Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

macron - Page 53

  • Feu sur la désinformation... (141)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Attentats Londres et Paris : comment les médias vous ont menti
      Londres et Paris touchées par des attentats islamiques : Les médias ont menti pour taire le caractère islamique des attentats. Les journaux ont trouvé le responsable : un camion tueur. La chaine américaine CNN est, quant à elle, responsable d’une manipulation par l’image. Elle a filmé, en plans serrés, une manifestation d’une dizaine de musulmans venue rendre hommage aux victimes de l’attentat. Une véritable mise en scène qui laisse penser à une foule dense et compacte.
    • 2 : Le Zapping d’I-Média
      Propagande homosexualiste imposée dans la ville de Madrid. A l’occasion de la « Marche mondiale des fiertés », la mairie a installé 72 feux piétons gays et lesbiens. Au lieu de représenter un bonhomme asexué, les feux s'affichent avec des couples homosexuels décrits par la presse comme « amoureux ».

    • 3 : Antisémitisme musulman : Arte censure un documentaire
      Arte innove et franchit non pas le Rhin mais le Rubicon. La chaine franco-allemande a censuré un documentaire. Motif : le reportage met en lumière la haine antijuive qui progresse dans la sphère arabo-musulmane.
    • 4 : Les tweets de la semaine.
      Un bobard de plus pour RFI ! Pour illustrer un article sur des migrants syriens bloqués à la frontière marocaine, le journal utilise une photo montrant des migrants… africains.
      L’hebdomadaire "L’Express" fait son coming-out et affiche son amour inconditionnel pour le nouveau président. La couverture du 7 juin est girly, du love paillette prépubère. Macron est consacré comme « sauveur de la planète ». On nage en pleine macronmania.
    • 5 : Portrait Piquant : Anne-Sophie Lapix, qui s’y frotte s’y pix.
      Portrait Piquant, la chronique de Nicolas Faure : Cette semaine Anne Sophie Lapix. Comment le futur présentateur du 20 heures de France 2 est devenu l’icône de la gauche bobo.

     

                                        

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Manipulation et influence, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Les snipers de la semaine... (146)

    tumblr_nptxgncWda1r6mdwlo1_500.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur RussEurope, Jacques Sapir  prend dans sa ligne de mire la politique de l'apparence (ou l'apparence de politique) d'Emmanuel Macron...

    Le président Potemkine?

    Potemkin.jpg

    - dans un article du Figaro Vox, reproduit par Polémia, Natacha Polony cible notre impuissance, attentat islamiste après attentat islamiste à ouvrir les yeux et à sortir du mensonge dans lequel nous nous sommes enfermés...

    Manchester, cesser de nous mentir

    Manchester_attentat islamiste.jpg

     

    Lien permanent Catégories : Snipers 0 commentaire Pin it!
  • Un paysage politique entre décomposition et recomposition...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Breizh info et consacré à l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République et à ses conséquences politiques... Philosophe et essayiste, éditorialiste du magazine Éléments, Alain de Benoist dirige les revues Nouvelle Ecole et Krisis et anime l'émission Les idées à l'endroit sur TV Libertés. Il a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017) ainsi qu'un recueil d'articles intitulé Ce que penser veut dire (Rocher, 2017).

     

    Macron_recomposition.png

    Alain de Benoist : « Macron n’apparaît pas comme la marionnette fabriquée que l’on imaginait »

    Breizh-info.com : Emmanuel Macron est devenu président de la République. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Alain de Benoist : Des regrets d’abord. Une certaine sidération ensuite. Jamais élu dans le passé, encore inconnu il y a quelques années, Emmanuel Macron a tenu son pari. Cela ne s’explique pas uniquement par l’ampleur des soutiens dont il a bénéficié. Se propulser à la tête de l’État sans être le candidat d’un parti traditionnel, passer en deux ou trois ans de l’obscurité à la lumière, cela ne s’était encore jamais vu. Cela montre l’ampleur de la crise actuelle, et cela donne aussi à son élection un caractère historique.

    On objectera bien sûr que Macron n’a jamais été élu que par défaut, qu’il n’a jamais recueilli que 43,6 % des inscrits, qu’un bon tiers des Français (33,7 % des inscrits) ont boudé le choix qui leur était proposé, soit en se réfugiant dans l’abstention soit en votant blanc ou nul dans des proportions jamais vues depuis 1969, et enfin que près de la moitié de ceux qui ont voté pour lui ne l’ont fait que pour « faire barrage » à Marine Le Pen. Mais tout cela sera vite oublié. Même quand on est mal élu, on est élu.

    J’ajouterai que les premiers actes de la présidence Macron, même s’ils ne laissent pas véritablement présager de ce que sera sa politique, donnent au moins à penser que le personnage a été sous-estimé par beaucoup, moi le tout premier. Je ne doute pas un instant que la politique de casse sociale, de baisse des salaires et d’ouverture des frontières qui sera très probablement mise en œuvre par la grande coalition des libéraux de tous bords qu’il a constituée sera une catastrophe pour notre pays.

    Mais pour l’instant, Macron n’apparaît pas comme la marionnette fabriquée que l’on imaginait. Non seulement ce n’est pas un « Hollande bis », comme le disent les gens de droite les plus obtus, mais ce sera à bien des égards un anti-Hollande. Cet ultralibéral est sans doute aussi un homme autoritaire, convaincu de la nécessité de redonner de la solennité à la fonction présidentielle. Les mots-clés de son discours, c’était bien « en même temps » !

    Breizh-info.com :  Qu’avez-vous pensé de la composition du gouvernement ? Y voyez-vous, comme je le disais récemment dans une tribune libre, un coup de génie d’Emmanuel Macron pour tuer la droite, briser le FN et se retrouver uniquement avec une forte d’opposition d’extrême gauche dans la rue face à lui ?

    Alain de Benoist : On s’attendait à un gouvernement de « startuppers », reflet d’une conception postpolitique de la vie publique. Là encore, cela n’a pas été le cas. Votre analyse n’est pas fausse, mais il faudrait ajouter que Macron ne fait qu’exploiter à son profit une situation qu’il n’a pas créée.

    Outre son optimisme « jeuniste », son succès s’explique par la conjonction de deux facteurs : le désir général de voir « dégager » l’ancienne classe politique et le fait que pour 75 % des Français les notions de droite et de gauche « ne veulent plus dire grand-chose » (sondage Cevipof, mars 2017).

    Emmanuel Macron poursuit en fait un objectif très simple : faire disparaître, briser, assécher ou laminer tout ce qui se trouve encore dans l’espace politique séparant la République en marche de la France insoumise d’un côté et du Front national de l’autre. Voici quelques années, on avait vu une nouvelle tripartition FN-UMP-PS succéder au vieux bipartisme à la française.

    Cette nouvelle tripartition a paru remplacée au soir du premier tour de la présidentielle par une forme quadripartite : FN-Républicains-France insoumise-En marche ! En cherchant à attirer vers lui la « droite » du parti socialiste et la « gauche » des Républicains, Emmanuel Macron cherche à recréer une tripartition différente de la précédente : FN-République en marche-France insoumise. La coalition des libéraux n’aurait plus alors à faire face qu’à la conjonction des « extrêmes ».

    On remarque tout de suite que cet objectif, propre à désespérer les Cambadélis et les Baroin, n’est en revanche pas très différent de ce que peuvent souhaiter de leur côté Marine Le Pen et surtout Jean-Luc Mélenchon.

    Breizh-info.com :  Malgré ses onze millions de voix du second tour, Marine Le Pen a déçu la plupart de ses partisans. Quelles sont selon vous les causes de ce qu’il faut bien appeler son échec ? Pensez-vous, vous aussi, qu’elle a trop parlé d’économie et de social, qu’elle ne s’est pas suffisamment concentré sur les électeurs de droite, qui constituaient sa réserve de voix la plus naturelle ?

    Alain de Benoist : A la veille du second tour, Marine Le Pen était créditée d’au moins 40 % des voix. Elle n’en a recueilli que 34 %. Cette piètre performance ne peut pas s’expliquer uniquement par le soutien quasi unanime des médias et des puissances d’argent à la candidature Macron. Elle ne s’explique pas non plus par un prétendu échec de la « dédiabolisation ».

    En 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s’était qualifié au second tour, trois millions de personnes étaient descendues dans la rue, alors que le président du FN n’avait aucune chance de l’emporter.

    Cette fois-ci, il n’y a eu que quelques bandes de casseurs et d’antifas pour aller s’agiter dans la rue. Comme le dit très justement Pierre-André Taguieff, « l’anti-nationalisme diabolisant, rejeton de l’antifascisme et de l’antiracisme, a largement perdu en force de mobilisation ». En clair : ça ne marche plus.

    Si Marine Le Pen n’a pas été capable de retourner la tendance en sa faveur, alors qu’un véritable boulevard s’ouvrait devant elle, c’est tout simplement que sa campagne n’a pas été bonne.

    On peut certes alléguer les thèmes qu’elle a choisis de privilégier. Comme beaucoup, je pense en effet qu’elle a eu tort de mettre en avant des arguments d’ordre économique, et non de souligner les enjeux civilisationnels de cette élection. Son obsession de la sortie de l’euro a eu des effets ravageurs, car à supposer même qu’un tel objectif soit justifié, il est évident que la complexité du sujet interdisait d’en faire un thème de campagne, d’autant qu’une vaste majorité de Français y est totalement opposée.

    Je crois au contraire qu’elle n’a pas assez insisté sur le social qui est, avec l’immigration et l’insécurité, l’une des préoccupations majeures des classes populaires à une époque où le système capitaliste est en train de dévaster le monde sur une échelle encore jamais vue. Par opposition aux nomades hypermobiles, les sédentaires ne se sont pas encore convertis à la mondialisation !

    Mais l’essentiel n’est pas là. Le plus grave, c’est ce que la candidate Marine Le Pen a clairement révélé ses propres insuffisances. Sa campagne n’a jamais été dans le ton juste. Elle a manqué de style, d’émotion, de lyrisme, de vibrato. Elle sait parler, elle ne sait pas débattre.

    Elle sait se faire applaudir, mais pas soulever les foules. Dans le désastreux débat qui l’a opposée à Macron, elle s’est révélée à la fois incompétente et inutilement agressive, donnant ainsi à penser qu’elle n’était pas au niveau de ses ambitions.

    Marine Le Pen a eu le grand mérite de transformer un mouvement purement protestataire en parti vraiment désireux d’arriver au pouvoir, mais pour arriver au pouvoir il faut en avoir les capacités. De même ne suffit-il pas de prétendre parler au nom du peuple pour savoir parler au peuple…

    Breizh-info.com : Quelles perspectives de recomposition politique voyez-vous se profiler ?

    Alain de Benoist : La recomposition est en réalité un coup de grisou qui a déjà atteint tous les milieux politiques. Pour les deux anciens « grands » partis qui étaient porteurs du clivage gauche-droite, les socialistes et le s Républicains, ce n’est pas de recomposition, mais de décomposition qu’il faut parler. Le PS est à l’agonie, et Mélenchon ne dissimule pas son désir de le remplacer.

    L’ex-UMP, de son côté, représentait depuis longtemps une alliance contre nature de la droite conservatrice et de la droite bonapartiste, de la droite orléaniste et du centre libéral. Le coup de tonnerre de l’élection présidentielle y a libéré des forces centrifuges qui vont avoir le plus grand mal à se réconcilier. On le voit chaque jour plus nettement : ces partis-là appartiennent déjà à une autre époque. Et l’on peut d’ailleurs se demander s’il n’en va pas de même de la forme-parti telle qu’on l’a connue.

    Peut-il y avoir une recomposition à droite ? C’est ce que souhaitent les tenants de la « droite hors les murs » qui en appellent depuis longtemps à une « union des droites », vieil objectif jamais réalisé. La stratégie « buissonnière », qui prône l’alliance du populisme et du conservatisme, des classes populaires et des classes moyennes, a une validité certaine.

    Elle achoppe néanmoins sur un point aveugle : de quel conservatisme parle-t-on ? Avec le conservatisme libéral, il n’y a rien à faire à mon sens, parce qu’il s’agit d’un oxymore : le libéralisme, qui est à l’origine du capitalisme, de l’individualisme et de l’universalisme sans-frontiériste, repose sur des fondements qui aboutissent nécessairement à détruire tout ce que les conservateurs veulent conserver. Les flux migratoires ne sont qu’une conséquence (et un aspect) de la logique du profit. On ne mobilise pas les classes populaires en défendant les intérêts des puissants.

    La dynamique populiste est appelée de son côté à perdurer, pour l’excellente raison qu’elle s’enracine dans la sociologie actuelle. La fracture populiste traverse actuellement toutes les tendances politiques. La situation présente n’est pas socialement durable. Si les classes populaires, qui ne sont plus représentées politiquement, culturellement et intellectuellement parce qu’elles ont été marginalisées par l’oligarchie, sont aussi soucieuses d’identité, c’est qu’elles ne possèdent rien d’autre que ce patrimoine immatériel.

    Breizh-info.com : Le Front national va-t-il finir par imploser ? Ne serait-ce pas un mal pour un bien ?

    Alain de Benoist : Le Front national n’est pas réformable, et personne ne peut prétendre remplacer Marine Le Pen. Marion a eu raison de quitter la vie politique. A partir de là, on peut tout envisager : des turbulences à coup sûr, une ossification progressive, peut-être des scissions. La déceptionite provoque toujours les mêmes effets. Florian Philippot, qui est à la fois la bête noire des extrémistes de droite, des cathos et des libéraux, va certainement se trouver mis en accusation. Mais on peut imaginer d’autres scénarios.

    L’implosion du FN serait-elle un mal pour un bien ? Je n’ai pas de réponse à cette question, parce que je ne vois pas poindre l’amorce de ce qui pourrait le remplacer.

    S’il s’agit de créer un autre mouvement, plus radical, mais dans lequel il faudrait abandonner toute critique du capitalisme libéral et ne plus exprimer de conception du monde particulière, de façon à ne plus parler que d’identité et d’immigration, je n’en vois pas l’intérêt.

    On ne séduira jamais ceux qui veulent en priorité défendre leur portefeuille car, quels que soient leurs sentiments sur l’immigration, ils se trouvent très bien dans l’abjecte société marchande où nous vivons. D’un autre côté, il est très clair que nombre d’orientations très contestables du FN devraient être modifiées ou abandonnés, mais l’appareil du parti n’a apparemment ni le désir ni les moyens de se remettre en question.

    Breizh-info.com : Nous venons de commémorer la mort de Dominique Venner. Quel héritage laisse-t-il aujourd’hui ?

    Alain de Benoist : Il laisse l’exemple d’un style de vie, d’une volonté de tenue et de fidélité à soi-même qu’il aura incarnée jusque dans sa mort. Il n’était pas l’homme des compromis (son hostilité aux valeurs chrétiennes ne se cachait pas derrière l’équivoque du « pagano-christianisme »). On lui doit aussi une série de livres d’histoire, dont un grand nombre resteront des œuvres de référence.

    On ferait mieux de les lire plutôt que de s’exciter sur des écrits de jeunesse, dans lesquels Dominique Venner ne se reconnaissait plus depuis longtemps – d’autant qu’à la fin de sa vie, il était plus que jamais convaincu de l’inutilité de l’action politique.

    Breizh-info.com : Vous venez de sortir un nouveau livre intitulé « Ce que penser veut dire ». Pouvez-vous nous en parler ?

    Alain de Benoist : Réponse simple : c’est un recueil de textes qui s’attachent à présenter la vie et l’œuvre d’un certain nombre de grands penseurs, depuis Rousseau, Goethe, Nietzsche et Karl Marx jusqu’à Jean Baudrillard, Julien Freund, Michel Villey et Jean-Claude Michéa, en passant par Carl Schmitt, Heidegger, Leo Strauss, Hannah Arendt et bien d’autres.

    Autant de figures qui nous ont appris à penser – non pas à penser à quelque chose, mais à penser quelque chose : la nature de l’homme et le fonctionnement de la société, l’essence du politique et celle du droit, la signification de la guerre, les rapports entre nature et culture, le rôle de la technique, l’aliénation marchande, etc. Penser veut dire aller à l’essentiel. On est très loin de la politique politicienne !

    Alain de Benoist, propos recueillis par Yann Vallerie (Breizh info)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Macron, artefact et marionnette ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueillie sur son site J'ai tout compris et consacré à Emmanuel Macron...

     

    Macron_miroir.jpg

    Macron, artefact et marionnette

    Un artefact est une fabrication qui se substitue au réel et dont la vraie nature est travestie. Une marionnette est un personnage de spectacle dirigé par une volonté extérieure. Emmanuel Macron relève peut–être des deux. Feu d’artifice médiatique, brillant et creux, talentueux et retors, il est le produit de forces idéologiques et financières qui l’ont créé afin de neutraliser la menace d’une France identitaire. Macron a été formaté pour donner à la décadence et à la destruction de la France le visage rassurant d’un jeune premier souriant. En outre, son ”libéralisme” économique, sympathique de prime abord dans ce pays objectivement communiste au taux de chômage double de ses voisins, s’avérera vite bidon. Macron sera une poule mouillée en matière de réformes. Trop peur de la bagarre…

    L’opération Macron, montée par des réseaux financiers et médiatiques   

    L’élection d’Emmanuel Macron à l’Élysée serait « le coup de poker le plus sidérant de toute l’histoire politique française » selon Guillaume Tabard (Le Figaro 10/05/2017). En tout cas, il a été bien préparé, notamment par l’exécution de François Fillon grâce à un appareil judiciaire partial, politisé et obéissant à Macron, alors ministre de l ‘Économie de Hollande (voir un article précédent de ce blog).

    Tous les médias s’extasient – ou font semblant – de la fulgurante ascension du plus jeune président de la République, 39 ans, hors parti, fondateur d’un mouvement, En marche !, (devenu ” La République En Marche”, LREM) véritable start up politique revendiquant déjà 230.000 adhérents (chiffre exagéré, évidemment) et ridiculisant le PS et la droite. Pas de miracle là dessous : seulement une opération financière massive, préparée dans le secret depuis 2014, destinée à faire élire l’exécutant, le porte–parole de milieux dirigeants cosmopolites, oligarques internationaux alliés à d’importants intérêts musulmans. Pierre Bergé est évidemment de la partie. Tous ont choisi en Macron leur cheval de Troie, pour mettre la main sur la France et enrayer le péril (”populiste” ou plutôt populaire) du Front national présenté comme fascisant. Bien que ce dernier soit bien affaibli par l’agent Philippot et le programme contre–productif qu’il a imposé.

    La ligne économique floue de Macron – et nullement ”libérale” ! – n’est pas le plus important pour ceux qui l’ont fabriqué ; ce qui compte, c’est son positionnement politique cosmopolite et islamophile. Macron et son lobby sont le résultat d’une opération financière internationale de grande ampleur – avec des dessous probablement cent fois plus opaques que les petites combines de Fillon poursuivi pour des broutilles par une justice au garde–à–vous. Fillon, qui était le symbole d’une France provinciale et catholique détestée – autant que la France déclassée et prolétarisée qui votre FN. Deux populations de souche méprisées par l’oligarchie cosmopolite qui finance Macron et qu’il représente.   

    La fulgurante ascension du play boy Emmanuel Macron, jamais vue dans l’histoire de la République ni chez nos voisins, s’explique donc en grande partie par l’ampleur d’une stratégie financière et médiatique préparée depuis quelques années, impliquant de très gros investissements. Jamais Le Canard Enchaîné ni la justice n’oseront se pencher sur les ressorts de l’ascension de Macron. C’est un homme qui a beaucoup plus de pouvoirs d’intimidation et de relations que M. Fillon…   

    La campagne électorale de Macron a été financée à hauteur de 15 millions d’euros sans qu’aucune investigation judicaire ne survienne. Dans l’opacité la plus totale. À côté de cela, Fillon, le cocu content, est persécuté par une justice aux ordres. Cherchez l’erreur.

    Show, vacuité et boniments

    Flou et ambigu sur tous les sujets, surtout régaliens, Emmanuel Macron apparaît à la fois brillant et d’une vacuité insipide. Mais dans cette société du spectacle, le vide, la superficialité, le show l’ont emporté sur le raisonnement et la réflexion politiques. 

    Rien que le vocabulaire d’Emmanuel Macron, se voulant le « progressiste » contre les « réactionnaires » appartient aux clichés de la vieille gauche. Macron est un jeune vieux, qui recycle des poncifs. C’est le produit chromé d’élites médiocres et fluctuantes, intelligentes, certes, mais sans caractère ni convictions.

    La « recomposition complète de la vie politique » avec Macron est une plaisanterie. La majorité des médias aux ordres (qui critiquent le ”poutinisme” de leurs confrères russes !) l’ont présenté comme « le président des patriotes contre la menace nationaliste ».  Patriote, un homme qui explique qu’il n’y a pas de culture française, mais seulement une ” culture en France ” ?

    Un de ses expressions répétitives, « je vais être clair », signifie exactement le contraire. Le ”macronisme” est un syncrétisme opaque et mou qui se compare ridiculement au gaullisme en se voulant ”rassembleur”. En Marche ! signifie aussi l’inverse : Sur Place ! L’immobilisme, le réformisme minimaliste ou fallacieux sont la marque de fabrique de Macron, dont les ”réformes” n’ont été que des crottes de souris quand il était dans le gouvernement socialiste. Il représente le Système avec perfection : une communication flamboyante, des actes et des résultats misérables.

    En nommant le juppéiste Edouard Philippe (droitiste mou sans idées précises, girouette, issu du PS passé à droite et…islamophile) comme Premier ministre, Macron veut évidemment casser la droite et récupérer un maximum de voix LR aux législatives. Se concrétise bien là une stratégie de type IIIe et IVe République, politicienne mais non pas politique (c’est-à-dire avec un ”axe de volonté”) au sens de Carl Schmitt.

    Macron se présente comme le rassembleur droite–gauche, une sorte de voiture balai. Il est la synthèse du vieux Système, de la gauche d’appareil et de la droite affairiste (et non pas entrepreneuriale), c’est–à–dire les deux faces de la même pièce. Il ne rassemble qu’une oligarchie déjà rassemblée.   

    Macron, agent de l’invasion migratoire et de l’islamisation

    Ses propos tenus en Algérie où il a accusé son propre pays de « crimes contre l’humanité » du fait du colonialisme (tout cela pour obtenir le vote des musulmans de France) révèlent un homme sans honneur et inquiétant. On note aussi une étrange tolérance envers un membre musulman de son équipe qui refusait de condamner le terrorisme islamique. Sur l’immigration et l’islamisation, Macron sera probablement encore plus laxiste que ses prédécesseurs. Il semble indifférent, voire favorable, à ces processus mortels pour la France.

    Le président du Crif, (principale association juive), au nom d’une position anti FN, a appelé à voter pour lui, bien qu’il soit soutenu par l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), structure islamiste et antisémite dissimulée, partisane de la disparition d’Israël, financé par l’Arabie saoudite, actrice de l’islamisation de l’Europe et très en retrait sur la condamnation du terrorisme djihadiste. C’est une contradiction suicidaire de la part de cette haute autorité juive.   

    Comme un certain nombres de hauts responsables juifs, M. Francis Kalifat, exactement d’ailleurs comme ses homologues chrétiens, est victime d’une naïveté destructrice face à l’islam. À moins que ce ne soit du calcul… Mais il est risqué. En tout cas, Emmanuel Macron a été le candidat (comme Hollande) plébiscité par l’immense majorité des votants musulmans. Et c’est lui que les islamistes préfèrent. C’est normal : il n’y a rien dans son programme pour arrêter ou même ralentir l’invasion migratoire. Et tout pour l’accentuer.   

    Soumission, la feuille de route du gouvernement Macron

    Le Premier ministre, Édouard Philippe, un de ces LR macronisés, est un faux laïc et un vrai dhimmi (soumis) islamophile. Maire du Havre, il avait, en 2012, fait jeter 8.500 desserts de cantines scolaires parce qu’ils contenaient de la graisse de porc, se soumettant ainsi avec lâcheté à la charia et imposant la nourriture hallal aux enfants non–musulmans.

    Dans la même veine, le nouveau président a promis une « bienveillance exigeante » envers l’idéologie islamique. On sait ce que ce genre de langue de bois veut dire. Plus encore que Juppé, inventeur de l’ « identité heureuse », Macron veut favoriser la discrimination positive, le multiracialisme et le multiculturalisme « heureux et inclusifs » (alors qu’ils sont dévastateurs). Macron est un grand ami de l’invasion migratoire à majorité islamique. C’est normal : les financiers qui l’ont porté au pouvoir, d’où pourraient-ils venir ? De quels pays ?

    Détail très important : Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, encarté socialiste, musulman, peu soupçonnable de ”racisme islamophobe”, péché capital, a été éjecté de En Marche ! Pourquoi ? Parce qu’il critiquait trop l’islamisme violent et l’UOIF, « classée parmi les organisations terroristes par les Émirats arabes unis », note Ivan Rioufol. Cette UOIF, très louche, a bruyamment soutenu Emmanuel Macron. Réfléchissez pourquoi. UOIF–Macron, même combat ?   

    Macron refuse d’interdire les Frères musulmans en France, comme le voulait Fillon. Son ministre de la Justice, François Bayrou, vieille canaille opportuniste et girouette professionnelle, est sur la même ligne que lui. Macron, sous des dehors factices de lutte contre Dae’ch au Mali et au Moyen–Orient, capitulera devant l’islam conquérant et son immigration invasive en terre de France. Encore plus que ses cinq catastrophiques prédécesseurs (Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande).

    Macron contre le FN : procédés déshonorants

    Macron est, en beaucoup plus dur, sur la même ligne anti FN que la majorité des politiciens guimauve LR – dont le chef bien coiffé Baroin qui a appelé à voter pour lui contre Marine Le Pen et qui, maintenant, en pleine contradiction, appelle à voter contre LREM aux législatives. (1)

    Macron sera le défenseur utopique et angélique des « quartiers populaires » (immigrés non–Européens musulmans) et des « minorités culturelles » (même signification), qui seront bientôt majorités, si rien ne change, et qui le sont déjà dans de nombreuses villes et banlieues, avec une explosion de la criminalité, de l’insécurité et de la dégradation des conditions de vie.

    Un des ministres de Macron, Richard Ferrand, a été un des financiers d’associations palestiniennes et une de ses secrétaire d’État, Marlène Schiappa, est une militante anti–israélienne pro–arabe. Macron se dit ”pro –Européen”, mais n’est–ce pas être  ”anti–Européen” que d’organiser l’invasion ethnique de l’Europe ? Inversion orwelienne perverse du langage.

    Macron a essayé de ”rediaboliser” Marine Le Pen et le FN par une visite symbolique à Oradour–sur–Glane et au Mémorial de la Déportation et à celui de la Shoah, et en célébrant la mémoire d’un Marocain, Brahim Bouarram, noyé dans la Seine il y a plus de vingt ans en marge d’un défilé du 1er mai du FN à la suite d’une rixe avec des skins qui n’avaient rien à voir avec ce dernier. Le message est clair : Marine Le Pen et le FN seraient des racistes héritiers de Vichy et du nazisme. Ce procédé usé est injurieux, comme l’a montré Gilles–William Goldnadel, pour la mémoire des juifs jadis déportés, instrumentalisés par la communication électorale de Macron qui, par ailleurs, manœuvre sans scrupules  avec les musulmans judéophobes. La communauté juive devrait vraiment se poser des questions sur Macron et son double discours permanent. Ce président n’est pas fiable. Pour personne.

    Après Macron, le FN ?

    Archange entouré de courtisans, il est mauvais pour le nouveau président d’être pris par les médias pour une sorte d’Obama français, de thaumaturge. Emmanuel Macron, pendant toute sa campagne, a donné l’impression, par sa gestuelle, son regard étrangement fixe et son langage ampoulé et exalté – mais insignifiant – d’imiter un télé–évangéliste américain. Le spectacle primait sur le fond, quasi absent. Plus merveilleuse est l’image, plus dure sera peut-être la chute. D’autant que déjà, en tout début de mandat, sa cote de popularité est plus faible que celle de ses prédécesseurs ; il ne bénéficiera d’aucun ”état de grâce”. Plusieurs commentateurs ont dit qu’il ne fera pas de vieux os et que son échec entraînera en 2022 la victoire du Front national. Mais ce dernier ne semble pas au meilleur de sa forme.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 23 mai 2017)

     

    Note :

    1 Le FN avait inventé l’UMPS pour souligner la connivence entre l’UMP et le PS. Et, suite à une profonde bêtise qui procède d’une profonde logique, le mouvement de Macron s’intitule LREM (La république en marche) qui reproduit (ridicule) LR – Les Républicains. 

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • La tyrannie de Macron sera bienveillante...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jeanne Smits, cueilli dans Minute et consacré au style de la présidence Macron...

    Macron_Président.jpg

    La tyrannie de Macron sera bienveillante

    Emmanuel Macron, l’homme qui susurre à l’oreille des Français. Chapeau, l’artiste. Le prochain président de la République sait mettre le ton. Ses premiers mots après l’élection étaient parfaitement calibrés, doux, presque humbles. Solennels et graves. Présidentiels et intimes. En un mot : rassembleurs. Tel Kaa fascinant sa proie, Macron regarde les Français dans les yeux. Il veut notre bien et celui de la France. En matière de révolution, l’heure n’est plus à la révolte mais à l’hypnose.

    Les révolutions sanglantes, c’est à la fois sale, sordide et incertain, jamais à l’abri d’un re­tournement de situation ou d’une captation inattendue : voyez Napoléon. Emmanuel Macron, et ceux qui ont géré sa candidature de main de maître, sont tout sauf des in­cultes. Mais leur culture a un sens, celui d’une histoire qui n’a jamais fini d’aller dans un sens bien précis. Ce sont des idéologues dont la tyrannie se dissimu­le, des autocrates qui réclament l’adhésion. Ils n’en feront qu’à leur tête – et le peuple sera d’accord. Sinon, gare à lui !
    Le slogan est vieux comme 1789 : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! » Sauf qu’aujourd’hui on ne le dit plus. Aujourd’hui on en appelle au cœur et aux tripes. Les médias font cais­se de résonance. On rejette tout ce qui est « clivant ». Ensemble, c’est tout… Mais tout ensemble, c’est totalitaire. Méfions-nous de ce Macron au regard allumé et aux savantes poses d’acteur !
    Le premier discours d’Emmanuel Macron était taillé sur mesure pour déclencher des sentiments positifs, à droite comme à gauche. Quoi, il nous parle d’« affaiblissement moral », d’« unité de la nation », du « peuple de France » ? Oui, et il évoque même les « devoirs envers notre pays ». « Nous sommes les héritiers d’une grande histoire », dit-il. « Transmettre », « civilisation », les « intérêts vitaux de la France », « esprit de conquête », « génie français » : les mots sont pesés et Macron interpelle même ceux qui l’ont élu : « Aimons la France. »
    Alors qu’il va faire tout le contraire.

    Tout sera pour votre bien…

    Car il y a aussi l’ébauche de programme. Ce programme que Macron a voulu participatif, pour mieux faire résonner sa candidature chez les gens ordinaires – cela n’engage à rien. De ce premier discours, on retiendra qu’il entend lutter « contre toutes les formes d’inégalité ou de discrimination » : mots-valises qui annoncent une aggravation du refus de la préférence nationale, l’instauration de la « discrimination positive ». C’est toute la dynamique de l’antiracisme.
    Emmanuel Macron est au service d’une politique révolutionnaire, d’une implacable idée « humaniste » qui se traduit à la fois par le « salut républicain » adressé à la vaincue, Marine Le Pen, et par la salutation au monde de la part de la « France fraternelle ». Bon petit soldat du mondialisme, le président-élu a d’emblée annoncé sa soumission à l’idée que le globe tout entier doit se conformer à des règles internationalement édictées.
    « Développement », « lutte contre le réchauffement climatique » : c’est bien une tyrannie mondiale avec ses maîtres, ses impôts, ses règles tatillonnes et son contrôle supranational. Et ses moyens inédits de favoriser une économie con­tre l’autre. Le saviez-vous ? Aujourd’hui c’est la Chine qui se veut la force motrice de ces entreprises de domination de l’énergie et donc des forces vi­ves des nations. Avec Macron, on se soumettra servilement. Mais c’est pour notre bien !
    Bienveillance… Ce fut l’un des premiers mots prononcés par « Emmanuel », ce drôle de « dieu avec nous », après son entrée en scène théâtrale et parfaitement chronométrée pour qu’il lève les bras précisément sur la derniè­re mesure de l’Ode à la joie. Sur fond de pyramide de Pei, verrue hautement sym­bolique implantée au cœur de ce que fut le centre du pouvoir monarchi­que français, Macron a parlé d’amour.

    Laissez votre esprit se vider…

    Parmi ses mots creux, celui de « bienveillance » est le plus actuel. Il n’est pas du registre de la charité, bien au contraire : il accompagne le nihilisme mo­derne et le rend possible. Bienveil­lant, il faut l’être à l’égard de soi, de l’autre, de la différence, des choix d’autrui. La bienveillance, c’est l’acceptation sans jugement. Vous êtes un hom­me ? C’est bien. Un homosexuel ? C’est bien aussi. Un trans ? Encore mieux. Tout est bien : la modernité, le relativisme, l’absence de condamnation morale sont la condition du bonheur. Seuls les opposants seront détruits… La « bienveillance » traverse les nouvel­les techniques de méditation et d’emprise. Elle vide les cerveaux et remplit les cœurs – de vide.
    Ah si, il y a l’« esprit des Lumières », invoqué devant la pyramide du Lou­vre. Un esprit pour initiés – ceux qui comprennent ce que cela signifie de rejet des dogmes et de toute loi naturelle – qui fait aussi vibrer les incultes. Il fait vibrer tous ceux qui assument, qui oublient ou qui ignorent la filiation entre la Révolution messianique en vue de l’homme régénéré et les champs de ruines des massacres totalitaires.
    Car à le regarder et à l’écouter, cet Emmanuel Macron aux allures de prêcheur laïque, qui promet des lendemains de justice et de fraternité, on l’imagine bien en gourou.
    Il fera doucement, doucettement glisser la France vers l’indifférenciation mondiale en osant dire : « Je vous servirai avec amour. » Mais l’amour d’un Evangile inversé.  

    Jeanne Smits (Minute, 9 mai 2017)

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Au-delà d'une défaite...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse sobre et équilibrée de Michel Geoffroy, cueillie sur Polémia et consacrée à la défaite de Marine Le Pen à l'élection présidentielle...

     

    Présidentielle 2017.jpg

    Une présidentielle pas si perdue que cela ?

    La victoire d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle du 7 mai 2017 déçoit, bien sûr, les patriotes de conviction. Et comme toujours les critiques fusent contre l’adversaire malheureux : Marine Le Pen, son équipe de campagne et sa stratégie.

    Les Grecs auraient accusé les Dieux, les Romains, la Fortune. Mais en France, on est toujours coupable de perdre. Vae Victis !

    On retiendra cependant cinq enseignements de cette élection présidentielle qui devraient nuancer le « noircissisme » ambiant.

    1) D’abord on ne doit pas oublier que la victoire d’Emmanuel Macron résulte d’une mobilisation sans précédent de l’oligarchie en sa faveur :

    Médias, institutions, puissances d’argent, patronat, lobbies, classe politicienne, chefs d’Etat étrangers, Union européenne. Du jamais vu en France depuis la Libération ! Et à vrai dire du jamais vu dans le monde occidental !

    Le Forum de Davos de janvier 2017 nous avait prévenus : pour éviter un nouveau Brexit ou l’élection d’un nouveau Donald Trump en Europe, il fallait un meilleur contrôle de la « qualité de l’information », donc une plus grande propagande. C’est exactement ce qui s’est passé au service d’Emmanuel Macron. La présidentielle de 2017 a ainsi permis de s’attaquer ouvertement à la liberté de diffusion de l’information pluraliste, c’est-à-dire à la liberté d’expression tout simplement. Donc à la démocratie.

    La victoire d’Emmanuel Macron incarne pour cette raison, non pas le « pari gagné d’un couple » (*) comme nous le serinent les médias serviles, mais le retour des candidats officiels du Second Empire confisquant l’expression démocratique à leur profit, mais à la puissance mille.

    Face à un tel déploiement de pouvoir, d’argent, de pressions et de propagande, que Marine Le Pen rassemble près de 11 millions de voix au second tour ne semble donc pas une mince performance.

    2) Malgré toutes les critiques que l’on peut toujours formuler sur sa stratégie ou sa communication, Marine Le Pen a réussi à dédiaboliser le courant populiste et identitaire.

    Si le second tour a conduit, comme il fallait s’y attendre, à un « front républicain » contre elle, il ne s’est pas accompagné d’une diabolisation outrancière ni efficace comme dans le passé. En clair, il ne fonctionne plus. Si Marine Le Pen n’a pas réussi à faire un meilleur score au second tour cela tient avant tout à son positionnement sur l’euro, dissuasif pour beaucoup de Français, sans même évoquer les milieux économiques.

    Croyant surfer sur le Brexit, Marine Le Pen a effectivement commis l’erreur de faire de la politique monétaire – sujet abscons au plus grand nombre – un axe majeur de sa communication politique. Mais elle a, par contre, incontestablement réussi à désenclaver politiquement et moralement le courant patriote et identitaire. Ce qui rouvre le champ des opportunités politiques.

    3) L’élection présidentielle consacre l’élimination des partis politiques institutionnels, de droite comme de gauche, des Républicains au Parti Socialiste, dès le premier tour avec notamment un très mauvais score de Benoît Hamon.

    Ce que les médias nomment pudiquement une « recomposition du paysage politique » correspond en réalité à son explosion pure et simple. Une explosion que les patriotes avaient prévue et souhaitée.

    La débandade pitoyable des politiciens « de la droite et du centre » se ralliant à Emmanuel Macron, inaugurée par François Fillon lui-même dès 20h15, après avoir perdu l’élection imperdable, achève en outre de discréditer cette famille politique.

    Elle ouvre par là même la possibilité d’une recomposition à droite.

    4) L’élection présidentielle s’est progressivement focalisée autour de l’opposition entre les patriotes et les mondialistes,

    même si Emmanuel Macron a tenté une ultime diversion en essayant d’opposer les patriotes aux « nationalistes » et en faisant brandir des drapeaux tricolores dans ses meetings, hold-up sémantique cependant peu crédible quand on flirte avec le communautarisme.

    Il s’agit donc d’une victoire idéologique de la dissidence politique qu’on ne doit pas négliger, car elle formalise le cadre de l’opposition au nouveau pouvoir pour les années qui viennent. Nommer son adversaire principal reste en effet un acte politique fondateur : l’assigner à résidence politique en quelque sorte.

    5) Malgré ou à cause de tous ses soutiens, Emmanuel Macron se trouve dans une situation délicate.

    Emmanuel Macron a réussi à capitaliser sur sa candidature, grâce à un tour de passe-passe médiatique, le besoin de renouveau de l’électorat, alors même qu’il représentait le Système mondialiste et oligarchique que la majorité des Français rejetait : une équation difficile à résoudre dans la durée quand on n’est pas un vieux routier de la politique !

    L’élection d’Emmanuel Macron résulte en outre au moins autant du rejet du programme économique de Marine Le Pen que du soutien à son projet d’ailleurs très évanescent. Le taux d’abstention et de votes blancs et nuls est aussi très élevé pour cette présidentielle : du jamais vu depuis 1969. Son image d’homme nouveau – ni droite ni gauche – cadre mal, en outre, avec l’afflux de soutiens socialistes et en provenance des Républicains et du Centre, dont il aura cependant besoin en partie pour constituer une majorité au Parlement. Enfin, son programme économique prend à contrepied les attentes des classes moyennes et populaires. Les ânes retraités qui, chez les Républicains, ont voté pour lui vont le regretter ! La déception risque d’être bientôt aussi… en Marche !

    *  *  *

    La superclasse mondiale, en faisant élire Emmanuel Macron le 7 mai 2017, a incontestablement gagné une bataille, en engageant de très gros moyens pour cela. Mais a-t-elle pour autant gagné la guerre idéologique et politique qui s’annonce ?

    Car la confrontation entre les patriotes et les mondialistes n’est pas seulement franco-française. Elle ne fait que commencer. Il ne faut pas perdre de vue en effet qu’elle se déroule aussi au plan européen et mondial. Car un monde désormais de plus en plus multipolaire s’accommode de moins en moins de la prétention de la superclasse mondiale à le gouverner. A Paris comme ailleurs.

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 mai 2017)

    (*) Expression de David Pujadas sur France 2 le 23 avril 2017 à 22h17

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!