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démographie - Page 6

  • Migrants et démographie : l’hiver vient de Calais...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gabriel Robin, secrétaire général du Collectif Culture, Libertés et Création, cueilli sur le site de Politic Région et consacré au démantèlement de la «jungle» de Calais...

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    Le Premier ministre Manuel Valls avec des migrants, dans un centre d'accueil et d'orientation (CAO) à Epernay (Marne)

     

    Migrants et démographie : l’hiver vient de Calais

    Jacques Attali a prévenu : « Il faut faire plus encore pour expliquer aux migrants qu’ils ont intérêt à rester en France et à être Français. (…) Dans les 15 ans qui viennent, nous avons absolument intérêt à accueillir les talents venus d’ailleurs. C’est la seule façon de payer nos retraites ». Puis de conclure : « Les futures grandes migrations seront africaines ». La vérité sort de la bouche des idéologues de la mondialisation. Jacques Attali décrit exactement ce que sera notre avenir en appelant de ses vœux une submersion démographique du continent européen par le Sud du monde. Il n’est d’ailleurs pas le seul à travailler en ce sens, puisque plusieurs rapports rendus par les Nations unies conseillent aux Européens d’ouvrir en grand leurs frontières nationales et extérieures. Les propos de celui qui murmura à l’oreille d’au moins deux présidents, François Mitterrand et Nicolas Sarkozy, ne sont pas caricaturaux et correspondent donc très précisément à la pensée dominante dans certains cercles, abusivement qualifiés de libéraux car ils n’appartiennent qu’à une version dévoyée de cette pensée politique. D’abord, l’économisme. La principale raison avancée pour attirer des millions d’individus est qu’ils pourraient « payer nos retraites ». Réduire le problème migratoire à son impact sur l’économie est une faute historique. Le danger majeur que fait peser l’immigration de peuplement tient bien dans son caractère dissolvant. La France y perdrait son âme, sa culture, ses institutions, sa permanence et tout ce qui a pu faire d’un pays de taille modeste un géant mondial. Ce raisonnement vaut d’ailleurs pour l’ensemble des pays européens. En outre, l’affirmation de Jacques Attali est aussi biaisée que mensongère. Les travaux de Jean-Paul Gourévitch ont notamment prouvé que l’immigration a été un boulet de l’économie française depuis trente ans, coûtant beaucoup plus qu’elle n’a rapporté de la même façon que l’aventure coloniale fut un tonneau des Danaïdes. En 2012, le susnommé Gourévitch estimait par exemple que le coût net de l’immigration pouvait s’évaluer à 17,4 milliards d’euros pour la France : 5,551 milliards pour l’immigration régulière, 3,209 milliards pour l’immigration irrégulière, sans oublier les investissements de l’Etat et des collectivités territoriales dont la rentabilité est nulle (l’aide au développement ne réduit en rien la pression migratoire, les politiques d’intégration difficilement quantifiables tardent pour le moins à faire la démonstration de leur utilité) pour 8,652 milliards. Ces chiffres ont été publiés dans plusieurs monographies sur les migrations établies tous les ans en collaboration avec l’association des Contribuables Associés.
     
    Certains reprochent même à Jean-Paul Gourévitch de sous estimer le coût réel de l’immigration. C’est le cas de Pierre Milloz, énarque et inspecteur général honoraire, et d’André Posokhow, qui avancent le chiffre de … 84 milliards d’euros par an. Tout cela conduit à réévaluer fortement les déclarations politiques de Jacques Attali et de tous les défenseurs de l’immigration massive, tentant de justifier par des manœuvres dilatoires leurs délires qui ne trouvent plus d’écho auprès de la population, consciente des difficultés identitaires et sécuritaires posées par ce phénomène. Pour mieux vendre l’immigration aux Français, ils essayent par tous les moyens de trouver des arguments « rationnels » régulièrement contredits par des examens rigoureux, cachés par des médias ignares ou aux ordres. Si les sources chiffrées sur l’immigrations sont difficiles à trouver, les estimations de l’INSEE étant sujettes à caution ou présentant des manques, on pourra au moins s’accorder sur quelques points : chaque année le solde de l’immigration (les entrants étant pour la plupart des extra-européens sous diplômés et les sortants étant généralement des jeunes diplômés autochtones) est très largement positif, les coûts annexes sont colossaux et les coups portés à l’unité nationale sont considérables. Jacques Attali est dans le vrai quand il annonce que les migrations africaines vont s’intensifier mais il est dans le faux sur tous les autres plans. D’un point de vue économique, l’immigration n’apporte rien à la France, au contraire serait-on tentés de dire. Quant au reste, c’est pire…
     
    Le lundi 24 octobre 2016 restera gravé dans l’histoire de France comme le jour du démantèlement de la jungle de Calais. « Cachez ce sein que je ne saurais voir » pourrait être le leitmotiv du gouvernement qui préfère disperser les migrants, les cacher sous le tapis de nos villages, plutôt que de les expulser comme il se devrait. Pariant que les clandestins seront moins visibles une fois réparties à travers la France, l’exécutif se trompe une fois de plus. Chaque camp sera une bombe potentielle appelée à faire des petits. Les ruraux et les urbains ne le supporteront pas. Autrefois, médias et politiques parvenaient, bon gré mal gré, à fabriquer le consentement des Français. Pour cela, ils avaient recours aux arguments de Jacques Attali mais aussi à des images censées provoquer un choc émotionnel. Il est bien évidemment plus difficile de s’opposer à l’installation d’un clandestin fuyant la guerre que de refuser un clandestin venu pour des raisons économiques et sociales, ou anciennement prisonnier de droit commun dans son pays d’origine. La réalité n’est jamais évoquée dans les grands médias. Elle tend pourtant à prouver que les sans-frontièristes mentent sans vergogne, ce que peuvent illustrer très concrètement des exemples facilement vérifiables : 96 % des déboutés du droit d’asile restent en France selon la Cour des Comptes (les pays d’origine auxquels nous versons des aides refusant de délivrer des laissez passer), plus d’un tiers au moins des « migrants » syriens en Allemagne posséderaient de faux papiers selon de ministre de l’Intérieur de Bavière, à peine 1 % des personnes vivant dans la jungle de Calais viendraient de Syrie, les « migrants » sont ultra-majoritairement des célibataires… Pas vraiment le profil des « nouveaux Montaigne » chéris par Francis Huster.  En fait d’ingénieurs, d’avocats et de médecins, ces « migrants » seraient plutôt les violeurs du nouvel an de Cologne ! Constater cela vous ferait presque basculer dans l’inhumanité pour les associations subventionnées qui travaillent à l’invasion de la France, générant toutes sortes de trafics comme celui des faux certificats psychiatriques qui permettent à des clandestins de squatter en creusant le trou de la Sécurité sociale (1). Emmanuel Macron disait récemment à propos des vagues ininterrompues de « migrants » qui échouent sur nos côtes, sans le prouver le moins du monde, comme il se doit : « C’est d’abord notre dignité et c’est aussi une opportunité économique car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables ». Les artificiers et les chimistes probablement. Les autres… Il était rejoint de près par Pierre Moscovici qui affirmait que « l’afflux de migrants » avait « un impact positif sur la croissance économique européenne ». Les commerçants de Calais en jugeront. Les Allemands aussi qui connaissent pour la première fois depuis 2013 une hausse du chômage directement causée par le flot de migrants, qui ne parviennent pas à s’intégrer sur le marché de l’emploi. Cette hausse se poursuivra jusqu’en 2020, a minima. Le cout, réparti sur plusieurs années, sera de 96 milliards d’euros (officiellement) pour les contribuables allemands. Un sacré investissement. Les arrivées d’immigrés légaux ne diminuent pas non plus, ici comme ailleurs. Ils sont environ 250.000 à s’installer en France tous les ans, ce qui ne serait « pas trop » pour Alain Juppé, le François Hollande de la droiche. À la lecture de cet exposé préliminaire, vous me poserez donc la question suivante : pourquoi les faire venir, les répartir dans les plus petits recoins de France et de Navarre, alors que leur impact sera forcément destructeur ? Simplement parce que les Etats européens abandonnent face à la poussée démographique du Sud. Il faut imaginer que les migrants sont un fleuve qui grossit sans s’arrêter, un mouvement naturel qui grandit à mesure que la démographie africaine ne diminue pas et que le chaos institutionnel endémique du continent ne semble pas trouver d’issue positive avant plusieurs décennies. Une seule solution : restaurer des frontières redevenues des barrières étanches.
     
    Bien sûr, les oppositions seront vives. Au premier rang, les nervis que sont les militants dits « no borders ». L’élite est incarnée par Jacques Attali ou George Soros. Au bas de l’échelle, une nébuleuse d’associations gauchistes comme France Terre d’Asile … de fous à ciel ouvert. Les plus radicaux ne cachent pas leur véritable programme. On pouvait lire sur une banderole installée à La Chapelle-sur-Vire (Manche) en l’honneur du nouveau camp de « migrants » : « Métissons-nous. Le blanc est sale. » Un racisme anti-blanc assumé qui ne trouvera pas Sos Racisme sur son chemin… À l’identique, des clandestins ragaillardis hurlaient récemment dans Paris qu’ils n’aimaient pas les Français. Personne n’a jugé bon les expulser. Les médias officiels se dévouent pour leur apporter toute l’aide dont ils auraient besoin. De glissements sémantiques en glissements sémantiques, les clandestins sont devenus des « migrants puis des « réfugiés » avant que RTL ne se décide à les rebaptiser « résidents ». Dans le même ordre d'idées, France Info décrivait des « migrants » avec leurs baluchons quand les photos les montrent en possession de valises neuves… Bref, tout est bon pour tromper le gogo, ce Français simplex qui doit s’effacer le plus rapidement possible pour faire place au sang neuf qui revivifiera une France rance et moribonde. Les Nations unies, vénérable institution transnationale, ne sont pas en reste, programmant des migrations de remplacement sur 50 ans pour nos vieux pays (2). Je n’invente rien. Le plan est officiel, connu, consultable en ligne : « Le déclin de la population est inévitable, en l’absence de migration de remplacement », « Les nombres d’immigrants nécessaires pour éviter un déclin de la population totale sont beaucoup plus grands que ceux qui ont été envisagés dans les projections » ou « Les niveaux d’immigration nécessaires pour éviter le vieillissement de la population sont beaucoup de fois plus élevés que ceux qui sont nécessaires pour éviter le déclin de la population ». Délirant, le rapport recommande au Japon, dans un de ses scénarios, de faire venir 524 millions de « migrants » d’ici à l’année 2050 et 674 millions à l’Union européenne ! Les cerveaux des Nations unies n’envisagent pas un seul instant que la démographie du Sud puisse être en cause, jouant avec les lentes constructions humaines que sont les nations à la manière d’un enfant déplaçant des playmobils d’un bout à l’autre d’un tapis. Plus responsable, la Chine avait compris que sa natalité la conduisait vers des drames insurmontables, instaurant pour y faire face la politique de l’enfant unique au prix d’efforts considérables. Magyd Cherfi, Toulousain bien connu du groupe Zebda qui n’a jamais fait mystère de ses idées d’extrême gauche, répondait à un journaliste de L’Obs qui l’interrogeait sur l’hypothèse de l’absence d’un candidat de gauche au second tour des élections présidentielles de 2017 : « Alors, cette fois, je ne vote pas. Vous voulez le Front National ? J’ai envie de dire chiche. J’ai cinquante balais. Je suis fatigué de répéter depuis trente ans que le Front National n’est pas une solution. Oui, il se trouve qu’on est là, immigrés, Maghrébins, musulmans, enfants d'immigrés. Et de plus en plus nombreux. C'est vrai. L'islam va devenir la première religion de France. A terme. Il faut accepter cette évidence. Moi, je dis : faites avec. Il faut plus de mosquées. Seront-elles à la solde de je ne sais quel Daech ? Non. Elles seront dirigées par des citoyens dignes de ce nom, musulmans et patriotes. C'est mon pari. »
     
    N’est-ce pas là l’expression du mépris le plus absolu pour la France qu’il prétend aimer ? J’aurais pu mettre cette déclaration sur le compte de la licence littéraire d’un auteur si je ne le connaissais pas si bien. Ces gens là, lui et tous ceux que j’ai fréquentés pendant ma scolarité toulousaine, donneurs de leçons dans les MJC et les collèges où ils entendaient rééduquer la jeunesse, ont participé à la destruction du pays. Il faut le dire. C’est un constat objectif. Je ne peux pas me résigner à voir la France couverte de mosquées de part en part. Car, n’en doutez pas : elles ne pourront pas être uniquement dirigées par des « patriotes ». Dans ses Cahiers de Prison, le penseur marxiste italien Antonio Gramsci avait parfaitement décrit ces moments particuliers où les sociétés humaines se trouvent devant un virage difficile à négocier :  « La crise consiste justement dans le fait que l’ancien (ordre) meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés. » Notre génération doit prendre le pouvoir et faire surgir un nouvel ordre, fondé sur le respect des identités des peuples, de leurs institutions et de leurs cultures respectives. Il n’y a que deux alternatives : la résignation qui entrainera la disparition de la France historique ou la détermination à la préserver, qui n’ira pas sans son lot d’épreuves. L’heure est grave. Durant cette phase d’interrègne où surgissent les monstres, l’extrémisme politique en étant une facette à laquelle je ne crois pas appartenir, nous devrons nous préparer. Avant tout en rompant avec les vieux réflexes stériles qui nous rendent politiquement impuissants. Les Français doivent redevenir responsables et protéger toutes leurs libertés, sans compter sur des fantasmes d'un passé idéalisé. Il leur sera aussi nécessaire de comprendre la place centrale qu’ils occupent en Europe et en Occident. C’est ici, et pas ailleurs, que naitra le sursaut.
     
    Gabriel Robin (Politic Région, 25 octobre 2016)
     

    Notes :

    1-http://www.bvoltaire.fr/gabrielrobin/migrants-desequilibres-cherchent-medecins-psychiatres-comprehensifs,288791

    2-http://www.un.org/esa/population/publications/migration/execsumFrench.pdf

     

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  • Démographie mondiale : la question du siècle...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien passionnant avec Gilles Ardinat réalisé le 8 septembre 2016 par Élise Blaise pour TV Libertés. Gilles Ardinat, qui est professeur agrégé d’histoire géographie et enseigne au lycée de Béziers ainsi qu’à l’université de Montpellier, est l’auteur d’un article dans la revue Perspectives Libres sur l’évolution de la démographie mondiale qu’il traite en s’intéressant au nombre de naissances pour rendre compte plus efficacement des dynamiques de peuplement.

     

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  • L'Afrique en crise va-t-elle se retrouver dans nos banlieues ?...

    " De nombreux jeunes Sahéliens vont être tentés par l’émigration. Comme ils retrouveront au bord du golfe de Guinée et en Afrique du Nord les problèmes d’explosion démographique et de sous-emploi qui les ont poussés à partir, nombre d’entre eux devraient pousser tout naturellement plus loin, jusqu’en Europe. Et là, gare à la vague! Quand on voit l’émoi provoqué par la déstabilisation de la Libye et de la Syrie, deux pays qui totalisent moins de 30 millions d’habitants, on a de la peine à imaginer les réactions que pourrait provoquer la décomposition du coeur du Sahel francophone, une région qui compte près de 70 millions d’habitants aujourd’hui et en aura quelque 200 millions en 2050. Cela n’est pas pour ces toutes prochaines années. Mais les évolutions démographiques vont devenir dramatiques dans 8 à 15 ans." Serge Michaïlof (Le Temps, 22 octobre 2015)

    Les éditions Fayard viennent de publier un essai de Serge Michailof intitulé Africanistan. Chercheur à l'IRIS, Serge Michailof a été directeur des opérations de l’Agence française de développement (AFD) et a exercé des fonctions de directeur à la Banque mondiale.

     

     

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    " En 2050, l’Afrique sera plus peuplée que la Chine, mais les jeunes en âge de travailler y seront trois fois plus nombreux et les emplois manqueront encore plus cruellement qu’aujourd’hui. Or le chômage massif de jeunes à demi scolarisés constitue l’une des principales explications de l’effondrement dramatique de l’Afghanistan, la Syrie ou l’Irak.
    Le Sahel francophone est une zone d’immense fragilité, dont les caractéristiques rappellent l’Afghanistan. Nous ne voulons voir que l’Afrique en progrès, celle qui offre de nouveaux marchés et regorge de matières premières. Mais l’Afrique en crise existe toujours et se comporte comme un cancer, envoyant ses métastases dans les pays voisins, et jusqu’en Europe. Bien naïf celui qui croira que la charité et les interventions militaires suffiront à éteindre l’incendie qui couve dans ces zones déshéritées.
    Nous ne pourrons rester longtemps indifférents : pour ne pas être nous aussi victimes de ces métastases, tentons de comprendre la réalité, et réfléchissons à ce qui peut encore être envisagé pour endiguer le feu et éviter que l’Afrique en crise n’arrive dans nos banlieues. "

     

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  • Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré aux menaces mortelles qui pèsent sur l'Europe d'ici le milieu du siècle...

     

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    Les trois menaces mortelles contre la civilisation européenne

    La première menace est démographique et migratoire et elle a l’Afrique comme visage principal et notre dénatalité comme toile de fond. La seconde menace est l’islam, comme au VIIe siècle mais pis encore. La troisième menace, cause des deux premières,  provient de l’oligarchie polico-médiatique qui infecte l’esprit public et paralyse toute résistance. 

     

    La démographie est la seule science humaine exacte. La vigueur démographique d’un peuple conditionne ses capacités de prospérité et d’immigration hors de son territoire. La faiblesse démographique d’un peuple provoque une immigration de peuplement chez lui, ainsi que son déclin global de puissance, de rayonnement et de prospérité. Et à terme, sa disparition.

    Le risque majeur qui pèse sur l’Europe ne provient pas d’une soumission aux Etats-Unis, dont on peut toujours se libérer, mais de la conjonction de deux facteurs : une pression migratoire gigantesque en provenance majoritaire d’Afrique (Afrique du Nord et Afrique noire) corrélée à une dénatalité et à un vieillissement démographique considérables de l’Europe. Et, avec en prime, l’islamisation des sociétés européennes, conduite à marche forcée.

    La bombe démographique africaine

    L’Afrique dans son ensemble comptait  200 millions d’habitants en 1950 ; le milliard a été dépassé en 2010 et l’on va vers 2 milliards en 2050 et 4 milliards en 2100. Il y a quatre siècles, l’Afrique représentait 17% de la population mondiale et seulement 7% en 1900, à cause de l’expansion démographique de l’Europe et de l’Asie et de sa stagnation. Puis, à cause de la colonisation (de ”civilisation ” et non pas de peuplement) par les Européens, l’Afrique a connu une irrésistible poussée démographique, du fait de la baisse considérable de sa mortalité infantile et juvénile provoquée par l’hygiène, la médecine et l’amélioration alimentaire dues à la colonisation. Ce point est soigneusement caché par l’idéologie dominante repentante qui fustige le ”colonialisme”. C’est cet affreux colonialisme qui a donc permis à l’Afrique toute entière de décoller démographiquement – ce qui provoque la menace migratoire actuelle. Et, après les indépendances (années 60), l’Afrique a continué à bénéficier massivement d’assistances médicales et alimentaires de la part des pays occidentaux. Ce qui a permis la continuation de son boom démographique.

    En 2014, l’Afrique représentait 16% de la population mondiale (1,138 milliards d’habitants sur 7,243 milliards) en augmentation constante. L’indice de fécondité, le nombre moyen d’enfants nés par femme, y est de 4,7, le taux le plus fort au monde. La moyenne mondiale est de 2,5. En Europe, il est inférieur à 1,5, le seuil de simple renouvellement des générations étant de 2,1. Le continent africain contient non seulement la population la plus prolifique, mais la plus jeune de la planète : 41% ont  moins de 15 ans et l’âge médian est de 20 ans. Donc la natalité est exponentielle, en progression géométrique ; l’Ouganda et le Niger sont les pays les plus jeunes du monde : 49% de moins de 15 ans.

    Mais l’espérance de vie est aussi la plus faible au monde : 57 ans contre 69 ans de moyenne mondiale. Cela n’obère pas la reproduction et garantit l’absence de vieillards à charge. En 1960, deux villes d’Afrique seulement dépassaient le million d’habitants, 25 en 2004, 57 aujourd’hui ! C’est dire  l’ampleur choc démographique. L’Afrique est donc une bombe démographique, plus exactement un énorme réservoir percé qui commence à se déverser sur l’Europe. Sans que cette dernière ne fasse rien.

     

    Dépopulation,  vieillissement  et invasion migratoire de l’Europe

    En Europe, la situation est exactement l’inverse : dénatalité et vieillissement. En incluant la Russie mais pas la Turquie, l’Europe comptait 742 millions d’habitants en 2013, dont 505,7 millions dans l’Union européenne – immigrés extra-européens compris. La très faible croissance démographique de l’Europe n’est due qu’à l’immigration et à la natalité supérieure des immigrés, mais le nombre d’Européens de souche ne cesse de diminuer. L’Europe représente 10,3% de la population mondiale, contre 25% en 1900, date de l’apogée absolue de l’Europe dans tous les domaines sur le reste du monde. Cette suprématie fut cassée par les deux guerres mondiales. En 1960, l’Europe représentait encore 20% de la population mondiale, mais la chute de la natalité débuta dans les années 70, en même temps que le démarrage des flux migratoires en provenance d’Afrique et d’Orient. La table était mise.

    La moyenne d’âge est aujourd’hui de 38 ans en Europe et sera – si rien ne change– de 52, 3 ans en 2050 ( étude de la Brookings Institution). Le taux de fécondité s’est effondré en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1). En France, il est de 2, le plus fort d’Europe, mais uniquement grâce à la natalité immigrée, notre pays étant celui qui héberge et reçoit le plus d’allogènes. En Grande-Bretagne, le taux de fécondité est de 1,94, second au classement, tout simplement parce que ce pays ”bénéficie” de la natalité immigrée, juste derrière la France.

    En Allemagne, le taux de fécondité s’est affaissé à 1,38 enfants par femme ; les projections indiquent que l’Allemagne, pays le plus peuplé d’Europe (81,8 millions d’habitants), en vieillissement continu, ne comptera plus en 2050 que 75 millions d’habitants, dont une proportion croissante d’extra-Européens. L’Italie connaît une situation préoccupante : c’est là où l’infécondité et le vieillissement sont les plus forts.  C’est en Ligurie (Nord-Ouest) que le rapport population âgée/population jeune est le plus fort au monde, et Gênes est la ville qui se dépeuple le plus parmi les métropoles européennes : la mortalité – par vieillesse –y est de 13,7 pour 1000, contre une natalité de 7,7 pour 1000. 

    Parlons de la Russie. La Fédération a connu son pic de population à 148, 689 millions d’habitants en 1990 et a baissé à 143 millions en 2005, la Banque mondiale estimant  qu’en 2050, le pays ne compterait plus que 111 millions d’habitants (– 22%). Situation catastrophique. L’explication : un indice de fécondité très faible et une surmortalité chez les hommes de la population active. Mais, surprise : en 2012, la Russie a connu un accroissement net de sa population pour la première fois depuis 1992, et pas du tout à cause de l’immigration. Grâce à qui ? À M. Poutine et à sa politique nataliste.   

    Risque de déclassement et de paupérisation économiques

    Mais, s’il se poursuit, ce déclin démographique de l’Europe sera synonyme de déclassement économique, de paupérisation, de perte d’influence et de puissance. En 2005, la population active européenne représentait 11,9% de la population active mondiale. Si rien ne change démographiquement, elle ne sera  plus que de 6,4% en en 2050. C’est le recul et le déficit de dynamisme économiques assurés. Le rapport actifs/ retraités, qui approche les 1/1 aujourd’hui ne sera plus, selon le FMI, que de O,54/1 en 2050, soit deux retraités pour un actif. Équation insoluble.

    Selon l’OCDE, 39% seulement des Européens de 55-65 ans travaillent, encore moins en France. Le nombre et la proportion des Européens qui produisent ne cesse de baisser, par rapport au reste du monde. D’après le démographe et économiste William H. Frey, la production économique de l’Europe devrait radicalement diminuer dans les 40 ans à venir. En 2010, la tranche d’âge des  55–64 ans dépassait déjà celle des  15–24 ans. Selon un rapport du Comité de politique économique de l’Union européenne, la population active de l’UE diminuera de 48 millions de personnes (–16%) et la population âgée inactive et à charge augmentera de 58 millions (+77%) d’ici 2050. Explosif.      

    En 2030, la population active de l’UE sera de 14% inférieure au niveau de 2002. Il est trop tard pour corriger, même en cas de reprise démographique miraculeuse dans les prochaines années. Les économistes crétins disent que cela va au moins faire refluer le chômage : non, cela va augmenter le nombre de pauvres, du fait de la diminution de l’activité productrice (PIB). En effet, en 2030, la capacité de consommation des Européens (revenu disponible) sera de 7% inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause du vieillissement. Pour répondre à ce défi économique, les institutions européennes et internationales, comme les milieux politiques européens, en appellent à l’immigration. Nous verrons plus bas que cette solution est un remède pire que le mal.

    Extension du domaine de l’islam

    En 2007, le Zentralinstitut Islam Archiv Deutschland estimait à 16 millions le nombre de musulmans dans l’UE (7% de la population) donc 5,5 millions en France, 3,5 millions en Allemagne, 1,5 en Grande Bretagne et un million en Italie comme aux Pays-Bas. Du fait des flux migratoires incontrôlés et en accélération depuis cette date, composés en grande majorité de musulmans qui, en outre, ont une natalité bien supérieure à celle des Européens, ces chiffres doivent être multipliés au moins par deux ; d’autant plus que le nombre de musulmans est systématiquement sous-estimé par les autorités qui truquent les statistiques pour ne pas donner raison aux partis ”populistes” honnis. Le nombre de musulmans dans l’Union européenne dépasse très probablement les 30 millions – environ 15% de la population– et l’islam est la seconde religion après le christianisme. Le premier progresse très rapidement, le second décline.

    De plus, les musulmans, en accroissement constant, ont une structure démographique nettement plus jeune et prolifique. Et il ne s’agit pas d’un islam tiède, ”sociologique”, mais de plus en plus radical, conquérant, offensif. Le risque d’attentats djihadistes, en hausse continue et qui vont évidemment se multiplier, sans que cela n’incite le moins du monde les gouvernements européens décérébrés à stopper les flux migratoires invasifs, n’est pas pourtant le plus grave. Le plus grave, c’est l’islamisation à grande vitesse des pays européens, la France en premier lieu, ce qui constitue une modification inouïe du soubassement ethno-culturel de l’Europe, surgie avec une rapidité prodigieuse en à peine deux générations et qui continue irrésistiblement dans l’indifférence des oligarchies.

    Ce bouleversement est beaucoup plus inquiétant que la foudroyante conquête arabo-musulmane des VIIe et VIIIe siècle, du Moyen-Orient, de l’Afrique du Nord et d’une partie de l’Europe méditerranéenne,  essentiellement militaire. Car, à l’époque, les Européens avaient de la vigueur et une capacité démographique, qui a permis de limiter puis de repousser l’invasion. Aujourd’hui, il s’agit de la pire des invasions : apparemment pacifique, par le bas, reposant sur le déversement démographique migratoire.

    Mais elle n’est pas si pacifique que cela. Bien que les masses de migrants clandestins, jamais contrés ni expulsés, aient d’abord des motivations économiques ou le désir de fuir l’enfer de leur propre pays (pour l’importer chez nous), ils sont instrumentalisés par des djihadistes qui n’ont qu’un seul objectif : la conquête de l’Europe et sa colonisation par l’islam, réponse cinglante au colonialisme européen  des XIXe et XXe siècle.

    Les plus lucides sont, comme bien souvent, les Arabes eux-mêmes. Mashala S. Agoub Saïd, ministre du Pétrole du gouvernement non reconnu de Tripoli (Libye) déclarait au Figaro (02/06/2015), à propos des foules de migrants clandestins  qui traversent la Méditerranée : «  le trafic est entretenu par les islamistes qui font venir les migrants de toute l’Afrique et du Moyen Orient.[…] Daech enrôle les jeunes, leur enseigne le maniement des armes, en échange de quoi l’État islamique promet à leur famille de faciliter leur passage de la Méditerranée pour entrer en Europe. » Il y a donc bel et bien une volonté d’invasion de l’Europe, parfaitement corrélée au djihad mené en Syrie et en Irak, et au recrutement de musulmans d’Europe. Le but est de porter la guerre ici même. En s’appuyant sur des masses de manœuvre toujours plus nombreuses installées en UE.

    La possibilité du djihad en Europe

    Il faut s’attendre, si rien ne change, à ce que, au cours de ce siècle, une partie de l’Europe occidentale ressemble à ce qu’est le Moyen Orient aujourd’hui : le chaos, une mosaïque ethnique instable et ingérable, le ”domaine de la guerre” (Dar-al-Suhr) voulu par l’islam, sur fond de disparition (de fonte, comme un glacier) de la civilisation européenne ; et bien entendu, de paupérisation économique généralisée.

    Un signe avant-coureur de la future et possible soumission des Européens à l’islam et de leur déculturation (infiniment plus grave que l’”américanisation culturelle”) est le nombre croissants de convertis. Exactement comme dans les Balkans du temps de la domination des Ottomans : la conversion à l’islam relève du ”syndrome de Stockholm”, d’un désir de soumission et de protection. Selon l’Ined et l’Insee (chiffres, comme toujours, sous-estimés) il y aurait déjà en France entre 110.000 et 150.000 converti(e)s au rythme de 4.000 par an. 

    Le converti fait allégeance à ses nouveaux maîtres et, pour prouver son ardeur de néophyte, se montre le plus fanatique. Presque 20% des recrutés pour l’équipée barbare de l’État islamique (Daech) sont, en Europe, des convertis. Ils sont issus des classes moyennes d’ancienne culture chrétienne– jamais juive. On remarque exactement le même symptôme – de nature schizophrène et masochiste– que dans les années 60 et 70 où les gauchistes trotskystes ou staliniens provenaient de la petite bourgeoisie. Il faut ajouter que les jeunes filles autochtones qui se convertissent à l’islam, dans les banlieues, le font par peur, pour ne plus être harcelées. Summum de l’aliénation.

    Un sondage de l’institut britannique ICM Research de juillet 2014 fait froid dans le dos. Il révèle que l’État islamique (Daech), dont la barbarie atteint des sommets, serait soutenu par 15% des Français (habitants de la France, pour être plus précis) et 27% chez les 18-24 ans ! Qu’enseignent ces chiffres ? D’abord qu’une majorité des musulmans présents en France ne sont pas du tout des ”modérés” mais approuvent le djihad violent. Ensuite que 27% des ”jeunes” approuvent Daech ; ce qui donne une idée de l’énorme proportion démographique des jeunes immigrés musulmans en France dans les classes d’âge récentes, peut-être supérieure déjà à 30%. Enfin, comme le note Ivan Rioufol (Le Figaro, 05/06/2015) à propos de ce « stupéfiant sondage », il est possible que l’ « islamo-gauchisme » de jeunes Européens de souche, convertis ou pas, expliquent ces proportions, mais, à mon avis, pas entièrement.

    Bien entendu, pour casser le thermomètre, l’oligarchie politico-médiatique a enterré ce sondage, photographie très ennuyeuse de la réalité, ou répète qu’il est bidon. On se rassure et l’on ment – et l’on se ment – comme on peut. Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. L’”assimilation” et l’”intégration” ne sont plus que des contes de fées. L’incendie est aux portes.

    Seule solution : la forteresse Europe. 

    La troisième menace qui plombe les Européens vient d’eux mêmes, de leur anémie, plus exactement celle de leurs dirigeants et intellocrates qui, fait inouï dans l’histoire, organisent ou laissent faire depuis des décennies, l’arrivée massive de populations étrangères (n’ayant plus rien à voir avec de la ”main d’œuvre”) souvent mieux traitées par l’État que les natifs.  L’idéologie de l’amour inconditionnel de l’ ”Autre”, préféré au ”proche”, cette xénophilie, gouverne ce comportement suicidaire et provient d’une version dévoyée de la charité chrétienne.

    La mauvaise conscience, la repentance, la haine de soi (ethnomasochisme) se conjuguent avec des sophismes idéologiques dont les concepts matraqués sont, en novlangue : ouverture, diversité, chance-pour-la-France.  vivre–ensemble, etc. Bien que le peuple de souche n’y croie pas, l’artillerie lourde de l’idéologie dominante paralyse tout le monde. D’autant plus que, comme le démontre un dossier de Valeurs Actuelles (04–10/06/2015), la liberté d’expression sur les sujets de l’immigration et de l’islam est de plus en plus réprimée. Exprimer son opinion devient risqué, donc on se tait, le courage n’étant pas une vertu très partagée. Partout, les musulmans et autres minorités – qui demain n’en seront plus – obtiennent des privilèges et des exemptions illégales ; partout ils intimident ou menacent et l’État recule.

    Donc, pour l’instant, la solution de l’arrêt définitif des flux migratoire, celle du reflux migratoire, de l’expulsion des clandestins, de la contention et de la restriction de l’islamisation n’est pas envisagée par les dirigeants, bien que souhaitée par les populations autochtones. Ce qui en dit long sur notre ”démocratie”. Mais l’histoire est parfois imprévisible…

    Compenser le déclin des populations actives européennes par une immigration accrue (solution de l’ONU et de l’UE) est une aberration économique. Le Japon et la Chine l’ont compris. La raison majeure est que les populations immigrées ont un niveau professionnel très bas. La majorité vient pour être assistée, pour profiter, pour vivre au crochet des Européens, pour s’insérer dans une économie parallèle, bas de gamme voire délinquante. Il n’y a aucun gisement économique de valeur chez les migrants, qui coûtent plus qu’ils ne produisent et rapportent, sans parler du poids énorme de la criminalité, à la fois financier et sociologique. Les exceptions confirment la règle. 

    Le choix de l’aide massive au développement pour l’Afrique, qui stopperait l’immigration (thèse de J-L. Borloo), est absurde et s’apparente à un néo-colonialisme qui n’a jamais fonctionné. Pour une raison très simple : on aura beau investir des milliards en Afrique et au Moyen-Orient, ça n’empêchera jamais les guerres endémiques, l’incurie globale de ces populations à se gouverner, leurs ploutocraties de voleurs et de tyrans à prospérer et leurs populations à rêver d’Europe et à fuir. C’est atavique. Et les rêves idiots, américains et européens, de conversion à la ”démocratie” de ces peuples s’écrasent contre le mur du réel.

    La seule solution est donc la loi du chacun chez soi, ce qui supposerait un abandon (révolutionnaire) de l’idéologie des Droits de l’homme qui est devenue folle. Cela nécessiterait l’arrêt de la pompe aspirante des assistances et aides multiples. Tout migrant qui entre en Europe (soit en mode ”boat people”, soit par avion avec un visa) ne devrait bénéficier d’aucun droit, d’aucune aide, aucune subvention ; il serait immédiatement expulsé, s’il est illégal, comme cela se pratique dans 90% des pays du monde membres de l’ONU. Ces mesures sont beaucoup plus efficaces que la protection physique des frontières. Sans cette pompe aspirante de l’Eldorado européen, il n’y aurait aucun boat people en Méditerranée ni de faux touristes qui restent après expiration de leur visas ou de pseudo réfugiés qui demeurent après le rejet de leur demande d’asile.

    Argument idiot de la vulgate du politiquement correct : mais l’Europe va s’enfermer dans les bunkers de frontières ! Oui. Mieux valent les frontières fermées que le chaos des frontières ouvertes. La prospérité, la puissance, l’identité, le rayonnement n’ont jamais dans l’histoire été produits par des nations et des peuples ouverts à tous les vents. De plus, politiciens et intellectuels assurent que la cohabitation ethnique se passe parfaitement bien, ce qui est vrai dans les beaux quartiers où ils résident (et encore…) et où les allogènes sont très peu nombreux, mais totalement faux dans le reste du pays. Le mensonge, le travestissement de la réalité ont toujours été la marque des majordomes des systèmes totalitaire : ”tout va bien, Madame la Marquise”.   

    Le Tribunal de l’Histoire ne fait pas de cadeau aux peuples qui démissionnent et surtout pas à ceux qui laissent une oligarchie suivre une politique radicalement contraire à leurs souhaits, méprisant la vraie démocratie. Le principe de responsabilité vaut pour les nations autant que pour les individus. On ne subit que ce à quoi l’on a consenti. Face à ces menaces, pour de simples raisons mathématiques et démographiques, il faut prendre conscience qu’il est encore temps mais pour peu de temps encore. Il faut se réveiller, se lever, se défendre. Après, ce sera plié. Le rideau tombera.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 8 juin 2015)

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  • Démographie et civilisation...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Gérard Dussouy, cueilli sur Metamag et consacré à l'importance de la question démographique dans le devenir de la civilisation européenne. Professeur de sciences politiques et de géopolitique, Gérard Dussouy est, notamment, l'auteur de Quelle géopolitique au XXIe siècle (Editions Complexes, 2002) et de Contre l'Europe de Bruxelles - Fonder un Etat européen (Tatamis, 2013), un ouvrage préfacé par Dominique Venner.

     

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    Démographie et civilisation

    De temps à autre, il faut aller au fond des choses, il faut réfléchir et aller au-delà du vernis médiatique quotidien, boursoufflé par l’émotionnel et l’ethnocentrique. Et les événements peuvent, paradoxalement, y obliger quand ils mettent en exergue un enjeu civilisationnel (en l’occurrence la liberté d’expression, aussi vulgairement instrumentalisée et dévoyée soit-elle, et la tolérance) et que l’on sait que celui-ci a un rapport direct avec la démographie, c'est-à-dire avec le substrat humain qui l’a toujours porté et fait vivre. Or, ce rapport est en cause parce que les populations française et européenne ont changé, déjà et cela va continuer, et parce que leur environnement démographique mondial est bouleversé. Rien n’est jamais acquis et tout est contextuel, faut-il le rappeler ?

    Les civilisations, comme l’a expliqué, en long et en large, Fernand Braudel, sont, justement, des contextes, à la fois, matériels (états d’avancement de la technique et des conditions de vie) et historico-culturels (systèmes de valeurs et de croyances) qui conditionnent tous ceux qui, individuellement ou collectivement, en sont issus. Réciproquement, il va de soi que chaque civilisation dépend, pour sa vitalité et sa durabilité, des hommes qui la portent, et de leur attachement à leurs valeurs et à leurs styles de vie. Or, les sociétés européennes sont vieillissantes, dramatiquement pour certaines d’entre elles, et on assiste au remplacement progressif des générations par des populations jeunes issues d’autres civilisations. Sachant que « la religion est le trait le plus fort, au cœur des civilisations, à la fois leur passé et leur présent » (F. Braudel), il est logique que les nouveaux arrivants, quand ils sont devenus les plus nombreux, imposent leur culte, leur manière d’être au monde et leur conception de la liberté. La journée du Dimanche 11 Janvier 2015, dans son « unanimisme » apparent, aura-t-elle été celle du « chant du cygne » de la pensée moderne ? Il faut souhaiter que non, mais cette dernière a commis l’erreur fatale, après avoir séparé la nature de la culture, d’avoir surévalué le rôle de l’idéologie.

    Dans la dialectique entre le matériel et l’idéel, le premier l’emporte plus souvent que ne veulent le croire les idéologues français. De même, la démographie conditionne souvent la puissance d’une culture ou d’une civilisation. Allez donc dire aux Indiens d’Amérique que le « grand remplacement » n’existe pas, et que l’arrivée massive des Européens dans le second quart du XIX° siècle n’a pas totalement « transformé » leur civilisation ! Quant à la Chine, elle s’homogénéise de mieux en mieux, grâce à sa réserve considérable d’individus appartenant à l’ethnie des Hans. Leurs déplacements d’Est en Ouest, et du Nord au Sud, aux dépens des Ouïgours et des Tibétains, aujourd’hui, après que cela fut le cas, autrefois, des Mandchous et des Mongols (de la Mongolie Intérieure), les rend de plus en plus largement majoritaires dans les provinces périphériques de la Chine.

    Parallèlement à la montée des inquiétudes face à l’installation et au durcissement récent des communautarismes, l’opinion publique en Europe prend conscience des nouveaux rapports de forces démo-économiques irrésistibles (comme la montée en puissance de la Chine le lui démontre) qui ont été engendrés par la mondialisation. Ils sont la conséquence de la modernisation des « masses amorphes » de l’ancien Tiers-monde, comme pouvait les dénommer Gaston Bouthoul au beau milieu du XX° siècle. Et qui sont devenues, du même coup, de redoutables concurrents. Comme l’a développé à maintes reprises Pierre Chaunu, l’histoire démographique, mise en relation avec le progrès technique, prime sur tout. Selon cet historien français, l’union et la pérennité du couple (démographie/technologie), à l’intérieur d’un espace-temps donné, permettent de dégager une « succession des systèmes de civilisation » dans l’espace-temps mondial. Il avait donc tendance à croire que sur l’axe Méditerranée(Europe)-Inde-Chine, « sur lequel tout se joue » d’après ses propres termes, après le basculement en faveur de l’Occident (Grandes Découvertes du XVI° siècle, puis la révolution scientifique des XVIII° et XIX° siècles) on assisterait maintenant au retour du balancier vers l’Asie. Sauf, peut-on le penser, si l’Occident et l’Europe, pour ce qui nous concerne, réaffirmaient leurs avancées technologiques (la technologie étant le seul facteur qui pourrait encore leur octroyer une suprématie relative). Aujourd’hui, de toute évidence, la mutation de la croissance des hommes et des moyens est fondatrice d’une mondialité de plus en plus centrée sur le continent asiatique (3 milliards d’individus entre la Chine et l’Inde, susceptibles d’être « technologisés », contre 300 millions pour l’Amérique du Nord).

    Le devenir de la civilisation européenne est donc lié, à la fois à la réorganisation du monde, elle-même en grande partie commandée par les masses humaines les mieux étatiquement structurées et les plus culturellement enracinées, et à la capacité des Européens à vouloir demeurer ce qu’ils sont. Des romans ou des pamphlets, plutôt que des travaux scientifiques sur ces sujets qui font gravement défaut, révèlent par leurs succès le début d’une prise de conscience générale. Les menaces démographiques, culturelles et économiques (on ne va pas tarder à reparler de la question des retraites) commencent à cumuler leurs effets. En attestent les grandes manifestations organisées en Allemagne par le mouvement Pegida, dont il faut apprécier, au passage, la référence patriote européenne qui devrait en inspirer beaucoup d’autres en Europe, notamment en France, où l’on préfère envisager le plus souvent le recroquevillement xénophobe. Si c’était le cas, s’il essaimait sur le continent, il y aurait alors tout intérêt à ce que ce mouvement élargisse sa plateforme politique et revendicative au-delà de la seule résistance à l’islamisation de l’Europe.

    Dans l’Histoire, la démographie occupe une place primordiale qui ne se dément pas. Cela se vérifie dans la restructuration en cours du système international, et cela crée des enjeux existentiels et civilisationnels réels.

    Gérard Dussouy (Metamag, 22 janvier 2015)

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  • Croissance démographique : une menace mondiale ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Baquiast, cueilli sur le site Europe solidaire et consacré à la menace de la croissance démographique mondiale, et tout particulièrement africaine...

     

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    Croissance démographique. Menace mondiale

     

    Il est généralement considéré qu'à conditions de ressources inchangées, la planète, qui peine désormais à nourrir 7,2 milliards d'habitants, sera incapable de faire face à d'importantes augmentations d'effectifs sur la durée du siècle. Mais que sont les augmentations prévues?

     

     Ces dernières années, les démographes s'étaient accordés sur le fait que partout diminuaient les taux de natalité, du fait de l'augmentation des niveaux de vie et surtout d'une meilleure éducation et émancipation des femmes dans les pays pauvres à forte natalité. On pensait que la population mondiale pourrait se stabiliser autour de 8 à 9 milliards de personnes à la fin de ce siècle. Nourrir ces effectifs devait pouvoir être possible, compte tenu de différents progrès techniques à espérer, tant dans le domaine agricole que dans l'utilisation d'aliments de synthèse.

     

    Or une équipe de l'ONU dirigée par le démographe Patrick Gerland et le statisticien Adrian Raftery oblige à réviser ces chiffres en forte hausse. Selon un article publié dans la revue Science, il devrait y avoir sur terre 9,3 milliards d'êtres humains en 2050, et entre 10 et 15 milliards, selon les variations du taux de fertilité, en 2100. Cette étude aggrave encore les prévisions du rapport de l'ONU dit « Perspectives démographiques mondiales, révision de 2012 »

     

    En dehors des données globales et des nouvelles modalités de calcul utilisées pour les obtenir, l'étude présente des répartitions de croissance par grandes régions du monde qui retiennent l'attention. Ce sera l'Afrique qui assurera plus de la moitié de la croissance de la population mondiale, passant de 1,1 milliard d'habitants à 2,4 milliards en 2050 et 4,2 milliards en 2100. Avant 2050, les Nigérians devraient être plus nombreux que les Américains et se retrouver au niveau de la Chine à la fin du siècle. Plusieurs pays, surtout africains, devraient passer la barre des 200 millions d'habitants avant 2100 dont le Pakistan, la Tanzanie, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, l'Ouganda et le Niger.

     

    La population dans le reste du monde ne devrait augmenter que de 10 % entre 2013 et 2100 tandis que l'Europe verra sa population baisser de 14 %. Le chiffre de population à prévoir en Russie est actuellement en discussion. Mais s'il augmente, ce ne sera que très faiblement.

     

    Conclusions possibles. Le cas de l'Afrique

     

    La presse mondiale a donné une certaine publicité à ces prévisions, mais laisse chacun en tirer les conclusions qu'il jugera bon. Pour notre part, afin de ne pas traiter à nouveau la question de l'adéquation des ressources aux besoins des populations, déjà abordée par nous dans des articles précédents, nous voudrions nous limiter à évoquer très rapidement les conséquences des nouvelles données démographiques proposées par l'étude, si elles se confirment.

     

    Un écart croissant se développera d'ici la fin du siècle entre le peuplement du continent africain et ceux, non seulement de l'Europe, en augmentation très lente, mais de l'Inde et la Chine, pourtant considérées déjà, par leurs gouvernements comme non loin des maximums supportables. Par ailleurs, l'Afrique verra sa population se rajeunir de plus en plus, du fait d'une natalité ne manifestant aucun signe de devoir se réduire prochainement

     

    Ce point capital concernant les différences entre l'Afrique (Afrique sub-saharienne) et le reste du monde est fort peu évoqué, sans doute par peur d'encourager en Europe un rejet de l'Afrique, déjà non négligeable dans certains milieux ou pays. Le développement actuel d'une épidémie comme Ebola ayant trouvé sa source en Afrique ne fera que renforcer ce rejet. Il convient cependant de se poser plusieurs questions concernant l'avenir de l'Afrique et, par répercussion l'avenir du monde.

     

    Dans un continent où les » aménagements », d'origine interne ou importés par les grands pays extérieurs mettent de plus en plus en danger les écosystèmes, provoquant rapidement leurs disparition, que restera-t-il en Afrique de capacités agricoles? Par ailleurs faute d'aides extérieures, l'accroissement de la population se traduira inévitablement par le multiplication des mégalopoles de plus en plus insalubres faute d'équipements.

     

    Comment dans ces conditions, les tentations déjà très fortes poussant les populations à fuir leur sort ailleurs, notamment en Europe, la plus proche, ne vont-elles pas générer des émigrations dites de la misère, de plus en plus violentes – suscitant en retour des exclusions elles-mêmes de plus en plus violentes? Comment enfin réagiront les gouvernements africains face à ces mouvements? Tenteront-ils de les freiner ou au contraire les encourageront-ils, dans un objectif de puissance, parfois sur fondement religieux?

     

    Un certain nombre de futurologues optimistes, principalement aux Etats-Unis, prévoient l'apparition dans les prochaines décennies de diverses sciences et technologies susceptibles de résoudre tous les problèmes matériels (le phénomène dit de la Singularité). Mais d'autres bien plus pessimistes pensent que les investissements mondiaux majeurs qui seraient nécessaires pour financer les recherches nécessaires ne seront pas faits. Ceci délibérément, par les quelques 5% de la population mondiale qui continueront dans les décennies prochaines à détenir 95% des richesses mondiales. Ces « élites » feront tout au contraire, y compris la guerre, pour maintenir leur domination sur le monde. L'Afrique sera la première victime de cet égoïsme.

     

    Mais dira-t-on, l'Afrique ne pourra-t-elle pas de son propre chef réduire suffisamment rapidement sa natalité pour atteindre un équilibre global entre les morts et les naissances, qualifié par les démographes de transition démographique ? Nous laisserons à chacun de nos lecteurs le soin de réfléchir à la forme que pourrait prendre une telle révolution.

    Jean-Paul Baquiast ( Europe solidaire, 31 octobre 2014)

    Référence

    * Gerland, Raftery et al: World population stabilization unlikely this century http://www.sciencemag.org/content/346/6206/234.short

    * ONU Perspectives démographiques mondiales, révision de 2012 http://esa.un.org/wpp/

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