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empire - Page 9

  • Domination et pouvoir : les nouveaux dominants...

    Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur Europe solidaire et consacré aux nouvelles formes de domination. Énarque, Jean-Paul Baquiast a consacré sa carrière administrative au développement des technologies de l'information. Il est l'animateur du site Europe solidaire, ainsi que du remarquable site d'actualité technoscientifique Automates intelligents

     

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    Domination et pouvoir. Les nouveaux dominants

    Il serait très important d'essayer de comprendre pourquoi, au sein de l'espèce humaine, certains individus ou groupes d'individus, généralement minoritaires, se donnent la possibilité de s'imposer aux dépends de tous les autres. Une telle situation ne se rencontre pas ou ne se rencontre qu'exceptionnellement à l'intérieur des autres espèces animales. Elle est dans ce cas très mal documentée. La seule domination qui s'y observe relève du sexuel (domination d'un sexe, généralement le masculin, sur l'autre) ou, beaucoup plus banalement, de l'inégalité dans la répartition des capacités individuelles.

    Dans le monde animal, au sein de chaque espèce, les individus dits dominants se donnent un certain nombre de privilèges sur leurs congénères. Globalement les dominants sont ceux qui disposent de moyens physiques ou intellectuels supérieurs à ceux des autres. Dans le monde animal s'observent également des compétitions permanentes entre espèces, mais ce phénomène relève de la sélection darwinienne, avec élimination possible des espèces se révélant les moins adaptées. Notons que le même phénomène s'observe aujourd'hui, l'espèce humaine semblant sur le point de provoquer une nouvelle grande extinction de peut-être 80% des autres espèces dans le siècle qui vient.

    Mais intéressons nous ici aux sociétés humaines. L'histoire des hommes, depuis qu'elle a fait l'objet d'études, montre que dès le passage d'une organisation sociale simple, dite parfois des chasseurs-cueilleurs, à celle plus complexe des empires a généré des inégalités considérables entre les individus et les groupes, se traduisant par un accès lui-même très inégal au pouvoir. En simplifiant beaucoup, appelons pouvoir la capacité dont dispose un individu pour se comporter dans le monde au mieux de ce qu'il estime être ses intérêts, à l'intérieur évidemment des limites naturelles que lui impose ce même monde. Un individu isolé n'a guère de possibilités en ce domaine. Ses forces trouvent vite des limites. Mais ses possibilités augmentent considérablement s'il peut obliger ses congénères à mettre leurs propres forces à son service. A plus forte raison s'il peut les obliger à ne conserver pour eux que ce que nous appelons en termes modernes le minimum vital, en remettant gratuitement au détenteur du pouvoir, que nous appellerons ici le dominant, tout le reste des biens qu'il a produit, ce que Marx appelait la valeur ajoutée.

    Pour obtenir ce résultat, le dominant peut utiliser différents moyens. Le plus évident est la contrainte physique, mais d'autres plus subtils existent, relevant notamment de l'emprise psychologique. Comme rappelé ci-dessus, un individu seul ne peut pas cependant aller très loin dans cette voie. Il doit s'agréger avec quelques autres poursuivant le même objectif pour atteindre à eux tous des résultats significatifs. On peut admettre qu'aux origines de l'histoire, devenaient dominants des individus disposant, comme chez les animaux, d'une force supérieure. Mais ils devaient aussi disposer, dans des sociétés utilisant le langage, de capacités intellectuelles supérieures, leur permettant d'utiliser celui-ci comme une arme.

    Une histoire de la domination

    Des que des systèmes de domination sont apparus dans l'histoire des hommes, ils ont réussi à survivre, quitte à se transformer, face à la résistance des dominés. On peut suivre ainsi d'âge en âge la persistance et la diversification de tels systèmes, depuis les époques de l'esclavage jusqu'au Moyen Age puis à ce que l'on appelle en France l'Ancien Régime, avant la révolution de 1789. Dans l'ensemble, la domination était exercée d'un commun accord par les Eglises, utilisant l'emprise psychologique, et par les féodaux détenteurs des moyens militaires, utilisant la force physique. Loin de se combattre, ces deux grandes classes de dominants se sont assistés réciproquement, pour maintenir dans le statut de dominés ceux cherchant à y échapper. Les plus-values résultant du travail des dominés, « accaparées » (selon le terme marxiste), par les dominants ne servaient pas seulement à accroitre le niveau de vie de ceux-ci. Elles ont donné naissance à des oeuvres durables, cathédrales, châteaux-forts ornés, oeuvres artistiques, par lesquelles les dominants pouvaient se permettre de laisser parler leur ubris créateur – tout en renforçant leur domination sur les travailleurs de la base. Ceux-ci se convainquaient en effet de leur insignifiance en constatant qu'ils n'étaient pas capables de réaliser seuls de tels chefs-d'oeuvre.

    Lorsque la révolution industrielle a fait apparaître de nouvelles techniques permettant de produire de nouvelles valeur, le processus dans son ensemble n'a pas changé. Une nouvelle classe est apparue, celle des possesseurs des moyens industriels de production (la bourgeoisie, pour reprendre le terme marxiste). Cette classe s'est alliée aux dominants précédents, hommes d'Eglise et militaires, pour se partager les nouveaux pouvoirs. Mais les minorités dominées sont restées dans l'ensemble les mêmes, passant du statut de serf à celui de prolétaire. Avec la colonisation, de nouvelles populations provenant des pays colonisés les ont rejoint.

    Il ne faudrait évidemment pas croire que de tels processus générateurs d'inégalités se soient limités au monde dit occidental. Ils sont apparus dans le même temps en Asie et dans le monde arabo-musulman, où ils se maintiennent sous des formes voisines malgré la relative homogénéité apportée par la mondialisation et les technologies de la communication. Pour que de telles inégalités disparaissent, il faudrait que les dominés se saisissent des moyens leur permettant de s'émanciper. Mais par définition, sauf accident, ils ne le peuvent pas. Dès que les dominants suspectent l'apparition de formes de rébellion fussent-elles modestes, ils s'empressent de les étouffer dans l'oeuf, faisant appel à tous les moyens de coercition dont ils disposent, physiques comme intellectuels.

    De nouveaux dominants

    Or aujourd'hui, de nouveaux dominants étendent leurs pouvoirs sur le monde. Ils ne se substituent pas aux anciens, prêtres, féodaux, bourgeois industriels, colonisateurs, ou aux formes prises par eux aujourd'hui. Ils s'y ajoutent. Mais le point important est l'orientation géopolitique de leurs efforts pour la conquête du pouvoir mondial. Ils sont dorénavant au service de ce qui a été nommé l'Empire américain. Beaucoup d'observateurs du monde géopolitique affirment aujourd'hui que cet Empire n'existe plus, ayant reculé à la suite d'échecs successifs. Mais c'est une erreur. Il s'est transféré sur un nouveau monde en pleine ascension, celui des réseaux numériques, de l'informatique avancée, de la robotique et de l'intelligence générale artificielle. L'émergence de ce monde numérique et son emprise sur le monde ancien n'ont sans doute pas été dues aux seuls intérêts américains, mais ceux-ci mieux que tous autres concurrents ont réussi à en faire un pouvoir pour la domination mondiale.

    Nous ne développerons pas ici ces points, souvent abordés par nous. Bornons-nous à rappeler le visage que prennent aujourd'hui les nouveaux dominants. Pour simplifier, disons qu'il s'agit d'une coalition multi-fonctionnelle que nous appellerons l'entité Google, Darpa, DOD. Google est le représentant des géants du web américains qui réussissent l'exploit de faire travailler au service de leurs ambitions des centaines de millions de nouveaux esclaves, dont nous sommes tous. La Darpa est l'agence de recherche du ministère américain de la défense , agence qui invente sans cesse de nouveaux produits et usages, sans souci de restrictions budgétaires. Le DOD est ce même ministère, mais intervenant sur tous les théâtres d'opération pour déployer et utiliser les données et outils civils et militaires résultant de l'activité des deux premiers. Il s'agit de maintenir sous contrôle les travailleurs de la base fournissant, contre un salaire minimum, les valeurs ajoutées qu'utilise l'entité.

    Certains objectent que désormais, les minorités dominantes américaines ne sont plus seules à développer ces instruments de pouvoir et de contrôle. Illusion. Certes d'autres apparaissent, mais les Google, Darpa, DOD disposent d'une avance considérable, qui s'auto-entretient et se développe spontanément, d'une façon que nous mêmes, du fait que nous sommes instrumentalisés par elle, ne nous représentons pas clairement. Ne dit-on pas que s'est déjà mis en place du fait de leurs efforts de conquête un cerveau global aux ambitions quasi-cosmologiques. Tous les jours nous lui apportons les valeurs-ajoutées produites par nos petits cerveaux, heureux, lorsque nous ne sommes pas au chômage, de survivre grâce aux SMIC qui nous sont concédés. Or ce cerveau ne sera pas européano-centré, russo-centré, sino-centré. Il est déjà et restera américano-centré.

    Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 1er décembre 2014)

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  • Sous l'empire du capital...

    La maison d'édition québecoise M éditeur vient de publier Sous l'empire du capital - L'impérialisme aujourd'hui, un essai de Claudio Katz. Argentin, Claudio Katz est professeur d'économie à l'université de Buenos Aires On peut découvrir certains de ses textes traduits en français sur sa page personnelle : La pàgina de Claudio Katz

     

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    " Quelles sont les différences entre l'impérialisme classique et l'impérialisme du XXIe siècle ? Comment les formes de la domination impériale ont-elles été transformées après la Seconde Guerre mondiale ? Le renouveau de l'intérêt pour l'étude de l'impérialisme a modifié le débat sur la mondialisation, lequel a été pendant toute une période concentré sur le néolibéralisme. Un concept développé par les principaux théoriciens marxistes du XXe siècle - qui a connu une large diffusion au cours des années 1970 - attire à nouveau l'attention du fait de l'aggravation de la crise des pays de la périphérie, de la multiplication des conflits armés, de la concurrence mortifère entre les firmes multinationales, de la crise financière et écologique. La notion d'impérialisme conceptualise deux types de questions : d'une part, les rapports de domination en vigueur entre les capitalistes du centre et les peuples de la périphérie et, d'autre part, les liens qui prévalent entre les grandes puissances impérialistes elles-mêmes. Cette théorie est-elle toujours actuelle ? En quoi peut-elle contribuer à éclairer la réalité contemporaine ? Ce livre répond à ces questions en analysant le rôle singulier de gendarme des Etats-Unis et en étudiant les nouveaux mécanismes géopolitiques engendrés par les différents partenariats économiques internationaux. Il décrit l'impact de ces changements sur les rapports de pouvoir et sur l'exploitation des ressources des pays de la périphérie. L'auteur conteste les interprétations classiques et propose une relecture des controverses marxistes de l'impérialisme. Il aborde les théories actuelles sur l'enchaînement de l'" hégémonie " et du " déclin " des Etats-Unis en comparaison avec l'essor de la Chine. Il étudie l'hypothèse de la formation d'un Empire transnational décentralisée. L'impérialisme contemporain est analysé à la lumière des récentes transformations des classes dominantes, du rôle de l'Etat et de l'idéologie. "

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  • L'Europe ne pourra se faire que contre les Etats-Unis !...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux États-Unis et à leur place de grande puissance...

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    L'Europe ne pourra se faire que contre les États-Unis !

    Après la chute du Mur de Berlin, les États-Unis sont devenus une « hyperpuissance ». Où en est aujourd’hui la puissante Amérique, entre crises financières et guerres erratiques ?

    Le débat sur le « déclin américain » a été lancé aux États-Unis dès la fin des années 1980, par Paul Kennedy, dont le livre (Naissance et déclin des grandes puissances) est aujourd’hui célèbre dans le monde entier. Beaucoup de ceux qui partagent son point de vue raisonnent à partir de l’adage selon lequel « tout Empire périra ». Les États-Unis n’ont pourtant jamais créé un véritable Empire, mais une zone d’influence, ce qui n’est pas la même chose. Les alliés y sont considérés comme des vassaux, les ennemis comme des figures du Mal (le dernier en date étant Vladimir Poutine). Ces dernières années, la montée en puissance des pays émergents, à commencer par la Chine, le bilan catastrophique des guerres en Irak et en Afghanistan, l’affaiblissement du système du dollar, aujourd’hui ouvertement contesté par les Chinois et les Russes, l’accumulation depuis Reagan de déficits d’une ampleur encore jamais vue, voire l’évolution démographique (la population d’origine européenne ne représente déjà plus qu’une minorité des naissances), ont donné une certaine crédibilité à cette thèse. Cela dit, les États-Unis sont encore la principale puissance du monde, d’autant que la mondialisation crée un environnement favorable au développement de leur « soft power », théorisé en 1990 par Joseph Nye dans Bound to Lead.

    Le fait que l’Amérique du Nord soit la seule nation au monde à avoir vu le jour à la suite d’un génocide peut-il expliquer sa psychologie si spécifique et l’idée que certains Américains puissent se faire de cette « destinée particulière » ?

    J’ai plutôt l’impression que c’est, à l’inverse, cette psychologie qui explique l’extermination méthodique des Indiens. La mentalité américaine est marquée par une conception économique et commerciale du monde, par l’omniprésence des valeurs bibliques et par l’optimisme technicien. Les États-Unis ont une histoire courte, qui se confond avec celle de la modernité ; la civilisation américaine est une civilisation qui se déploie dans l’espace plus qu’elle ne se déploie dans le temps. Au cours de leur brève histoire, les États-Unis n’ont connu qu’un seul grand modèle politique, pratiquement inchangé depuis les origines – d’où leur conformisme (Céline, en 1925, parlait de la « platitude accablante de l’esprit USA »). La pensée des Pères fondateurs est pour l’essentiel inspirée de la philosophie des Lumières, qui implique le contractualisme, le langage des droits et la croyance au progrès. Christopher Lasch dit à juste titre « qu’aux États-Unis, la suppression des racines a toujours été perçue comme la condition essentielle à l’augmentation des libertés ». Les États-Unis sont nés d’une volonté de rupture avec l’Europe. Tocqueville écrivait : « Les passions qui agitent les Américains sont des passions commerciales, non des passions politiques. Ils transportent dans la politique les habitudes du négoce ». La « démocratie en Amérique » n’est que le règne d’une oligarchie financière.

    Mais les premiers immigrants entendaient aussi créer une société nouvelle qui serait susceptible de régénérer l’humanité entière. Ils ont voulu fonder une nouvelle Terre promise qui pourrait devenir le modèle d’une République universelle. Ce thème biblique, qui est au centre de la pensée puritaine, revient comme un véritable leitmotiv dans toute l’histoire des États-Unis. Il constitue le fondement de la « religion civile » et de l’« exceptionnalisme » américains. Dès 1823, James Monroe avait placé sous le signe de la Providence la première doctrine américaine en matière de politique étrangère. Interventionnistes ou isolationnistes, pratiquement tous ses successeurs adopteront la même démarche. Et c’est aussi la théologie puritaine du « Covenant » qui inspire la doctrine de la « destinée manifeste » (Manifest Destiny) énoncée par John O’Sullivan en 1839 : « La nation d’entre les nations est destinée à manifester à l’humanité l’excellence des principes divins […] C’est pour cette divine mission auprès des nations du monde… que l’Amérique a été choisie ». Autrement dit, si Dieu a choisi de favoriser les Américains, ceux-ci ont du même coup le droit de convertir les autres peuples à leur façon d’exister, qui est nécessairement la meilleure.

    Les « relations internationales » ne signifient alors rien d’autre que la diffusion à l’échelle planétaire du mode de vie américain. Représentant le modèle à la perfection, les Américains n’ont pas besoin de connaître les autres. C’est aux autres d’adopter leur façon de faire. On ne peut s’étonner, dans ces conditions, que les déboires rencontrés par les États-Unis dans leur politique extérieure résultent si souvent de leur incapacité à imaginer que d’autres peuples puissent penser différemment d’eux. En fait, pour beaucoup d’Américains, le monde extérieur (le « rest of the world ») n’existe tout simplement pas, ou plutôt il n’existe que pour autant qu’il s’américanise, condition nécessaire pour qu’il devienne compréhensible.

    Le plus frappant chez les Américains, c’est leur incontestable capacité de rebond…

    Cette capacité de rebond s’explique à la fois par le fait que les Américains n’ont pas d’états d’âme sur la valeur de leur modèle, par l’omniprésence de la violence dans leur culture, et aussi par le fait qu’ils n’ont pas subi au XXe siècle les abominables saignées qu’ont subies les Européens. Les États-Unis ont eu 117.000 morts pendant la Première Guerre mondiale (1,7 million pour la France), 418.000 morts pendant la Deuxième (au moins neuf millions pour l’Allemagne), environ 40.000 au Vietnam, soit au total moins que les pertes humaines enregistrées lors la guerre de Sécession. Les États-Unis ne doivent pas être sous-estimés, non seulement parce que leurs moyens restent considérables, mais parce qu’ils n’ont pas été vidés de leur énergie. Il n’en reste pas moins que, de même que les États-Unis sont nés d’un refus de l’Europe, l’Europe ne pourra se faire que contre les États-Unis.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 21 juillet 2014)

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  • Identité et devenir de l'Europe...

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    La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 72, mai - juin 2014).

    Le dossier central est consacré à l'Europe, son identité et son devenir. On peut y lire, notamment,  des articles de Philippe Fraimbois ("Charlemagne, fondateur du premier empire européen"), de Bernard Fontaine ("Le XIIIe siècle des cathédrales et des universités"), de Jacques Berrel ("La Hanse, une Europe de marchands"), de Philippe Conrad ("L'Europe rassemblée face au péril ottoman"), de Jean-Joël Brégeon ("Quand l'Europe des Lumières parlait français"), de Robert James Bellairs ("Les relations anglo-allemandes de 1871 à 1991") de Christophe Réveillard ("L'Europe de Jean Monnet" ; "De Gaulle et l'Europe"), de Guillaume Bernard ("La construction d'une Europe... introuvable"), de Paul-Marie Coûteaux ("Qu'est-ce que le souverainisme ?" ; "Pour un Etat européen").

    Hors dossier, on pourra lire, en particulier, deux entretiens, l'un avec Gérard-François Dumont ("Histoire et démographie") et l'autre avec Andreas Kappeler ("Quelle identité historique pour l'Ukraine") ainsi que des articles d'Emma Demeester ("Olympe de Gouges, une victime de la Révolution"), de Philippe Maxence ("Honoré d'Estienne d'Orves. Une jeunesse française") et de Virginie Tanlay ("1944. La Normandie sous les bombes").

     

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  • L'effacement du politique...

    Pierre Le Vigan vient de publier aux éditions de La Barque d'or L'effacement du politique - La philosophie politique et la genèse de l'impuissance de l'Europe. Collaborateur des revues Eléments, Krisis et Le Spectacle du monde, Pierre Le Vigan a notamment publié Inventaire de la modernité avant liquidation (Avatar, 2007), Le Front du Cachalot (Dualpha, 2009) La banlieue contre la ville (La Barque d'Or, 2011), Écrire contre la modernité (La Barque d'Or, 2012) et Chronique des temps modernes (La Barque d'Or, 2014).

    Le livre peut être commandé à l'adresse suivante, pour la somme de 19 euros, port compris :

    Editions La Barque d'Or

    12 rue Léon Blum

    94600 Choisy le Roi

     

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    " « Le politique est une instance, il lui faut une substance.»

    « Dans l'Europe actuelle, l'unique a été privilégié sur le commun (ainsi pour la monnaie). Pire, l'unique a tué le commun.»

    «Faut-il choisir le retour à nos vieilles nations contre l'Europe ? Cela ne parait pas durablement possible. Qui peut penser que nos nations soient à l'échelle des grands empires du monde : USA, Chine, Inde, Brésil... ? Faut-il alors construire une nation européenne, l'équivalent de nos vielles nations mais à l'échelle de l'Europe ? Interrogeons-nous. Si le volontarisme est nécessaire, est-il toujours suffisant ? Peut-on en quelques décennies refaire le processus de construction des nations qui s'est étalé sur plusieurs siècles ? Il faut sans doute faire une Europe politique mais pas comme une «supernation». Comme autre chose. Et c'est là qu'il faut certainement recourir à l'idée d'Empire. La repenser comme notre nouvelle chose commune. Faire revivre une idée à la fois très ancienne et très neuve ? » "

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  • Rome en héritage...

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    Le numéro d'avril 2014 de la revue Le spectacle du monde est en kiosque. 

    Le dossier est consacré à ce que l'Europe doit à la Rome impériale fondée par Auguste. On pourra y lire, notamment, des articles de Frédéric Valloire ("D'Octave à Auguste"), de Marie d'Armagnac ("Dans l'intimité d'un géant"), d'Alexandre Grandazzi ("Le culte des origines"), d'Eric Branca ("L'empire du droit") et d'Alain de Benoist ("Le modèle impérial").

    Hors dossier, on pourra aussi lire, notamment, des articles de François Bousquet ("La gloire de Pagnol"), d'Arnaud Guyot-Jeannin ("Eternel Eric Rohmer") et de Laurent Dandrieu ("Lubitsch, l'orfèvre de la légèreté"). Et on retrouvera aussi  les chroniques de Bertrand de Saint-Vincent ("Bons baisers d'Afrique"), de François d'Orcival ("La semaine sanglante de Kiev"), de Patrice de Plunkett ("Le local et le mondial") et d'Eric Zemmour ("La vérité sur l'affaire Buisson").

     

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