable » (**).

    Le même discours a été entendu en France.

    Le déni de la cathophobie

    On a aussi systématiquement nié le caractère antichrétien de certains délits ou agressions.

    Ainsi, pour nos médias les églises ou les cimetières chrétiens ne sont jamais profanés, à la différence des sépultures juives ou musulmanes. Ils sont seulement dégradés ou à la rigueur vandalisés.

    Pour la même raison on n’a mis l’accent que sur les actes antimusulmans ou antijuifs : une façon de dénier toute réalité aux actes antichrétiens et à l’existence d’un racisme antifrançais ou antiblanc que, curieusement, la justice n’arrive jamais à identifier.

    Enfin, les médias nous ont beaucoup parlé du fait religieux en général (cf. notamment la dernière enquête sur le fait religieux dans l’entreprise) : une manière de cacher la progression des revendications musulmanes.

    Bref, l’oligarchie a mobilisé la novlangue et tout le puissant appareil médiatique au service du déni de réalité.

    Une nouvelle stratégie

    Cette stratégie a cependant fait long feu en 2015.

    Certes, l’oligarchie reste attachée à la ligne pas d’amalgame, dans le souci de ne pas se couper de l’électorat musulman d’ici 2017. Les différents plans contre le racisme et l’islamophobie remplissent la même fonction séductrice.

    Mais il n’empêche que la réalité est plus forte que la novlangue. La progression de la délinquance ne peut plus être cachée par les services de police et de gendarmerie, pas plus que celle de la violence islamiste.

    L’oligarchie a donc progressivement décidé de changer de stratégie en 2015 : de passer du déni de réalité à l’orchestration de la peur. Pour plusieurs raisons.

    Le déni n’est plus crédible

    D’abord parce que la situation lui échappe de plus en plus.

    Derrière les annonces périodiques relatives aux coups de filets, aux attentats miraculeusement déjoués, censés démontrer l’efficience de nos forces de l’ordre, ou relatives à l’inflexion prétendue des statistiques de délinquance, l’actualité migratoire ou criminelle, en France ou à l’étranger, rend de moins en moins crédible la stratégie du déni. Et l’EI se charge de son côté de la démentir.

    Mais surtout l’oligarchie a compris qu’elle avait tout à gagner à orchestrer la peur.

    Opération Je suis Charlie

    L’opération Charlie Hebdo autour des attentats de janvier 2015 marque le coup d’envoi de la nouvelle stratégie du pouvoir.

    Car du jour au lendemain on ne nous parle plus de loups solitaires ou d’actes incompréhensibles : désormais on ne nous parle plus que de filières djihadistes, d’attentats terroristes commandités de l’étranger, de caches d’armes et de complices. La langue officielle et médiatique se délie comme par enchantement. Et les incendiaires d’hier revêtent la tenue des pompiers.

    Dans un premier temps l’opération Charlie Hebdo tente de rejouer la séquence du président de la République chef de guerre et de l’union nationale contre le terrorisme : ce sera la marche républicaine censée remettre en selle un pouvoir à l’impopularité abyssale et destinée aussi à créer un nouveau cordon sanitaire contre la progression du Front national, pour le plus grand profit de l’UMPS.

    Cette tentative a cependant échoué : l’image de marque du gouvernement socialiste retombe aujourd’hui progressivement à son niveau d’avant le 11 janvier. Et le Front national est devenu en nombre de voix le premier parti de France lors des élections départementales.

    De nouveaux leviers d’action

    Le déni de réalité avait l’inconvénient de priver l’oligarchie de prétextes : s’il n’y a pas de péril sécuritaire ou islamiste, il n’y a pas de raison d’agir contre. Reconnaître, au contraire, la réalité permet de réclamer de nouveaux moyens d’action.

    Le prétexte de la lutte contre le terrorisme permet ainsi de faire passer la loi sur le renseignement qui a pour objectif réel de censurer Internet et de mettre en place une surveillance généralisée de la population. Comme partout ailleurs en Occident. Par ce biais, les dispositifs liberticides de surveillance mondiale des communications dénoncés par les lanceurs d’alerte américains se trouvent aussi légitimés. Coup double pour l’oligarchie !

    Bien entendu, comme l’a indiqué ingénument le ministre de l’Intérieur lors du débat sur la loi sur le renseignement, cette surveillance portera sur la détection des discours de haine, également imputés aux milieux identitaires, par exemple.

    La liberté de censurer désormais reconnue

    L’effet « Je suis Charlie » a permis, en faisant croire que les islamistes visaient la liberté d’expression, de renforcer la chape du politiquement correct antiraciste et contre l’islamophobie en France.

    La prétendue liberté d’expression sert à promouvoir la liberté de censurer en toute bonne conscience puisqu’il s’agit de garantir le vivre ensemble ou les valeurs de la République – et, par exemple dans le cadre du nouveau plan de lutte contre le racisme, de remettre en cause ouvertement les protections offertes par la loi sur la liberté de la presse de 1881.

    Vive la peur !

    L’oligarchie a finalement très bien compris le caractère contre-productif de la stratégie du déni de réalité. Elle sait maintenant que plus les citoyens ont peur pour leur sécurité, leur emploi ou leurs économies, moins ils peuvent se mobiliser sur d’autres causes, a fortiori s’agissant des autochtones vieillissants. D’ailleurs, il n’y a aujourd’hui que la communauté asiatique, identitaire et dynamique, qui manifeste contre l’insécurité en France ! Les vieux Européens n’osent rien dire.

    Et il suffit de regarder les télévisions pour se rendre compte que l’on programme consciemment partout la mise en scène de la peur et de la violence : aux actualités sanglantes s’ajoutent les séries policières, les histoires de juges, de femmes-flics ou de femmes harcelées, les affaires criminelles, sans oublier les émissions édifiantes montrant nos forces de l’ordre en pleine action contre la délinquance. Sans parler des militaires qui patrouillent désormais dans les rues.

    La peur soutenait déjà un fructueux commerce sécuritaire. Elle devient aujourd’hui un puissant moyen de sidération des autochtones à qui l’on apprend ainsi très tôt à raser les murs.

    Rien de tel pour mâter le populisme en Europe et consolider le Système !

    Michel Geoffroy (Polémia, 27 avril 2015)

     

    Notes :

    (*)     Ex. : « Sid Ahmed Ghlam, étudiant sans histoires et terroriste amateur », Le Monde du 24 avril 2015.
    (**)   LeMonde.fr du 23 mai 2013.

     

     

     

     

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  • Les snipers de la semaine... (101)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur RTL, Zemmour dézingue Alain Juppé, l'ancien techno raide qui est devenu un bobo cool...

    La malédiction du "meilleur d'entre nous" continue

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    - sur Polémia, Michel Geoffroy flingue l'oligarchie et son indécence hédoniste...

    L'indécence commune en spectacle

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  • Un nouveau bobard : l’islamo-fascisme...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré à l'islamo-fascisme, la dernière innovation sémantique du système destinée à masquer la réalité...

     

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    Un nouveau bobard : l’islamo-fascisme

    Nos médias avaient déjà testé depuis quelque temps l’appellation « islamo-fascisme », de préférence à celle de djihadisme, trop ciblée à leurs yeux. Ainsi «Le Monde» du 16 octobre 2014 avait-il déjà titré par exemple que « les islamo-fascistes prennent en otages l’Afrique et le Proche-Orient ». Mais l’expression a pris un sens désormais officiel dans la bouche du premier ministre Manuel Valls après l’attentat islamiste de Copenhague. Ce n’est pas neutre puisque l’acte politique essentiel consiste à désigner l’ennemi.

    Avec la désignation de l’islamo-fascisme, la gauche tente en effet un nouveau tour de passe-passe sémantique à son profit .

    Une assimilation trompeuse

    Pourtant l’assimilation du djihadisme au fascisme ne peut sérieusement être invoquée, sauf à la réduire à la haine des juifs.

    D’abord le djihadisme se réclame à l’évidence de l’islam – même si ce serait à tort, selon l’oligarchie et les représentants de l’islam officiel.

    Mais le fascisme européen ne s’est jamais réclamé de l’islam, ni d’aucune religion particulière, d’ailleurs, même si en son temps Mussolini se présentait comme le protecteur de l’islam… pour essayer de faire accepter par les autochtones musulmans sa tentative de recréer l’empire romain d’Afrique !

    Le fascisme fut historiquement un phénomène européen : on nous l’a assez rabâché pour nous culpabiliser ! Mais il est bien difficile de prétendre sérieusement que le djihadisme serait, lui aussi, d’essence européenne.

    Le fascisme fut un dérèglement de la fonction guerrière, transformant la société en caserne, et c’est pourquoi il fut détruit par la guerre. Le djihadisme est certes brutal, cruel et violent mais il constitue surtout une entreprise théocratique : c’est donc un dérèglement de la fonction spirituelle.

    Enfin, le fascisme est mort en 1945 – alors que le djihadisme est en plein essor.

    Le communisme du XXIe siècle ?

    Si l’on voulait vraiment trouver des analogies historiques, c’est d’ailleurs plutôt du côté du communisme que du fascisme qu’il faudrait se tourner.

    Le professeur Jules Monnerot disait que le communisme était « l’islam du XXe siècle ». L’islamisme ne serait-il pas, lui, le communisme du XXIe siècle ?

    Car, comme le communisme des origines, il utilise systématiquement la terreur pour sidérer les populations. Comme le communisme, il se veut « de tous les pays », comme l’EI refuse les identités, les traditions et les frontières. Comme le communisme, il s’affirme en rupture radicale avec les valeurs occidentales. Comme le communisme des origines, il veut un strict respect du dogme : le Coran ou le Capital, censés être lus à la lettre.

    Padamalgam, les fascistes sont de retour

    Désigner l’islamo-fascisme ne repose donc sur aucune analogie historique sérieuse. Mais cela sert avant tout à renouveler le « padamalgam » officiel pour le plus grand profit du pouvoir.

    L’expression ne se borne pas à suggérer, en effet, que l’islamisme n’aurait rien à voir avec l’islam. Elle va plus loin puisqu’elle est destinée à nous faire croire que l’islamisme ne serait en réalité qu’un fascisme, qui nous « renvoie aux heures les plus sombres de notre histoire ».

    Ainsi la singularité de la montée en puissance mondiale de l’islamisme – entorse manifeste et sanglante au mythe cosmopolite de la mondialisation heureuse – se trouve réduite par la magie des mots à une sorte de remake de la seconde guerre mondiale. Sauf que les Russes ne sont plus cette fois dans le camp des bons : ce qui est bien commode pour ceux qui ont décidé de miser électoralement, une nouvelle fois, sur les votes des électeurs musulmans, et aussi de masquer leurs propres responsabilités dans le drame.

    Un fascisme bien commode

    En exhumant le fascisme, nous revoilà en terrain connu, donc rassurant, puisque cela fait au moins plus de 80 ans que la gauche prétend lutter contre – surtout d’ailleurs depuis qu’il a disparu politiquement, militairement et moralement en Europe.

    En outre, on n’oubliera pas que dans l’historiographie dominante le fascisme est de droite.

    Donc, suivez bien le regard de notre premier ministre : les méchants islamistes sont évidemment de droite et précisément d’extrême droite. La preuve : c’est qu’ils sont antisémites.

    C’est déjà ce qu’on nous suggérait de l’identité du tueur de Toulouse, jusqu’à ce que l’on découvre, avec consternation à gauche, qu’il s’appelait Merah. Comme en son temps l’attentat de la rue Copernic fut imputé à la droite extrême par la gauche, jusqu’à ce qu’on découvre qu’il était l’œuvre d’un Palestinien du FPLP.

    Et si l’islamisme est fasciste cela signifie que la gauche n’en est pas responsable. CQFD.

    D’ailleurs, M. Valls dit « islamo-fascistes » et non pas « facho-islamistes », la dernière partie de l’expression mettant bien l’accent sur sa cible principale : le « fâââchisme » que l’on doit, bien sûr, tous ensemble, combattre de Nation à République, conformément à « l’esprit du 11 janvier », comme dit le président de la République. Et si possible encore en 2017.

    Envolée la responsabilité de l’oligarchie !

    Evoquer l’islamo-fascisme évite évidemment d’aborder la question de l’immigration et de l’islam, puisque les méchants ne sont plus des musulmans, mais seulement des fascistes à barbe.

    Cela permet d’effacer, par un coup d’éponge magique, la responsabilité écrasante de l’oligarchie dans l’importation du djihadisme en Europe, d’effacer sa responsabilité dans l’immigration de peuplement, sa responsabilité dans la complaisance vis-à-vis du communautarisme et vis-à-vis des Etats qui soutiennent l’islam radical, sa responsabilité dans la destruction des Etats laïcs du Moyen-Orient, sa responsabilité dans le désarmement moral et militaire des Européens, sa responsabilité dans le laxisme judiciaire et pénal enfin.

    Mais tout cela est fort opportunément occulté par l’invocation de l’immonde fascisme, éternellement renaissant. Ce qui est pour le moins curieux, d’ailleurs.

    Une nouvelle manœuvre contre les droites

    Invoquer l’islamo-fascisme permet une nouvelle fois d’intimider la droite, du moins ce qu’il en reste, et de placer sur le même plan le djihadisme criminel, la critique populiste du Système ou le refus de l’immigration et de l’islamisation. Au nom de la préservation du « vivre ensemble », bien entendu : un bel amalgame, hautement revendiqué celui-là !

    Notre ministre de l’Intérieur n’entend-il pas poursuivre « l’extrémisme » ou « les discours de haine », notamment sur Internet où, paraît-il, les candidats au djihad s’autoradicaliseraient ?

    La liberté d’opinion dans le collimateur

    Mais ces concepts très flous renvoient en réalité à la théorie du « milieu intellectuel » dont la gauche a toujours abusé lorsqu’elle voulait neutraliser l’ascension de la droite populiste. Car la gauche nous a toujours fait croire que les mots pouvaient tuer.

    Ainsi, lors de l’affaire de Carpentras, la gauche au pouvoir n’a cessé d’accuser le Front national d’avoir créé, avec ses « idées nauséabondes », un climat antisémite propice à la commission de la profanation. Ce n’est d’ailleurs pas une spécialité française puisqu’aux Etats-Unis la théorie du « climat intellectuel » a aussi été utilisée pour réduire au silence, par de lourdes peines, des mouvements suprémacistes en les rendant instigateurs indirects de crimes ou d’attentats racistes pourtant commis par d’autres.

    En Europe aussi, l’accusation « d’incitation à » la haine est largement utilisée contre ceux qui dénoncent l’immigration ou l’islamisation, comme aux Pays-Bas ou en Allemagne par exemple, alors même qu’on ne peut leur imputer d’actes criminels précis – à la différence notable des djihadistes qui, eux, ont du sang sur les mains.

    Mais quand il s’agit de protéger le Système, le « padamalgam » ne vaut plus !

    Par un habile retournement, le combat contre l’islamo-fascisme va permettre de fourbir de nouvelles armes… contre ceux qui refusent l’islamisation et la soumission de l’Europe – et que le Système traite de fascistes…

    Les djihadistes doivent penser que ces roumis sont décidément trop stupides.

    Michel Geoffroy (Polémia, 22 février 2015)

     

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  • Les snipers de la semaine... (94)

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    Au sommaire cette semaine :

    - sur Acrimed, Julien Salingue rafale Bernard-Henry Lévy et son zélé complice Frédéric Haziza...

    BHL et Frédéric Haziza, son fidèle valet, pulvérisent les Palestiniens et la déontologie journalistique

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    - sur Polemia, Michel Geoffroy dézingue nos gouvernants et leur frénésie de commémoration...

    Ras-le-bol des commémorations pleurnichardes !

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