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désinformation - Page 10

  • Les journalistes ne sont pas les victimes de la censure mais ses vecteurs...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire et consacré à la presse en France...

    Directeur de la revue Krisis , dont le dernier numéro est consacré à la question de la modernité, et éditorialiste de la revue Éléments,  Alain de Benoist a récemment publié Survivre à la pensée unique (Krisis, 2015), un recueil de ses entretiens avec Nicolas Gauthier.

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    Alain de Benoist : « Les journalistes ne sont pas les victimes de la censure mais les vecteurs »

    La presse, en France tout au moins, se porte de plus en plus mal. Pourquoi ?

    La mauvaise santé de la presse, longtemps maintenue sous perfusion étatique et subventions publicitaires, est aujourd’hui à peu près générale : baisse du tirage et de la diffusion, plans sociaux et licenciements, réductions de la pagination, cessions de titres, concentrations tous azimuts. Avec l’explosion du numérique, les gens lisent de moins en moins. Mais la principale raison de la crise est que la presse est discréditée. Les gens ne croient plus ce qu’ils lisent, parce qu’ils constatent un trop grand écart avec ce qu’ils constatent autour d’eux. Ils ont cessé de croire les journalistes comme ils ont cessé de croire les hommes politiques. Alors, ils arrêtent de lire – sans pour autant cesser d’être vulnérables. Dans L’Enracinement, Simone Weil écrivait déjà : « Le public se défie des journaux, mais sa méfiance ne le protège pas. »

    La France n’arrive plus qu’en 45e position au classement sur la liberté de la presse publié depuis 2002 par Reporters sans frontières (RSF), où l’on n’hésite plus à parler de « disparition du pluralisme ». Cela vous étonne ?

    Autrefois, la pensée unique, c’était un journal unique publié sous le contrôle d’un parti unique. Aujourd’hui, même s’il ne faut pas généraliser (il y a toujours des exceptions), il y a une foule de journaux, mais qui disent tous plus ou moins la même chose. On peut en dire autant des chaînes de radio ou de télévision. L’emprise déformante des médias résulte en grande partie de cette unicité de discours, qui trouve son parallèle dans le recentrage des discours politiques. La raison en est que la plupart des journalistes appartiennent au même milieu, où l’information, la politique et le show-business s’interpénètrent. Ils y multiplient les relations incestueuses, si bien que leurs opinions, plus ou moins identiques, se renforcent mutuellement.

    Nous ne sommes plus, par ailleurs, à l’époque où les journaux étaient dirigés par des journalistes, et les maisons d’édition par des éditeurs. Aujourd’hui, les grands journaux sont dirigés par des banquiers, des hommes d’affaires, des industriels de l’armement, tous personnages qui ne s’intéressent à l’information que parce qu’elle leur permet d’orienter les esprits dans un sens conforme à leurs intérêts. L’homogénéité mentale des journalistes est en adéquation avec les bases matérielles de la production. Le pluralisme n’est plus, dès lors, qu’affaire d’apparence. Un seul exemple : au cours de son récent voyage en Israël, Manuel Valls était interviewé par quatre journalistes différents (Paul Amar, Christophe Barbier, Laurent Joffrin et Apolline de Malherbe) représentant quatre médias différents : i24news, BFM TV, L’Express et Libération. Or, ces quatre médias ont un seul et unique propriétaire : Patrick Drahi !

    Les gens sont de plus en plus conscients de la désinformation. Mais ils l’interprètent mal. En dehors de quelques désinformateurs professionnels, généralement payés pour faire passer des informations qu’ils savent être mensongères, la grande majorité des journalistes est parfaitement sincère. Elle croit ce qu’elle dit, parce qu’elle est prisonnière de ce qu’elle propage. Les journalistes sont persuadés d’être toujours dans le vrai parce qu’ils sont eux-mêmes victimes des stratégies de persuasion qu’ils relaient.

    Il n’y a que la droite la plus ringarde pour croire que les journalistes sont des « gaucho-communistes » ou d’affreux « trotskistes ». L’immense majorité d’entre eux adhèrent en fait à la vulgate libérale-libertaire, ce mélange d’idéologie des droits de l’homme, d’antiracisme de convenance, de « progressisme » niais, de révérence au marché et de politiquement correct. Ils en reprennent tous les mantras, unanimes à condamner le populisme, le protectionnisme, l’identité, la souveraineté, tous persuadés que les hommes sont partout les mêmes et que leur avenir est de se convertir au grand marché mondial. Résultat : alors que dans la plupart des pays les journalistes sont les premières victimes de la censure, en France ils en sont les vecteurs.

    Le journalisme n’est pas un métier facile. Il demande de l’humilité. Aujourd’hui, c’est un surcroît de prétention qui y règne. Il suffit de voir l’arrogance des journalistes face aux hommes politiques et leur complaisance face aux vedettes du star system pour comprendre que l’idée s’est répandue chez eux que la fonction qu’ils occupent leur donne une supériorité intrinsèque sur leurs interlocuteurs et un droit absolu de diriger les consciences. Ingrid Riocreux décrit très bien cela dans son livre, La Langue des médias.

    Tandis que la presse papier se vend de moins en moins, les médias alternatifs, de Mediapart à Boulevard Voltaire, connaissent de plus en plus de succès sur Internet. Est-ce à dire que l’avenir de la « réinformation » passe par le numérique ?

    Marcel Proust écrivait, dans Jean Santeuil : « Les journalistes ne sont pas seulement injustes, ils rendent ceux qui les lisent injustes. » La contre-information, ou réinformation, que l’on trouve sur Internet constitue certes un utile contrepoids au « faux sans réplique » (Guy Debord) de la propagande officielle. Mais ce contrepoids s’exerce trop souvent par recours à une propagande en sens inverse, où le besoin de vérité ne trouve pas son compte. Un parti pris et son contraire, cela fait deux partis pris. Le grand problème des médias alternatifs est que, sur Internet, il n’y a pas de responsabilité de la part de ceux qui écrivent, et que le scepticisme peut y être facilement exploité par des détraqués : les réseaux sociaux sont un amplificateur naturel de fausses nouvelles. La « réinfosphère » vise à satisfaire ceux qui refusent la partialité des médias dominants, mais elle ne donne pas plus que les grands médias la possibilité de vérifier les informations qu’elle propose. Cela ne peut satisfaire ceux qui aspirent, non pas seulement à trouver quelque part le reflet de ce qu’ils pensent, mais à l’existence d’une vraie presse d’information.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 22 juin 2016)

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  • Les journalistes entre manipulation et bonne conscience...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un excellent entretien de Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique avec Ingrid Riocreux, universitaire et auteur du remarquable essai intitulé La lanue des médias - Destruction du langage et fabrique du consentement (Toucan, 2016).

     

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  • Feu sur la désinformation... (89)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 :1er mai de la droite patriote, dans les médias militants.

      BFM diffuse un double bobard : par l’image et par le titre.

      Canal + s’illustre en interviewant un militant d’extrême gauche.

      I-média décrypte et réinforme

    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 :Violence de Nuit debout : pour les médias il faut banaliser ces violences pour mieux les excuser.

      Arnaud Champremier compare les violences de nuit debout avec la Manif pour tous, tandis que Thomas Sotto compare les violences de nuit Debout avec la résistance identitaire à Calais.

    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : L’Express, « Comment démolir le Front national », Christophe Barbier évoque l’étude de Maël de Calan.

      L’Express journal militant anti front national, l’express propriété de Drahi.

    • 6 : Le bobard de la semaine.

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  • Tour d'horizon... (108)

     

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     Au sommaire cette semaine :

    - dans la lettre Communication & Influence, Frédéric Pichon, historien arabisant, spécialiste du proche-orient, décrypte les opérations de désinformation et de manipulation qui ont été mises en œuvre contre l'Iran et la Syrie au cours des dernières années...

     

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    - sur Youtube, Romain Filstroff dit Linguisticae fait une présentation didactique et dynamique des langues indo-européennes et des différents proto-peuples indo-européens...

    Les langues indo-européennes

    D'où viennent les Indo-européens? - Les cultures archéologiques

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  • Feu sur la désinformation... (86)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Nuit debout, du neuf pas si neuf.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Macron chouchou des médias nouveau candidat.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Dialogue Citoyen, Field aux ordres de l’Elysée.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

     

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  • Feu sur la désinformation... (85)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un nouveau numéro de l'émission I-Média sur TV libertés, consacrée au décryptage des médias et dirigée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, avec le concours d'Hervé.

    Au sommaire :

    • 1 : Panama Papers, la fabrique d’un scandale
      « Panama Papers » le scandale d’évasion fiscale mondialisée. 300 journalistes ont travaillé pendant 1 an. D’où viennent ces données? Qui a financé l’investigation ? Quels sont les méthodes de travail ?
      Décryptage dans I-média.
    • 2 : Le zapping d’I-Média.

    • 3 : Panama Papers : choisissez votre cible
      Poutine, Bachar al Assad en « une » du monde, mis en cause par l’affaire des Panama Papers. Les journalistes ont fait leur choix. Un choix de cible idéal pour mieux masquer la mise en cause de Patrick Drahi ou du prince Ben Zayed président des Emirats.
    • 4 : Tweets d’I-Média.
    • 5 : Canal +, quand un montage vidéo fabrique un faux gagnant
      Interview de Marine le Pen par Anne Marie Dussault. Une Interview de 30 minutes résumée et coupée par le petit journal en quelques secondes. Le petit journal source unique des médias français, autre son de cloche au Québec.
    • 6 : Le bobard de la semaine.

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