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eléments - Page 11

  • La question animale

    La lecture du dernier numéro d'Eléments, actuellement en kiosque, consacré à la question animale, peut utilement être complétée par celle des deux derniers ouvrages d'Yves Christen, publiés en 2009, L'animal est-il une personnes ? , aux éditions Flammarion , et Les surdoués du monde animal, aux éditions du Rocher.

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    "Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser... Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue, et depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ? On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d'autrui, capables de respecter une morale ou d'élaborer une culture. La très grande ingéniosité des tests et l'extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l'intelligence et de l'identité animales, et prouvent l'absurdité qu'il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l'homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit. Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l'auteur nous propose une approche de l'altérité qui apporte beaucoup au débat sur l'exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale."
    Yves Christen, biologiste, spécialiste de la maladie d'Alzheimer, a mené des recherches en immunogénétique dans le laboratoire de Jean Dausset à l'hôpital Saint-Louis et en immunologie à l'institut Pasteur, avant de se spécialiser dans le domaine des neurosciences. Il a notamment publié Les Énigmes du cerveau (Bordas, 1989), Les Années Faust ou la Science face au vieillissement (Sand, 1991) et Le Peuple léopard. Tugwaan et les siens (Michalon, 2000).
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    "Koko le gorille, Alex le perroquet, Ake le dauphin, et bien d'autres, ont prouvé aux scientifiques passionnés leur intelligence logique, langagière, sociale et affective. Ils jonglent avec les chiffres et les mots, pleurent leurs morts, chérissent leur famille : on croit reconnaître ici les critères classiques de la définition de l'Homme par les anthropologues, ou ceux de la " personne " chère aux philosophes. Mais les animaux, eux aussi, sont des " personnes " ! Dans un ouvrage qui fait partager au grand public les avancées de la recherche, Yves Christen nous permet de rencontrer ces fortes personnalités et nous conduit, de façon limpide et révolutionnaire, à remettre en question nos préjugés sur l'animalité et l'humanité, dont la séparation semble bien artificielle."
     
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  • Eléments n°134 : La question animale

    Le nouveau numéro de la revue Eléments arrive prochainement en kiosque. Son dossier central sera consacré à la question animale et à une réflexion autour du récent livre d'Yves Christen, L'animal est-il une personne ? .

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    En 1755, dans son Traité des animaux, Condillac écrivait : « Il serait peu curieux de savoir ce que sont les bêtes, si ce n’était pas un moyen de savoir ce que nous sommes ». Tout discours sur l’animal a en effet des retombées sur l’homme, qu’il s’agisse pour ce dernier de se concevoir lui-même comme un animal ou de se désolidariser des animaux. Mais ce n’est là qu’un aspect d’une problématique beaucoup plus vaste, dont les enjeux philosophiques, scientifiques, idéologiques et religieux sont considérables et qui, depuis bientôt deux millénaires, a suscité des controverses innombrables. Cette problématique est celle de la place qu’occupe l’homme dans la nature. Le débat reste ouvert. Il est immense.

    Au sommaire
    Dossier : la question animale
    • L’animal est-il une personne ?
    Débat avec Yves Christen et Jean-François Gautier
    L’homme est plus qu’un animal, par Alain de Benoist
    • La question du "droit des animaux", par Alain de Benoist
    • Réponse à Alain de Benoist, par Yves Christen

    Et aussi...
    • Ce que nous devons à Lévi-Strauss, par Eric Norden
    • Les trois écoles de Mona Ozouf, par Fabrice Valclérieux
     L’impossibilité de rendre la droite intelligente, par Pierre Le Vigan
    • Pour réapprendre à penser avec la Chine, par Paul Masquelier
    • Repenser le monde avec Whitehead, par Pierre Le Vigan
    • Edmond Picard, le Belge qui gêne, par Frédéric Guchemand
    • La faille de l’impressionnisme, par Jean-François Gautier
    • Jean-François Davy et Roberto Rossellini, par Ludovic Maubreuil
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  • Le peuple juif a-t-il été « inventé » ?

    Les éditions Flammarion ressortent dans leur collection de poche Champs Comment le peuple juif fut inventé, le livre explosif de l'historien israëlien Shlomo Sand, déjà auteur d'un excellent Le XXe siècle à l'écran (Seuil, 2004) . La revue Eléments, dans son dernier numéro, avait recensé la première édition de ce livre sous la plume d'Alain de Benoist.

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    Le peuple juif a-t-il été « inventé » ?

    A l'époque du romantisme, tous les peuples européens ont commencé à rêver leur propre histoire de manière plus ou moins ethnocentrique. Le peuple juif n'a pas échappé à la règle. Tel est le point de départ de la thèse «provocante» soutenue par Shlomo Sand, professeur d'histoire à l'Université de Tel-Aviv, et auteur par ailleurs d'excellents travaux sur Georges Sorel. L'idée d'une continuité ethnique du peuple juif, s'étendant sur quatre millénaires, ne serait que le fruit de l'imagination d'auteurs juifs du XIXe siècle, qui ont rétrospectivement reconstitué un peuple «idéal» dans l'intention de façonner une nation future. Pour démontrer sa thèse, l'auteur s'appuie sur les recherches de l'école israélienne des «nouveaux historiens», mais aussi sur les théories d'Ernest Gellner et Benedict Anderson relatives à l'« idéologie nationale ». L'ouvrage est bien documenté, qu'il s'agisse de la critique du «mythe constitutif» fourni par le récit biblique (une «mythistoire») ou de l'histoire de la diaspora. Sand rappelle au passage qu'un Vladimir Jabotinsky, l'un des fondateurs de la droite révisionniste-sioniste, n'hésitait pas à définir le peuple juif par son «type physique et racial» en alléguant les recherches de raciologues sionistes comme Arthur Ruppin. Il va néanmoins trop loin quand il fait bon marché des études réalisées récemment sur l'ADN des communautés juives qui, même imparfaites (elles ne portent que sur les lignées masculines), semblent au moins démentir le bien-fondé de la thèse faisant descendre les Juifs Ashkenazes des anciens Khazars. Dans les milieux ultra-sionistes, cette «déconstruction» a bien entendu fait scandale, d'autant qu'elle s'achève sur une critique argumentée de l'« ethnocratie » israélienne - ce qui n'a pas empêché le livre de devenir un best-seller en Israël. Il faut reconnaître à Shlomo Sand le mérite d'avoir ouvert de façon sérieuse un débat trop longtemps esquivé.

    Alain de Benoist.

    Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé. De la Bible au sionisme, Champs - Flammarion, 606 p., 12 €.

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  • Une crise, trois leçons !

    L'éditorial de Robert de Herte (alias Alain de Benoist) dans le numéro 133 de la revue Eléments disponible en kiosque ou ici :

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    Une crise, trois leçons
     

    Il y a au moins trois enseignements à tirer de la crise financière mondiale qui s'est ouverte aux États-Unis à l'automne 2008. La première, la plus immédiatement évidente, est un démenti flagrant de la thèse libérale, longuement exposée par Mandeville dans sa Fable des abeilles, selon laquelle les vices privés seraient synonymes de vertu publique: les comportements égoïstes individuels contribueraient à l'avantage collectif, car en cherchant à maximiser leur intérêt individuel, les agents économiques dégageraient une richesse globale dont la société entière finirait par bénéficier. Les intérêts du marchand se confondraient avec les intérêts de tous. La dérégulation de l'économie depuis les années Reagan-Thatcher montre au contraire que la rapacité érigée en loi générale aboutit en réalité à l'enrichissement de quelques-uns et à l'appauvrissement du plus grand nombre. Économie entièrement laissée à elle-même, spéculation effrénée, recherche d'une plus-value instantanée, frénésie de l'endettement, «bulles» explosant en série, revente accélérée des produits titrisés, tout cela n'a eu qu'un seul résultat: une «catastrophe sociale et humaine de première grandeur» (Jacques Julliard).

    La deuxième leçon a trait à la« main invisible» qui, selon les théoriciens libéraux, non seulement permettrait à l'offre et à la demande (solvable) de s'ajuster miraculeusement, mais aussi au capitalisme de triompher naturellement de ses crises, le système du marché étant à la fois autorégulateur et autorégulé. «La crise est la preuve que le marché se régule », est-on allé jusqu'à dire récemment! Le postulat est celui d'une conception normative de la vie sociale reposant sur le laisser-faire intégral et l'auto suffisance d'un marché conçu comme une puissance morale ayant toujours raison. Mais en fait d'autorégulation et de «main invisible », c'est vers la très visible main de l'État que les grandes sociétés d'assurance et les banques menacées de faillite se sont tournées dès que la crise a éclaté. Ce même État dont on prétendait que les interventions en matière économique et financière ne pouvaient que nuire au « libre jeu» de la concurrence, mais dont on était brusquement bien content de pouvoir profiter des largesses. C'est l'État qui est venu au secours des responsables de la crise en injectant des liquidités par milliards dans des circuits en perdition (<< sauvez les banques! ») dont on «socialisait» ainsi les pertes. Après quoi, on peut bien continuer de prétendre que le capitalisme purge de lui-même ses crises périodiques, voire que le libéralisme« n'est pas la cause, mais la solution à la crise du capitalisme mondialisé» (Nicolas Baverez) ! La crise démontre en réalité que la planète financière est incapable de s'autoréguler et que sa capacité de rebond est avant tout due à des injections massives de fonds publics, c'est-à-dire à l'intervention ponctuelle d'une sphère étatique dont les libéraux sont les premiers à souligner que le principe fonctionne à l'inverse de l'action spontanée des marchés.

    Enfin, ce qui est frappant dans la crise actuelle, c'est qu'alors même que tout le monde répète que le capitalisme est cycliquement affecté par des crises, personne (ou peu s'en faut) ne semble jamais capable d'en prévoir aucune. L'économie se prétend pourtant une science, et qui plus est une science dont les principes permettraient d'éliminer le risque et d'assurer une croissance linéaire permanente. Une science exacte «mesure et calcule en vue de prévoir» (Bergson). Pourquoi les économistes du courant dominant ne parviennent-ils jamais à prévoir ni les crises ni à discerner les moyens d'y remédier? Parce que la thèse d'un sujet social réductible à l'Homo œconomicus laisse pour le moins à désirer. La réalité sociale ne se laisse pas mettre en équations, car l'homme n'est ni un agent fondamentalement rationnel cherchant toujours à maximiser son propre intérêt, ni seulement un producteur-consommateur. De ce fait, il est impossible d'isoler un «objet économique pur », distinct des faits humains et sociaux auxquels il est inéluctablement associé. L'économie libérale, néoc1assique, prétend que l'homme est calculable de part en part. La crise actuelle fournit la preuve de l'échec de cette prétention à la «transparence ». L'histoire est en réalité imprévisible. Elle abonde autant en nécessités qu'en hasards, en paradoxes, en incertitudes, en hétérotélies et en aléas.

    Le monde de l'interconnexion universelle, de la liquidité parfaite, permettant une circulation totalement« libre» du capital, n'est qu'un rêve. On n'échappe pas à 1'« opacité» - à commencer par celle des marchés financiers. La mathématisation croissante de la théorie économique à laquelle on assiste depuis vingt ans, surtout dans le domaine du calcul des risques, ne donne à cet égard qu'une apparence de scientificité. La formalisation mathématique fait gagner en élégance à l'économie ce qu'elle lui fait perdre en réalisme. Elle amène surtout à négliger tous les facteurs impossibles à quantifier, à commencer précisément par la notion de risque, qui dépend avant tout du sens que l'on donne aux événements.

    Les causes immédiates de la crise (la pression concurrentielle mondiale née de la globalisation, qui a généralisé le modèle d'un capitalisme basé sur la déflation salariale, le partage de la valeur ajoutée au détriment des salariés, la baisse de la demande et sa stimulation artificielle à travers le crédit, la montée en puissance des marchés financiers et la hausse de l'exigence de rentabilité du capital) ne doivent pas faire illusion. La crise actuelle n'est pas un accident de parcours. Elle n'est pas une crise qui survient à l'intérieur du capitalisme, mais une crise systémique du régime d'accumulation et de suraccumulation, c'est-à-dire du capitalisme lui-même, d'un capitalisme qui ne domine plus seulement formellement, mais bien réellement, la société globale. De ce point de vue, il ne sert à rien de dénoncer les excès, les «dévoiements» ou les dysfonctionnements d'un système qui est lui-même excès de façon intrinsèque. La Forme-Capital est vouée à l'accélération perpétuelle de son propre mouvement, c'est -à-dire à l'aggravation des déséquilibres. L'éternel problème du capitalisme est de trouver toujours à vendre plus à des hommes ayant de moins en moins de moyens d'acheter. Antique malédiction de la chrématistique, c'est-à-dire de l'argent (ta chremata).

    L'idée fondamentale est que le capitalisme voué à lui-même ne peut que s'autodétruire, qu'il ne peut qu'être miné par ses contradictions internes, qui résultent de son idéal d'illimitation par accumulation et donc de sa dynamique propre: le mouvement du capital atteint sa limite lorsqu'il ne parvient plus à faire système, c'est-à-dire lorsque le faire de son monde n'arrive plus à reproduire le monde de son faire. Maigre consolation pour ceux qui préfèrent croire gu'i! serait mieux d'en triompher en le combattant frontalement? Peut-être. Mais c'est aussi l'idée que tout ce qui existe meurt de ce qui l'a fait naître: le système de l'argent périra par l'argent. Il en va de même de tous les systèmes qui engendrent l'aliénation: c'est ce qui les fait vivre à un moment donné gui crée aussi les conditions de leur disparition. L'article de foi qui domine aujourd'hui est que le capitalisme est promis à la vie éternelle. Même si cela ne se mesure pas à l'aune des impatiences individuelles, la vérité est que la démonie de l'avoir, l'économie politique du seul profit, même si elle s'essaie à l'éternisation de son parcours, n'échappera finalement pas à son destin.

    Robert de Herte


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  • La crise n'est pas finie !

    Le numéro 133 de la revue Eléments sort en kiosque avec un dossier sur le thème de la crise.

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    "Ce qui est frappant dans la crise actuelle, c’est qu’alors même que tout le monde répète que le capitalisme est cycliquement affecté par des crises, personne (ou peu s’en faut) ne semble jamais capable d’en prévoir aucune. (...) La réalité sociale ne se laisse pas mettre en équations, car l’homme n’est ni un agent fondamentalement rationnel cherchant toujours à maximiser son propre intérêt, ni seulement un producteur-consommateur. (...) Les causes immédiates de la crise ne doivent pas faire illusion. La crise actuelle n’est pas un accident de parcours. Elle n’est pas une crise qui survient à l’intérieur du capitalisme, mais une crise systémique du régime d’accumulation et de suraccumulation, c’est-à-dire du capitalisme lui-même. (...) Tout ce qui existe meurt de ce qui l’a fait naître : le système de l’argent périra par l’argent."

    AU SOMMAIRE...

    Dossier : LA CRISE N’EST PAS FINIE !
    • Une crise sans révolution ?
    • Le protectionnisme ou la mort ?
    • Le dollar au cœur de la crise

    Et aussi…
    • Cette indécente nostalgie du communisme
    • Voyage aux confins de l’univers
    • André Boniface, le rebelle flamboyant
    • Fitzgerald notre Américain
    • Textes politiques de Drieu La Rochelle
    • Les vrais faux rebelles de la scène rock
    • Le pape prône la mondialisation !
    • Le pétrole au prix du sang des peuples
    • La consolation par Richard Millet
    • Le testament d’André Malraux
    • Ne visitez pas le Musée Magritte…
    • Obama, souviens-toi de Gandamak
    • Quentin Tarentino à la foire aux images

    Le numéro est disponible en ligne ici

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