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eric zemmour - Page 54

  • Robert Ménard : “On n’ose plus braver la censure”

    Nous reproduisons ici un entretien entre François d'Orcival et Robert Ménard, ancien responsable de Reporters sans frontières, publié par Valeurs actuelles dans son numéro du 1er avril 2010.

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    Il a animé pendant vingt ans l’association Reporters sans frontières qu’il avait fondée, défendant sur tous les fronts la liberté des journalistes. Aujourd’hui directeur de la revue "Médias", il a publié (en 2003) un livre intitulé "la Censure des bien-pensants" avant de raconter ce que fut sa bataille contre la censure chinoise dans "Des libertés et autres chinoiseries", en 2008. Robert Ménard fut porté en triomphe par ces mêmes médias qui le dénoncent aujourd’hui, pendant que quelques sites Internet font de lui la cible d’attaques ignobles. Pourquoi ? Il s’en explique pour "Valeurs actuelles".

    Où en est la liberté d’expression? En France, tout le monde est “pour” mais chacun ajoute : “sauf…”. On a remplacé ce que fut la censure de l’Église aux siècles anciens, ou la censure d’État, par celle des associations. Chaque lobby, chaque sensibilité, chaque communauté se crée ainsi un espace où il est désormais impossible de parler librement. Des coalitions d’intérêts se sont constituées, qui, chacune dans sa “niche”, entendent faire la loi. À quoi s’ajoute une judiciarisation générale. Chaque fois que vous prononcez un mot qui n’a pas l’heur de plaire à tel ou tel, on vous menace des tribunaux. D’où l’effet d’autocensure : la seule menace d’un procès fait de vous un paria, vous êtes disqualifié et vous finissez par perdre toute liberté.

    Le plus surprenant est que les médias se soient à ce point mis de la partie… Comme les journalistes ne veulent pas prendre le risque de choquer tel ou tel, d’avoir des soucis avec tel ou tel lobby, l’autocensure qu’ils pratiquent est bien plus puissante que toutes les pressions économiques ou politiques. Un exemple : responsable des Éditions Mordicus, je viens de publier un livre intitulé Peut-on tout dire ? avec Dieudonné et Bruno Gaccio. Avant que ce dernier n’accepte, nous avons eu les pires difficultés à trouver un contradicteur à Dieudonné : des “grandes gueules” comme Bedos ou Tapie ont refusé de figurer en couverture par peur de se compromettre. Des libraires ont même affirmé qu’ils ne vendraient pas ce livre et qu’ils envisageaient de boycotter la maison d’édition ! Dieu sait si je ne partage pas les idées de Dieudonné, mais l’ostraciser n’arrange rien ! Les journalistes qui aiment tant dénoncer les pouvoirs se transforment à leur tour en censeurs au petit pied : l’un a le droit de parler, tandis que tel autre ne le “mérite” pas. La France a pourtant besoin de débats, y compris entre points de vue extrêmes : c’est cela qui renforce la cohésion nationale.

    Quels sont donc les sujets qui ont provoqué ces attaques contre vous ? Il y en a deux. D’abord, sur Paris Première, j’ai expliqué, à propos du projet de diffusion dans les écoles d’un dessin animé sur deux petits poissons homosexuels, que ce genre de débat me semblait prématuré en classe primaire. J’ai ajouté que, en tant que parent, je préférerais que mes enfants ne soient pas homosexuels… Évidemment, si l’un d’eux l’était, je ne l’aimerais pas moins. Mais la vie est suffisamment compliquée pour leur souhaiter des difficultés supplémentaires… Que n’avais-je dit ? J’ai immédiatement reçu un tombereau d’injures, on a publié mon adresse sur Internet, menacé ma femme. Quant à ceux qui étaient d’accord avec moi, ils m’ont conseillé de ne plus aborder le sujet. On m’a même demandé des excuses publiques : mais s’excuser de quoi?

    Un mois plus tard, au micro de France Inter, j’ai affirmé à propos de la peine de mort que son application à un criminel comme Dutroux ne m’aurait pas vraiment empêché de dormir… Ajoutant que j’en ai assez de voir classer l’humanité en deux catégories : les gentils opposés à la peine de mort et les barbares de l’autre côté. Là encore, un déluge. J’avais, il est vrai, aggravé mon cas en affirmant, à propos de l’Église et du mariage des prêtres, que la modernité ne me semblait pas être une valeur en soi…

    N’avez-vous pas l’impression que cet état de censure ne cesse d’empirer ? Personne n’ose plus s’y opposer. Même les mots sont pipés.Vous ne devez plus dire “Noir” mais “Black” ou même “non- Blanc”… Désormais, chacun se pose en victime. C’est la loi des groupes de pression. Les politiques en ont peur et les médias abdiquent. Après tout, la formule d’Éric Zemmour était peut-être à l’emporte-pièce, mais enfin, il avait bien le droit de le dire !

    Propos recueillis par François d'Orcival (Valeurs actuelles, du 1er au 7 avril 2010)

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  • Les fers de l'opinion

    Professeur de sciences politiques, Philippe Bénéton a publié en 2000 aux PUF un livre essentiel, intitulé Les fers de l'opinion, qui explique de façon magistrale comment, dans la société qui est la nôtre, les questions qu'il est convenable de disputer se resserrent progressivement, mais inexorablement, comme nous avons pu le constater encore ces derniers jours avec les tentatives de mise à l'index d'Eric Zemmour, de Robert Ménard ou de Philippe Bilger, par exemple... Nous en reproduisons ici un court extrait.
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    "La logique de l'opinion apparaît ainsi comme un mécanisme à double détente. D'un côté (versant relativiste), elle tend à neutraliser les distinctions intellectuelles et morales traditionnelles : telle conduite, c'est son affaire ; telle discipline, elle vaut les autres ; telles cultures, elles sont égales... Corrélativement (versant dogmatique), elle définit de nouvelles règles : quiconque parle autrement manque de tolérance ou manque à l'égalité. Le processus fonctionne comme une machine à trier les jugements autorisés et les jugements non autorisés. La pente de l'opinion ne conduit pas à l'abolition de la morale mais à sa redéfinition. De quelle manière ? Dans le monde dont nous avons hérité, le mal prend mille formes et taraude le cœur de chacun. Dans le nouveau monde moral, le mal est clairement circonscrit, il se resserre, il s'incarne tout entier dans les propos et les attitudes qui blessent l'égalité, la démocratie, les droits de l'homme entendus dans leur version contemporaine ou radicale. Plus particulièrement, il s'incarne dans les mots et les actes convaincus à tort ou à raison de racisme, de sexisme, d'élitisme, d' « homophobie ». Entre les deux morales, il y a sans doute des croisements et des recoupements, mais l'essentiel n'est pas là : le centre de gravité a changé. Il n'est plus dans des vertus objectives auxquelles la liberté est ordonnée, il est dans le nouveau principe d'égalité qui, à certains égards, affranchit la liberté et à d'autres la borne."

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  • L'homme numérique : un dossier de Spectacle du Monde

    Le numéro de mars de la revue Le Spectacle du Monde, en kiosque depuis deux jours, comprend un  dossier sur le thème de l'homme numérique avec, notamment, un article d'Alain de Benoist intitulé "Internet, l'avènement de l'Homo numericus". On y trouve aussi un article de Michel Marmin, "Thrillers, le nouveau printemps du film politique" ainsi que  la chronique politique d'Eric Zemmour et les rubriques habituelles.

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  • Mélancolie française

    Mélancolie française est le titre du nouvel essai d'Eric Zemmour à paraître début mars aux éditions Fayard. Notre souverainiste de conviction doit y livrer sa vision de la France et de son histoire.

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    "Renouant avec les essais qui, comme Le Premier sexe, l'ont fait connaître d'un très large public, Eric Zemmour s'attaque à notre roman historique national.
    L'argument est aussi simple que récurrent et jamais satisfait : la France poursuit un rêve et une ambition impériale ; l'héritière de Rome, c'est elle. Jamais elle ne se laisse convaincre que sa place dans le monde est plus petite ; elle croit toucher au but sous Louis XIV, après Austerlitz, en 1918, mais à chaque fois un croc-en-jambe anglais la fait chuter.

    Entre obsession du premier rang et hantise du déclin, Eric Zemmour écrit une histoire personnelle de l'identité française. On y retrouve l'ironie, le goût du paradoxe mais aussi les analyses documentées d'un amoureux transi de la nation. Jusque dans le dernier chapitre, consacré à la France d'aujourd'hui, qui fera beaucoup parler."

     

     

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  • Le spectacle du monde de février est en kiosque !

    Le numéro de février 2010 de la revue mensuelle Le Spectacle du Monde est en kiosque depuis quelques jours. A noter l'article de Michel Marmin sur le retour du péplum et celui, remarquable, d'Alain Kimmel sur la fin de la méritocratie, et bien sûr la chronique d'Eric Zemmour.

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    Au sommaire :
    Actualité

    Images et cartes du mois
    Figures du mois
    Séisme, Mafia, vaccin, etc. , la chronique de Patrice de Plunkett
    Requiem et grands remords, la chronique d’Eric Zemmour
    Un brin d’impertinence, la chronique de Bertrand de Saint Vincent
    La CIA compte les jours d’Obama, par François d’Orcival, de l’Institut
    Robert Littell : “S’inspirer des manuels soviétiques”, propos recueillis par Gérald Olivier

    Dossier : les élites

    Grandes écoles, la fin de la méritocratie, par Alain Kimmel
    Ecole, la grande duperie, par Fabrice Madouas

    Histoire

    Churchill, la rage de vaincre, par Paul-François Paoli

    Civilisation

    Sylvain Gouguenheim : “Je serai toujours suspect aux yeux de certains”, propos recueillis par Paul-François Paoli

    Culture

    Russie, les paradoxes de l’âme slave, par Bruno de Cessole
    Mikhaïl Rudy : “Une musique universelle aux racines nationales”, propos recueillis par Léa Sczerba
    Jacques Catteau, dans l’ombre de Dostoïevski, par Anne-Sophie Yoo
    Eric Rohmer, “le druide prophétique”
    , Entretien avec Jean Parvulesco, propos recueillis par Arnaud Guyot-Jeannin
    Péplum, le grand retour,
    par Michel Marmin
    Biopics, la vie des autres,
    par Nicolas d’Estienne d’Orves
    Guide livres

    Art

    Turner, dans la lumière des maîtres, par Henri Soldani
    A Londres, dans les pas de Turner
    , par Jean-Louis Thieriot
    Guide expositions
    , par Marie-Laure Castelnau
    Architecture, objets de scandale
    , par Marie-Douce Albert
    Paris inondé, Paris submergé
    , par Marie-Laure Castelnau

    Art de vivre

    Rio de Janeiro, une ville aux mille visages, par par Hervé Bentégeat
    Marché de l’art
    , par Noëlle Joly

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  • Quand Zemmour et Naulleau se paient BHL... et Yann Moix !

    Dans l'émission On n'est pas couché, diffusée samedi 13 février 2010 sur France 2, Bernard-Henri Lévy, omniprésent dans les médias ces derniers jours pour assurer la promotion de ses deux derniers livres De la guerre en philosophie (l'intéressé persiste, en effet, à se prendre pour un philosophe...) et Pièces d'identité, a été sévèrement accroché par Eric Zemmour et Eric Naulleau à propos, notamment, de ses prises de position sur la mondialisation et sur l'affirmation de l'identité juive.


    BHL vs Zemmour & Naulleau 1 [ITV] Onpc 130210 Ruquier
    envoyé par peanutsie. - Regardez les dernières vidéos d'actu.


    BHL vs Zemmour & Naulleau 2 [ITV] Onpc 130210 Ruquier
    envoyé par peanutsie. - L'info video en direct.

    Un peu plus tard dans l'émission, les deux mêmes croisaient le fer avec Yann Moix à propos de son dernier livre La meute, un pamphlet sur l'affaire Polanski, dans lequel il prétend notamment que l'artiste a été victime d'une chasse à l'homme parce qu'il est juif !...

    Au secours !

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