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italie - Page 11

  • Malaparte, vies et légendes...

    Les éditions Grasset viennent de publier Malaparte - Vies et légendes de Maurizio Serra, une remarquable biographie de l'auteur de Technique du coup d'état, de Kaputt ou encore de La peau. Le parcours complexe de ce grand italien, fasciste dissident, intellectuel engagé, journaliste irrévérencieux et romancier y est finement analysé. Maurizio Serra, diplomate italien à l'UNESCO, est aussi l'auteur d'un ouvrage consacré à Drieu La Rochelle, Malraux et Aragon, intitulé Les frères séparés, qui vient d'être réédité à la Table ronde, dans la collection de poche La petite vermillon.

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    "Kurt Suckert dit Malaparte (1898-1957), écrivain italien de père allemand à vocation cosmopolite, a défié toutes les conventions de son temps, dans une épopée flamboyante où se mêlent d'un bout à l'autre vies et légendes multiples. Talent précoce, à la sensibilité éveillée par les carnages de 1914, dont il fit l'expérience comme volontaire en France, conspirateur roué, envoyé spécial sur tous les fronts de guerre, capable de passer des salons aux tranchées, des usines aux longues marches, des bûchers aux bénitiers, de Lénine à Hitler, de Mussolini à Mao, des anarchistes au Pape, militant de toutes les causes et de leur contraire, Malaparte fut un précurseur incontournable de l'intellectuel engagé.
    Mythomane, exhibitionniste, séducteur invétéré, "caméléon" prêt à servir tous les pouvoirs et à s'en servir, l'auteur mondialement célèbre de Technique du coup d'Etat, de Kaputt et de La peau aura tout fait pour cacher son vrai visage. Prophète de la décadence de l'Europe face aux puissances globales (URSS, Etats-Unis, Chine) et aux idéologues de masse (fascisme, communisme, tiers-mondisme), il demeure le grand inconnu parmi les interprètes majeurs du XXe siècle. Cette biographie écrite spécialement pour le public français, se propose, à partir d'un immense matériel souvent inédit, d'offrir le portrait de celui qui voulut « perdre à Austerlitz et vaincre à Waterloo »."

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  • L'affaire Aldo Moro...

    Les jeunes éditions Vendémiaire viennent de publier Une longue saison de douleur et de mort, ouvrage de Philippe Foro consacré à l'affaire Aldo Moro. L'auteur, professeur d'histoire à l'université de Toulouse et spécialiste de l'Italie contemporaine, revient sur l'enlèvement et l'assassinat, en 1978, du président de la Démocratie Chrétienne, trou noir historique dans les très sombres "années de plomb". Au terme de son exposé, l'auteur n'hésite pas à citer parmi les instigateurs probables de ce crime politique le Mossad israélien et la CIA. Passionnant...

     

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    "Sur l'un des scandales politiques les plus retentissants de la fin du XXe siècle, un récit au jour le jour, vif et très informé, nourri par les témoignages des brigadistes, la correspondance de Moro et les notes des différents protagonistes politiques.
    Le 16 mars 1978, via Fani, à Rome, le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro est brutalement enlevé par un commando armé, et les cinq hommes de son escorte tués. Au coeur de ces années de plomb qui voient se succéder en Italie attentats d'extrême droite et d'extrême gauche, dans un climat de désordre et de guerre civile sans précédent, la revendication de cet acte de terrorisme est rapide : il est le fait des brigades rouges, trois hommes et une femme, qui pendant 55 jours retiendront l'homme d'État séquestré dans un appartement du centre ville. L'affaire va bouleverser le pays, et le monde. Aujourd'hui encore, l'historien se trouve confronté, à chaque page de ce volumineux dossier, à d'inquiétantes zones d'ombres. Services secrets de l'Est et de l'Ouest, organisations mafieuses, loges maçonniques, adversaires et compagnons politiques... Au fond, qui avait intérêt à la disparition d'Aldo Moro ?"

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  • Monsieur Caméléon...

    Les éditions de la Table ronde publient dans leur collection de poche, La petite vermillon, Monsieur Caméléon, un roman satirique de Curzio Malaparte, l'auteur de Kaputt et de La peau, paru initialement en 1928. Fasciste critique, l'auteur s'en prend avec une joyeuse insolence à Mussolini...

     

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    "« Dans toute la littérature italienne parue du temps de Mussolini, c’est-à-dire pendant un quart de siècle, tant en Italie qu’à l’étranger, il n’y a pas de satire plus hardie et plus cruelle que ce Monsieur Caméléon. » C’est en ces termes que Malaparte présente sa fable baroque, qui a pour héros un caméléon. Le Duce se prend d’affection pour lui au point d’en faire son confident, puis son ministre. Chargé de réformer la Constitution, l’animal en fera voir de toutes les couleurs à la classe politique italienne, avant de connaître une fin extravagante et tragique.
    Publié en feuilleton en 1928, Monsieur Caméléon a voué Malaparte à la prison et l’exil. À la fois conte philosophique et charge politique, il évoque tour à tour Zadig de Voltaire et Le Dictateur de Charlie Chaplin."


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  • Le compagnon de voyage...

    Publié en 2009 aux éditions Quai voltaire, Le compagnon de voyage, roman inédit de Malaparte, ressort en format poche dans la collection Folio. Une oeuvre qui mérite de trouver sa place aux côtés de Kaputt ou de La peau...

    Nous reproduisons ici la recension qu'en a fait jérôme Garcin sur Bibliobs.

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    Le 3 septembre 1943, après le renversement de Mussolini, les Alliés débarquent à Reggio de Calabre. Même si tout est perdu, quinze soldats italiens, qu'on dirait sortis du «Désert des Tartares», résistent pour l'honneur. Presque tous sont tués dans leur fortin.

    Rescapé, le chasseur alpin Calusia, un paysan originaire de Bergame, a promis à son lieutenant, qui agonisait, de le ramener chez lui, à Naples. Il couche sa dépouille dans un cercueil rempli de foin et de charbon qu'il charge sur un âne et commence, par des chemins de traverse, la longue remontée de la Péninsule en ruines. Calusia est un homme rude, bon et fier. Il ne comprend ni la lâcheté ni la bassesse.

    Et le spectacle qui s'offre à lui tout au long de cet exode ressemble à un cauchemar où les femmes sont humiliées et les voleurs, impunis. Cet inédit de l'écrivain de «la Peau», né en Toscane d'un père allemand, est aussi le dernier texte qu'il ait écrit. Simple comme le scénario d'un road-movie, poignant comme un testament, bref comme un libelle, «le Compagnon de voyage» est aussi l'allégorie du parcours sinueux de Kurt-Erich Suckert, alias Malaparte, passé du fascisme à l'extrême-gauche, mais toujours resté du côté des Calusia, des «pauvres diables» qui ne trahissent pas les vivants et sont fidèles aux morts.

    Jérôme Garcin (Bibliobs, 16 avril 2009)

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