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  • Mainmise mondialiste, magouilles, incendies… Sale temps pour la Grèce !

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Françoise Monestier, cueilli sur Polémia et consacré à la situation de la Grèce...

     

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    Mainmise mondialiste, magouilles, incendies… Sale temps pour la Grèce !

    Après les incendies catastrophiques qui ont transformé la Grèce et ses îles en un gigantesque brasier et les inondations qui ont détruit la Thessalie, terre nourricière du pays, Athènes se remet mal d’un été particulièrement cruel qui s’est soldé par une cinquantaine de morts, qu’il s’agisse de victimes des inondations ou des incendies. La gestion de ces deux phénomènes par le gouvernement Mitsotakis a certes été désastreuse, mais il paie surtout l’impéritie socialiste qui l’a précédé. La gauche grecque, qui se remet mal de son échec aux dernières législatives de juin dernier —17 % seulement pour Syriza, le parti de l’ancien Premier ministre Alexis Tsipras qui a choisi de poser le sac comme un certain Jospin en 2002 — tente bien que mal de renaître de ses cendres et attend la Nouvelle Démocratie au coin du bois.

    Un futur Macron grec ?

    À l’issue des élections organisées pour assurer la succession du démissionnaire, un ancien banquier de Goldman Sachs devenu armateur est sorti du chapeau mondialiste. Son nom ? Stephanos Kasselakis, jeune bipède de 35 ans qui a passé plus de vingt ans aux Etats-Unis, s’est engagé en 2008 comme volontaire de la campagne d’un certain sénateur Joe Biden et revendique son attachement à la gauche en ces termes : « Si je n’avais pas travaillé pour le capital, je n’aurais pas compris son arrogance. » Entré chez Goldman Sachs — établissement soupçonné d’avoir aidé la Grèce à camoufler ses montagnes de dettes au moment de son adhésion à la zone euro en 2001 — en 2009 comme analyste financier, Kasselakis devient armateur en 2014. Marié à un infirmier américain, il revendique haut et fort son homosexualité. Figurent dans le programme de celui qui n’a aucune expérience électorale (comme un certain Macron en 2017) la suppression du service militaire, la séparation de l’Église et de l’État et la défense des droits LGBT. Bien que contesté par de vieux militants socialistes, il plait à ceux qui rêvent d’une société grecque à l’heure du wokisme.

    Semblable à un certain Saakachvili, pur produit lui aussi de l’American way of life et éphémère président de Géorgie , l’ex-banquier connaît toutes les ficelles du monde financier et du cosmopolitisme marchand. Mitsotakis a du souci à se faire….

    Magouilles en tous genres

    Ancienne vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili déchue à la suite du scandale du Qatargate tente le tout pour le tout : faire annuler la procédure. Fin 2022, alors qu’elle est soupçonnée d’avoir intercédé en faveur du Qatar, une perquisition menée dans son appartement permet la découverte de 150 000 euros en billets de banque et des sommes encore plus importantes chez ses parents et son compagnon, attaché parlementaire du groupe socialiste. Ce système d’échanges en espèces aurait impliqué le Qatar et le Maroc afin d’influencer l’élaboration de la politique européenne. Elle faisait régulièrement les éloges du Qatar, affirmant par exemple que cet émirat « est un chef de file en matière de droit du travail » et que la Coupe du monde de football a provoqué une « transformation historique du pays ». Après plusieurs mois de prison, une assignation à domicile et une exclusion du parti socialiste grec, Eva Kaili retrouve son siège et toute sa superbe. Ses avocats invoquent une immunité parlementaire qui n’a pas été levée en bonne et due forme. Quant aux diplomates qatariotes désignés par la police belge, aucun d’entre eux n’est poursuivi car ils bénéficient tous de l’immunité diplomatique.

    Pendant ce temps, le Parlement européen vient d’adopter une réforme interne visant à durcir les règles éthiques, nouveau cautère sur une jambe de bois, destiné à faire croire que Bruxelles veille au grain.

    Turquie et incendies

    Nombreux sont les Grecs qui accusent à demi-mot Ankara d’avoir souvent joué un rôle dans le déclenchement des incendies en Grèce, en particulier au cours des années 90 qui ont vu de nombreux feux ravager le pays.  Des soupçons confirmés en 2011 par le journaliste turc Enver Aysever qui rapportait dans les colonnes du journal Burgun les confidences d’un ancien ministre de l’Intérieur confirmant que les services secrets turcs auraient été à l’origine d’importants feux de forêts survenus en particulier en Crète et à Rhodes et jamais élucidés. Ces actions auraient été menées dans le but de déstabiliser le gouvernement grec de l’époque, Ankara n’admettant pas qu’Athènes ait donné asile à des membres de la rébellion kurde et n’ait jamais critiqué les terroristes communistes du PKK. Stupeur dans la capitale grecque : le ministre des affaires étrangères de l’époque demande des explications et se fait gentiment renvoyer dans ses buts. Pourtant, les journalistes du quotidien Millyet et du journal Vatan confirment ces rumeurs et affirment qu’un rapport de douze pages sur les incendies a été pondu par les services turcs. Plus de trente ans après les faits, ce rappel a de quoi faire frémir.

    Impéritie du gouvernement

    Le cyclone Daniel a littéralement « noyé » la Grèce centrale. Les conséquences des catastrophes climatiques sur la production agricole du pays sont incalculables puisque que la majeure partie de la plaine de Thessalie (plus de 15% des terres arables du pays) mais également les cultures des villages montagnards de Magnésie ont subi des dégâts importants ou ont été complétement détruites. Autre catastrophe, la majeure partie du cheptel est morte, ce qui aura des conséquences sur la production de viande et des produits et fromagers. Des pénuries alimentaires qui affecteront les producteurs et les consommateurs avec une nouvelle vague d’inflation se profilent à l’horizon, ce qui ne manque pas de rappeler l’époque où la Grèce a connu un début de famine, en 1941/1942 notamment.

    Quant aux incendies, ils ont conduit à la destruction de tout un écosystème plus particulièrement en Thrace dans la région de l’Evros frontalière de la Turquie et nombreux sont les Grecs qui évoquent la responsabilité des migrants dans leur déclenchement. Mais également près d’Athènes et bien sûr à Rhodes. Absence de politique forestière, désarmement de la protection civile, déplacement des services publics, tout a concouru à ce drame qui rappelle d’ailleurs, dans sa gestion par le gouvernement Erdogan, le tremblement de terre survenu en Turquie au printemps dernier.

    Mitsotakis, comme d’ailleurs le président turc avant lui, s’est bien gardé de mettre les pieds dans les zones sinistrées, laissant les autorités locales gérer une situation dramatique. Il a promis le renforcement du rôle de l’armée dans les secours, annoncé que la réserve spéciale consacrée aux incendies serait doublée et évoqué l’instauration d’une taxe sur les hôtels de luxe. Enfin, au grand dam de ses compatriotes, il a déclaré que son gouvernement allait offrir, en 2024, une semaine de vacances gratuites aux touristes qui ont dû écourter leur séjour. Le surinvestissement touristique, en particulier dans l’île d’Aphrodite, explique la gestion désastreuse des feux qui ont détruit plus de 15 % de sa superficie. Président des hôteliers de l’île, le maire de Rhodes a tout misé sur le tourisme et, sur ordre de Bruxelles, a procédé à un regroupement de communes, contraintes de renoncer à une gestion municipale de l’eau confiée à une entreprise privée qui a privilégié son usage au profit des piscines des hôtels et au détriment des villages alentour.

    Ajoutez à cela que, depuis vingt-cinq ans, la gestions des incendies de forêts est aux mains des seuls sapeurs-pompiers au détriment des service forestiers chargés auparavant de l’indispensable prévention et de la maîtrise de ces catastrophes.

    Douze ans d’austérité économique n’ont pas permis au pays de renouveler la flotte des bombardiers d’eau et des hélicoptères de la protection civile. Au moment où l’État grec est touché financièrement de plein fouet par l’eau et le feu, l’agence Morning Star accorde à la dette de l’Hellas la note BBB, lui faisant réintégrer la catégorie des emprunteurs les plus solides. De quoi réjouir l’ancien conseiller de Goldman Sachs qui se verrait bien jouant un rôle majeur dans un proche avenir.

    Françoise Monestier (Polémia, 1er octobre 2023)

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  • Au plaisir des dieux...

    Les éditions Anacharsis ont publié récemment un essai d'Adeline Grand-Clément intitulé Au plaisir des dieux - Expériences du sensible dans les rituels en Grèce ancienne. Historienne de l’Antiquité grecque à l’université de Toulouse Jean-Jaurès, Adeline Grand-Clément travaille sur l’anthropologie des couleurs et des formes de sensorialité dans les sociétés anciennes.

     

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    " En Grèce ancienne les dieux étaient omniprésents, depuis les nuages jusqu’au moindre brin de romarin. Les rituels fleurissaient. Solliciter les divinités était à la fois fréquent et extraordinaire – et toujours possiblement dangereux.

    On connaît les procédures mobilisées en ces instants fragiles de la « cuisine du sacrifice » ; on est moins renseignés sur l’éventail des sens qu’il fallait éveiller au moment crucial de la rencontre avec les dieux.
    Adeline Grand-Clément se lance ici dans une enquête au plus près du ressenti des participants, cherche avec minutie à saisir la façon dont pénombre ou lumière, couleurs, odeurs, toucher, sons ou paysages modelaient des espaces sensoriels spécifiques, considérés comme efficaces parce que propres à satisfaire le plaisir des dieux. C’est tout un univers incarné qui se dévoile alors en feuilletage, des gestes et des paroles, des objets, des plantes et des animaux, des aliments et des liquides ingurgités. Le témoignage d’un rapport au monde et ses infinies composantes : une esthétique, dont il reste possible de faire son miel. "

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  • La Nouvelle Droite au XXIe siècle...

    Les éditions de La Nouvelle Librairie viennent de rééditer sous le titre La Nouvelle Droite au XXIe siècle - Orientation pour les années décisives, le Manifeste pour une renaissance européenne que le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne avait publié en 2000 et qui était devenu introuvable. Ce texte d'orientation, qui n'a pas pris une ride, est complété par une préface inédite d'Alain de Benoist

     

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    "La publication de ce manifeste répondait au désir exprimé par un nombre croissant de personnes de connaître les grandes orientations doctrinales du Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne. En trente années d’existence, ce courant de pensée n’avait jamais rédigé de véritable synthèse de l’ensemble de ses travaux. Reflet momentané d’une réflexion permanente, ce manifeste se lit comme un bilan d’étape, un jalon dans une aventure métapolitique qui a réussi à s’inscrire dans la durée et dont les travaux sont désormais internationalement connus et reconnus. Outre les fondements théoriques d’une vision du monde, le texte aborde l’ensemble des questions de société auxquelles sont confrontés les Européens, en leur apportant des réponses novatrices. Texte engagé, ce manifeste donne les clefs indispensables pour affronter les nombreux défis du XXIe siècle. À l’agitation politicienne et à la diversion médiatique, il oppose une mise en perspective lucide des véritables enjeux idéologiques. Et forme ainsi le socle d’une « politique de civilisation » à l’échelle du continent européen."

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  • Panorama d'un parcours intellectuel...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist à Eric Verhaeghe, animateur du Courrier des stratèges, qui l'interroge sur son parcours intellectuel...

     

                                               

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  • La naissance du patriotisme...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous l'émission Passé présent de TV Libertés, diffusée le 24 janvier 2023 dans laquelle Philippe Conrad reçoit Michel De Jaeghere pour son ouvrage La mélancolie d'Athéna (Les Belles Lettres, 2022). Journaliste, rédacteur en chef du Figaro Histoire, Michel De Jaeghere a notamment publié Les derniers jours - La fin de l'empire romain d'Occident (Les Belles Lettres, 2014) et Le Cabinet des antiques - Les origines de la démocratie contemporaine (Les Belles Lettres, 2021).

     

                                              

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  • Une histoire de la démocratie...

    Les éditions Passés composés publient cette semaine une étude historique de Paul Cartledge intitulée Demokratia - Une histoire de la démocratie. Professeur émérite de l'université de Cambridge, Paul Cartledge est un spécialiste de réputation internationale de la civilisation grecque.

     

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    " L'engouement ou la défiance que suscite aujourd'hui la démocratie à travers le monde appelle une réflexion nouvelle sur les différentes versions de son original grec. C'est là que l'on trouve les rudiments de la société démocratique moderne, raison pour laquelle Paul Cartledge raconte la riche histoire de ce système politique millénaire, sans se contenter de comparer la démocratie des Modernes et des Anciens. Si la diversité de la démocratie grecque ancienne forme le cœur du sujet, l'auteur traite également de ses différents héritages en poursuivant son histoire au-delà de la période classique pour y intégrer la période hellénistique, la Rome républicaine, la longue éclipse au cours du Moyen Âge et de la Renaissance, enfin l'Angleterre du XVIIe siècle et la France de la Révolution. Ce parcours aboutit à un paradoxe : la tradition dominante dans la pensée politique occidentale aura été antidémocratique, l'élite percevant le pouvoir de la majorité comme l'équivalent d'une dictature du prolétariat. Cette longue tradition est encore loin d'avoir été vaincue par les défenseurs de la démocratie directe. Paul Cartledge, par sa hauteur de vue et sa connaissance intime de la demokratia, offre ainsi une irremplaçable et exceptionnelle histoire de la démocratie antique et de sa longue postérité. "

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