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  • L’âme européenne est actuellement "en dormition", mais cela ne signifie pas qu’elle ait disparu...

    Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-François Gautier au site Le Rouge & le Noir et consacré à l'âme européenne. Docteur en philosophie, essayiste, musicologue et historien des sciences, Jean-François Gautier collabore aux revues Éléments et Krisis et a récemment publié Le sens de l'histoire (Ellipses, 2013).

     

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    Jean-François Gautier : « L’âme européenne est actuellement ‘en dormition’, mais cela ne signifie pas qu’elle ait disparu »

    Le Rouge et le Noir : Votre intervention lors du colloque annuel de l’institut Iliade portera sur la pérennité de l’âme européenne. Comment définir, à l’heure où des vagues migratoires successives engendrent le « renouvellement » des populations autochtones, l’âme européenne ?

    Jean-François Gautier : L’âme, la psuchè intellective telle que l’entendaient Aristote et une part essentielle du néoplatonisme (que l’on qualifierait mieux de néo-artistotélisme), est une manière de mise en forme de la réalité, et surtout de la réalité spatiale, c’est-à-dire politique. Les Européens ont toujours distingué ce qui est de chez eux et ce qui est du dehors. Dans les cités helléniques, cela correspondait aux domaines d’Hestia et d’Hermès. L’imperium romain distinguait quant à lui les citoyens et les autres. Et la Déclaration de 1789 rappelle que la souveraineté « réside essentiellement dans la Nation ». L’âme européenne est ce qui donne forme et mouvement à une certaine manière de vivre, de dire le droit des gens et d’affronter le devenir sur un territoire donné. Elle est actuellement ‘en dormition’, comme disait notre ami Venner, mais cela ne signifie pas qu’elle ait disparu.

    Le Rouge et le Noir : Le terme de pérennité laisse sous-entendre une continuité dans le temps. Quel rôle joue le christianisme, présent en Europe depuis plus de 1500 ans, dans la continuité de l’âme européenne ?

    Jean-François Gautier : Il me semble nécessaire de distinguer deux réalités sociales et culturelles. D’un côté le christianisme proprement dit, qui relève d’une théologie monothéiste propre aux clercs et aux savants. Il a entretenu des relations souvent conflictuelles avec les institutions politiques, mais ces mêmes institutions se sont souvent servi de lui, et de son personnel, pour arbitrer des conflits purement politiques. Ce fut le cas en Angleterre lorsque l’Acte de suprématie de 1534 fit de Henry VIII le seul chef d’une Église devenue ‘anglicane’ sans changer quoi que ce soit à la théologie. Et il ne faut pas oublier, en France même, la première convocation des États généraux qui permit à Philippe IV, en janvier 1302, d’affirmer l’autonomie du pouvoir royal sur ses terres. Geste repris par Louis XIV avec la Déclaration de 1682 rédigée par Bossuet et consacrant une Église ‘gallicane’. Ce sont bien des problèmes de territorialisation des pouvoirs qui sont ici évoqués, tout comme ils le furent dans le très long conflit opposant la papauté et l’Empire germanique. Le christianisme en fut un révélateur efficace.

    D’un autre côté, moins directement politique, il a existé un catholicisme rural qui, quant à lui, était polylâtre, à cultes multiples, et magnifiait nombre de saints locaux, ceux des territoires paroissiaux. Il en subsiste encore des traces en Bretagne, en Irlande, en Espagne ou en Italie. Ce catholicisme-là a été le dernier conservatoire des ferveurs européennes traditionnelles, très éloignées des contenus monothéistes officiels. Le concile Vatican II a eu soin d’en limiter la portée, mais le facteur décisif de leur effacement a été celui des grandes vagues d’urbanisation de la seconde moitié du XX° siècle, avec un recul des pratiques religieuses qui a nui tout autant à l’entretien de l’âme européenne qu’au christianisme proprement dit.

    Le Rouge et le Noir : Pérennité suppose qu’il y ait eu transmission d’une psyché commune aux Européens par le passé. Or, nous faisons face à un phénomène de mondialisation abhorrant les frontières et assujetti à un besoin compulsif d’immédiateté, non inscrit dans l’horizon de la longue mémoire. Dans ce cadre, n’estimez-vous pas ce combat perdu d’avance ?

    Jean-François Gautier : La psuchè européenne ne se résume pas à un contenu, mais se dit de manières de vivre et d’organiser tant l’espace institutionnel que l’espace symbolique. Il y a là motif à variations multiples, régionales ou locales. Le premier support de cet agir européen, ce sont les langues. Les Européens ont en commun des langues à construction en sujet-verbe-complément. Tant qu’elles se maintiendront face au globish, elles porteront un potentiel d’indépendance et prépareront d’éventuelles révoltes, si celles-ci deviennent indispensables. Les Européens n’aiment pas être le complément de quoi que ce soit, ils préfèrent être les sujets de l’action, c’est-à-dire, chez eux, les maîtres de leur sort.

    Le Rouge et le Noir : Vous aviez évoqué par le passé que, pour l’Européen, la seule signification de l’histoire est son absence de sens. Conditionnant sa conduite, la perpétuelle construction constitue l’un de ses seuls exutoires. En quoi cette acception des choses diffère de l’immédiateté plébiscitée par une grande majorité de nos contemporains à l’heure actuelle ?

    Jean-François Gautier : C’est précisément parce que l’Histoire, pour les Européens, n’a pas de sens préalable qu’ils ont été portés vers les confins. De longues périodes de conquêtes, commencées à la Renaissance, ont pris fin du fait de la rotondité de la Terre : on ne refait pas deux fois le même tour du monde, pas plus qu’Ulysse n’entreprend deux fois son Odyssée. Les décolonisations ont marqué cet achèvement. Aujourd’hui, les peuples colonisés reprennent en sens inverse la Querelle de Valladolid de 1550 : puisque nous sommes comme vous, nous exigeons d’habiter chez vous, et tout de suite. C’est typique des peuples sans mémoire, mais néanmoins pourvus d’habitudes et de mœurs qui ne sont pas les nôtres. Ulysse rentrant à Ithaque découvrit des gens prêts à prendre sa place et à transformer Ithaque en Las Vegas, pour parler moderne. Ils n’ont pas duré bien longtemps. Ceux qui débarquent chez nous se persuadent qu’ici (ici, pas en Chine) on gagne à tout coup au casino de la Sécurité sociale, des allocations familiales et du logement. Nombre d’Européens emboîtent le pas. Mais le bandit manchot va se fatiguer, la première grande crise financière en sonnera le glas, de même que celui de la marchandisation transfrontalière. Alors, bien sûr, les apologistes de la fatigue de vivre et de l’impuissance à agir, tous les conservateurs modernes, ceux-là vont être déçus. Mais il y a, dans tous les pays européens, une jeunesse prête à inventer son devenir ailleurs que dans les salles de shoot. Leur enthousiasme sera d’autant plus irrésistible que la tâche sera immense.

    Le Rouge et le Noir : Aujourd’hui véhiculé à grand renfort de plaidoyers pour le vivre-ensemble, le cosmopolitisme érigé en vertu semble avoir remporté un combat – au moins sémantique. Dans cette perspective, quels moyens mettre en œuvre pour retrouver une identité européenne ?

    Il n’y a pas à retrouver une identité européenne perdue, mais seulement à continuer d’affirmer celle qui nous caractérise. Il faut se méfier des grands textes et des idéologies qui expliquent tout par avance. Mieux vaut regarder la réalité quotidienne, certes partielle, mais combien éloquente. Les Européens du centre ou de l’Est ont compris où les a menés l’asservissement à un sens préétabli de leur histoire. Ils n’ont aucune envie de réentendre la même leçon universalisante. Chez nous, où les idéologies égalitaires et marxisantes ont tenu les chaires universitaires et les relais médiatiques, la leçon n’est pas encore entendue. Mais il y a tout un peuple d’instituteurs et d’enseignants qui en ont assez de se faire insulter par des gamins, ou des policiers et des gendarmes qui ne supportent plus d’être rabroués à chaque coin de rue, des médecins et des pompiers qui ne veulent plus être caillassés. Il paraît que nombre de candidats aux prochaines élections présidentielles cherchent des programmes convaincants. Qu’ils ne cherchent pas trop loin. Imposer le retour de l’instruction élémentaire dans les écoles, et l’application du droit dans les territoires où il est bafoué, voilà de quoi remplir au moins deux quinquennats, avec réélection garantie. Le reste s’en suivra. Et si rien n’est fait en ce sens, il restera évidemment la rue. Ce n’est pas la perspective la plus enviable, d’autant moins engageante qu’elle serait doublée d’une perte des élites, dont une partie s’en irait vivre ailleurs. Mais tous les peuples européens ont connu, à un moment ou à un autre, des institutions qui les ont trahis. Ils n’ont pas disparu pour autant. Quant aux élites en partance, il faut se rappeler que l’armada d’artisans calvinistes chassée par la Révocation de l’édit de Nantes, en 1685, a initié ce qui est devenu l’industrie de la Prusse. Très mauvaise affaire pour la France, certes, mais pour l’Europe ? Il est possible que les Russes ou les Polonais, comme Frédéric-Guillaume Ier en Prusse, trouvent les termes d’une sorte de nouvel Acte de Tolérance accueillant les révoqués de l’Universel, chassés de France ou d’ailleurs par les caillasses des idéologues et de leur dogues. Un tel transfert nuirait certainement aux États, ou à ce qui en restera, mais pas à l’âme européenne. Avec toutes ses riches variantes, elle s’exprimait déjà sur les parois de nos grottes voilà trente mille ans. Nul ne peut la rayer d’un trait de plume. Pas même le mammouth laineux ou le rhinocéros à poils longs qui, eux, ont disparu de nos horizons.

    Jean-François Gautier, propos recueillis par Aloysia Biessy (Le Rouge & le Noir, 5 avril 2016)

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  • L'Europe et ses peuples...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous la superbe vidéo de présentation du hors-série n°11 de la Nouvelle Revue d'Histoire consacré aux peuples fondateurs de l'Europe.

    Ce numéro est disponible en kiosque.

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  • L'Europe de demain ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Bernard Plouvier, cueilli sur Metamag et consacré à la nécessité pour les Européens de créer d'une Europe-puissance pour faire face aux deux régressions qui le menacent.

    Médecin, Bernard Plouvier est déjà l'auteur de plusieurs études historiques décapantes comme L'énigme Roosvelt (Dualpha, 2011) ou Faux et usages de faux en histoire (Dualpha, 2012).

     

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    L'Europe de demain

    Les grandes civilisations européennes de l’Antiquité, la grecque et la romaine, furent mâles dans leurs valeurs, donc fortes, conquérantes, innovantes, du moins jusqu’à leur catastrophe finale, induite beaucoup moins par des causes extrinsèques (poids de l’État, épidémies, modifications climatiques) que par l’effet de la veulerie des maîtres, des élites et du peuple.

    Également fondé sur des valeurs mâles et s’appuyant sur l’héritage du XVIIIe siècle, singulièrement sur les projets de réforme des remarquables administrateurs de la monarchie capétienne en ses derniers feux, le 1er Empire français édifia la superstructure des États français, belge, italien pour un siècle et demi, jusqu’au reniement des années 1968-80.

    Notre société mondialiste, apparue dans les années 1980, est femelle, donc molle, permissive, vouée à l’hédonisme, aux compromis, à la faiblesse. La femme, surtout si elle est belle, est toujours menacée du risque de viol.

    L’Europe est belle. Elle est (encore) riche, du fait du travail incessant de générations d’autochtones, qui l’ont façonnée durant les trois derniers millénaires. Elle est devenue la cible d’envahisseurs virils, brutaux, racistes et quasi incultes pour beaucoup d’entre eux, par ailleurs dévoués à une mystique de haine envers les « infidèles », l’islam tel qu’il est pratiqué par ses fanatiques et le fanatisme est fort contagieux : les expériences politiques européennes, asiatiques et latino-américaines, depuis 1789, le démontrent abondamment.

    Au pays des capons et des femelles, même les hommes les plus médiocres ne peuvent que l’emporter. Se laisser mollement bercer par la propagande à l’eau de rose des propagandistes au service des vrais maîtres - les quelques milliers de dirigeants de l’économie globale qui ont confisqué l’ensemble des pouvoirs à leur profit – ne peut mener qu’à l’asservissement ou à la dhimmitude (soit la position des non-citoyens, humiliés et pressurés d’impôts, dans les pays de Charî’a). 

    Dans un certain nombre de pays européens, existe une loi séparant l’État des confessions religieuses. En France, la loi de juillet-décembre 1905 est quotidiennement bafouée par les fanatiques de l’islam, avec la complicité active ou passive d’élus, peu soucieux des intérêts du peuple, mais fort préoccupés par leur réélection, dépendant pour l’essentiel des dons de leurs sponsors, maîtres du pouvoir économique, et du vote d’électeurs dont la majorité est naturellement composée d’individus médiocrement doués, comme le démontrent les études statistiques sur le quotient intellectuel moyen de toutes les populations de la planète. Plus un électeur est fruste, plus il est accessible à la plus basse démagogie. Que pèse le respect de la République et de ses lois, au regard du plan de carrière de nos merveilleux et incorruptibles élus ?     

    Le respect des lois et leur stricte application distinguent la société mâle du laxisme féminin, où l’on s’accommode fort bien de l’arrangement et des combines. Par essence, le parlementarisme est femelle et fort mal adapté aux situations de péril imminent menaçant les populations autochtones.

    L’insécurité, liée à la tyrannie de groupes d’irresponsables ou de violents perturbateurs de l’ordre public, fait désirer par les honnêtes citoyens malmenés l’accès temporaire au Pouvoir d’un dictateur efficace, dévoué au bien public et garant du retour à l’ordre. Dans les cas de danger extrême, les libertés individuelles passent après la sécurité des familles et des biens.

    Les sociétés actuelles d’Europe occidentale, centrale et danubienne sont à la fois en état de récession économique, par l’effet d’une très stupide désindustrialisation massive, et soumises à l’invasion de fanatiques et de sociopathes ultra-violents. On comprend que la situation soit explosive. Un régime de Salut public est l’unique recours d’un peuple agressé, menacé d’esclavage, voire d’extinction par l’effet conjugué de la dénatalité autochtone et d’une invasion par des foules issues d’autres continents, sans compétences particulières, mais avides de biens facilement acquis et à la mentalité raciste et sectaire : des foules de conquérants mâles.

    Un pouvoir populiste, par définition attaché au bien-être à moyen et long termes de la nation, est l’unique moyen de faire triompher ce qui doit devenir l’idéal des autochtones d’Europe au XXIe siècle : leur fusion au sein d’un Empire européen. En réaction à la dictature de pouvoir économique, il faut en revenir « à la politique », dans son éthique, c’est-à-dire en revenir à un mode de gouvernement visant à promouvoir et affermir le Bien commun des nations constituant la race européenne. 

    En ce premier demi-siècle de l’ère mondialiste, l’Européen est menacé d’une double régression intellectuelle et morale : l’hédonisme consumériste et l’islam. À l’évidence, l’Européen peut et doit choisir autre chose que Wall street ou La Mecque. En l’occurrence il doit opter pour une solution mieux adaptée au génie de sa race et à ses potentialités. Une saine réflexion s’impose sur les fondements de l’Éthique et son application aux États du continent.

    L’Europe n’est pas née « très exactement quand l’Empire romain a croulé » (c’est une phrase du médiéviste Marc Bloch), pas plus qu’à aucun moment du Moyen Âge. Elle n’est pas née du Traité de Rome (1957), encore moins de celui de Maastricht (1993), révisé à Lisbonne en 2009. L’Europe, la vraie, issue de l’union des nations qui forment la race européenne et peuplent le continent depuis l’aube des temps historiques, n’est pas encore née.

    L’Europe est à faire. C’est aux Européens de souche, et à eux seuls, qu’incombe cette formidable création.     

    « Je prédis un âge tragique : l’art suprême de l’affirmation de la vie »

    Friedrich Nietzsche, Ecce Homo

     
    Bernard Plouvier (Metamag, 3 décembre 2015)
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  • Les Européens se découvrent un troisième ancêtre...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un article intéressant de JP Fritz, cueilli sur le site du Nouvel Observateur et consacré aux origines des Européens...

     

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    Reconstitution corporelle d'Ötzi, l'homme des glaces

    Les Européens se découvrent un troisième ancêtre

    Jusqu'ici, on avait une idée assez simple de l'évolution de l'Homme moderne en Europe. Il était arrivé en deux vagues : la première, voici environ 45000 ans. Venus d'Afrique, ces chasseurs-cueilleurs ont coexisté avec une autre espèce, l'Homme de Néandertal jusqu'à l'extinction de celui-ci, tout en se croisant avec lui de manière épisodique : l'ADN de l'ensemble des humains hors Afrique contiendrait en effet 2% de gènes Néandertaliens.

    La seconde vague, toujours bien connue jusqu'ici, c'est celle des premiers agriculteurs. Ceux-ci sont venus du Moyen-Orient, il y a à peu près 8 à 9000 ans. Ces porteurs de nouvelles technologies se sont donc installés sur les terrains de chasse de leurs prédécesseurs, se mélangeant avec eux, formant ainsi ce que l'on pensait être l'origine des humains d'Europe.

    C'était compter sans les analyses d'ADN, de plus en plus précises. Aujourd'hui, une étude réalisée par une équipe internationale emmenée par Iosif Lazardis, du département de génétique de l'école de médecine de Harvard (USA), est publiée dans la revue Nature. Elle révèle qu'une troisième vague de migration, les Eurasiens du nord, s'est ajoutée aux deux précédentes. Et ce n'est pas tout : cette ethnie aurait également apporté sa contribution au patrimoine génétique des tribus qui ont traversé le détroit de Bering pour rejoindre le continent américain, voici 15000 ans, et dont les descendants sont aujourd'hui les Indiens d'Amérique.

    L'étude a pu détecter une "transition génétique abrupte entre les chasseurs-cueilleurs et les agriculteurs, reflétant un mouvement migratoire majeur en Europe, en provenance du Moyen-Orient", explique David Reich, professeur de génétique à l'école de médecine de Harvard et l'un des co-auteurs de l'étude. En revanche, l'ADN nord-eurasien n'était présent chez aucun d'entre eux, ce qui laisse penser que ces peuplades sont arrivées dans la région plus tard.

    Des traces de Nord-Eurasiens... en Sibérie

    Concernant les humains actuels, "pratiquement tous les Européens ont des ancêtres dans les trois groupes", explique l'étude. La différence est dans les proportions. Les actuels Européens du nord ont davantage d'ancêtres chasseurs-cueilleurs, jusqu'à 50% chez les Lituaniens, et les Européens du sud ont davantage d'ancêtres agriculteurs.

    La proportion d'ancêtres Nord-Eurasiens est plus faible que les deux autres groupes, jamais plus de 20%, et ce dans toute l'Europe, mais elle existe dans tous les groupes, ainsi que dans certaines populations du Caucase et du Proche-Orient. Pour les chercheurs, "une profonde transformation a dû se produire dans l'ouest de l'Eurasie après l'arrivée des agriculteurs".

    Qui étaient ces Nord-Eurasiens qui font donc partie des ancêtres des Européens ? Jusqu'il y a peu, c'était une "population fantôme", dont on n'avait pas trouvé de présence à part dans nos gènes. Mais au début de cette année, un groupe d'archéologues a trouvé les restes de deux d'entre eux... en Sibérie, ce qui va permettre d'étudier plus précisément leurs liens avec les autres groupes humains.

    L'équipe a également pu démontrer que les humains de la seconde vague, celle des agriculteurs venus du Proche-Orient, et leurs descendants européens peuvent faire remonter leur arbre généalogique jusqu'à une autre lignée, jusqu'ici inconnue, "d'Eurasiens de base". Cette lignée se serait séparée des autres groupes non-africains avant qu'ils se séparent les uns des autres, soit avant que les Aborigènes australiens, les Indiens du sud et les Indiens d'Amérique ne se soient divisés.

    Il reste encore beaucoup de questions en suspens : on ne sait pas, par exemple, quand les anciens Nord-Eurasiens sont arrivés en Europe. On n'a pas non plus retrouvé d'ADN des "Eurasiens de base".

    Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont collecté et étudié l'ADN de plus de 2300 personnes (contemporaines) dans le monde, et l'ont comparé avec celui de neuf anciens humains, retrouvés en Suède, au Luxembourg et en Allemagne. Il s'agissait de chasseurs-cueilleurs, qui vivaient voici 8000 ans, avant l'arrivée des agriculteurs, et de l'un de ceux-ci, datant d'environ 7000 ans. Ils ont également incorporé à leur résultats des recherches précédemment effectuées, comme celles sur "l'homme des glaces", Ötzi, découvert dans les Alpes en 1991.

    JP Fritz (Chroniques de l'espace-temps, 18 septembre 2014)

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  • L'Europe des Européens...

    Nous reproduisons ci-dessous un beau point de vue de Michel Lhomme, cueilli sur Metamag et consacré à l'Europe, à l'occasion des élections pour le parlement européen qui se déroulent aujourd'hui...  

     

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    L'Europe des Européens

    Le vote de dimanche est essentiel. Il est essentiel qu'à cette Europe des Européens, nous consacrions tous nos efforts de réflexion pour en assurer l'avènement par la libre décision. Ce qui s'est accompli jusqu'à nos jours, n'est pas l'Europe des Européens. Ce qui s'est accompli jusqu'à nos jours, c'est une nouvelle organisation de l'Europe, une Europe para-étatique, exclusivement dans le domaine de l'économie, dans celui de la satisfaction des besoins matériels de l'homme. C'est une Europe matérialiste enrichissant les Eurocrates, appauvrissant le peuple. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, ce que les Eurocrates ont entrepris et poursuivi avec tant d'énergie et de persévérance, c'est la reconstruction de l'Europe matérielle. Il fallait sans doute le faire car l'Europe fut détruite sous une pluie de bombes ou par l'invasion à l'Est de l'armée rouge. Mais la reconstruction purement matérialiste et économique de l'Europe présentait dès le départ un danger non pas seulement théorique mais un danger de caractère éminemment pratique, un danger de nature politique : le danger économiste.

    Devons-nous blâmer aujourd'hui les victimes de cette confusion européenne ? Ecoutons les anciens mots : charbon et acier, liberté de circulation des marchandises, mouvement des capitaux, dérégulation financière, suspension des droits de douane, contingents et quotas, privatisation, monnaie unique... Il n'était  question que de politique commerciale, de politique agricole, de politique des transports, de politique sociale, de politique de conjoncture. Il n'était en réalité jamais question de politique tout court. En fait, dans le scrutin de dimanche, c'est essentiellement de cela qu'il s'agit : de l'Europe politique.
    Il ne s'agit plus du bien-être matériel des peuples, il ne s'agit plus de l'expansion d'une économie moribonde, du progrès social, des possibilités industrielles et commerciales. Pour certains, bien sûr, il s'agit encore d'y croire et de vanter les bienfaits du futur traité transatlantique qui, dans le dos des peuples, sans aucune concertation sera signé et précipitera la misère du peuple européen désormais inféodé aux diktats des grandes multinationales sans aucune norme sanitaire ou droit social. Mais pour nous, avant cela, il s'agit de défendre et de sauver dès à présent une civilisation, des règles morales, une conception de la vie et de la mort et même une certaine vision de l'amour, une position poétique.
    Il s'agit de dire non au mirage mercantile. Il s'agit de dire oui à la démocratie.
    Au-delà de l'Europe mercantile, du traité transatlantique, il importe samedi soir de se poser très honnêtement, très franchement la question : l'idée européenne, la construction européenne telle qu'on nous la propose à savoir l'élargissement sans fin sous le parapluie de l'Otan ont-elles été réellement approuvées, consciemment soutenues par les peuples, par la plus grande majorité des habitants européens ? Même les responsables des institutions européennes ne s'y trompent plus. Ils savent bien que leur gestion des problèmes ne correspond plus aux soucis de la vie journalière de l'homme européen et que pire, ils les aggravent, ils savent bien que tout a été décidé dans leur dos. 
    Ce sont les hommes du grand renoncement.
    Avant même qu'on construise l'Europe, notre continent possédait un riche patrimoine commun d'ordre culturel et spirituel que les dissensions, les divisions et les luttes souvent dues à la passion nationaliste parfois légitime, n'ont pu qu'estomper, mais jamais détruire. Ce n'est pas le moment, ce soir, d'approfondir ce qu'est une civilisation, ce que vaut le nationalisme mais nous sentons tous que si de notre passé grandiose, tout s'estompe et se perd dans la brume, il nous reste des valeurs, des principes, une éthique auxquelles nous croyons et qui nous distinguent nous, Européens convaincus et non sceptiques, des autres habitants du monde.
    Aujourd’hui, il faut bien faire le bilan : l'intégration économique dans laquelle nous nous sommes engagés n'a produit aucun résultat. L'échec de l'Europe n'est donc pas seulement l'échec économique mais l'échec d'une vision économique qui n'a rien produit au niveau moral, qui n'a produit que des hommes désincarnés ayant perdu tout lien de solidarité, des travailleurs et des chômeurs pour offrir leurs bras aux plus offrants, pour des salaires de misère. A ce titre, le vote de dimanche sera aussi un vote moral et social car les Eurocrates vantent la libre circulation des travailleurs européens comme facteur authentique d'intégration, comme l'ABC de l'interpénétration de nos peuples. Effectivement, la Commission européenne a toujours promu les mouvements migratoires et proposa même de donner à ces mouvements une ampleur considérable. Les Eurocrates furent aussi les hommes du grand remplacement, de l'échange des jeunes travailleurs, de l'ouverture sans fin des frontières, de la baisse des salaires et de la suppression programmée de la sécurité sociale et des retraites.
    Ce furent aussi les hommes de l'européanisation de nos entreprises familiales qui s'achève presque dans le sang : faillites des petites entreprises sans repreneurs, ventes aux puissances étrangères de nos plus beaux fleurons. Et pourtant, il en est qui osent encore parler de la richesse de l'Europe et qui vantent même ses vertus pacifiques, occultant superbement et délibérément les bombes sur la Yougoslavie, les attentats dans l'Italie des années de plomb, l'indépendance illégitime du Kosovo, les manipulations de l'Ukraine. Ils parlent alors d'une violence contenue sur le territoire français au prix d’une future guerre civile qui menace.
    La force de l'homme européen c'est, n'en déplaise à Spinoza, la force du libre-arbitre. Le libre-arbitre, c'est un peu pour l'homme européen comme le don précieux que les Dieux ont déposé à son berceau. Le vote de Dimanche offre une nouvelle possibilité au libre-arbitre de l'homme européen, il offre à ce libre-arbitre la possibilité rare de ne pas se confiner au libre-choix illusoire du consommateur et de son caddie. Le libre-arbitre de Dimanche, c'est le libre-arbitre de la communauté de destin des Européens, du rapprochement authentique entre les hommes européens sur le sort spirituel qui leur est commun. Ce sort, l'idée forte d'une autorité européenne, d'un Parlement européen authentique qui exprimerait le souci de l'intérêt commun d'un nouveau droit européen à construire, d'une assemblée constituante européenne.
    Il ne faut donc pas dimanche disperser ses voix. Il faut aussi choisir. Et puis, la France n'est pas seule. Depuis dix ans, partout en Europe, les yeux se sont décillés et la résistance de nos peuples s'est progressivement mais imperceptiblement rapprochée. Bien sûr, cela n'est pas dû aux progrès de l'Union ! Mais, le fait fondamental existe et subsiste : une certaine forme de conscience européenne est née et se développe, le sentiment d'appartenir à une civilisation commune qui incarne des idéaux et des valeurs spirituelles et morales communes. Ce n'est pas une conscience d'élites, c'est bien une conscience populiste. Mais nous, nous n'avons jamais eu peur du peuple car on reparle enfin de l'Europe comme politique, de l'Europe morale et philosophique, de l'Europe poétique, de Goethe, d'Hugo mais aussi l'Europe de Drieu et de Bardèche.
     
    Il faut donc voter librement pour cette Europe, pas dans le ressentiment, pas dans la colère mais dans la joie seulement, la joie de Beethoven qui saluait dans son hymne une vie nouvelle. C'est du vote de ce dimanche que notre Europe naîtra.
     
    Michel Lhomme (Metamag, 22 mai 2014)
     
     
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  • Le Roi veneur...

    Les éditions du Lore viennent de publier Le Roi veneur, une nouvelle d'Olivier Meyer inspirée par les écrits de Dominique Venner. Olivier Meyer a déjà publié un essai intitulé Nietzsche hyperboréen (Editions du Lore, 2011) ainsi qu'un recueil de citations,  Nietzsche - Manuel de savoir-vivre surhumain (Pardès, 2005).

     

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    " Écrit dans la plus pure tradition littéraire de la nouvelle, cet opuscule d’Olivier Meyer se veut résonance à l’œuvre laissée par Dominique Venner dont le geste fort, quasi-sacrificiel, a affecté bon nombre d’Européens conscients.

    Véritable conte du Graal du XXIe siècle sur les traces de Dominique Venner, ce texte est un vibrant appel au réveil des consciences, afin que les Européens sortent de leur dormition, qui trouvera écho par delà les différences intergénérationnelles.

    « Il existe une Europe secrète, un ordre de chevalerie de l’esprit qui relie des hommes par delà le temps et la mort ». Êtes-vous prêts à découvrir l’Ordre O21M ?... "

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