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jean-claude michéa - Page 6

  • La gauche contre le peuple...

    A l'occasion de la sortie de son essai Notre ennemi le capital (Flammarion, 2017), Jean-Claude Michéa était l'invité, le 11 janvier 2017, de Guillaume Erner sur France Culture pour évoquer la coupure entre la gauche et le peuple...

     

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                                              Entretien avec Jean-Claude Michéa (1ère partie)

                                       

                                              Entretien avec Jean-Claude Michéa (2ème partie)

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  • Massacre à Boboland...

    Les éditions Les Liens qui Libèrent ont publié en octobre dernier un aimable brûlot signé par Aude Lancelin et intitulé Le monde libre. Ancienne journaliste au Nouvel Observateur et à Marianne, puis directrice adjointe de l'Obs, dont elle a été brutalement licenciée, l'auteur règle quelques comptes et se livre, notamment, à un dézingage en règle des principales figures du milieu intello-médiatique parisien : Jean Daniel ("Le Narcisse de Blida"), Bernard-Henri Lévy ("ce philosophe Potemkine", "le sentencieux maître à penser", "le parrain de Saint-Germain"), Alain Minc ("barde de la globalisation enchantée et oracle de toutes sortes d'autres prévisions démenties"), Bernard Kouchner ("donneur de leçons invétéré de la gauche des «droits de l'homme»), Laurent Joffrin ("il ne renonçait jamais à dire tout le bien qu'il pensait de ses patrons").

    Au-delà de ce réjouissant jeu de massacre, l'auteur démonte également avec brio le système de soumission mis en place par les grands capitalistes qui ont pris le contrôle de la presse française.

    Si, comme le rappelle le portrait que l'OJIM a brossé d'elle, Aude Lancelin s'est parfois laissée aller dans certains articles à servir d'auxiliaire à la police de la pensée, il faut lui reconnaître d'avoir eu, avec ce livre, le courage de brûler ses vaisseaux... Et puis, quelqu'un qui apprécie Nietzsche, Philippe Muray et Michel Houellebecq, lit Michéa, Carl Schmitt et Joseph de Maistre et possède une belle plume, ne peut pas être vraiment antipathique !...

     

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    " Un an avant une élection présidentielle, la « numéro deux » du plus célèbre hebdomadaire de la gauche française est brutalement licenciée. Rapidement, des causes politiques à cette éviction seront évoquées par les médias. Le parti au pouvoir, traître à toutes ses promesses, se verra ainsi soupçonné d’avoir voulu remettre au pas « sa » presse, tandis que les actionnaires du « Monde libre », auquel appartient le journal, seront interpellés au sujet de leur rôle dans l’affaire. 

    Partant de ces événements, la journaliste Aude Lancelin livre ici le récit de ses quinze années passées au cœur des médias français, entre décadence d’un métier, opérations de police intellectuelle, et socialisme d’appareil à l’agonie. Une plongée sans précédent dans le « quatrième pouvoir », par quelqu’un qui l’a connu de l’intérieur. Un appel aussi à la résurrection d’une vraie gauche, et à la libération des journalistes. "

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  • Notre ennemi, le capital...

    Les éditions Flammarion publient cette semaine, dans leur collection Climats, le nouveau livre de Jean-Claude Michéa intitulé Notre ennemi, le capital. Critique essentiel du système et de la gauche du capital, Jean-Claude Michéa est l'auteur d'essais dont la lecture est indispensable comme Impasse Adam Smith (Flammarion, 2006), Le complexe d'Orphée (Flammarion, 2011) ou Les mystères de la gauche (Flammarion, 2013).

     

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    « Si l'on veut réellement rassembler la grande majorité des classes populaires autour d'un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste (et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux), il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la "confiance aveugle dans l'idée de progrès", dont les présupposés philosophiques de plus en plus paralysants (du type "parti de demain" - celui de la Silicon Valley - contre "parti d'hier" - celui de l'agriculture paysanne ou de la culture du livre) ne cessent d'offrir depuis plus de trente ans à la gauche européenne le moyen idéal de dissimuler sa réconciliation totale avec le capitalisme sous les dehors beaucoup plus séduisants d'une lutte "citoyenne" permanente contre toutes les idées "réactionnaires" et "passéistes". »

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  • L'intimidation contre le débat...

    « Nous jouissons en principe dans notre pays d’une entière liberté d’opinion et d’expression ; nous vivons en pratique sous un régime de liberté surveillée. Une discipline de parole très contraignante réduit le champ et le nombre des sujets ouverts à une véritable discussion. Les notions, les termes et même les faits les plus nécessaires à l’intelligence du présent sont l’objet d’une censure vétilleuse. Comment échapper à la tyrannie paralysante du politiquement correct sans tomber dans la licence improductive du politiquement incorrect ? 
     
    Le livre d’André Perrin nous libère magistralement de cette alternative démoralisante. Qu’il s’interroge sur les relations entre religion et violence, qu’il se demande si « expliquer, c’est déjà excuser », ou qu’il suive dans leurs usages légitimes et illégitimes les notions de race, d’identité ou de civilisation, il éclaire les questions qui nous pressent et nous divisent avec précision, rigueur, humour, et toujours une admirable clarté. Il montre qu’en rassemblant les faits pertinents, en prenant appui sur les suggestions contenues dans le langage usuel, en appréciant selon la raison commune les diverses opinions, qui sont autant de « vues » sur les choses, nous pouvons surmonter nos partialités et éclairer effectivement la complexité du monde politique, social et moral. Dans le désarroi et l’anxiété qui nous assaillent, il est cette chose rare, un livre encourageant. » Pierre Manent

     

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai d'André Perrin intitulé Scènes de la vie intellectuelle en France - L'intimidation contre le débat et préfacé par Jean-Claude Michéa. André Perrin est professeur de philosophie.

     

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    " Professeur de philosophie, André Perrin constate que dans les débats qui occupent la scène médiatique contemporaine en France, le souci élémentaire de chercher à savoir si les assertions des intervenants sont simplement vraies ou fausses est régulièrement bafoué.
    Bafoué de deux façons : en amont en cherchant d’abord à connaître les « raisons » qui ont pu pousser la personne à émettre ces propositions, et en aval en cherchant à disqualifier une thèse en la rapportant aux conséquences néfastes qu’elle est supposée devoir engendrer (en disant cela, vous faîtes le jeu d’untel ou untel). Quelques-uns des sujets de « non-débats » abordés dans ce livre :

    -La réception du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont-Saint-Michel (Seuil, 2008)

    -La « théorie du genre »

    -Toutes les civilisations se valent-elles ?

    -Le terrorisme est-il l’arme des pauvres ?

    -Expliquer, est-ce un peu « excuser » ? "

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  • Culture : libéraux et conservateurs, deux alliés qui se contredisent…

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la culture...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question de la modernité, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

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    Culture : libéraux et conservateurs, deux alliés qui se contredisent…

    La culture, dit-on, c’est ce qui demeure quand on a tout oublié. Y aurait-il un fond de vérité dans cette boutade ?

    Tout dépend de son antonyme. La définition de la culture varie complètement selon qu’on l’oppose à l’inculture (c’est l’acception la plus courante), à la nature (vieux problème philosophique et scientifique) ou à la civilisation (pour Spengler, la civilisation correspond au stade terminal d’une culture). Le sociologue Georg Simmel la définissait même comme un « mouvement de la perfection de l’âme ». N’y voir qu’une somme de réminiscences littéraires, historiques, artistiques, etc., est donc bien limitatif. J’ai tendance, pour ma part, à concevoir la culture à la façon de l’anthropologie culturelle ou de l’ethnologie, c’est-à-dire comme un habitus commun, comme l’ensemble des façons de vivre et des valeurs partagées au sein d’une population donnée. La culture est alors indissociable de l’esprit d’un peuple. Elle devient même le fondement du politique, si l’on admet que le rôle premier du politique est de produire du commun. Si l’on adopte cette définition « large », on comprend que lorsque l’on dit que la culture française est menacée, on pense plus loin qu’aux simples acquis de l’instruction ou du savoir.

    On comprend aussi, du même coup, pourquoi l’idéologie dominante s’est employée à faire disparaître les sociétés traditionnelles, en s’attaquant à leur culture spécifique. Cette façon de réduire la diversité culturelle fait le jeu de la pensée unique. Donner la priorité à l’économie sur la culture (quand on justifie, par exemple, l’arrivée massive de migrants au nom des exigences de compétitivité, comme le fait régulièrement le patronat) aboutit au même résultat. Et il en va de même, encore, quand on s’emploie à substituer aux cultures enracinées des cultures « fluides », « liquides », seules tolérées par les tenants de l’hybridation « multiculturelle ». Éradiquer les cultures communes dans ce qu’elles ont d’irremplaçable et d’unique revient à tuer les peuples.

    Autrefois, il existait en France un sous-secrétariat aux Beaux-Arts, dépendant du ministère de l’Instruction publique, avant que ne soit créé un ministère de la Culture. La culture a-t-elle forcément besoin d’un ministre ?

    Beaucoup de gens de droite répondent par la négative, parce que la culture ne remplit à leurs yeux qu’une fonction décorative : celle du pot de fleurs sur la cheminée. C’est encore pire au sein de la classe politique : la culture générale ayant disparu de l’école, elle se compose en majorité d’instruits incultes, comme dit Alain Finkielkraut. Un ministère de la Culture se justifie en fait parfaitement, non seulement pour préserver le patrimoine, mais pour apporter une aide aux artistes qui le méritent. Mais cela implique, bien entendu, la réorientation totale d’un ministère qui ne jure, pour l’instant, que par l’effacement des repères et le non-art contemporain.

    Peut-on parler de « culture de droite » ?

    Pourquoi pas ? Le problème, c’est que la « culture de droite » a deux ADN distincts – un ADN « conservateur » (au meilleur sens du terme) et un ADN « libéral » – et que ces deux ADN sont foncièrement différents. Ils ne supposent déjà pas la même anthropologie : le premier voit d’abord dans l’homme un héritier, alors que le second en fait une monade portée par la seule considération de son meilleur intérêt, fondée à faire valoir de manière égoïste des « droits » qu’elle tient d’un état de nature prépolitique et présocial.

    Les « conservateurs » n’ont pas de mal à intégrer la culture dans leur mode de pensée, car ils savent que les collectivités nationales et populaires possèdent des traits qui leur sont propres – alors que Margaret Thatcher affirmait que « la société n’existe pas » (elle n’était, à ses yeux, qu’une simple addition d’individus). Les « conservateurs » pensent d’abord en termes politiques et historiques, ils conçoivent le social comme fondé sur des valeurs partagées, ils croient à l’utilité des frontières, ils reconnaissent l’existence des peuples. Les libéraux raisonnent en termes économiques, ils croient qu’une société repose sur la seule confrontation des intérêts régulée par les mécanismes impersonnels du contrat juridique et de l’échange marchand, ils prônent le libre-échange et la suppression de tout ce qui fait obstacle à l’expansion du marché, ils affirment le primat d’un individu autosuffisant qui se produit lui-même à partir de rien.

    Toutes incompatibles qu’elles sont sur le fond, ces deux cultures sont aujourd’hui l’une et l’autre présentes « à droite », où elles donnent lieu à des combinaisons contre-nature. Les tenants du libéralisme économique rejettent parfois le libéralisme sociétal, tout comme les tenants du libéralisme sociétal rejettent parfois le libéralisme économique. Il leur reste à comprendre que ces deux formes de libéralisme sont vouées à se conjoindre, car elles découlent des mêmes postulats fondateurs. Comme l’écrit Jean-Claude Michéa, « le libéralisme économique intégral porte en lui la révolution permanente des mœurs, tout comme cette dernière exige, à son tour, la libération totale du marché ».

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 23 juin 2016)

     

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  • Après le relativisme...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai d'Emmanuel-Juste Duits intitulé Après le relativisme. Après avoir exercé de nombreux métiers, Emmanuel-Juste Duits enseigne la philosophie en classe de terminale.

     

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    " Le multiculturalisme a échoué. La postmodernité a failli. Le libéralisme a succombé. Comment en sommes-nous arrivés là ? Comment s’en extirper ? Comment ressusciter du relativisme moral, social et religieux ?
    Pour Emmanuel-Juste Duits, la cause de ces maux est claire : à la recherche de la vérité, les pays européens ont préféré la consécration de la diversité ; à la pensée, l’opinion ; au « nous », le « je ». Et à Socrate, la burqa.
    Comment retrouver notre héritage, réapprendre notre histoire, se réconcilier avec notre passé pour mieux affronter notre avenir ?
    Renouant avec la philosophie de Pascal, Platon ou encore Kant, interrogeant la sociologie, Weber, la littérature, Tchékhov, dialoguant avec des intellectuels contemporains, Michéa, Finkielkraut ou encore Habermas, Emmanuel-Juste Duits sonne la charge contre la société des festivités et des communautés. "

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