L’inversion accusatoire : un artifice de propagande aux mains de l’oligarchie, qu’il faut dénoncer
Une défense et une arme
L’inversion accusatoire est un processus de défense bien connu des prétoires consistant à imputer la cause finale d’un délit non pas au coupable mais… à sa victime.
Ainsi, par exemple, si un touriste a été victime d’un pickpocket, c’est parce qu’il a été imprudent en faisant étalage de son argent : en quelque sorte il a incité le voleur à passer à l’acte.
Ne riez pas ! C’est en application de ce processus, par exemple, que dans le métro parisien on vous avertit dans toutes les langues que des pickpockets sont susceptibles d’être présents dans la station. Conclusion : s’ils vous volent ce sera de votre faute car la RATP vous avait prévenu !
Ce type de défense est très prisé de nos jours puisqu’il correspond à l’idéologie rousseauiste : l’homme est bon par nature et c’est la société qui le corrompt. Il correspond aussi à l’idéologie gauchiste de la Défense Sociale Nouvelle (1), consistant à présenter les délinquants comme des victimes que l’on doit réinsérer au plus vite dans la société. Il fait le lit du laxisme pénal car il génère la culture de l’excuse avec toutes les conséquences que l’on connaît.
Mais l’inversion accusatoire ne se cantonne pas à la procédure judiciaire. Elle est aussi devenue une arme aux mains de l’oligarchie, d’autant plus redoutable qu’elle s’appuie sur la sidération médiatique. Les oligarques ne cessent, en effet, d’accuser leurs opposants et les peuples européens de leurs propres vices. Quelques exemples.
Premier exemple : vous jouez sur les peurs !
Un argument accusatoire habituel de la propagande officielle consiste à affirmer que les populistes joueraient sur les peurs (notamment la peur de l’immigration), ce qui ne serait pas bien.
Mais que font en réalité les oligarques sinon essayer de provoquer la peur à chaque consultation électorale ?
Ainsi, que n’ont-ils pas dit avant le vote anglais sur le Brexit ? Par exemple que l’économie anglaise allait s’effondrer, que les marchés allaient s’affoler et que, bien sûr, cela coûterait à la France une diminution de sa croissance.
De même, s’agissant de l’euro et des traités européens, l’oligarchie ne cesse de jouer sur le registre de la peur : si l’on sort de l’euro, les Français perdront leurs économies… Si l’on sort de l’Union européenne, ce sera la guerre, etc.
On a vu de même, cet été, le gouvernement socialiste et ses médias diffuser la thématique selon laquelle la France serait au bord de la guerre civile (2) : nouvel exemple d’instrumentalisation de la peur.
Second exemple : vous êtes des complotistes !
Autre exemple d’inversion accusatoire : le complotisme, qui serait une maladie d’extrême droite consistant à voir des complots partout.
Mais en réalité c’est bien l’oligarchie qui complote en permanence contre les peuples européens : contre leur souveraineté et leur identité.
L’oligarchie ne complote pas mais elle négocie dans le plus grand secret le Traité Transatlantique. Elle ne complote pas mais elle s’efforce par tous les moyens de nous entraîner dans une hostilité croissante vis-à-vis de la Russie. Elle ne complote pas mais elle impose au peuple français, avec le Traité de Lisbonne, un traité européen qu’il avait récusé par référendum.
Elle ne complote pas mais la fondation Open Society de G. Soros (3) finance partout des mouvements destinés à diffuser l’idéologie libérale/libertaire et à favoriser l’immigration. L’oligarchie ne complote pas mais ses principaux leaders européens sont tous passés par les Young Leaders ou la banque Goldman Sachs.
Troisième exemple : vous êtes raciste !
L’accusation de racisme, sans cesse proférée à l’encontre des Européens en général et des Français en particulier, relève également de l’inversion accusatoire.
Car en réalité la dénonciation obsessionnelle du racisme des autochtones traduit la haine cosmopolite de toutes les identités – et notamment de l’identité européenne – qui anime les oligarques. Les oligarques préfèrent toujours l’homme aux semelles de vent, plus malléable, à l’homme enraciné. Ils préfèrent les immigrants aux autochtones et les étrangers aux citoyens.
En fait, leur antiracisme ostentatoire cache leur haine de tout ce qui est « terroir, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier » (4). Il est d’ailleurs frappant de constater que ces prétendus « antiracistes » professionnels refusent de reconnaître et donc de combattre le racisme antifrançais ou bien la christianophobie : ce qui traduit bien la véritable orientation haineuse de leur posture (5).
En outre, comme le faisait remarquer Annie Kriegel en son temps, la dénonciation du racisme à tout bout de champ, initiée notamment en France par l’opération SOS-Racisme, a contribué à diffuser « une vision racialiste des rapports sociaux », c’est-à-dire à voir des questions raciales là où il n’y en avait pas. Donc en réalité à diffuser le racisme en France.
Les oligarques, qui prétendent lutter contre la diffamation raciale, diffament en réalité en permanence et en toute impunité les Français et les Européens en les accusant, et eux seuls, de tous les crimes possibles : croisades, esclavage, colonialisme, militarisme, antisémitisme, xénophobie, racisme, etc.
Quatrième exemple : vous menacez la démocratie !
Enfin, dernier exemple, l’accusation portée à l’encontre des mouvements populistes de menacer la démocratie, voire de vouloir imposer un régime dictatorial.
Il s’agit également d’une belle inversion accusatoire car c’est bien l’oligarchie qui détruit la démocratie en particulier en s’attaquant à la souveraineté des nations, en marginalisant la citoyenneté (6) et en donnant aux juges inamovibles la primauté sur les législateurs. Il suffit aussi de se rappeler ces oligarques vitupérant contre le référendum après le vote anglais sur le Brexit (7) pour mesurer l’étendue de leur esprit « démocratique ». En réalité, ce qu’ils nomment démocratie signifie seulement la soumission des peuples à l’idéologie et aux intérêts de l’oligarchie.
Il est d’ailleurs significatif que les oligarques aient choisi de donner un sens péjoratif au mot populiste : car dans leur esprit il ne faut surtout pas faire la volonté du peuple, mais au contraire soumettre tous les peuples à leur loi et à leur gouvernement (8).
Il faut dénoncer l’inversion accusatoire
Le décryptage de la novlangue nous a appris à distinguer la réalité derrière le masque des mots.
Nous savons, par exemple, que ce que les oligarques nomment liberté désigne en réalité la nouvelle condition servile qu’ils veulent nous imposer. Comme nous savons ce que veulent vraiment dire des expressions comme un quartier populaire, ou l’acte d’un déséquilibré.
En ouvrant les yeux sur les pièges de l’inversion accusatoire, nous allons maintenant découvrir que ceux qui jouent en permanence les procureurs des peuples européens les accusent en réalité des crimes qu’ils ont l’intention de commettre contre eux.
La novlangue est une tromperie sur et par le langage (9). L’inversion accusatoire est une tromperie encore plus grave car elle porte sur la distinction entre le Bien et le Mal. Car avec l’inversion accusatoire, le Mal se pare des couleurs du Bien et du Juste.
C’est pourquoi il faut dénoncer cette autre forme de désinformation.
A vous de jouer maintenant !
Michel Geoffroy (Polémia, 20 août 2016)
Notes :
-
Voir notamment l’œuvre de Marc Ancel.
-
A cause de… l’ultra-droite, selon le responsable de la DGSI…
-
LeMonde.fr du 19 août 2016 présente M. Soros sous les traits d’un « philanthrope »…
-
« Bien sûr, tout ce qui est terroir, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier nous est étranger, voire odieux », Bernard-Henri Lévy, Edito de Globe paru en 1985.
-
Ce qui ne les empêche pas, dans un autre processus d’inversion accusatoire, de clamer « FN = F Haine » !
-
En donnant aux étrangers les mêmes droits, voire des droits supérieurs, que ceux des citoyens.
-
« Il faut arrêter de dire que le peuple a toujours raison », Daniel Cohn-Bendit, LeFigaro.fr du 5 juillet 2016.
-
Les cosmopolites qui préconisent un gouvernement mondial veulent instaurer en réalité une dictature mondiale : la leur.
-
Pour reprendre l’expression du journaliste Michel Legris.