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georges dumézil - Page 3

  • Du mythe celtique au roman arthurien...

    Les éditions Terre de Promesse viennent de publier un essai de Valéry Raydon intitulé Le cortège du Graal - Du mythe celtique au roman arthurien. Docteur en histoire ancienne et chercheur indépendant, Valéry Raydon a notamment publié Apologie du dieu Kronos (Le Labyrinthe, 2007), Héritages indo-européens dans la Rome antique (Terre de promesse, 2014) et Le chaudron du Dagda (Terre de Promesse, 2016).

     

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    " Le cortège merveilleux du Graal représente un des thèmes majeurs de la littérature arthurienne. L’immense succès que ce thème a rencontré depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours lui a valu de connaître d’innombrables adaptations artistiques et de devenir un pilier de la culture et de l’imaginaire de l’Occident. La plus ancienne mention relative à ce cortège nous a été léguée dans le roman du Conte du Graal composé par Chrétien de Troyes au cours de la décennie 1180. Le cortège y constitue un élément-clé de l’intrigue consacrée aux aventures de Perceval le Gallois. Le jeune chevalier Perceval appelé à devenir le meilleur chevalier du monde, est amené à recevoir l’hospitalité au château du Roi Pêcheur, et à l’heure du repas voit passer devant lui un intriguant groupe d’objets merveilleux portés par de jeunes serviteurs de noble naissance. C’est le cortège du graal. Il comprend une lance dont le fer blanc saigne continuellement et qui est investie d’un pouvoir guerrier tel qu’elle est en mesure de soumettre l’île de Bretagne à elle seule, un vaissel d’or et d’escarboucles irradiant une lumière solaire, qui est reconnu être le plus riche et le plus sacré du monde et pour lequel est suggéré un possible pouvoir de génération alimentaire sans limites, et enfin un petit tailloir d’argent dont les propriétés sont passées sous silence. Perceval, bien qu’intrigué, refuse de s’informer au sujet du cortège par souci de discrétion. Mal lui en pris : il apprendra par la suite qu’une demande à propos de ces objets hyperboliques aurait rendu la santé au Roi Pêcheur impotent, et que de son silence découleront des maux sans nombre pour ce souverain, son royaume, et le monde arthurien tout entier. Et Perceval d’entreprendre alors une quête réparatrice pour tenter de retrouver le Château du Graal et poser les questions salvatrices. Le roman de Chrétien, malheureusement inachevé, a laissé irrésolu le mystère de cet étrange cortège.

    Cet essai a pour ambition assumée de mettre fin à cette énigme vieille de plus de 800 ans et à un débat scientifique de plus d’un siècle quant à la signification et à la genèse du motif du cortège du graal. Son auteur, Valéry Raydon, armé du comparatisme structural dumézilien, entend démontrer définitivement l’origine celtique du motif, en établissant la correspondance entre cette entité-groupe et la représentation mythifiée d’une ancienne institution de conception indo-européenne qui était partagée par les anciennes sociétés gaélique et galloise – celle des insignes de la souveraineté – et en montrant le recoupement individuel de chacun des trésors qui la compose avec un prototype de talisman royal merveilleux des littératures médiévales des Celtes insulaires. Raydon entend procéder aussi à une vérification de la celticité du récit percevalien qui accueille le motif, en apportant les preuves irréfutables que le roman du trouvère champenois reprenait dans sa trame, en en respectant scrupuleusement l’enchaînement chronologique des évènements, une source écrite unique qui s’avère être un conte arthurien gallois en prose. Un conte gallois qui présentait une particularité dans sa composition : il consistait en une adaptation littéraire fidèle d’un seul et unique texte mythologique retraçant les Enfances du dieu Lleu Llaw Gyffes.

    Au cours des 410 pages passionnantes de cette enquête chirurgicale, Valéry Raydon lève le voile les matrices mythologiques celtiques du graal, de la lance sanglante, du tailloir, mais aussi des principaux personnages et épisodes du roman (enfance sauvage du héros, son premier combat, son attraction pour l’armure vermeille, sa rencontre avec Blancheflor, la blessure du Roi Pêcheur, le banquet du Château du Graal). Il décrypte le sens de l’épreuve du cortège graalien dans le roman champenois, qui demeure encore, derrière l’habillage chrétien et courtois du roman, une forme d’initiation archaïque rituelle à la souveraineté, où le jeune héros doit manifester sa capacité instinctive à reconnaître les objets hyperboliques qui constituaient les insignes symboliques et les talismans garants du pouvoir et de la prospérité du royaume dont il se trouve être l’héritier présomptif. Enfin, il montre également l’évolution progressive du thème dans les romans graaliens français suivants, où les objets du cortège reconvertis en reliques de la Passion vont devenir le véhicule promotionnel d’un idéal chevaleresque féodal et chrétien tourné vers la défense du mystère de l’eucharistie. "

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  • La paléogénétique des Indo-Européens...

    Nous vous signalons la parution du nouveau numéro de la revue Nouvelle Ecole (n°68, année 2019), dirigée par Alain de Benoist, avec un dossier consacré à la paléogénétique des Indo-Européens. La revue est disponible sur le site de la revue Éléments ainsi que sur celui de la revue Krisis. Les parisiens pourront également la trouver à la Nouvelle Librairie. 

     

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    " La découverte, à partir du XVIIIe siècle, de la parenté de la quasi-totalité des langues européennes, auxquelles il faut encore ajouter certaines langues de l’Asie centrale et d’une partie du Proche-Orient, a constitué un tournant décisif de l’histoire de la linguistique. Pour les désigner, on parle de langues indo-européennes. Depuis deux siècles, la recherche a permis d’établir que leur parenté ne se limite pas au vocabulaire de base, mais aussi à la syntaxe, aux structures grammaticales, aux racines et au mode de formation des mots.

    Elle a aussi montré que les langues indo-européennes dérivent les unes des autres de manière «arborescente», en sorte qu’il est possible, par la reconstitution linguistique, de restituer les traits essentiels de la langue-mère originelle d’où elles sont issues, l’indo-européen commun. Toute langue supposant des locuteurs, la question s’est posée du même coup d'identifier la ou les populations qui ont parlé et développé l’indo-européen commun, d'identifier aussi la culture matérielle qui était la leur et de situer son emplacement sur la carte. De l’indo-européen, on est ainsi passé aux Indo-Européens. C’est l’irritante question du foyer d’origine qui, dans le passé, a donné lieux aux hypothèses et aux supputations les plus diverses. Jusqu’à une période toute récente, on ne disposait pour étudier les Indo-Européens que de moyens relativement limités. La discipline essentielle était (et demeure) bien sûr la linguistique. L’archéologie a aussi joué un rôle.

    S’y ajoutent enfin les nombreux travaux, tels ceux de Georges Dumézil et de bien d’autres chercheurs, qui portent sur l’étude comparée des religions indo-européennes, des mythes, des épopées, des formulaires poétiques, etc. Or, depuis quelques décennies seulement, on dispose d’un nouveau moyen d’aborder la question. La mise au point de techniques de laboratoire, notamment le séquençage de l’ADN, a ouvert des perspectives décisives permettant d'identifier les porteurs de l’indo-européen commun et de restituer l’histoire de leurs migrations. Une chose est sûre : l’Europe ancienne s’est développée à partir de trois composantes majeures, que sont les chasseurs-cueilleurs du paléolithique, les agriculteurs du néolithique et les populations indo-européennes. Sur ces dernières, dont nous parlons les langues encore aujourd’hui, et dont nous portons les gènes, on en sait désormais beaucoup plus grâce à la paléogénétique. "

    Au sommaire

    Le peuplement de l’Europe. La révolution de la paléogénétique et les Indo-Européens (Patrick Bouts)

    Le cas français. L’indo-européanisation du territoire à travers les migrations (proto-)celtiques et ses impacts génétiques (Jean-Michel Vivien)

    Index technique, carte récapitulative et bibliographie (Patrick Bouts)

    Document : Lettres de Georges Dumézil à Alain de Benoist (1969-1981).

    L’étude comparée des religions indo-européennes. Recherches actuelles et perspectives (Anders Hultgård)

    La théorie de l’institution chez Maurice Hauriou, Santi Romano et Carl Schmitt. Une pensée juridique antimoderne (Paul Matilion)

    Louis Aragon ou les ambiguïtés du national-communisme (Jean-Marie Sanjorge)

    Albert Camus ou la pensée de la limite (Marc Muller)

    Le nihilisme, une affirmation à l’envers (Jean-Marie Legrand)

     

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  • Romulus, jumeau et roi...

    Les éditions Les Belles Lettres ont publié récemment un essai de Dominique Briquel intitulé Romulus, jumeau et roi - Réalités d'une légende. Ancien élève de l’École normale supérieure et de l’École française de Rome, influencé par Georges Dumézil, Dominique Briquel a été professeur de latin à la Sorbonne et est spécialiste de la civilisation étrusque.

     

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    " Quelle idée les Romains ont-ils eue de se donner comme fondateur un fratricide ?
    Ils étaient incapables de rendre compte du crime horrible, contraire aux lois les plus fondamentales du comportement humain, de celui qu’ils avaient pourtant promu au rang des dieux sous le nom de Quirinus. Si Romulus était difficile à comprendre pour les Romains eux-mêmes, il semble possible de l’éclairer en faisant appel à des héros connus ailleurs et qui présentent des traits analogues, en cherchant la réponse du côté de la mythologie comparée.
    L’auteur met à contribution le monde indoeuropéen, avec notamment le personnage que les Iraniens considéraient comme leur premier roi, ce Yima dont le nom signifie jumeau, ou des souverains, tout aussi légendaires, que les Scandinaves ou les Arméniens situaient au début de leur histoire ; mais d’autres aires culturelles se révèlent également riches d’enseignements, comme le monde biblique avec Jacob qui supplante son jumeau Ésaü.
    Relue à la lumière de ces parallèles, la vie de Romulus apparaît comme l’application à la naissance de Rome d’une antique représentation de la mise en place de l’humanité telle que nous la connaissons, dans un cadre civilisé qui s’est bâti sur le rejet du chaos antérieur. "

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  • Petit dictionnaire maurrassien...

    Les éditions Nouvelle Marge viennent de publier un Petit dictionnaire maurrassien signé par Stéphane Blanchonnet. Professeur agrégé de lettres modernes, l'auteur enseigne dans un lycée lyonnais et préside le Comité directeur de l'Action française.

     

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    " Charles Maurras est bien vivant. Sa pensée ne cesse d'irriguer les domaines de la politique, de la culture et de la littérature. Ses héritiers sont nombreux encore aujourd'hui. Avec ce petit dictionnaire maurrassien, Stéphane Blanchonnet nous offre la possibilité d'aborder avec facilité et efficacité dans le continent maurrassien. Nous retrouvons ici ses chroniques doctrinales publiées entre décembre 2015 et décembre 2016 dans L'Action Française, augmentées de quelques articles originaux, de portraits, d'annexes et de nombreuses notes. Le genre du dictionnaire convient parfaitement à cet inventaire des principes et des mots-clés de la pensée maurrassienne. Destiné autant à ceux qui s'engagent en politique, aux amoureux de la France et de sa civilisation, qu'aux simples curieux de la pensée toujours vivace de Maurras, ce petit dictionnaire, constitué de chroniques concises et efficaces, fait oeuvre de pédagogie. Le petit dictionnaire maurassien est aussi une façon pour Stéphane Blanchonnet, de rendre hommage à cette école de pensée et d'action qu'est l'Action Française. Il y a connu la camaraderie, la passion de la France, de sa langue, de sa littérature, l'émulation intellectuelle, la fierté de mettre ses pas dans ceux de Charles Maurras, de Léon Daudet, de Jacques Bainville mais aussi dans ceux de toutes ces figures comme Bernanos, Valois, Gaxotte, Massis, Maulnier, Boutang, Dumézil ou même Lacan, qui ont, à un moment ou un autre, appartenu à cette prestigieuse maison. "

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  • A la recherche de la Tradition européenne...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean Haudry à Rébellion et consacré aux Indo-Européens. Spécialiste des langues indo-européennes, ancien professeur à l'Université de Lyon III et ancien directeur d’étude à l'École pratique des hautes études, Jean Haudry vient de publier Le message de nos ancêtres (éditions de la Forêt, 2016), un ouvrage de vulgarisation destiné aux jeunes adolescents.

     

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    Entretien avec Jean Haudry : A la recherche de la Tradition européenne

    Comment avez-vous été amené à consacrer vos recherches aux indo-européens ?

    Le passage se fait de lui-même quand on étudie et enseigne une langue vivante, morte ou reconstruite : je me suis intéressé aux Indo-Européens comme un latiniste aux Romains, un angliciste aux Anglais.

    Que recouvre le terme d’indo-européens ?

    Les Indo-Européens sont les locuteurs de l’indo-européen reconstruit, mais, contrairement aux Romains et aux Anglais, ils ne sont saisissables qu’à travers la langue.

    Un vif débat existe, dans le monde universitaire sur le « berceau » de ces peuples. Vous avancez l’idée d’un origine géographique circumpolaire, comment en êtes-vous venu à cette conclusion ?

    Le débat sur l’habitat originel n’est pas spécialement vif. Il tourne en rond depuis un siècle et demi environ sans que des progrès décisifs aient été accomplis, même si l’hypothèse d’une dispersion à partir de la Russie méridionale (la « théorie des kourganes ») est aujourd’hui privilégiée.

    L’idée d’une origine circumpolaire d’une partie de la tradition indo-européenne n’a aucun rapport avec la question de la dispersion des Indo-Européens. Personne ne suppose que ce peuple néolithique pratiquant l’agriculture et l’élevage se soit dispersé à partir de ces régions inhospitalières. Mais j’observe, à la suite de Krause et de Tilak, qu’une part non négligeable de la tradition, notamment ce qui a trait au cycle annuel, et plus particulièrement à la « longue nuit », aux « aurores de l’année » ne se comprennent qu’à partir d’une expérience vécue des réalités circumpolaires.

    L’aspect linguistique est-il lié à une culture commune? Une civilisation indo-européenne a-t-elle existé ? Quelle fut sa diffusion géographique et durant quelle période ?

    Toute langue a des locuteurs qui constituent un peuple, grand ou petit, indépendant ou non, et tout peuple a une culture qui lui est propre, même s’il partage sa civilisation matérielle avec d’autres peuples.

    Les Indo-Européens ne font pas exception. Il se trouve que nous pouvons inférer (sinon reconstruire, comme pour la langue) une part de cette culture. Quant à leur civilisation matérielle, elle a évolué avec le temps et le lieu : une part du vocabulaire reconstruit implique pour la période finale de la communauté une civilisation néolithique de régions tempérées, mais on trouve quelques vestiges d’une civilisation plus ancienne, mésolithique ou paléolithique. La diffusion géographique varie considérablement avec les époques. Le nombre et la précision des concordances linguistiques (grammaticales et lexicales) donnent à penser que l’aire initiale était exiguë. Mais elle s’est étendue progressivement à la quasi-totalité de l’Europe et à une part importante de l’Asie, avant d’essaimer sur le reste du monde.

    A travers leurs mythes et leurs épopées, que pouvons-nous connaître des idéaux et des valeurs des indo-européens ?

    Les idéaux et les valeurs, et plus généralement les préoccupations majeures, sont saisissables directement à travers le formulaire reconstruit et les groupes de notions comme celui des trois fonctions. Les mythes et les épopées appartiennent aux temps historiques et ne nous apprennent donc rien directement sur les préoccupations des Indo-Européens de la période commune. Ils doivent préalablement être soumis à une reconstruction interne comme l’a fait Dumézil pour le Mahâbhârata.

    Le fondateur des études indo-européennes modernes, Georges Dumézil mit en lumière l’organisation en trois fonctions de cette société. Que signifie ce concept de trifonctionnalité ?

    Les trois fonctions représentent une conception du monde et non une organisation de la société (1). Les deux peuples qui les ont mises en application, les Celtes et les Indo-Iraniens, ont innové. L’innovation majeure et initiale a été la constitution d’une caste sacerdotale.

    Vous rappelez qu’il existait une « mobilité sociale » au sein de cette société. Qu’en était-il?

    Le degré de mobilité sociale a varié avec les époques. Il a diminué dans les sociétés qui ont accordé plus d’importance à la naissance qu’à la valeur individuelle, mais il s’y est souvent produit des réactions qui ont rétabli pour un temps la mobilité sociale. Un exemple est celui de la « société héroïque » de la fin de la période commune et de la période des migrations et de la chevalerie qui en est un prolongement.

    Quelle était la conception de la communauté des Indo-européens ? Il semble que l’aspect organique et la recherche d’une harmonie sociale fut une caractéristique de cette culture ? Sont-ils à l’origine d’un certain esprit communautaire que nous retrouvons en Europe ?

    L’image du « corps social », typique d’une conception organique de la société, est largement attestée ; elle peut être attribuée à la période commune. Elle a persisté longtemps en Europe, mais a été battue en brèche par des idéologies de guerre civile, en particulier depuis la fin du XVIIIème siècle. Elle est aujourd’hui exclue par le remplacement d’une partie de la population originelle par des populations d’origine étrangère.

    Que représente le sacré dans la conception du monde des peuples indo-européens ?

    Dans la période la plus ancienne de la tradition, la notion de sacré s’applique, à en juger par les noms divins reconstruits, à l’univers et en premier lieu aux cycles temporels : Ciel du jour / Soleil, Aurore, Lune, Terre, et au Feu. La période intermédiaire a intégré ces entités cosmiques dans le système des trois fonctions, d’où les triades fonctionnelles et les divinités trifonctionnelles. La dernière période, celle de la « société héroïque » qui précède immédiatement la dispersion, sacralise les solidarités électives et la fidélité personnelle à l’intérieur du compagnonnage. De là proviennent les divinités comme la Fides romaine « loyauté » ou le *Mitra indo-iranien « contrat d’amitié ».

    Que nous ont transmis les indo-européens ? Que peuvent-ils encore nous enseigner en vue d’une future renaissance de la civilisation européenne ?

    Nous Français leur devons d’être ce que nous sommes à travers nos ancêtres les Gaulois, les Romains et les Germains, trois groupes ethniques apparentés porteurs de cultures compatibles entre elles, à en juger par ce qu’on nomme « interprétation romaine » des divinités celtiques et germaniques.

    Jean Haudry, propos recueillis par Rébellion (Rébellion, 6 janvier 2017)

     

    Note

    1- On nomme “idéologie tripartite” la répartition de l’ensemble des activités cosmiques, divines et humaines en 3 secteurs, les “trois fonctions” de souveraineté magico-religieuse, de force guerrière et de production et reproduction, mise en lumière par Georges Dumézil. On ne saurait parler d’un “objectif” quelconque à propos de cette tripartition : il s’agit en effet d’une part (essentielle) de la tradition indo-européenne, et non d’une construction artificielle, comme celles des “idéologues”.

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  • Retour sur le parcours intellectuel d'Alain de Benoist...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien donné par Alain de Benoist au Cercle Kritik, dans lequel il revient sur son parcours intellectuel...

    Le Cercle Kritik se décrit comme l'alliance d'un afficionado de Georg Lukàcs et d'un adepte de Friedrich Hayek "mettant de côté leurs divergences sur des questions périphériques pour focaliser leurs attaques et leurs critiques sur un point central : la social-démocratie et la domination de la rente parasitaire; éteindre la démesure des abstractions financières, et redonner sa primauté à la sphère de la production réelle".

     

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