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démographie - Page 6

  • Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré aux menaces mortelles qui pèsent sur l'Europe d'ici le milieu du siècle...

     

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    Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne

    La première menace est démographique et migratoire et elle a l’Afrique comme visage principal et notre dénatalité comme toile de fond. La seconde menace est l’islam, comme au VIIe siècle mais pis encore. La troisième menace, cause des deux premières,  provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance. 

     

    La démographie est la seule science humaine exacte. La vigueur démographique d’un peuple conditionne ses capacités de prospérité et d’immigration hors de son territoire. La faiblesse démographique d’un peuple provoque une immigration de peuplement chez lui, ainsi que son déclin global de puissance, de rayonnement et de prospérité. Et à terme, sa disparition.

    Le risque majeur qui pèse sur l’Europe ne provient pas d’une soumission aux Etats-Unis, dont on peut toujours se libérer, mais de la conjonction de deux facteurs : une pression migratoire gigantesque en provenance majoritaire d’Afrique (Afrique du Nord et Afrique noire) corrélée à une dénatalité et à un vieillissement démographique considérables de l’Europe. Et, avec en prime, l’islamisation des sociétés européennes, conduite à marche forcée.

    La bombe démographique africaine

    L’Afrique dans son ensemble comptait  200 millions d’habitants en 1950 ; le milliard a été dépassé en 2010 et l’on va vers 2 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Il y a quatre siècles, l’Afrique représentait 17% de la population mondiale et seulement 7% en 1900, à cause de l’expansion démographique de l’Europe et de l’Asie et de sa stagnation. Puis, à cause de la colonisation (de ”civilisation ” et non pas de peuplement) par les Européens, l’Afrique a connu une irrésistible poussée démographique, du fait de la baisse considérable de sa mortalité infantile et juvénile provoquée par l’hygiène, la médecine et l’amélioration alimentaire dues à la colonisation. Ce point est soigneusement caché par l’idéologie dominante repentante qui fustige le ”colonialisme”. C’est cet affreux colonialisme qui a donc permis à l’Afrique toute entière de décoller démographiquement – ce qui provoque la menace migratoire actuelle. Et, après les indépendances (années 60), l’Afrique a continué à bénéficier massivement d’assistances médicales et alimentaires de la part des pays occidentaux. Ce qui a permis la continuation de son boom démographique.

    En 2014, l’Afrique représentait 16% de la population mondiale (1,138 milliards d’habitants sur 7,243 milliards) en augmentation constante. L’indice de fécondité, le nombre moyen d’enfants nés par femme, y est de 4,7, le taux le plus fort au monde. La moyenne mondiale est de 2,5. En Europe, il est inférieur à 1,5, le seuil de simple renouvellement des générations étant de 2,1. Le continent africain contient non seulement la population la plus prolifique, mais la plus jeune de la planète : 41% ont  moins de 15 ans et l’âge médian est de 20 ans. Donc la natalité est exponentielle, en progression géométrique ; l’Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49% de moins de 15 ans.

    Mais l’espérance de vie est aussi la plus faible au monde : 57 ans contre 69 ans de moyenne mondiale. Cela n’obère pas la reproduction et garantit l’absence de vieillards à charge. En 1960, deux villes d’Afrique seulement dépassaient le million d’habitants, 25 en 2004, 57 aujourd’hui ! C’est dire  l’ampleur choc démographique. L’Afrique est donc une bombe démographique, plus exactement un énorme réservoir percé qui commence à se déverser sur l’Europe. Sans que cette dernière ne fasse rien.

     

    Dépopulation,  vieillissement  et invasion migratoire de l’Europe

    En Europe, la situation est exactement l’inverse : dénatalité et vieillissement. En incluant la Russie mais pas la Turquie, l’Europe comptait 742 millions d’habitants en 2013, dont 505,7 millions dans l’Union européenne – immigrés extra-européens compris. La très faible croissance démographique de l’Europe n’est due qu’à l’immigration et à la natalité supérieure des immigrés, mais le nombre d’Européens de souche ne cesse de diminuer. L’Europe représente 10,3% de la population mondiale, contre 25% en 1900, date de l’apogée absolue de l’Europe dans tous les domaines sur le reste du monde. Cette suprématie fut cassée par les deux guerres mondiales. En 1960, l’Europe représentait encore 20% de la population mondiale, mais la chute de la natalité débuta dans les années 70, en même temps que le démarrage des flux migratoires en provenance d’Afrique et d’Orient. La table était mise.

    La moyenne d’âge est aujourd’hui de 38 ans en Europe et sera – si rien ne change– de 52, 3 ans en 2050 ( étude de la Brookings Institution). Le taux de fécondité s’est effondré en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). En France, il est de 2, le plus fort d’Europe, mais uniquement grâce à la natalité immigrée, notre pays étant celui qui héberge et reçoit le plus d’allogènes. En Grande-Bretagne, le taux de fécondité est de 1,94, second au classement, tout simplement parce que ce pays ”bénéficie” de la natalité immigrée, juste derrière la France.

    En Allemagne, le taux de fécondité s’est affaissé à 1,38 enfants par femme ; les projections indiquent que l’Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe (81,8 millions d’habitants), en vieillissement continu, ne comptera plus en 2050 que 75 millions d’habitants, dont une proportion croissante d’extra-Européens. L’Italie connaît une situation préoccupante : c’est là où l’infécondité et le vieillissement sont les plus forts.  C’est en Ligurie (Nord-Ouest) que le rapport population âgée/population jeune est le plus fort au monde, et Gênes est la ville qui se dépeuple le plus parmi les métropoles européennes : la mortalité – par vieillesse –y est de 13,7 pour 1000, contre une natalité de 7,7 pour 1000. 

    Parlons de la Russie. La Fédération a connu son pic de population à 148, 689 millions d’habitants en 1990 et a baissé à 143 millions en 2005, la Banque mondiale estimant  qu’en 2050, le pays ne compterait plus que 111 millions d’habitants (– 22%). Situation catastrophique. L’explication : un indice de fécondité très faible et une surmortalité chez les hommes de la population active. Mais, surprise : en 2012, la Russie a connu un accroissement net de sa population pour la première fois depuis 1992, et pas du tout à cause de l’immigration. Grâce à qui ? À M. Poutine et à sa politique nataliste.   

    Risque de déclassement et de paupérisation économiques

    Mais, s’il se poursuit, ce déclin démographique de l’Europe sera synonyme de déclassement économique, de paupérisation, de perte d’influence et de puissance. En 2005, la population active européenne représentait 11,9% de la population active mondiale. Si rien ne change démographiquement, elle ne sera  plus que de 6,4% en en 2050. C’est le recul et le déficit de dynamisme économiques assurés. Le rapport actifs/ retraités, qui approche les 1/1 aujourd’hui ne sera plus, selon le FMI, que de O,54/1 en 2050, soit deux retraités pour un actif. Équation insoluble.

    Selon l’OCDE, 39% seulement des Européens de 55-65 ans travaillent, encore moins en France. Le nombre et la proportion des Européens qui produisent ne cesse de baisser, par rapport au reste du monde. D’après le démographe et économiste William H. Frey, la production économique de l’Europe devrait radicalement diminuer dans les 40 ans à venir. En 2010, la tranche d’âge des  55–64 ans dépassait déjà celle des  15–24 ans. Selon un rapport du Comité de politique économique de l’Union européenne, la population active de l’UE diminuera de 48 millions de personnes (–16%) et la population âgée inactive et à charge augmentera de 58 millions (+77%) d’ici 2050. Explosif.      

    En 2030, la population active de l’UE sera de 14% inférieure au niveau de 2002. Il est trop tard pour corriger, même en cas de reprise démographique miraculeuse dans les prochaines années. Les économistes crétins disent que cela va au moins faire refluer le chômage : non, cela va augmenter le nombre de pauvres, du fait de la diminution de l’activité productrice (PIB). En effet, en 2030, la capacité de consommation des Européens (revenu disponible) sera de 7% inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause du vieillissement. Pour répondre à ce défi économique, les institutions européennes et internationales, comme les milieux politiques européens, en appellent à l’immigration. Nous verrons plus bas que cette solution est un remède pire que le mal.

    Extension du domaine de l’islam

    En 2007, le Zentralinstitut Islam Archiv Deutschland estimait à 16 millions le nombre de musulmans dans l’UE (7% de la population) donc 5,5 millions en France, 3,5 millions en Allemagne, 1,5 en Grande Bretagne et un million en Italie comme aux Pays-Bas. Du fait des flux migratoires incontrôlés et en accélération depuis cette date, composés en grande majorité de musulmans qui, en outre, ont une natalité bien supérieure à celle des Européens, ces chiffres doivent être multipliés au moins par deux ; d’autant plus que le nombre de musulmans est systématiquement sous-estimé par les autorités qui truquent les statistiques pour ne pas donner raison aux partis ”populistes” honnis. Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très probablement les 30 millions – environ 15% de la population– et l’islam est la seconde religion après le christianisme. Le premier progresse très rapidement, le second décline.

    De plus, les musulmans, en accroissement constant, ont une structure démographique nettement plus jeune et prolifique. Et il ne s’agit pas d’un islam tiède, ”sociologique”, mais de plus en plus radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats djihadistes, en hausse continue et qui vont évidemment se multiplier, sans que cela n’incite le moins du monde les gouvernements européens décérébrés à stopper les flux migratoires invasifs, n’est pas pourtant le plus grave. Le plus grave, c’est l’islamisation à grande vitesse des pays européens, la France en premier lieu, ce qui constitue une modification inouïe du soubassement ethno-culturel de l’Europe, surgie avec une rapidité prodigieuse en à peine deux générations et qui continue irrésistiblement dans l’indifférence des oligarchies.

    Ce bouleversement est beaucoup plus inquiétant que la foudroyante conquête arabo-musulmane des VIIe et VIIIe siècle, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe méditerranéenne,  essentiellement militaire. Car, à l’époque, les Européens avaient de la vigueur et une capacité démographique, qui a permis de limiter puis de repousser l’invasion. Aujourd’hui, il s’agit de la pire des invasions : apparemment pacifique, par le bas, reposant sur le déversement démographique migratoire.

    Mais elle n’est pas si pacifique que cela. Bien que les masses de migrants clandestins, jamais contrés ni expulsés, aient d’abord des motivations économiques ou le désir de fuir l’enfer de leur propre pays (pour l’importer chez nous), ils sont instrumentalisés par des djihadistes qui n’ont qu’un seul objectif : la conquête de l’Europe et sa colonisation par l’islam, réponse cinglante au colonialisme européen  des XIXe et XXe siècle.

    Les plus lucides sont, comme bien souvent, les Arabes eux-mêmes. Mashala S. Agoub Saïd, ministre du Pétrole du gouvernement non reconnu de Tripoli (Libye) déclarait au Figaro (02/06/2015), à propos des foules de migrants clandestins  qui traversent la Méditerranée : «  le trafic est entretenu par les islamistes qui font venir les migrants de toute l’Afrique et du Moyen Orient.[…] Daech enrôle les jeunes, leur enseigne le maniement des armes, en échange de quoi l’État islamique promet à leur famille de faciliter leur passage de la Méditerranée pour entrer en Europe. » Il y a donc bel et bien une volonté d’invasion de l’Europe, parfaitement corrélée au djihad mené en Syrie et en Irak, et au recrutement de musulmans d’Europe. Le but est de porter la guerre ici même. En s’appuyant sur des masses de manœuvre toujours plus nombreuses installées en UE.

    La possibilité du djihad en Europe

    Il faut s’attendre, si rien ne change, à ce que, au cours de ce siècle, une partie de l’Europe occidentale ressemble à ce qu’est le Moyen Orient aujourd’hui : le chaos, une mosaïque ethnique instable et ingérable, le ”domaine de la guerre” (Dar-al-Suhr) voulu par l’islam, sur fond de disparition (de fonte, comme un glacier) de la civilisation européenne ; et bien entendu, de paupérisation économique généralisée.

    Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam et de leur déculturation (infiniment plus grave que l’”américanisation culturelle”) est le nombre croissants de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans : la conversion à l’islam relève du ”syndrome de Stockholm”, d’un désir de soumission et de protection. Selon l’Ined et l’Insee (chiffres, comme toujours, sous-estimés) il y aurait déjà en France entre 110.000 et 150.000 converti(e)s au rythme de 4.000 par an. 

    Le converti fait allégeance à ses nouveaux maîtres et, pour prouver son ardeur de néophyte, se montre le plus fanatique. Presque 20% des recrutés pour l’équipée barbare de l’État islamique (Daech) sont, en Europe, des convertis. Ils sont issus des classes moyennes d’ancienne culture chrétienne– jamais juive. On remarque exactement le même symptôme – de nature schizophrène et masochiste– que dans les années 60 et 70 où les gauchistes trotskystes ou staliniens provenaient de la petite bourgeoisie. Il faut ajouter que les jeunes filles autochtones qui se convertissent à l’islam, dans les banlieues, le font par peur, pour ne plus être harcelées. Summum de l’aliénation.

    Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 fait froid dans le dos. Il révèle que l’État islamique (Daech), dont la barbarie atteint des sommets, serait soutenu par 15% des Français (habitants de la France, pour être plus précis) et 27% chez les 18-24 ans ! Qu’enseignent ces chiffres ? D’abord qu’une majorité des musulmans présents en France ne sont pas du tout des ”modérés” mais approuvent le djihad violent. Ensuite que 27% des ”jeunes” approuvent Daech ; ce qui donne une idée de l’énorme proportion démographique des jeunes immigrés musulmans en France dans les classes d’âge récentes, peut-être supérieure déjà à 30%. Enfin, comme le note Ivan Rioufol (Le Figaro, 05/06/2015) à propos de ce « stupéfiant sondage », il est possible que l’ « islamo-gauchisme » de jeunes Européens de souche, convertis ou pas, expliquent ces proportions, mais, à mon avis, pas entièrement.

    Bien entendu, pour casser le thermomètre, l’oligarchie politico-médiatique a enterré ce sondage, photographie très ennuyeuse de la réalité, ou répète qu’il est bidon. On se rassure et l’on ment – et l’on se ment – comme on peut. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. L’”assimilation” et l’”intégration” ne sont plus que des contes de fées. L’incendie est aux portes.

    Seule solution : la forteresse Europe. 

    La troisième menace qui plombe les Européens vient d’eux mêmes, de leur anémie, plus exactement celle de leurs dirigeants et intellocrates qui, fait inouï dans l’histoire, organisent ou laissent faire depuis des décennies, l’arrivée massive de populations étrangères (n’ayant plus rien à voir avec de la ”main d’œuvre”) souvent mieux traitées par l’État que les natifs.  L’idéologie de l’amour inconditionnel de l’ ”Autre”, préféré au ”proche”, cette xénophilie, gouverne ce comportement suicidaire et provient d’une version dévoyée de la charité chrétienne.

    La mauvaise conscience, la repentance, la haine de soi (ethnomasochisme) se conjuguent avec des sophismes idéologiques dont les concepts matraqués sont, en novlangue : ouverture, diversité, chance-pour-la-France.  vivre–ensemble, etc. Bien que le peuple de souche n’y croie pas, l’artillerie lourde de l’idéologie dominante paralyse tout le monde. D’autant plus que, comme le démontre un dossier de Valeurs Actuelles (04–10/06/2015), la liberté d’expression sur les sujets de l’immigration et de l’islam est de plus en plus réprimée. Exprimer son opinion devient risqué, donc on se tait, le courage n’étant pas une vertu très partagée. Partout, les musulmans et autres minorités – qui demain n’en seront plus – obtiennent des privilèges et des exemptions illégales ; partout ils intimident ou menacent et l’État recule.

    Donc, pour l’instant, la solution de l’arrêt définitif des flux migratoire, celle du reflux migratoire, de l’expulsion des clandestins, de la contention et de la restriction de l’islamisation n’est pas envisagée par les dirigeants, bien que souhaitée par les populations autochtones. Ce qui en dit long sur notre ”démocratie”. Mais l’histoire est parfois imprévisible…

    Compenser le déclin des populations actives européennes par une immigration accrue (solution de l’ONU et de l’UE) est une aberration économique. Le Japon et la Chine l’ont compris. La raison majeure est que les populations immigrées ont un niveau professionnel très bas. La majorité vient pour être assistée, pour profiter, pour vivre au crochet des Européens, pour s’insérer dans une économie parallèle, bas de gamme voire délinquante. Il n’y a aucun gisement économique de valeur chez les migrants, qui coûtent plus qu’ils ne produisent et rapportent, sans parler du poids énorme de la criminalité, à la fois financier et sociologique. Les exceptions confirment la règle. 

    Le choix de l’aide massive au développement pour l’Afrique, qui stopperait l’immigration (thèse de J-L. Borloo), est absurde et s’apparente à un néo-colonialisme qui n’a jamais fonctionné. Pour une raison très simple : on aura beau investir des milliards en Afrique et au Moyen-Orient, ça n’empêchera jamais les guerres endémiques, l’incurie globale de ces populations à se gouverner, leurs ploutocraties de voleurs et de tyrans à prospérer et leurs populations à rêver d’Europe et à fuir. C’est atavique. Et les rêves idiots, américains et européens, de conversion à la ”démocratie” de ces peuples s’écrasent contre le mur du réel.

    La seule solution est donc la loi du chacun chez soi, ce qui supposerait un abandon (révolutionnaire) de l’idéologie des Droits de l’homme qui est devenue folle. Cela nécessiterait l’arrêt de la pompe aspirante des assistances et aides multiples. Tout migrant qui entre en Europe (soit en mode ”boat people”, soit par avion avec un visa) ne devrait bénéficier d’aucun droit, d’aucune aide, aucune subvention ; il serait immédiatement expulsé, s’il est illégal, comme cela se pratique dans 90% des pays du monde membres de l’ONU. Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la protection physique des frontières. Sans cette pompe aspirante de l’Eldorado européen, il n’y aurait aucun boat people en Méditerranée ni de faux touristes qui restent après expiration de leur visas ou de pseudo réfugiés qui demeurent après le rejet de leur demande d’asile.

    Argument idiot de la vulgate du politiquement correct : mais l’Europe va s’enfermer dans les bunkers de frontières ! Oui. Mieux valent les frontières fermées que le chaos des frontières ouvertes. La prospérité, la puissance, l’identité, le rayonnement n’ont jamais dans l’histoire été produits par des nations et des peuples ouverts à tous les vents. De plus, politiciens et intellectuels assurent que la cohabitation ethnique se passe parfaitement bien, ce qui est vrai dans les beaux quartiers où ils résident (et encore…) et où les allogènes sont très peu nombreux, mais totalement faux dans le reste du pays. Le mensonge, le travestissement de la réalité ont toujours été la marque des majordomes des systèmes totalitaire : ”tout va bien, Madame la Marquise”.   

    Le Tribunal de l’Histoire ne fait pas de cadeau aux peuples qui démissionnent et surtout pas à ceux qui laissent une oligarchie suivre une politique radicalement contraire à leurs souhaits, méprisant la vraie démocratie. Le principe de responsabilité vaut pour les nations autant que pour les individus. On ne subit que ce à quoi l’on a consenti. Face à ces menaces, pour de simples raisons mathématiques et démographiques, il faut prendre conscience qu’il est encore temps mais pour peu de temps encore. Il faut se réveiller, se lever, se défendre. Après, ce sera plié. Le rideau tombera.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 8 juin 2015)

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  • Démographie et civilisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gérard Dussouy, cueilli sur Metamag et consacré à l'importance de la question démographique dans le devenir de la civilisation européenne. Professeur de sciences politiques et de géopolitique, Gérard Dussouy est, notamment, l'auteur de Quelle géopolitique au XXIe siècle (Editions Complexes, 2002) et de Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un Etat européen (Tatamis, 2013), un ouvrage préfacé par Dominique Venner.

     

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    Démographie et civilisation

    De temps à autre, il faut aller au fond des choses, il faut réfléchir et aller au-delà du vernis médiatique quotidien, boursoufflé par l’émotionnel et l’ethnocentrique. Et les événements peuvent, paradoxalement, y obliger quand ils mettent en exergue un enjeu civilisationnel (en l’occurrence la liberté d’expression, aussi vulgairement instrumentalisée et dévoyée soit-elle, et la tolérance) et que l’on sait que celui-ci a un rapport direct avec la démographie, c'est-à-dire avec le substrat humain qui l’a toujours porté et fait vivre. Or, ce rapport est en cause parce que les populations française et européenne ont changé, déjà et cela va continuer, et parce que leur environnement démographique mondial est bouleversé. Rien n’est jamais acquis et tout est contextuel, faut-il le rappeler ?

    Les civilisations, comme l’a expliqué, en long et en large, Fernand Braudel, sont, justement, des contextes, à la fois, matériels (états d’avancement de la technique et des conditions de vie) et historico-culturels (systèmes de valeurs et de croyances) qui conditionnent tous ceux qui, individuellement ou collectivement, en sont issus. Réciproquement, il va de soi que chaque civilisation dépend, pour sa vitalité et sa durabilité, des hommes qui la portent, et de leur attachement à leurs valeurs et à leurs styles de vie. Or, les sociétés européennes sont vieillissantes, dramatiquement pour certaines d’entre elles, et on assiste au remplacement progressif des générations par des populations jeunes issues d’autres civilisations. Sachant que « la religion est le trait le plus fort, au cœur des civilisations, à la fois leur passé et leur présent » (F. Braudel), il est logique que les nouveaux arrivants, quand ils sont devenus les plus nombreux, imposent leur culte, leur manière d’être au monde et leur conception de la liberté. La journée du Dimanche 11 Janvier 2015, dans son « unanimisme » apparent, aura-t-elle été celle du « chant du cygne » de la pensée moderne ? Il faut souhaiter que non, mais cette dernière a commis l’erreur fatale, après avoir séparé la nature de la culture, d’avoir surévalué le rôle de l’idéologie.

    Dans la dialectique entre le matériel et l’idéel, le premier l’emporte plus souvent que ne veulent le croire les idéologues français. De même, la démographie conditionne souvent la puissance d’une culture ou d’une civilisation. Allez donc dire aux Indiens d’Amérique que le « grand remplacement » n’existe pas, et que l’arrivée massive des Européens dans le second quart du XIX° siècle n’a pas totalement « transformé » leur civilisation ! Quant à la Chine, elle s’homogénéise de mieux en mieux, grâce à sa réserve considérable d’individus appartenant à l’ethnie des Hans. Leurs déplacements d’Est en Ouest, et du Nord au Sud, aux dépens des Ouïgours et des Tibétains, aujourd’hui, après que cela fut le cas, autrefois, des Mandchous et des Mongols (de la Mongolie Intérieure), les rend de plus en plus largement majoritaires dans les provinces périphériques de la Chine.

    Parallèlement à la montée des inquiétudes face à l’installation et au durcissement récent des communautarismes, l’opinion publique en Europe prend conscience des nouveaux rapports de forces démo-économiques irrésistibles (comme la montée en puissance de la Chine le lui démontre) qui ont été engendrés par la mondialisation. Ils sont la conséquence de la modernisation des « masses amorphes » de l’ancien Tiers-monde, comme pouvait les dénommer Gaston Bouthoul au beau milieu du XX° siècle. Et qui sont devenues, du même coup, de redoutables concurrents. Comme l’a développé à maintes reprises Pierre Chaunu, l’histoire démographique, mise en relation avec le progrès technique, prime sur tout. Selon cet historien français, l’union et la pérennité du couple (démographie/technologie), à l’intérieur d’un espace-temps donné, permettent de dégager une « succession des systèmes de civilisation » dans l’espace-temps mondial. Il avait donc tendance à croire que sur l’axe Méditerranée(Europe)-Inde-Chine, « sur lequel tout se joue » d’après ses propres termes, après le basculement en faveur de l’Occident (Grandes Découvertes du XVI° siècle, puis la révolution scientifique des XVIII° et XIX° siècles) on assisterait maintenant au retour du balancier vers l’Asie. Sauf, peut-on le penser, si l’Occident et l’Europe, pour ce qui nous concerne, réaffirmaient leurs avancées technologiques (la technologie étant le seul facteur qui pourrait encore leur octroyer une suprématie relative). Aujourd’hui, de toute évidence, la mutation de la croissance des hommes et des moyens est fondatrice d’une mondialité de plus en plus centrée sur le continent asiatique (3 milliards d’individus entre la Chine et l’Inde, susceptibles d’être « technologisés », contre 300 millions pour l’Amérique du Nord).

    Le devenir de la civilisation européenne est donc lié, à la fois à la réorganisation du monde, elle-même en grande partie commandée par les masses humaines les mieux étatiquement structurées et les plus culturellement enracinées, et à la capacité des Européens à vouloir demeurer ce qu’ils sont. Des romans ou des pamphlets, plutôt que des travaux scientifiques sur ces sujets qui font gravement défaut, révèlent par leurs succès le début d’une prise de conscience générale. Les menaces démographiques, culturelles et économiques (on ne va pas tarder à reparler de la question des retraites) commencent à cumuler leurs effets. En attestent les grandes manifestations organisées en Allemagne par le mouvement Pegida, dont il faut apprécier, au passage, la référence patriote européenne qui devrait en inspirer beaucoup d’autres en Europe, notamment en France, où l’on préfère envisager le plus souvent le recroquevillement xénophobe. Si c’était le cas, s’il essaimait sur le continent, il y aurait alors tout intérêt à ce que ce mouvement élargisse sa plateforme politique et revendicative au-delà de la seule résistance à l’islamisation de l’Europe.

    Dans l’Histoire, la démographie occupe une place primordiale qui ne se dément pas. Cela se vérifie dans la restructuration en cours du système international, et cela crée des enjeux existentiels et civilisationnels réels.

    Gérard Dussouy (Metamag, 22 janvier 2015)

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  • Croissance démographique : une menace mondiale ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur le site Europe solidaire et consacré à la menace de la croissance démographique mondiale, et tout particulièrement africaine...

     

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    Croissance démographique. Menace mondiale

     

    Il est généralement considéré qu'à conditions de ressources inchangées, la planète, qui peine désormais à nourrir 7,2 milliards d'habitants, sera incapable de faire face à d'importantes augmentations d'effectifs sur la durée du siècle. Mais que sont les augmentations prévues?

     

     Ces dernières années, les démographes s'étaient accordés sur le fait que partout diminuaient les taux de natalité, du fait de l'augmentation des niveaux de vie et surtout d'une meilleure éducation et émancipation des femmes dans les pays pauvres à forte natalité. On pensait que la population mondiale pourrait se stabiliser autour de 8 à 9 milliards de personnes à la fin de ce siècle. Nourrir ces effectifs devait pouvoir être possible, compte tenu de différents progrès techniques à espérer, tant dans le domaine agricole que dans l'utilisation d'aliments de synthèse.

     

    Or une équipe de l'ONU dirigée par le démographe Patrick Gerland et le statisticien Adrian Raftery oblige à réviser ces chiffres en forte hausse. Selon un article publié dans la revue Science, il devrait y avoir sur terre 9,3 milliards d'êtres humains en 2050, et entre 10 et 15 milliards, selon les variations du taux de fertilité, en 2100. Cette étude aggrave encore les prévisions du rapport de l'ONU dit « Perspectives démographiques mondiales, révision de 2012 »

     

    En dehors des données globales et des nouvelles modalités de calcul utilisées pour les obtenir, l'étude présente des répartitions de croissance par grandes régions du monde qui retiennent l'attention. Ce sera l'Afrique qui assurera plus de la moitié de la croissance de la population mondiale, passant de 1,1 milliard d'habitants à 2,4 milliards en 2050 et 4,2 milliards en 2100. Avant 2050, les Nigérians devraient être plus nombreux que les Américains et se retrouver au niveau de la Chine à la fin du siècle. Plusieurs pays, surtout africains, devraient passer la barre des 200 millions d'habitants avant 2100 dont le Pakistan, la Tanzanie, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, l'Ouganda et le Niger.

     

    La population dans le reste du monde ne devrait augmenter que de 10 % entre 2013 et 2100 tandis que l'Europe verra sa population baisser de 14 %. Le chiffre de population à prévoir en Russie est actuellement en discussion. Mais s'il augmente, ce ne sera que très faiblement.

     

    Conclusions possibles. Le cas de l'Afrique

     

    La presse mondiale a donné une certaine publicité à ces prévisions, mais laisse chacun en tirer les conclusions qu'il jugera bon. Pour notre part, afin de ne pas traiter à nouveau la question de l'adéquation des ressources aux besoins des populations, déjà abordée par nous dans des articles précédents, nous voudrions nous limiter à évoquer très rapidement les conséquences des nouvelles données démographiques proposées par l'étude, si elles se confirment.

     

    Un écart croissant se développera d'ici la fin du siècle entre le peuplement du continent africain et ceux, non seulement de l'Europe, en augmentation très lente, mais de l'Inde et la Chine, pourtant considérées déjà, par leurs gouvernements comme non loin des maximums supportables. Par ailleurs, l'Afrique verra sa population se rajeunir de plus en plus, du fait d'une natalité ne manifestant aucun signe de devoir se réduire prochainement

     

    Ce point capital concernant les différences entre l'Afrique (Afrique sub-saharienne) et le reste du monde est fort peu évoqué, sans doute par peur d'encourager en Europe un rejet de l'Afrique, déjà non négligeable dans certains milieux ou pays. Le développement actuel d'une épidémie comme Ebola ayant trouvé sa source en Afrique ne fera que renforcer ce rejet. Il convient cependant de se poser plusieurs questions concernant l'avenir de l'Afrique et, par répercussion l'avenir du monde.

     

    Dans un continent où les » aménagements », d'origine interne ou importés par les grands pays extérieurs mettent de plus en plus en danger les écosystèmes, provoquant rapidement leurs disparition, que restera-t-il en Afrique de capacités agricoles? Par ailleurs faute d'aides extérieures, l'accroissement de la population se traduira inévitablement par le multiplication des mégalopoles de plus en plus insalubres faute d'équipements.

     

    Comment dans ces conditions, les tentations déjà très fortes poussant les populations à fuir leur sort ailleurs, notamment en Europe, la plus proche, ne vont-elles pas générer des émigrations dites de la misère, de plus en plus violentes – suscitant en retour des exclusions elles-mêmes de plus en plus violentes? Comment enfin réagiront les gouvernements africains face à ces mouvements? Tenteront-ils de les freiner ou au contraire les encourageront-ils, dans un objectif de puissance, parfois sur fondement religieux?

     

    Un certain nombre de futurologues optimistes, principalement aux Etats-Unis, prévoient l'apparition dans les prochaines décennies de diverses sciences et technologies susceptibles de résoudre tous les problèmes matériels (le phénomène dit de la Singularité). Mais d'autres bien plus pessimistes pensent que les investissements mondiaux majeurs qui seraient nécessaires pour financer les recherches nécessaires ne seront pas faits. Ceci délibérément, par les quelques 5% de la population mondiale qui continueront dans les décennies prochaines à détenir 95% des richesses mondiales. Ces « élites » feront tout au contraire, y compris la guerre, pour maintenir leur domination sur le monde. L'Afrique sera la première victime de cet égoïsme.

     

    Mais dira-t-on, l'Afrique ne pourra-t-elle pas de son propre chef réduire suffisamment rapidement sa natalité pour atteindre un équilibre global entre les morts et les naissances, qualifié par les démographes de transition démographique ? Nous laisserons à chacun de nos lecteurs le soin de réfléchir à la forme que pourrait prendre une telle révolution.

    Jean-Paul Baquiast ( Europe solidaire, 31 octobre 2014)

    Référence

    * Gerland, Raftery et al: World population stabilization unlikely this century http://www.sciencemag.org/content/346/6206/234.short

    * ONU Perspectives démographiques mondiales, révision de 2012 http://esa.un.org/wpp/

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  • Le siècle du déclin européen ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy, cueilli sur Polémia et consacré au déclin de l'Europe...

     

    Déclin européen.jpg

    Le XXIe siècle, siècle du déclin européen ?

    La XXIe conférence des ambassadeurs, réunie cet été, avait pour thème « La France puissance d’influence » : un choix bien symbolique qui renvoie à l’ambition de l’Union européenne de jouer les « soft power », posture dont on voit une nouvelle fois les piètres résultats dans la crise syrienne.

    Une manipulation sémantique

    Le fait d’accoler les termes puissance et influence constitue une manipulation sémantique, comme le concept de « soft power ».

    Les puissants sont influents en raison même de leur puissance et de leur capacité de nuisance. Les Etats-Unis et Israël sont donc des nations influentes par exemple.

    Par contre, l’inverse se vérifie beaucoup plus rarement : l’influence ne peut produire les mêmes effets que la puissance, en particulier lorsque des enjeux vitaux se trouvent en jeu.

    Car il en va de l’influence diplomatique comme des arts martiaux : il s’agit d’un succédané à l’emploi de la force, donc une technique à l’usage des faibles. Il n’y a qu’au cinéma que les arts martiaux triomphent des hommes d’armes : dans la vraie vie c’est un peu différent.

    On veut donc nous faire croire que notre influence se maintiendrait quand notre puissance et celle de l’Europe diminuent. C’est une tromperie.

    Le déclin européen

    Car le XXIe siècle se caractérise, au contraire par la marginalisation rapide et profonde de la présence, de la culture, de la puissance et de l’influence européennes dans le monde : un déclin plus profond, en tout cas, que lorsque Oswald Spengler publia en 1918 son célèbre ouvrage Le Déclin de l’Occident. Car même après les hécatombes de la Grande Guerre et de la révolution communiste, l’Europe possédait encore de nombreux atouts. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

    Beaucoup de nos concitoyens n’ont cependant pas conscience d’avoir changé d’époque. On leur a, certes, beaucoup parlé de la mondialisation, mais sans en dévoiler la véritable nature.

    La mondialisation ne se réduit pas à l’ouverture des marchés ni à Internet, en effet. Elle se traduit avant tout par une profonde modification des rapports de forces entre les continents et les civilisations, comme l’avait analysé, parmi d’autres, Samuel Huntington, dans son livre Le Choc des civilisations : une modification qui s’effectue à nos dépens.

    Mais l’oligarchie européenne et française n’a eu de cesse de masquer cette dure réalité, afin de cacher sa propre responsabilité dans le déclin européen. Il est temps d’ouvrir les yeux.

    Marginalisation démographique d’abord

    Le XXIe siècle se caractérise d’abord par la réduction de la part relative des Européens – c’est-à-dire des Blancs caucasiens, comme disent les Américains – à l’échelle de la population mondiale et cela sur tous les continents, y compris l’Europe où se produit leur « grand remplacement » programmé du fait de l’immigration. La natalité et la fertilité des Européens ne cessent de chuter, au contraire des autres ethnies, y compris aux Etats-Unis.

    Or, jusqu’au début du XXe siècle l’Europe restait une zone de forte croissance démographique, dans un monde en général moins peuplé (sauf en Chine et en Inde). L’exemple de l’Afrique est édifiant sur ce plan : hier vaste continent peu peuplé, aujourd’hui bombe démographique.

    Ce déclin démographique signifie qu’à l’aune des Nations unies, la voix des Occidentaux se fait déjà et se fera de moins en moins entendre. En outre, le rayonnement d’une culture ne se dissocie pas de la fertilité de la population qui la porte. Comment les Européens peuvent-ils croire au maintien de leur « influence » et de leurs « valeurs » alors que leur régression démographique –tant absolue que relative – est rapide ?

    Marginalisation économique ensuite

    La croissance économique – c’est-à-dire l’augmentation des dépenses et des richesses globales – n’est plus l’apanage des Européens. La France s’enorgueillit d’un « rebond surprise de la croissance » au second trimestre (Le Monde du 15 août 2013) à… 0,5%. On a les succès que l’on peut !

    Mais l’ascenseur social se bloque et les classes moyennes s’appauvrissent, inversant un mouvement bicentenaire, partout en Europe. Sans parler des taux de chômage structurels élevés que connaissent désormais les Européens et qui n’ont rien à envier à ceux de la Grande Dépression des années 1930, même si les systèmes de « traitement social » les masquent en partie.

    Mais pendant ce temps les usines tournent en Chine, en Asie du Sud-Est ou en Inde et encore en Amérique du Nord. On en vient à envier les taux de croissance de l’Afrique !

    L’Europe n’est plus dans la course

    Comme le soulignait le prix Nobel d’économie Edmund Phelps, ce déclin n’a rien d’accidentel car il recouvre un phénomène culturel plus profond : « L’histoire de l’innovation s’est arrêtée à la fin des années 1960 » en Europe (Le Monde du 29 août 2013), phénomène masqué par la bulle Internet et le développement exponentiel des télécommunications (dont les produits ne sont pas construits en Europe au demeurant).

    E. Phelps relève que ces innovations ne concernent en réalité qu’un petit nombre d’industries. Car les grandes entreprises européennes ont axé leur développement sur l’ingénierie financière et la rentabilité à court terme et non pas sur l’innovation. La faible innovation provoque en outre une baisse de la productivité du travail. Il suffit d’ailleurs de voyager en Asie ou en Inde pour se rendre compte qu’il y règne une tout autre ambiance, un tout autre esprit et une tout autre activité que dans la vieille Europe, même si le niveau de vie y est différent.

    Les Européens avaient jusqu’au début du XXe siècle le monopole de l’innovation et de la technique : ils l’ont perdu au profit de la côte Est des Etats-Unis, de l’Asie et de l’Inde, qui se trouvent aujourd’hui dans la même situation que le Japon au XIXe siècle. Après la phase d’appropriation – et de copie – des techniques utilisées par les « diables étrangers » viendra celle de leur développement propre et rapide.

    Comme hier la marine russe de 1905 se croyait à l’abri dans ses vieux cuirassés poussifs, les Européens vont tranquillement au devant d’un futur Tsushima technologique.

    Marginalisation militaire et stratégique aussi

    On aborde rarement ce sujet car il est au surplus masqué par l’activisme médiatisé des Occidentaux qui adorent aller bombarder de loin et de haut (on est « chef de guerre » courageux, que diable !), à des fins « humanitaires », des pays souverains mais démunis des moyens de riposte, sous l’œil attendri des caméras.

    Mais le recours aux armes hightech et aux drones ne modifient pas durablement les données de la géopolitique et de la puissance, d’autant que le reste du monde s’en dote à son tour rapidement, comme le montrent la prolifération nucléaire ou celle des forces navales.

    Plutôt que d’interroger les candidats à l’élection présidentielle française sur le nombre de nos sous-marins, il serait plus judicieux de leur demander de citer les armements dont dispose le reste de la planète, y compris sur le pourtour de la Méditerranée ! Mais les autruches préfèrent regarder ailleurs…

    Les mains molles

    Car plus que les armements, c’est la volonté et la détermination de les utiliser qui compte finalement. Or l’Union européenne ne sait pas se décider sur des enjeux vitaux. Elle reste à la remorque de tous les événements car elle cumule tous les inconvénients : une multiplicité d’Etats et un « machin » bureaucratique central qui détruit toute souveraineté sans la remplacer par quelque chose de solide.

    En outre, qui, en Europe, voudrait mourir pour la Commission européenne ? ou pour le droit à l‘avortement et le mariage des homosexuels ?

    Il n’y a pas plus de martyrs européens qu’il n’y a de guerriers européens, à quelques rares exceptions près : seulement des professionnels en uniforme qui considèrent maintenant le combat comme une sorte d’accident du travail qu’il conviendrait que le commandement empêche (cf. la plainte déposée par les familles des victimes françaises de l’embuscade d’Uzbin en Afghanistan contre… la hiérarchie militaire).

    Car les jeunes Européens ont désappris le sens du sacrifice et le métier des armes. On confie la défense désormais à des armées mercenaires car composées d’une part croissante issue des « minorités ». Les Européens n’osent même plus dire qu’ils font la guerre.

    Rongée par l’individualisme, l’hédonisme, la repentance et la loi de Mammon, la génération européenne Peace and Love actuellement au pouvoir n’a en réalité plus rien à défendre sinon sa médiocre existence.

    Il n’est que d’entendre les lamentations des bisounours européens devant la façon dont évolue la crise en Egypte pour se rendre compte de leur impuissance ridicule. Mon dieu, les militaires égyptiens ont violenté les islamistes en les expulsant de la Mosquée ! Mon dieu, le sang a coulé ! Peut-être, mais les islamistes paraissent mis hors d’état de nuire alors qu’ils prolifèrent en Europe.

    Machiavel n’est plus italien mais égyptien, manifestement…

    Marginalisation morale enfin

    Les Européens ne savent pas non plus qu’ils se sont isolés du reste de la planète en se cramponnant à ce qu’ils nomment leurs « valeurs », un sport dans lequel l’oligarchie française excelle.

    Les Européens présentent ces valeurs comme universelles mais de moins en moins de terriens les partagent ! D’ailleurs les Européens se révèlent déjà incapables de les faire respecter dans leurs propres banlieues et ils voudraient les imposer à toute la terre !

    Car c’était une chose de prétendre incarner des « valeurs » et des « immortels principes » quand on possédait, seul, des canons et des machines à vapeur, c’est-à-dire quand l’idéologie s’accordait avec le nombre et la puissance. Mais lorsqu’on devient minoritaire, curieusement, le caractère « universel » desdites valeurs n’apparaît plus. Comme c’est bizarre…

    Des valeurs méprisées

    En fait, les valeurs que les Européens présentent toujours comme « universelles », pour se rassurer, sont incomprises par la majorité des terriens.

    Par exemple, notre laxisme pénal étonne parce que la plupart des pays autres qu’européens punissent sévèrement les voleurs, les criminels et les délinquants, ce qui en général les dissuade de recommencer, n’en déplaise à Mme Taubira. Ils ne comprennent pas notre attitude bienveillante vis-à-vis de la drogue et des drogués. Pas plus qu’ils ne comprennent que nous gardions si mal nos frontières et notre nationalité : partout ailleurs qu’en Europe la police des frontières et les douaniers font leur travail scrupuleusement, même et surtout dans les pays touristiques. Ni que nous dégradions nos écoles et nos universités, alors qu’ailleurs on les respecte et que l’on conçoit l’accès au savoir comme un privilège.

    Ils ne comprennent pas non plus notre lubie du mariage homosexuel, comme le montre le fait que la France ait dû renoncer à engager la révision des conventions matrimoniales la liant avec des Etats qui ne reconnaissent pas l’homosexualité comme un droit. Bref, ce mariage ne sera pas « pour tous », ce qui en dit long sur la réalité de la « puissance d’influence » dont se targue tant notre oligarchie ! Que dire aussi de la façon dont les pays musulmans et africains perçoivent notre féminisme obsessionnel…

    Incomprises, ces valeurs apparaissent d’autant plus insupportables quand les Européens les invoquent pour s’ingérer dans la politique des Etats voire les agresser militairement. Et les militaires occidentaux de s’étonner de ne pas être accueillis en libérateurs dans ces pays !

    Ces valeurs ne provoquent plus l’envie comme au XIXe siècle, mais au contraire le mépris : le mépris que l’on a pour la jobardise des Européens si généreux vis-à-vis de tous les étrangers, le mépris pour une Europe d’autant plus portée sur la « moraline » qu’elle est impuissante, le mépris que le tribunal de l’histoire a toujours eu pour les peuples décadents.

    Europe, réveille-toi !

    On pourrait multiplier les exemples de la dégringolade de l’Europe, mais rien n’y ferait.

    Une conclusion s’impose : s’ils veulent continuer d’exister dans l’histoire, les Européens doivent percevoir le XXIe siècle comme un défi à relever et non pas comme la morne fatalité d’un déclin repeint aux couleurs du triomphe des « valeurs universelles ». Les bisounours officiels se trompent et nous trompent : le XXIe siècle sera dur et non pas « soft » pour l’Europe.

    Beaucoup d’Européens ressentent les choses comme cela et enragent de voir dans quelle impasse l’oligarchie, l’œil dans le rétroviseur, les conduit.

    Il est temps qu’ils se mobilisent pour réveiller la belle en dormition, avant qu’il ne soit trop tard.

    Michel Geoffroy (Polémia, 10 septembre 2013)

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  • Immigration, changements de société et mutations de civilisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue du démographe Yves-Marie Laulan, cueilli sur Polémia et consacré aux changements de société que provoquera l'immigration massive de populations, notamment africaines, dans les pays qui y seront soumis...

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    Immigration, changements de société et mutations de civilisation

    Les migrations sont aussi vieilles que l’homme.

    Ce dernier, en quête de ressources, partage, en effet, avec la plupart des espèces animales, la capacité de coloniser sans répit, de nouveaux territoires accessibles.
    Sans cela, l’homme n’aurait évidemment pas colonisé la planète entière dès les temps les plus reculés.

    1° Mais le terme migration recouvre en réalité des choses bien différentes.

    En premier lieu, il y a la colonisation de territoires vierges de toute présence humaine. En second lieu, il y a l’entrée, paisible ou violente, acceptée ou forcée, de territoires déjà occupés. C’est le second terme qui nous préoccupe ici.

    2° Le XXIe siècle va être dominé par l’extraordinaire poussée démographique de l’homme, et notamment par l‘explosion démographique de l’Afrique. Selon les prévisions de l’ONU, les populations de ce continent pourraient atteindre 3,4 milliards d’individus à la fin de ce siècle. Dès lors un homme sur trois serait originaire d’Afrique. Un phénomène d’une telle ampleur ne peut qu’entraîner des conséquences difficilement imaginables, notamment en termes de flux migratoires.

    3° L’immigration est, par  définition, destructrice du tissu social, à des degrés divers selon l’intensité des flux migratoires. Comme le disait Paracelse, « c’est dans la dose qu’est le poison » .

    Certes, l’immigration est, en soi et en principe, un élément de dynamisme économique, ne serait-ce que du fait de la stimulation de la demande globale de consommation (*). En revanche, elle nécrose le tissu social dans lequel elle s’implante.

    En d’autres termes, l’immigration massive fortifie le corps mais altère ou, au pire, porte atteinte à l’identité à l’âme des populations d’accueil.

    Au delà d’un certain degré, en effet, d’une part, elle dissout les liens de solidarité et les références identitaires existant entre les différents groupes sociaux (sentiment  d’appartenance à une classe sociale, valeurs nationales, références religieuses, traditions, héritage culturel, modes de comportement etc.) et génère des tensions entre les différentes composantes de la population en quête de reconnaissance sociale et d’accès aux biens de consommation.

    4° Le XXIe siècle verra l’opposition entre les nations à forte intensité migratoire – Etats-Unis, Europe à faible homogénéité sociale –  et les nations à faible intensité migratoire mais à forte homogénéité sociale : Chine, Inde, Japon, Russie, Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient.

    Quelles seront celles, des sociétés composites et des sociétés homogènes, qui  l’emporteront dans le combat pour les ressources et la domination géopolitique  régionale ou mondiale ?

    5° Car les sociétés composites souffrent d’un mal originel, à savoir la difficulté, ou l’incapacité, de dégager un consensus global sur les objectifs politiques et sociétaux à atteindre. La volonté collective se disperse et se dissout entre une multitude d’individus sans liens relationnels forts entre eux, si ce n’est la satisfaction des besoins de consommation.

    A cet égard, il est prévisible que les Etats-Unis, de plus en plus dominés par des minorités avides de pouvoir d’achat et de consommation de biens matériels, auront de plus en plus de difficulté à définir et à mettre en œuvre une politique étrangère au service d’une vision stratégique d’ensemble du destin américain.

    Qui va survivre ou dominer le monde de demain ?

    Yves-Marie Laulan (Polémia, 10 juillet 2013)


    Note :

    (*) En fait, ce postulat, cher à Alfred Sauvy, le grand démographe, ne se vérifie pas toujours. La preuve en est la France, et l’Europe, terres d’immigration, mais frappées  néanmoins par la stagnation chronique.

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  • Les Français, champions de la natalité ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue grinçant de Joris Karl, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré aux cocoricos politiquement corrects des médias du système après l'annonce des chiffres de la natalité en France pour 2012.

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    Démographie : que serait-on sans les mamas africaines ?

    Jeudi soir, la télévision et ses journalistes ont encore bien mérité de la patrie. Il fallait entendre et voir l’imam Pujadas et consorts se « réjouir »de la « belle santé » démographique de notre pays. Au cours de son insupportable pensum, le président Hollande a pris lui aussi cet air ahuri devant les chiffres « exceptionnels »… La presse écrite est du même tonneau ; ainsi Le Figaro, imitant les autres canards subventionnés, pond un article de propagande euphorique dans lequel on lit que « la France évite un krach démographique ».

    Pensez donc, bonne gens, les Françaises auraient un taux de fécondité de deux enfants par femme ! « Hourra » crient en chœur les perroquets de l’audience. Et comme à chaque fois, on se presse d’interroger des experts en expertise, des universitaires tout fripés qui peuvent gloser sur notre glorieuse vitalité… Sont-ils ignorants ou complices ?

    Pourtant, l’étudiant en démographie le plus minable connaît au moins ça : il faut une moyenne de 2,1 enfants par femme pour assurer — d’extrême justesse — le remplacement d’une population ! Là, nous sommes en dessous. Miraculeusement, un Joseph Macé-Scaron avait eu l’honnêteté de le dire : « Ces chiffres sont essentiellement dus à l’immigration ! »

    Au risque de choquer les âmes sensibles, sans les prolifiques mamans venues d’Afrique noire et du Maghreb, « notre » taux de fécondité s’effondrerait complètement. En réalité, les Françaises de souche européenne planent au ras du sol démographique, aux alentours de 1,6 enfant par femme peut-être. En gros, c’est une immense catastrophe. La France ne veut plus vivre et accepte un grand remplacement. Si vous n’y croyez pas encore, lisez les pages naissances de la presse régionale ou regardez les photos de classe de la plupart des communes au-dessus de 5.000 habitants. Ça vous réveillera.

    Hasard du calendrier, le livre de Thilo Sarrazin, « L’Allemagne disparaît », est enfin traduit en français. Membre du Parti social-démocrate, il a dû démissionner de son poste à la Bundesbank suite au tollé provoqué par son opus, décrivant l’effondrement démographique allemand. Lequel a été vendu à plus de 2 millions d’exemplaires ! Les Allemands se l’arrachent, et le lisent religieusement, la gorge nouée. Probablement, l’Allemagne ne pourra jamais s’en sortir, le taux ayant sombré à un niveau « irréversible » si l’on en croit les thèses du démographe Alfred Sauvy.

    Chez nous, après le regain de l’après-guerre, la fécondité a commencé à décroître en 1964. La baisse sera régulière jusqu’en 1972, « l’année charnière » de la révolution contraceptive (l’avortement est de factodépénalisé). Le « grand craquement » semble dater de septembre 73. La loi sur l’IVG de janvier 75 aura les mêmes conséquences que son homologue « testée » en RDA : la chute des naissances s’accélérera brutalement jusqu’à un point de non-retour. C’est au même moment que fut organisé le regroupement familial des immigrés. Vous avez dit bizarre ?

    Joris Karl (Boulevard Voltaire, 29 mars 2013)

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